Ariana Potter, Second Cycle : Dans la Lumière de la Guerre

Chapitre 69 : X William Chaldo

3591 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 25/08/2020 10:52

CHAPITRE X : WILLIAM CHALDO

Jamais de mémoire d’agent le bocal n’avait été autant en ébullition. Les rapports venaient de toute la planète. Les légions dæmoniaques avait surgi des eaux quelques minutes après le violent atterrissage des vaisseaux dans les mers terriennes. Les premiers combats furent aériens, les avions et vaisseaux de chasse étant les premiers sur les lieux. Les flyers, sorte de reapers[1] avec des ailes reptiliennes, assuraient l’appui aérien des légions au sol.

L’armée de l’air européenne assura la mise au sol des unités de combat terrestres au plus près des côtes françaises et espagnoles bordant le Golfe de Gascogne.

Le choc fut presque immédiat entre les deux armées ennemies. Les combats furent acharnés. Les soldats européens défendaient bec et ongles le moindre mètre de terrain, tantôt en perdant, tantôt en reprenant. Ils découvrirent alors que les légions ne reculaient jamais. Les créatures n’ayant aucune conscience de leur vie et n’y prêtant donc aucune valeur n’étaient arrêtées que par la mort. De même, l’idée de faire des prisonniers perdait, face à eux, tout sens.

Le mot d’ordre était : pas de quartier.

— Les Chevaucheurs de dragon sont en approche de la zone de combat ! annonça un analyste.

— Mettez-moi en liaison avec monsieur Jörgen, demanda Hector Guillou.

— Je vous reçois Patron, fit Jörgen en apparaissant sur l’écran holographique, visiblement en plein vol à dos de dragon.

— Comment avez-vous coordonné la manœuvre avec les armées européennes ?

— Nous allons rabattre l’ennemi par le nord en nous concentrant sur les flyers. La chasse européenne fait de même par l’est. Le tout est de les occuper en éliminant le maximum d’ennemis en attendant qu’une frappe soit faite sur leur vaisseau. On espère ainsi endiguer le débarquement.

Jörgen se détourna pour écouter ce que lui disait le dragonnier.

— On arrive sur zone, je coupe !

Le dragon sur lequel Jörgen était monté, assis derrière le dragonnier et chef du clan, était un magnifique animal blanc d’une dizaine de mètres de long dont les ailes battaient l’air vigoureusement. Autour de lui, les autres dragonniers montaient des dragons aux robes plus sombres, allant du vert au noir. Ils étaient également plus petits, ne faisant que cinq mètres de long en moyenne.

Le dragonnier du dragon blanc lança un ordre dans une langue scandinave. Aussitôt les autres accélèrent pour venir attaquer les flyers qui venaient à leur rencontre. Les dragons crachaient des boules de feu ardentes. Leurs cavaliers n’étaient pas en reste, tout en dirigeant leurs montures, chacun maniait une longue lance qui leur servait autant à frapper qu’à envoyer des sorts.

Le chef du clan demeurait en arrière pour diriger la manœuvre. Mais quand un flyer s’approchait d’un peu trop, il n’hésita pas à jouer de la lance également ou à ordonner à sa monture de cracher des flammes. Ses deux baguettes dans les mains, Jörgen restait vigilant également et dut plusieurs fois s’en servir.

Ils furent rejoins  quelques minutes plus tard par une secondes vagues de dragonniers, se lançant immédiatement dans la bataille en hurlant.

Le vol des dragons étaient magnifiques. Jörgen en oubliait presque qu’ils étaient en pleine bataille. Les animaux changeaient de direction constamment, se lançant à la poursuite d’une nouvelle proie sitôt une abattue. Jörgen vit malheureusement plusieurs dragons et chevaucheurs tomber vers le sol.

Le chef du clan se tourna vers l’agent de la DE :

— Tyr est avec nous ! sourit-il. Nos ennemis seront vaincus !

— Je l’espère, répondit Jörgen.

— C’est confirmé ?

Tony et Rozenn se trouvaient près de Zoé qui venait de recevoir un message en provenance de la DE. L’analyste acquiesça sobrement, le visage livide. La capitaine pirate interpela Araya :

— Appel général !

Un sifflement se fit entendre dans tout l’Ankou pour prévenir l’équipage que leur capitaine allait s’adresser à eux.

