Ariana Potter, Second Cycle : Dans la Lumière de la Guerre

Chapitre 60 : I Les Daemons

961 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 03/01/2020 12:24

ARIANA POTTER

et

L’Ultime Apocalypse

 

 

CHAPITRE I : LES DÆMONS


Ramus Owali regardait s’éloigner le Voldemort. Il devinait que ses adversaires n’allaient pas mourir d’une simple dépressurisation. Les sorciers devaient déjà avoir lancé le sortilège de têtenbulle sur eux et sur leurs collègues moldus. Quant à lui, sa dernière bouffée d’air datait de plusieurs années.

Il se laissa guider en s’accrochant à la chambre forte. Son esquif improvisé entra dans le vaisseau dæmon qui était intervenu. Sitôt que la porte du hangar se referma, il se retrouva de nouveau soumis à la gravité. La grande salle dans laquelle il se trouvait ressemblait plus à une grotte dépourvue de stalactites et de stalagmites qu’à l’intérieur d’un vaisseau spatial. Il était impossible de dire d’où venait la faible lumière qui lui permettait de voir autour de lui.

Ramus n’eut pas à attendre longtemps. Les silhouettes voûtées et voilées des seigneurs de l’oubli s’approchèrent de la chambre forte. Il tomba à genoux servilement.

— Mes seigneurs, dit-il.

— Tu es bien Ramus, n’est-ce pas ? demanda un dæmon.

— Oui seigneur.

— Tu as failli échouer. Cela aurait été impardonnable.

— Je suis conscient de vous avoir déçus. Si vous n’étiez pas arrivés, nos ennemis auraient récupéré les Crânes. J’accepterai ma punition.

— Tu nous as bien servis, malgré tout, jusqu’à maintenant. Tu ne seras pas puni, pour cette fois. C’est ta dernière chance.

— Oui seigneur.

— Ouvre.

Ramus se releva et se tourna vers la chambre forte. Il tendit la main devant lui, faisant jaillir du sol un nouveau bâton. Les sécurités électroniques et magnétiques étaient inopérantes depuis qu’elle avait été arrachée du vaisseau. Il ne restait que les défenses magiques. C'était lui qui les avait mises en place.

Il leva son bâton au-dessus de sa tête en psalmodiant dans l’idiome de ses ancêtres. Comme dessinés en lumière noire, des symboles apparurent quelques secondes avant de se dissiper.

Lorsqu’il frappa de nouveau le sol de son outil, la porte de la chambre forte s’ouvrit lentement. Une lueur qui parut aveuglante à côté de la semi-pénombre du reste de la pièce. Les visages des dæmons se crispèrent au premier éclat, comme s’ils cherchaient à fermer leurs inexistantes paupières.

— Il n’y en a que deux ! s’écria un dæmon qui s’était approché pour examiner les Crânes.

— C’est tout ce qu’il y avait dans le quartier général de la DE seigneur, se défendit Ramus.

— Les Atlantes possèdent toujours le Maître-Crâne, lança un dæmon au visage ravagé par une horrible brûlure. Le garder avec les autres aurait été idiot de leur part.

— Yergo, tu veux dire qu’il est sur Tartares ?

— Ils appellent cette planète Mars maintenant. Nos légions ne l’ont pas encore trouvé. Nous ignorons où les Atlantes se sont cachés durant ces derniers millénaires.

— La bataille de Tartares continue. Nous finirons par nous en emparer.

— Ne sous-estime pas nos ennemis Vadus ! s’exclama Yergo. C’est l’erreur que j’ai commise.

— Si cette blessure t’a rendu si malin, tu iras le récupérer sur… Mars.

— J’ai un autre objectif en vue.

— Ta vengeance ne doit pas se mettre en travers de nôtre but.

— Essaye de te mettre en travers de mon chemin pour voir.

Yergo fusillait Vadus du regard. Entre les griffes de sa main droite, des éclairs crépitaient. Vadus le jaugea et finit par lui tourner le dos en emportant les Crânes.

— Fais comme tu veux, dit-il. Nous verrons ce que Kraros dira. Mais récupérer le Maître-Crâne est notre priorité. Nous avons attendu des milliers de leurs années et aujourd’hui, la victoire est à notre portée.

Yergo laissa Vadus et les autres dæmons sortir sans rien dire. Il s’approcha de Ramus.

— Dis-moi Ramus, les compagnons de celui qui m’a fait ça, dit-il en montrant sa brûlure. Etaient-ils là ?

— Lui-même était présent seigneur, répondit Ramus.

Le visage de Yergo se déforma en un horrible rictus. Il était impossible de savoir s’il s’agissait de colère ou de joie. Les muscles de sa face ne semblaient pas prévus pour démontrer des émotions. Ils tressaillaient sous l’effort.

— Bien, finit-il par dire. Je vais pouvoir me venger. Je vais le faire souffrir de milliers de façons.

Ramus regardait Yergo jubiler. Ses yeux étaient sombres.

— Les Corbeaux sont à moi, pensa-t-il.

— Que penses-tu qu’ils vont faire maintenant ? Tu étais un des leurs.

Ramus prit le temps de la réflexion quelques secondes. Il se demandait s’il devait mentir à ce dæmon ou non. Et finalement, il décida d’être honnête. Estimant que la meilleure façon de s’approcher des Corbeaux était de servir Yergo.

— Si j’étais eux, je retournerai sur Mars pour m’assurer que le Maître-Crâne est en sécurité. Mais Alexandre Chaldo n’est pas connu pour agir comme on en attendrait d’un agent classique de la DE. J’ai beau l’avoir côtoyé durant plusieurs missions, je n’ai jamais compris comment il réfléchissait. Et puis, il y a son frère, Anthony. Ils ne réfléchissent pas de la même façon et ils s’écoutent sur le plan tactique.

— Alors que ferais-tu pour les prendre au piège ?


Laisser un commentaire ?