Ariana Potter, Second Cycle : Dans la Lumière de la Guerre

Chapitre 74 : XV Dernière escale

3496 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 20/03/2021 10:19

CHAPITRE XV : DERNIÈRE ESCALE

En arrivant au réfectoire, Joshua trouva Ariana seule à une table, buvant un café à petites gorgées. Les trois Chaldo étaient entre eux quelques tables plus loin, la mine grave et parlant visiblement sérieusement.

Le jeune technomage vint s’asseoir près de son amie en demandant de quoi il retournait.

— Je ne sais pas, répondit Ariana. Julia est arrivée tout à l’heure, elle a fait signe à ses frères et depuis, ils sont là-bas.

— Tu ne les as pas suivis ?

— S’ils avaient voulu que je me joigne à eux, ils n’auraient pas eu besoin de s’éloigner. Ça doit être une affaire de famille.

Joshua ne put qu’acquiescer. Il se servit un thé et attendit.

Au bout de quelques minutes, Tony leur fit signe d’approcher. Naturellement, Ariana vint s’installer tout près d’Alex.

— Désolé de t’avoir tenue à l’écart, Ariana, commença Tony. Nous avions besoin d’un… moment entre nous. Mais tu es concernée aussi, donc…

— Il s’est passé quelque chose, comprit Ariana.

— Le Serpent Blanc a essayé de faire prisonnière ta famille dans le but de faire pression sur toi. Une mission qu’ils ont reçue des Dæmons d’après les informations arrachées à un membre du Serpent Blanc.

Ariana prit peur, mais ne dit rien, préférant attendre la suite du récit de Tony.

— Ils ont d’abord essayé de les enlever chez eux. Heureusement, William, que tu as déjà rencontré, les a exfiltrés vers le manoir Chaldo. Seulement, on vient d’apprendre qu’une attaque d’envergure y a eu lieu. Je te passe les détails, mais il y avait des détraqueurs, des géants, des mages noirs et des légions. Un dæmon a même pris part au combat.

— Et ? L’assaut a été repoussé ?

— Oui, et ta famille va bien, intervint Julia. Seul ton frère a été blessé. D’après ce que j’ai compris, il s’est montré héroïque et a participé à la défense.

— Justin ! Tu es sûre qu’on parle de lui !

— Les gens se révèlent dans l’adversité, sourit Julia.

— Et les vôtres ? Il y a des blessés ? Des morts.

— Oui, acquiesça sombrement Tony. Nous avons perdu trois membres de la famille.

Ariana se saisit de la main d’Alex sous la table. Elle lui adressa un sourire triste.

— Je… Je suis désolée, balbutia-t-elle. Je ne sais comment remercier votre famille en retour. Ils sont morts pour protéger la mienne…

— Tu n’as pas à le faire, dit Alex. Ils auraient sacrifié leurs vies pour n’importe quel innocent. C’est notre crédo, notre devoir. Nous ne les pleurerons pas avant la fin de cette guerre. Alors, ils recevront les honneurs qu’ils méritent.

Ariana trouvait toujours étrange la manière de penser des Chaldo face à la mort et au combat. Malgré tout, à mesure que le temps passait à les côtoyer, elle se rendait compte qu’ils avaient le bon état d’esprit pour mener une guerre. Heureusement, ils étaient de leur côté. Elle n’osait imaginer ce qui se serait passé s’ils avaient été dans les rangs de l’ennemi.

— Et nous avons un nouveau Corbeau ! fit Alex. Ça commence à faire beaucoup dans la volière.

— Je croyais qu’il n’y avait qu’un Corbeau à la fois, fit remarquer Joshua. Et que c’était dû aux circonstances exceptionnelles de ton retour qu’il y en avait deux.

— Tu résumes bien, accorda Julia. En temps normal, un seul Chaldo porte ce titre. Le « retour » d’Alex d’entre les morts fait qu’ils sont deux vu que Tony avait pris officiellement sa suite. Et à l’issue de la bataille, Bran a implicitement désigné William, avec la ferveur du reste du clan pour le confirmer. À temps exceptionnels…

— Maintenant, nous devons terminer cette guerre, coupa Alex. J’ai l’intuition que le vaisseau géant que nous avons repéré – appelons-le l’Arche pour plus de clarté – est la clé de son issue. Notre prochaine action devra la concerner directement.