— Ici votre capitaine, annonça Rozenn. Un message en provenance de la DE vient de nous parvenir. Cinq vaisseaux ennemis sont parvenus à atteindre la Terre. Les légions dæmoniaques sont déjà à pied d’œuvre et des combats ont aussitôt éclaté. La guerre est maintenant partout. L’Humanité n’a plus de havre où se réfugier. Notre mission demeure inchangée. Nous devons récupérer les Crânes de Cristal atlantes retenus par l’ennemi et le combattre avec toutes nos forces. Nous atteindrons Mars demain. Tenez-vous prêt.

Aussitôt que Rozenn eut terminé, Zoé s’excusa rapidement et quitta la passerelle. Rozenn s’approcha de Tony.

— Je ne pense pas que ça soit une bonne idée de se rendre au Temple des Anges, dit-elle. On risque de mener Ramus Owali jusqu’au Maître-Crâne.

— C’est pour quoi on va d’abord les contacter via Rowena Carter, la responsable de l’antenne martienne de la DE, dit Tony. Je vais voir où est Zoé, il faut qu’elle prépare la communication chiffrée avec Mars.

— Je te suis.

Tony et Rozenn retrouvèrent Zoé avec Nayu, dans un coin du réfectoire. Les deux femmes étaient visiblement en grande discussion, la japonaise tentant de calmer sa compagne. Attablé non loin, Ariana, Kat et Alex observaient la scène.

— La nouvelle de l’attaque de la Terre a déboussolé Zoé on dirait ! dit Kat. Elle est arrivée en courant et à tirer Nayu à l’écart !

— Elle a les nerfs solides pourtant, fit Ariana. Mais je crois qu’elle a juste un moment de faiblesse.

— On la connait, elle va vite reprendre du poil de la bête, c’est une vraie pro. Une fois au boulot, elle est inarrêtable ! Et Nayu va l’y aider.

Ils n’entendaient pas ce que se disaient les deux femmes, mais il semblait que Nayu avait dit quelque chose qui rendit immédiatement le sourire à Zoé. Cette dernière se jeta dans ses bras pour l’embrasser tendrement.

Main dans la main, les deux femmes se dirigèrent vers Rozenn.

— Excusez-nous capitaine, on voudrait vous poser une question, dit Nayu.

— Je vous écoute, répondit Rozenn.

— Nous voudrions savoir si vous célébrez des mariages à bord ? Comme les autres capitaines de navire et de vaisseau ?

Le silence s’abattit sur le petit groupe. La capitaine pirate se fendit d’un sourire.

— Si vous voulez quelque chose d’officiel, non. Mais sinon, à titre symbolique, j’ai déjà marié plusieurs de mes camarades d’équipage. Et si votre prochaine question est : est-ce que j’accepterais de vous marier ? Ce sera avec un grand plaisir et un grand honneur. La fête risque d’être modeste par contre.

— Ce n’est pas grave, sourit Zoé.

— Très bien, et vous voulez faire ça quand ?

— Le plus tôt possible !

— On va y mettre les formes quand même, un minimum. Un mariage en soirée, ça vous ira ?

— Ce sera parfait, dit Nayu. Merci.

Tout le monde vint féliciter les futures mariées. Mais Ariana n’y mit pas tout son cœur. Ses pensées étaient tournées vers la Terre. Elle pensait à sa famille en Angleterre, à ses parents, à sa sœur, à Sarah. Elle pensa même à son imbécile de frère.

Tony s’excusa de casser l’ambiance et demanda à Zoé de préparer la communication avec Rowena Carter.

— Vas-y, dit Nayu. C’est important, je me charge de commencer d’organiser notre mariage.

Zoé sourit, l’embrassa une dernière fois et partit vers la passerelle avec Tony.

L’effervescence régnait au manoir Chaldo. Le conseil s’était réuni. Plusieurs cercles de la famille s’étaient rassemblés dans la cour. Certains étaient déjà équipés de tenues de combat noires et portaient diverses armes. Un murmure fébrile les parcourait alors qu’ils attendaient de savoir comment ils pourraient contribuer à cette guerre.

