HP et l'attrait des ténèbres

Chapitre 18 : Jour XV - Soirée

Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 18:18

Soirée du jour XV

 

 

Dans une petite maison reculée de la ville d'Hastings, deux hommes se faisaient face.

- Les protections ?

- En place. Pour le moment, seuls vous et moi pouvons entrer et sortir d'ici.

- Bien.

Un silence pesant s'installa rapidement et c'est dans un souffle que le vieil homme demanda :

- Comment va-t-il Severus ?

- Je crois qu'il a ce soir atteint le point de chute. Il n'est plus Harry Potter.

Le visage du vieux directeur s'affaissa imperceptiblement, mais ce détail n'échappa pas au maître de potions.

- Et où est-il ?

- Au premier étage, dans une pièce vide.

- Vide ? Pourquoi ne pas lui avoir donné une chambre, il risque..

- Albus – intima Snape, semblant exaspéré – je crois que vous n'avez pas saisi la gravité de la situation. J'ai du enfermer Potter. Lorsque nous avons transplanné et que je l'ai libéré de l'entrave, j'ai vu dans ses yeux que venir ici ne faisait pas vraiment partie de ses projets. Il m'a sauté dessus.

Les paupières du vieux directeur se fermèrent un instant et Snape crut une seconde que le vieil homme s'était endormi. Mais Dumbledore soupira et mit sa tête dans ses mains.

- Qu'allons-nous faire Severus ? Je suis totalement impuissant.

Snape était sous le choc. Jamais en plus de dix-huit années de service il n'avait vu le directeur si abattu.

- Albus – grogna-t-il, espérant ainsi faire réagir son mentor – ressaisissez-vous, ce n'est pas le moment de flancher. Votre Golden boy est en vie, le Lord est mort, et les gryfondors sont toujours aussi stupides et bornés. Tout va pour le mieux.

Albus laissa un fin sourire recouvrir son visage et posa sa main sur le genou de Snape :

- Mon cher ami, que serais-je sans vous ?

- Vous seriez certainement encore un peu plus fou que vous ne l'êtes aujourd'hui, rien de bien méchant.

Bien que le ton de sa voix ne laissait pas filtrer une quelconque marque d'humour, Albus Dumbledore connaissait bien son maître de potions. Il essayait de le faire sourire pour qu'il retrouve bien vite le statut de chef qui lui était réservé. Albus avait toujours été un meneur d'Hommes.

Il ressentit une pointe amère lui taillader le coeur : il avait été un meneur, oui. Il avait mené des Hommes à la mort, des enfants à la souffrance, des familles au deuil.

- Albus ! - grogna Snape, plus fort cette fois-ci – arrêtez de vous apitoyez sur votre sort. Je vais trouver cette potion, et votre petit protégé sera de nouveau lui-même.

- Je ne veux pas que tu t'imposes cette charge Severus. Si tu échoues, je ne veux pas que tu t'en veuilles. Ton cœur est déjà bien trop empli de regrets et de remords.

- Cessez donc ces belles paroles typiquement gryfondoresques Albus. Mon cœur va très bien- siffla-t-il, levant les yeux en l'air - , merci. Et puis, je ne fais pas ça pour le morveux mais pour moi. Je serais plus que désolé d'apprendre que Minerva vous a remplacé au poste de directeur de Poudlard, l'ancien directeur ayant sombré dans une dépression. Elle est bien pire que vous et je pourrais bien ne pas m'en remettre.

L'échange, bien que rigide en apparence, réchauffa le cœur du vieil Homme. Severus était quelqu'un d'exceptionnel quand il le voulait bien.

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Je fulmine. Bâtards. Ils m'ont retrouvé. Ils veulent ma peau. Je suis dans une pièce aux murs complètement nus et vide de tout meuble. Seule une petite lucarne tout en haut du mur en face de moi apporte un peu de lumière. Une cellule. Je suis enfermé. Ces monstres m'ont fait prisonnier. Je dois faire quelque chose. Les tuer ? Non, pas si vite. M'enfuir ? Je suis surveillé. Je dois coopérer. Coopérer avec ses monstres ? C'est hors de question ! Pourtant, c'est le seul moyen que j'ai de sortir d'ici. Je soupire. La chaleur dans la pièce mal aérée me gêne. Mais l'obscurité me rassure. Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ? Rien, ils sont mauvais, ils ne me veulent que du mal. J'avais pensé que Sirius m'appréciait. Je me suis trompé. Je croyais que Dumbledore tenait à moi. Foutaise. Je ne suis que son jouet. Maintenant qu'il est usé, il le jette à la cave. Je me lève et commence à arpenter la petite pièce. Rien. Il n'y a absolument rien à regarder. J'approche de la porte. Elle est nue : aucune serrure ou poignée n'est apparente. Bien, elle se ferme donc de l'extérieur. Je n'ai plus qu'à attendre. Je m'assoies sur le sol et repose mon dos contre le mur en face de la porte. Ils viendront. Un peu de patience.

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