HP et l'attrait des ténèbres

Chapitre 16 : Jour XV - matin

Catégorie: T

Dernière mise à jour 09/11/2016 18:16

Jour XV

 

Matin du Jour XV

 

Dans le bureau du Directeur de Poudlard, la tension était palpable. Snape ne pouvait s'empêcher de lancer des regards accusateurs au vieux directeur, et des regards meurtriers à Sirius.

L'animagus, lui, baissait la tête, bien conscient d'être le fautif de l'histoire.

- Comment allons-nous le retrouver ? - gémissait Sirius, au bord de la panique – Nous n'avons aucun indice !

- Du calme Sirius. Premièrement, Harry est toujours sous un sort d'anti-transplannage. Il n'a certainement pas eu le temps de l'ôter. Il ne peut pas être bien loin – répondit calmement le directeur, tout en réajustant ses lunettes sur son nez aquilin.

- Potter s'est enfui il y a une trentaine d'heures Albus, voire plus. Même sans transplannage, il peut être très loin d'ici – lança Snape, tout en haussant un sourcil.

Le vieux directeur soupira et se tourna vers son maître de potions :

- Deuxièmement – souffla le directeur - j'ai également lancé sur Harry un sort d'anti-cheminette. Ses seuls moyens de locomotion restent alors les transports moldus, un balai , le magicobus ou bien la marche. Je pense que dans l'état d'esprit où il est, Harry doit vouloir ôter le sort anti-transplannage. Il n'a certainement pas encore quitté l'Angleterre.

Sirius releva le regard vers le directeur, l'espoir éclairant soudain ses prunelles :

- Albus, il suffit de le chercher. Avec de l'aide, nous aurons rapidement fait le tour de l'Angleterre et...

- Utilises ce qui te sert de cerveau pour une fois Black ! - cracha Snape – tu veux qu'on demande gentiment aux aurors ou à l'Ordre de nous aider à trouver ton imbécile de filleul ?

- Et bien – bredouilla Sirius, pas sûr de comprendre le problème.

Devant l'air piteux de l'animagus, Snape ne put s'empêcher de ricaner et de regarder son ennemi de toujours avec dédain :

- Tu es encore plus stupide que ce que je pensais Black. Quand ils vont nous demander pour quelle raison Potter a disparu, que veux-tu qu'on réponde ? Que cet imbécile est allé faire un tour et qu'il s'est perdu ?

Sirius sentit la colère embraser son visage. Soudain, il s'approcha de Snape et le saisit à la gorge :

- Alors trouve une solution Snivelus puisque tu te crois si malin !

- Sirius ! - tonna le directeur d'une voix emplie de colère qui fit rapidement lâcher l'animagus - ces altercations puériles ne nous aident en aucun cas à retrouver Harry. Un peu de maturité de votre part à tous les deux – dit-il tout en lança un regard sévère à Snape – ne serait pas du luxe.

- Très bien Albus. Je vous laisse chercher des idées. Après tout, c'est votre golden boy. Pas le mien.

Sans prêter attention au regard déçu que lui lança le directeur, Snape, dans un mouvement de cape qui n'appartient qu'à lui, quitta rapidement le manoir, laissant seul l'animagus inquiet et le vieil homme dépassé.

L'homme en noir transplanna chez lui et se laissa lourdement tomber dans le moelleux fauteuil de son petit salon.

Parfait – se dit-il, tout en se servant un généreux verre de Whisky-pur-feu – un peu de tranquillité ne peut pas me faire de mal. La potion de Potter attendra. De toute façon, le morveux a disparu - et il ferma les yeux, un fin sourire satisfait étirant le coin de ses lèvres.

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Hermione. Elle peut certainement m'aider. Elle ne voudra pas. Elle va me coincer. Non, c'est mon amie, quoi qu'il en soit. Mon amie ? Oui. Je suis sûr qu'elle m'aidera. Elle va me dénoncer. SI elle le fait, je prendrais la fuite. Voilà tout.

Foutu Albus ! Il a fallu qu'il me colle un sort anti-cheminette ! Cet insupportable vieillard. Il croit peut-être que cela peut m'empêcher de fuir. Il se trompe. Le chaudron Baveur est bondé et l'ambiance est à la bonne humeur. Mon charme de glamour me permet de passer inaperçu. Venir ici en tant qu'Harry Potter ne m'aurait pas aidé à être discret. J'en suis à mon cinquième verre. Je crois. Il faut que j'enlève ce foutu sort. Après, je pourrai quitter l'Angleterre tranquillement. On ne me retrouvera pas. Jamais. Je ne sais même plus pourquoi je veux partir. Je crois que je n'en peux plus. Ils ont voulu me manipuler, et ils ont réussi finalement. J'ai fait tout ce qu'ils voulaient. Pourquoi ne me foutent-ils pas la paix ?Et cette stupide histoire de Riddle dans ma tête. Stupide. Ils veulent me piéger. Je ne les laisserai pas faire. Non.

Je sens soudain le regard pesant d'un homme sur moi. Merde. Qu'est-ce qu'il me veut ? Il est assis seul au fond du bar, et son visage est partiellement masqué par le lourd tissu de sa capuche. Je jette un peu d'argent sur la table, et me lève. SI quelqu'un me reconnaît, je suis foutu. Je ne peux pas prendre ce risque. Je sors rapidement. Le brouhaha de la foule m'oppresse. J'ai le sentiment que tout le monde me regarde. Non. C'est juste la panique. Je commence à faire quelque pas dans la rue bondée. Des rires. Des bavardages. Des discussions sans fin. Je serre les dents. Depuis quand suis-je aussi antisocial ? Depuis que je me suis rendu compte que tout le monde était hypocrite. Oui, hypocrite.Cruel. Oui. Égoïste. Oui, ils ne pensent qu'à leurs gueules. Alors que je me fraie difficilement un chemin entre les passants surexcités, j'écoute quelques conversations.

- Non attends Jim, tu ne te rends pas compte, j'ai..

- En fait quand je l'ai vu, je n'ai pas pu m'empêcher de rire et…

- L'allée des embrumes ! Mais tu es fou !

Quelle blague. Ça y'est. En même pas un mois, le sujet ''Voldemort la terreur'' a disparu. Les gens sont passés à autre chose. Ils reprennent leurs vies là où ils l'avaient laissée. Ces monstres. Moi, je ne peux pas faire ça. Moi, je suis né avec ça, et je crèverais avec. La mort de Tom n'y changera rien. La fin de la guerre ne suffit pas à mon âme. Je fais partie de la guerre. Elle est morte. Je meurs aussi. Je dois arrêter de penser à ça. Je suis vivant. Encore. Je me reconcentre sur les discussions autour de moi :

- Et si on allait en France ? Il paraît que...

- Stan ! Reviens ici tout de suite !

Stan ? Stan. Pourquoi ce prénom me perturbe tant ? Stan. Rocade. Le magicobus ! Qu'est-ce que je peux être con des fois ! Pourquoi je n'y ai pas pensé en sortant du Square ? Je demande poliment à des passants où trouver le magicobus.

Une heure plus tard, il m'ouvre grand ses portes, et c'est avec un fin sourire aux lèvres que je m'engouffre à l'intérieur.

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