William se demandait ce qu’il faisait encore là. Son oncle Sébastien lui avait pourtant signifié qu’il pouvait partir s’il voulait. Sa sœur Jeanne lui lançait des œillades discrètes, attendant qu’il prenne une décision. Il avait toujours été imprévisible, c’est ainsi qu’il avait gagné plusieurs fois de suite les championnats du monde de Duel de Sorcellerie.

Peut-être voulait-il simplement voir comment sa famille allait arpenter le chemin de la guerre ?

Les « anciens » du conseil de famille sortirent sur le perron, faisant face aux jeunes gens prêts à en découdre. Sébastien Chaldo sourit à ce spectacle. Il n’eut même pas à demander le silence.

— Bien, vous êtes tous là ou presque, dit-il. Ceux qui n’ont pas pu venir, recevront leurs instructions ultérieurement. Je sais qu’ils sont déjà prêts au combat. Comme vous le savez, les Dæmons ont débarqué sur Terre. Vous savez de quoi ils sont capables, vous avez suivi les rapports des combats sur Mars et le reste du Système Solaire. Nous ne sommes pas une armée. Mais nous faisons partis de ce monde. Et nous sommes les Chaldo. Depuis quatre siècles, nous combattons les forces des ténèbres où qu’elles se trouvent. Et aujourd’hui ne sera pas différent des autres. Nous allons combattre là où nous serons nécessaires, pour protéger les populations. Car nous refusons de sombrer ! Nous refusons de disparaître ! Nous ne laisserons jamais personne à genoux ! Nous resterons toujours debout face au mal !

— Jamais à genoux ! cria Jeanne.

— Toujours debout ! hurlèrent les Chaldo.

— Prenez vos ordres, finit Sébastien. Et bonne chance à tous.

Alors que les Chaldo se réunissaient par groupes autour de leurs parents, Sébastien s’approcha de William qui était resté en arrière.

— Tu es encore là, dit Sébastien. Si tu as décidé de rester parmi nous, j’aurais une mission à te confier. Elle impliquera d’aider des gens que tu ne connais pas.

— Se battre pour les autres ?

— Tu n’auras pas te battre normalement. Alors ? Cela m’arrangerait que tu acceptes, les autres ont tous autre chose à faire.

— Bien, je vais le faire. Par respect pour toi. Je vais m’équiper, au cas où.

William se matérialisa devant une grande bâtisse. A croire que toutes les familles sorcières aimaient les manoirs. Il savait que les occupants l’avaient vu. Il ne cherchait pas à se cacher, ce n’était pas sa mission. Et pourtant, Sébastien l’avait prévenu qu’il risquait d’être victime d’une méprise, surtout habillé d’une tenue de combat.

Le jeune homme s’approcha du perron. La porte s’ouvrit laissant apparaître un homme, la cinquantaine passée. Il avait sa baguette à la main, signe qu’il était méfiant. William leva les mains nues en signe de paix.

— Je ne suis pas un ennemi ! lança-t-il.

— Alors qui êtes-vous ? demanda l’homme.

— Je me nomme William Chaldo. Je connais un peu votre fille Ariana, monsieur Potter.

— Chaldo ! Ariana ! Et que venez-vous faire ici ?

— Je viens vous mettre à l’abri. Nous avons des raisons de penser que la Secte du Serpent Blanc, les alliés sorciers de ceux qui ont débarqué, pourraient vouloir s’en prendre à vous.

— Pourquoi s’en prendre à nous ? Et pourquoi nous aider ?

— Parce que vous êtes la famille d’Ariana Potter. Et plusieurs membres de ma famille l’apprécient beaucoup il semblerait. Je n’ai pas d’ordre à vous donner. On m’a juste demandé de vous proposer de vous mettre à l’abri, vous et votre famille.

— Charles ! appela Juliet juste derrière lui.

Juliet Potter était accompagné de sa fille Heather et de la petite Sarah. Cette dernière reconnut William.

— Je vous ai déjà vu ! fit-elle. Vous êtes un cousin de Tony !

— Effectivement, acquiesça William. Tu as une bonne mémoire.

— Charles, nous devrions partir, reprit Juliet. Si Ariana fait confiance à ces gens, je pense qu’on peut le faire aussi. Et je serais plus rassurée pour Heather et Sarah.

— Tu as raison, accorda Charles. Bien, nous vous suivons.

— Et où est-ce que vous le suivez ? lança une voix.

— Justin !

L’aîné des Potter toisait William d’un air mauvais.