— Surtout qu’elle vient d’accélérer, informa Rozenn en signalant ainsi sa présence. Nous venons de le remarquer.

— Accélérer ! s’exclama Joshua.

— Selon les estimations initiales d’Araya, l’Arche aurait dû atteindre la zone de guerre dans quatre à six mois. Ce qui leur laissait le temps de finir cette invasion.

— Soutenant la thèse selon laquelle l’Arche transporte la population dæmone, dit Tony. Et maintenant ?

— Environ un mois, peut-être moins.

— Donc il y a bien des légions à bord, en conclut Alex. Avec le revers qu’ils viennent de subir en perdant les Crânes, ils sentent le vent tourner en leur défaveur même si sur les différents fronts l’équilibre se maintient. L’arrivée de l’Arche leur donnerait un avantage à même de faire pencher la balance. Quitte à exposer leur population au danger.

— Tu as donc raison : c’est contre l’Arche qu’il faut agir, fit Ariana.

— Si on fait route à sa rencontre dès maintenant, dans combien de temps on la rejoint ? questionna Julia.

— En deux semaines, entre l’orbite de Jupiter et celle de Saturne, répondit Rozenn. Mais avant de nous mettre en route, nous avons besoin de faire un dernier arrêt.

— Où ça ? demanda Joshua.

— Au port d’attache de l’Ankou : l’Entréyou.

À l’origine, l’Entréyou se trouvait sur Terre, caché sur l’île de Rapa Nui, plus connue sous le nom d’île de Pâques. Avec le temps, y accéder en toute discrétion devint difficile, voire impossible. Le Joshua Ollivander ayant remonté le temps avait heureusement prévu ça.

À l’orée du vingtième siècle, l’accès à l’Entréyou changea de place. Alors qu’il était sur l’île, il se retrouva sous l’eau. L’Ankou devenant submersible put y accéder. Plus tard, il se déplaça au milieu du Pacifique, toujours dans les profondeurs, plus loin des activités humaines.

Et quand l’Ankou devint un vaisseau spatial, il quitta la Terre, se dissimulant sous la forme d’un astéroïde au sein de la ceinture située entre Mars et Jupiter. Celle-ci est si vaste que même quand les colonies y furent établies, il y demeura caché.

L’Entréyou servait au départ uniquement aux Morbrez pour faire perdurer le but de l’Ankou en transmettant les informations le concernant de génération en génération. Le temps passant et les besoins ce faisant sentir, il devint également une station de relâche et de ravitaillement pour le vaisseau pirate et son équipage.

Le voyage pour rejoindre la ceinture d’astéroïde dura quatre jours. Joshua observait les rochers célestes tournoyer dans le vide depuis la passerelle. Lui qui craignait que la densité d’objet oblige l’Ankou à des manœuvres constantes pour naviguer fut rassuré de voir que les astéroïdes étaient éloignés les uns des autres de plusieurs centaines voire milliers de kilomètres. Bien loin du cliché véhiculé par les quelques films qu’il avait vus avec Mei-Lin.

Il scrutait le moindre roc, essayant d’identifier celui qui dissimulait l’Entréyou. Un rire l’arracha à sa contemplation.

— Vous essayez de repérer l’Entréyou, dit Igor Stradus en s’approchant.

— Effectivement, confirma Joshua. Mais je suppose que ce n’est pas possible.

— L’astéroïde change de forme à chaque visite, au cas où un transfuge malintentionné de l’équipage le chercherait.

— C’est déjà arrivé ?

— Plusieurs fois. Heureusement, aucun membre ou ancien membre d’équipage de l’Ankou ne peut le trouver. Seuls les Morbrez peuvent débloquer la commande d’Araya le permettant.

— Via l’Araryou Nëmarialey ?

— Oui. Mais vous pourriez le faire aussi, je suppose, en qualité de créateur de l’Ankou. Ça m’étonnerait que l’accès vous soit bloqué.

