HP et l'attrait des ténèbres

Chapitre 15 : Jour XIV

Catégorie: T

Dernière mise à jour 09/11/2016 18:16

- Et merde ! Snape !

Sirius sentit une migraine atroce prête à lui fendre le crâne. Harry. Harry avait disparu. L'homme donna un coup de poing rageur contre la porte. Comment était-ce possible ?

Les pas du professeur de potions ne tardèrent pas à se faire entendre dans les escaliers de la demeure des Black.

- Décidément Black, tu ne peux pas te passer de moi – lança Snape, un fin sourire aux lèvres.

L'aigreur des propos de Snape n'atteignit pas l'animagus. Celui-ci ne cessait de se frotter la nuque, et se tenait au mur de la chambre d'Harry. Lorsqu'il atteignit le palier, Snape grinça des dents. Potter. Il avait certainement fui.

- Qu'est-ce.. - commença l'homme en noir -

- Harry a disparu. Il n'est pas dans sa chambre

Sirius avait nettement pâli en l'espace de quelques minutes. Son teint blafard ne faisait que faire plus ressortir encore ses yeux tirés et son visage cerné.

- Mais le bracelet – demanda Snape – je ne crois pas avoir..

- Le bracelet ? - le coupa l'animagus avec aigreur – Il est là, déchiqueté. Il n'est pas aussi bête que vous le pensez.

Sirius pointa le doigt en direction du bijou en lambeau, au pied du lit de son filleul.

- Et merde – souffla Snape.

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Je pense que cela devrait aller. S'ils ne m'ont toujours pas retrouvé, c'est qu'ils ne se sont aperçus de ma disparition qu'il y a peu de temps. Je dois trouver un moyen pour briser le sort anti-transplannage que Dumbledore a posé. Je ne peux pas continuer à marcher, et les transports ne sont pas assez discrets. Je dois trouver un briseur de sorts. Ensuite, je partirai. Je dois quitter l'Angleterre. Je dois les semer. Je dois les oublier.Ils ne représentent plus rien. Ils n'ont été à mes côtés que pour la bataille, j'ai été leur jouet. Le pantin de Dumbledore, l'ami cool de Ron, le copain respecté d'Hermione. Rien de plus. Je sors du bus moldu. Un hôtel. Parfait. J'ai besoin de dormir. Demain, je partirai. Cela ira. Loin d'eux, cela ne peut être que mieux. J'entre discrètement dans l'hôtel moldu, à l'aspect quelque peu miteux. Le hall est exigu et respire la crasse. Oui c'est parfait.

Je me dirige rapidement vers le vieil homme de l'accueil.

- Bonjour, il vous reste une chambre ?

- Oui, il doit me rester quelque chose. Les touristes se font rares ces temps-ci – me répond l'Homme, tout en cherchant quelque chose dans un vieil ordinateur poussiéreux, - Ah ! J'ai une chambre simple, libre dès maintenant, ou bien une suite mais il faudra attendre 13h.

- La chambre m'ira très bien – je me force à sourire, ce type ne doit pas me trouver étrange.

- Très bien. C'est au nom de ?

Merde. J'avais pas pensé à ça.

- Lewis. Peter.

- Très bien Monsieur Lewis. Le paiement de la chambre se fait le jour de votre départ. Tenez, voici votre clé.

Je hoche la tête, remercie l'homme, m'empare de la clé et monte rapidement les misérables escaliers. Tout est moche ici. L'odeur de renfermé m'assaille les narines tandis que je traverse les couloirs étroits de l'hôtel. J'atteins rapidement ma chambre, la numéro 22, comme indiqué sur la clé. Je pose l'unique sac en ma possession et m'affale sur l'unique petit lit de la pièce . Je suis seul. J'ai toujours été seul. Je me sens mal. Je me suis toujours senti mal. Qu'est-ce que je vais faire ? Je suis épuisé. Je ne peux plus réfléchir. Demain, je trouverai des solutions. Demain.

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