S’il y avait bien une chose qu’il haïssait plus que tout, c’était d’ignorer ce qui se passait au sein de sa famille et de ne pas la contrôler. Il se posait beaucoup de question sur sa sœur Ariana depuis qu’il l’avait vue déjouer un attentat à Paris. Et malgré toutes ses recherches et les quelques relations qu’il possédait encore, il n’avait rien pu découvrir sur sa véritable profession.

La seule chose dont il était sûr : elle n’était pas secrétaire. Et il avait l’intuition que cet homme pouvait le renseigner. Il l’y obligerait.

— Je peux savoir qui vous êtes ? questionna Justin.

— Je me nomme William Chaldo. Et vous-même ?

— C’est moi qui pose les questions, cracha-t-il.

— Oh ! Je vois. Je n’ai pas de temps à perdre.

— Ça ira vite. Vous connaissez ma sœur Ariana je suppose ?

— Je l’ai rencontrée une fois.

— Alors dîtes-moi immédiatement où elle est et ce qu’elle fait. C’est un ordre !

— Et vous êtes qui pour me donner un ordre ?

Justin sortit sa baguette mais n’eut pas le temps de la pointer sur William. Ce dernier avait réagi immédiatement en le désarmant d’un experlliarmus informulé.

— Monsieur Potter, dit William en s’adressant à Charles, se désintéressant de Justin. Réunissez quelques affaires, uniquement des choses de première nécessité et que vous pouvez aisément porter. Faîtes vite.

— Zudy ! appela Juliet Potter. Nos bagages s’il te plait, vite.

— Oui madame ! répondit l’elfe de maison en disparaissant dans la maison suivit par sa maîtresse.

— Cette elfe sera bien entendu du voyage, précisa William. Quand à cet homme…

— C’est mon fils, intervint Charles. Et je lui avais dit de ne pas revenir. Mais la situation a changé. La guerre est là maintenant.

Charles s’approcha de son fils. Il posa sur lui un regard compatissant.

— Justin, maintenant tu dois te rendre à l’évidence. Nous ne survivrons pas à cette guerre sans nous unir, Peuple de la Magie et Moldus.

— Cette guerre n’est pas la nôtre ! contredit Justin. Que les Moldus règlent leurs affaires sans nous.

— Et dire qu’on me considère comme quelqu’un de buté dans ma famille, soupira William. Je crois que vous êtes pire que moi.

Quelques minutes plus tard, Zudy et Juliet arrivèrent avec deux malles que la maitresse de maison réduisit à la taille de bagages à main.

— Nous sommes prêts monsieur Chaldo, annonça Charles Potter.

William resta silencieux. Il regardait en direction du portail de la propriété, sa baguette à la main.

— Retournez dans le manoir, ordonna-t-il.

— Quoi ?

— Vite ! Protego Ultima !

Un immense bouclier se dressa alors que des éclairs de diverses couleurs filèrent sur eux. Le bouclier les arrêta, produisant des bruits d’impacts assourdissants. Charles poussa sa famille dans le manoir en sortant sa baguette.

— Eh Justin ! interpela William. Si tu veux protéger ta famille, tu auras besoin de ça, fit-il en lui jetant sa baguette. J’espère que tu sais mieux te battre que parler.

Cinq sorciers tous vêtus de noir arborant un brassard blanc s’approchèrent.

— Mais qui sont-ils ? questionna Justin, sa baguette tendue devant lui, le bras tremblant.

Un des belligérants s’avança jusqu’au bouclier. Il posa une main dessus, le faisant onduler.

— Impressionnant ! dit-il. Je n’avais jamais vu un charme du bouclier de cette ampleur. Mais vous ne tiendrez pas longtemps. Il doit puiser énormément dans vos réserves magiques.

William demeura silencieux. Son regard neutre passait d’un adversaire à l’autre, pour les jauger. Il observait le moindre petit mouvement, le moindre tic.

— Je vois que vous êtes tellement concentré sur votre bouclier que vous ne pouvez même pas parler ! reprit l’ennemi. Quand il tombera, vous serez à notre merci. Nous n’aurons qu’à vous cueillir ! Et nous pourrons remplir notre mission : nous emparer des Potter. Et vous, qui que vous soyez, vous allez mour…

Le bouclier se dissipa d’un coup, surprenant les adversaires. Celui qui parlait fut doublement surpris, projeté au sol par un puissant coup de pied remontant juste sous son menton.