— Je préfère observer, conclut-il.

— Entréyou repéré, annonça Araya. Pilotage automatique engagé.

Rozenn, qui tenait la barre, se recula. Le vaisseau changea de cap, partant sur bâbord. Quelques minutes plus tard, il aborda un astéroïde que Joshua jugea similaire aux autres jusqu’au moment où d’immenses portes commencèrent à s’ouvrir comme les pétales d’une fleur pétrifiée, découvrant un quai moderne.

L’Ankou ralentit, manœuvrant par à-coups pour se placer correctement par rapport au quai. Il venait à peine de s’arrêter et jeter ses amarres magnétiques, que derrière lui, les portes se refermèrent.

— Atmosphère respirable établie, annonça l’ordinateur de bord.

— Diffusion générale, demanda Rozenn. Autorisation de débarquer. Priorité à la maintenance et au ravitaillement. On se détendra après.

— Je m’occupe de préparer le ravitaillement, fit la voix du frère de Rozenn par l’intercom.

— Alors je m’occupe de gérer la maintenance, informa Igor.

— Je vais encore servir de guide, sourit le capitaine.

Les agents de la DE attendaient à l’écart, observant les pirates travailler. Les hommes de l’UA et des STAR apportèrent leur aide à l’équipage.

Rozenn fit signe aux agents IS, ainsi qu’à Joshua et Julia, de la suivre. Derrière un homme faisant léviter des caisses, ils descendirent la passerelle menant au quai.

— Bienvenue à l’Entréyou.

L’Entréyou ressemblait aux spatioports qui dotaient les stations et colonies spatiales. La seule différence notable était que le dock se fermait entièrement. Automatiquement, des tuyaux et des câbles se connectèrent au vaisseau pour effectuer diverses opérations de vidange et de remplissage.

Laissant l’équipage s’affairer, le groupe de visiteurs découvrit une véritable station de relâche. Un réfectoire et un bar permettaient aux membres d’équipage de se détendre et se nourrir. De multiples loisirs étaient proposés, comme une salle de cinéma, une salle de sport, et même une discothèque.

Joshua faillit demeurer dans la bibliothèque où il découvrit plusieurs grimoires et manuscrits censés être perdus depuis des siècles. Heureusement, Ariana veillait à ce qu’il ne reste pas en arrière.

— Tu pourras revenir tout à l’heure te perdre dans la lecture de ces volumes hermétique, dit-elle.

Et comme son ami d’enfance ne répondait pas, le regard perdu et rêveur, elle ajouta :

— Tu penses à Mei-Lin ?

— Oui, elle me manque, avoua-t-il.

— C’est normal, quand on aime quelqu’un, on veut rester près de cette personne. Et puis, vu les projets familiaux que vous avez, tu m’étonnes que tu as envie de la revoir pour te glisser dans ses bras !

— Mais… Euh… Je ne pense pas à ça… Enfin…

— C’est normal aussi. Et je serais prête à parier que tu lui manques et qu’elle y pense aussi.

— Venez, appela Rozenn. Je suis sûre que ça va t’intéresser Joshua.

La capitaine pirate se trouvait devant une porte de cristal ressemblant fortement à celle se trouvant à bord de l’Ankou.

— Voici véritablement l’Entréyou, déclama-t-elle. C’est ici que depuis des générations les Morbrez viennent apprendre à faire usage de l’Ankou, de l’Araryou Nëmarialey et où est révélé le but de notre voyage. Maintenant, je pense que mon frère et moi sommes la dernière génération qui en aura besoin.

— Que deviendra l’Ankou après cette guerre ? questionna Ariana.

— En cas de défaite, nous serons détruits. Car nous ne nous rendrons pas, les Dæmons n’auront pas d’autres choix que de tous nous tuer. En cas de victoire, nul ne le sait. L’Ankou et l’Entréyou cesseront-ils d’exister ? Pourrons-nous choisir une direction pour explorer cet univers immense bien au-delà des limites du système solaire ? Nous avons fait des paris. Ils sont toujours ouverts si vous voulez participer. Mais à part ça, nous n’y pensons pas plus.