Sans formuler, William stupéfixa deux autres attaquants avant qu’ils ne puissent réagir. Il esquiva un maléfice en transplanant, réapparaissant juste derrière le tireur. Frappant d’un coup de pied derrière son genou, il le fit tomber et le saisit à la gorge. Un sortilège de répulsion projeta le dernier violement jusqu’à un arbre. Et il finit en assommant celui qu’il tenait en respect d’un coup de coude à la tempe.

Tout c’était passé en à peine quelques secondes. Justin n’avait pas esquissé un geste. William s’approcha de celui qui était visiblement le chef du groupe. Il gémissait sur le sol en se tenant sa mâchoire brisée. William le désarma.

— Le Serpent Blanc, n’est-ce pas ? fit William. Vous vouliez vous en prendre à des innocents. Je commence à comprendre ce qu’on tente de m’expliquer depuis longtemps. Merci, ce fut bref, mais ce combat a été le plus important de ma vie jusqu’à maintenant. Pour la peine, je vous laisse la vie sauve pour cette fois. Si on se recroise, je ne serais pas aussi magnanime.

D’un geste de sa baguette, William l’endormit. Puis il retourna jusqu’au perron et fit sortir les Potter.

— Nous pouvons y aller maintenant, dit William. Que fait-on pour votre fils ?

— Justin, ce n’était pas des moldus, montra Charles. Viens. Tu vas devoir trouver ta place dans ce nouveau monde. Tout comme ta sœur l’a fait.

— Ainsi tu sais ce qu’elle fait ! s’exclama Justin.

— Pas exactement, mais si tu viens, je te parlerai de ce que notre ancêtre, Harry Potter, voulait pour ce monde et qu’il a commencé à mettre en place en rencontrant un certain Pierrick Chaldo. Votre ancêtre.

— Je connais cette histoire, confirma William. Décide-toi vite. On part dans une minute, avec ou sans toi.

Justin avait compris qu’il ne mènerait plus le jeu. L’avait-il seulement mené un jour ? Il s’était visiblement fourvoyé depuis des années en pensant contrôler les Potter. Il ignorait s’il pouvait changer. La seule chose dont il était sûr, c’est qu’il en apprendrait plus en les suivant.

Après, il pourrait aviser.

Justin s’approcha du cercle familial. William sortit de sa poche une boule métallique qu’il posa par terre. D’un coup de baguette il en augmenta le volume pour que tous puisse se tenir autour sans difficulté.

— Portus, incanta-t-il. Il part dans trente secondes. Posez vos mains dessus.

Les Potter s’exécutèrent et ils furent emportés.

Ils se matérialisèrent dans une pièce aveugle où l’elfe Nestio les accueillit. La porte s’ouvrit, laissant entrer Sébastien Chaldo qui leur sourit.

— Bonjour monsieur et madame Potter, bienvenus au manoir Chaldo, salua-t-il. Sarah, c’est un plaisir de te revoir.

— Bonjour monsieur Sébastien, fit la gamine. Bonjour Nestio.

— Je vous remercie de votre aide monsieur Chaldo, dit Charles. Mais puis-je savoir ce qui nous vaut ce traitement de faveur ?

— Votre fille est une amie de la famille, expliqua Sébastien. Mon fils Anthony, son collègue, m’a demandé de vous mettre à l’abri en cas de crise grave. Au cas où vous seriez la cible de nos ennemis. Ce qui est probable.

— Et ce fut le cas, intervint William. Cinq membres de la secte du Serpent Blanc nous ont attaqués.

— Je vois. Nestio, guide nos invités à leurs quartiers et fournit leur ce dont ils pourraient avoir besoin s’il te plait.

— Oui monsieur, s’inclina l’elfe.

— Vous serez logés de façon spartiate mais vous y serez en sécurité.

Les Potter suivirent la petite créature, laissant Sébastien avec William.

— Et maintenant ? Que comptes-tu faire ? interrogea le plus vieux.

— Et maintenant, on a une guerre a mené, répondit le plus jeune.


[1] Pour la description des légions dæmoniaques, voir « Ariana Potter et le Jeu des Secrets », au début du chapitre 2.

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