Rozenn invita le groupe à la suivre. Joshua demeura fasciné par la porte cristalline. Tous se tournèrent vers lui, intrigués.

— Joshua, appela Ariana sans succès.

Rozenn revint sur ses pas et ramena le jeune sorcier à la réalité en posant une main sur son épaule.

— Si tu sens que tu dois y entrer, vas-y, sourit-elle.

Encore subjugué, Joshua ne répondit pas et traversa la porte de cristal sans difficulté ni payer par le sang.

Au début, il faisait sombre. Puis une lumière pure, mais pas aveuglante vint de toute part. Joshua ressentit les mêmes sensations que dans l’Araryou Nëmarialey. Il ne fallut guère longtemps avant que son double plus ancien apparaisse devant lui. Sans pouvoir le décrire, comme la première fois, cette apparition lui donnait un sentiment étrange.

Le Joshua holographique lui adressa un sourire et se mit à parler :

— Bienvenu dans l’Entréyou. Comme les Morbrez ont dû te le dire : c’est ici qu’ils apprennent à se servir de l’Ankou et le but de son existence. Son but, tu le connais. Et d’après les données que j’ai, tu sais déjà très bien te servir de ma création. Je vais juste parfaire un peu ton instruction.

Les autres continuèrent la visite de la station. Rozenn leur montra une salle pouvant servir de centre opérationnel avec des appareillages d’observation. De l’armement permettait à l’Entréyou de se défendre s’il venait à être découvert.

Joshua les rejoignit quelques heures plus tard, au moment où le repas était servi. Les pirates avaient mis les petits plats dans les grands pour ce qui serait sûrement la dernière occasion de faire la fête avant la prochaine bataille. Celle-ci s’annonçait d’ores et déjà terrible. Personne n’osait se hasarder à faire un pronostic sur leurs chances d’y survivre.

Les pirates et leurs invités mangeaient, buvaient, riaient et chantaient de bon cœur.

Malgré l’ambiance festive, Ariana ressentit l’envie de s’isoler au calme. Elle en fit part à Alex qui la prit par la main et l’emmena hors de la grande salle. En silence, ils marchèrent jusqu’à une sorte de jardin recouvert d’un dôme transparent donnant sur le vide spatial.

Saturne et ses anneaux de glace et de roche étaient visibles, majestueux dans un ciel noir d’encre parsemé d’étoiles scintillantes. Quelques astéroïdes croisaient au loin comme des icebergs dérivant sur l’océan.

Ils s’assirent dans l’herbe près d’un arbre. Toujours silencieux, ils regardaient ce ciel si romantique. Si seulement une guerre ne déchirait pas cet espace de quiétude…

Ariana laissa ses pensées vagabonder loin du conflit. Elle pensa à Sarah, à son rire et à la joie qu’elle aurait si elle la revoyait. Non… Quand elle la reverrait ! Elle se refusait l’idée de mourir. Elle mettrait fin à cette guerre et retrouverait sa fille. Et Alex serait à ses côtés. Peut-être se marieraient-ils un jour, et ils feraient de Sarah une grande sœur…

Mais à quoi pensait-elle ? Voilà qu’elle s’imaginait déjà agrandir sa famille ! Elle sentit le rouge lui monter aux joues. Plus pour essayer de cacher son émoi que de chercher sa chaleur, elle posa la tête sur l’épaule d’Alex. Mais c’était sans compter sur ce dernier.

— À quoi tu penses ?

Avait-il deviné son trouble ? Elle soupira légèrement. Pourquoi lui cacher ? Et quand elle eut fini de lui avouer ses pensées folles, il garda le silence quelques instants. Elle trouva ça étrange et suspect. Lui si prompt à réagir par une remarque cynique demeurait dans le mutisme.

Ariana s’écarta un peu de lui pour mieux le regarder. Il lui adressa un sourire franc.

— Pourquoi pas ? dit-il. Ça me plairait.

— Quelle partie ?

— Toutes. Surtout si tu vois en moi un mari et un père.

— Je pense que tu seras très bien dans chacun de ces rôles.

Ariana enlaça son amant, le forçant à s’allonger dans l’herbe fraîche alors qu’elle l’embrassait amoureusement. Déjà, leurs mains glissaient sous leurs vêtements.

— Tu sais, on risque de se faire surprendre, signala-t-il entre deux baisers.

Elle sortit sa baguette et d’un geste condamna l’entrée.

— Maintenant, tais-toi et faisons l’amour, conclut-elle en joignant de nouveau ses lèvres aux siennes.

Alex ne se fit pas prier plus longtemps pour commencer à la déshabiller.

Le lendemain matin, tous se retrouvèrent autour d’un petit-déjeuner. La soirée s’était terminée tard. Les gens se réveillaient à leur rythme, la mine fatiguée, mais heureuse. Certains grimaçaient, subissant une migraine de tous les diables.

Alex et Ariana s’installèrent à la table où se trouvaient déjà Tony, Joshua, Julia et Rozenn. Elle servit les cafés pendant qu’il s’occupait des tartines. Ils rirent sans raison au moment de servir le jus d’orange. Ils commencèrent à manger en restant blottis l’un contre l’autre, sans se soucier des autres.

Ceux-ci les observaient. Julia et Tony échangèrent un regard complice et pouffèrent.

— Qu’est-ce qui vous fait rire ? questionna Alex.

— Rien, fit Julia. Vous avez l’air d’aller bien tous les deux. Vous avez bien dormi ?

— Oui, ce fut une bonne nuit, sourit Ariana, rêveuse.

— La question intéressante ce serait plutôt où vous avez dormi, intervint Rozenn. Quelque chose me dit que ce n’est pas dans votre cabine…

— Euh… Si, bien sûr qu’on a dormi à bord, mentit Ariana. Où veux-tu qu’on ait passé la nuit ?

— Je ne sais pas, continua la capitaine. J’ai voulu me rendre au jardin cette nuit. La vue y est toujours sublime. Or, je n’ai pas pu y entrer. Quelque chose ou quelqu’un en avait verrouillé l’entrée.

Les paroles de la pirate étaient lourdes de sous-entendus. Ariana rougit d’un coup. Elle ne savait plus où se mettre ni quoi dire.

— Effectivement, nous y avons passé la nuit, avoua Alex. Nous avons profité du point de vue et avons un peu discuté. Entre autres…

— D’accord, fit Tony. Et de quoi avez-vous parlé ? Entre… autres choses ?

— On a évoqué quelques idées pour après la guerre.

— Comme de nous marier, lança Ariana.

Sa voix n’avait pas tremblé. En vraie Gryffindor, elle avait pris son courage à deux mains. Un silence surpris accueillit cette déclaration. Bientôt, des sourires attendris se dessinèrent.

— Mais nous allons attendre au moins la fin de guerre, compléta-t-elle. Et on prendra le temps de voir si c’est vraiment une bonne idée.

— Oui, vaux mieux avant de s’engager avec un de mes frères, sourit Julia. Surtout avec Alex !

— Je me sens blessé par ces mots Julia ! fit faussement Alex.

— La prochaine génération de Chaldo va poindre d’ici quelques années, dit Tony.

— Une génération de Potter et Chaldo, corrigea Ariana.

— Ah ! s’exclama Rozenn. Donc en plus de parler mariage, vous avez parlé d’avoir des enfants. Et je suppose qu’une chose en entraînant une autre… Je comprends la nécessité de s’enfermer dans le jardin… La vue sur Saturne est des plus romantique.

Malgré tout son courage, Ariana ne put s’empêcher de rougir jusqu’à la racine des cheveux. Elle tenta de se cacher en enfouissant son visage dans le creux du cou d’Alex.

Ils laissèrent jusqu’au déjeuner pour que tous puissent se reposer. Puis vint le temps de rembarquer et de repartir.

L’Entréyou se referma aussitôt après le départ de l’Ankou. Rozenn mit le cap vers l’Arche.

En route pour ce qui pourrait être l’ultime bataille…


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