HP et l'attrait des ténèbres

Harry état assis à la table de la cuisine il mangeait avec appétit et souriait même de temps en temps en croisant le regard d'Albus.

-Alors Harry, comment vas-tu ? - demanda le directeur au jeune homme - j'ai cru comprendre que ta rencontre avec Hermione s'était très bien déroulée ?

Le jeune Homme releva la tête et ses yeux semblèrent s'illuminer quelques instants. Il repose sa fourchette à côté de son repas et répondit :

-Oui professeur. J'espère simplement qu'Hermione me laissera une seconde chance. Je l'ai effrayée la dernière fois.

-J'en suis sur Harry – répondit le Directeur dans un sourire

Le maitre de potions ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel.

-Dis-moi Harry, sens-tu encore une présence étrangère ? As-tu l'impression de faire ou dire des choses qui ne te sont pas habituelles ?

Le jeune homme arbora une mine contrite et tortilla ses doigts :

-Je sais que j'ai fait certaines choses bizarres et graves. Comme avec cette femme au parc. Mais depuis quelques jours, je ressens vraiment un apaisement : plus personne ne me parle et je n'ai pas l'impression d'agir étrangement.

Dumbledore incita le jeune homme à continuer d'un hochement de tête approbateur.

-Je suis vraiment désolé de ce qui a pu se passer. J'étais comme absent, comme guidé par quelque chose. J'espère que vous ne me tiendrez pas rigueur de ces événements.

Albus sourit à son élève, se leva et tapota tendrement son épaule :

-Bien sur que non mon enfant. Tout ce que nous souhaitons c'est que tu te rétablisses.

-Je me sens beaucoup mieux désormais. Je pense que la potion du professeur Snape a bien fonctionné.

-C'est très bien Harry, j'étais certain que Severus nous serait d'une grande aide. Encore quelques jours et tout devrait rentrer dans l'ordre.

Le jeune homme releva alors discrètement le regard, planta ses yeux verts dans ceux de Severus et un léger sourire se dessina sur ses lèvres.

- Il se moque de nous Albus, ne me dites pas que vous êtes dupe.

- Peut-être me fais-je gâteux Severus, mais il me semble noter une nette amélioration de son comportement. La potion que tu lui as administrée a peut-être eu plus d'effets que tu ne sembles le croire.

Le professeur souffla à ses élucubrations. Il lui avait sauté aux yeux que le calme apparent du morveux n'était que comédie. Il avait oublié que le vieux fou aurait été prêt à avaler n'importe quoi pour croire au rétablissement de Potter.

- Non Albus, c'est simplement une autre technique de sa part. Vous ne pouvez pas sérieusement imaginer qu'une telle intrusion puisse se guérir en un temps si bref ?

Le vieux directeur émit une sorte de grognement assez inhabituel de sa part et quitta la pièce, laissant Snape seul et complètement abasourdi.

Comment le directeur pouvait sérieusement croire à cette farce ? Potter était tout de même très mauvais acteur ! Tout en soupirs, lamentations et exagérations ! Voir qu'il feintait un rétablissement n'avait rien de difficile !

Severus commençait sérieusement à désespérer. Personne, pas même Albus, ne semblait imaginer quel chaos habitait l'esprit du survivant. Le morveux devait certainement être devenu complètement fou, paranoïaque et devait passer ses journées à maudire ceux qu'il chérissait encore quelques semaines auparavant. Même miss-je-sais-tout s'était faite avoir ! Un doux sourire du brun et elle avait comme oublié la scène qui s'était produite chez elle. Tous des gryfondors, prêts à voir le bonheur et la paix même sur un champ de bataille, et incapables d'affronter la réalité.

Non, Severus Snape n'était décidément pas aidé. Potter avait viré taré, Albus, qui l'était déjà depuis longtemps, devenait dangereusement crédule, et Granger ne savait plus se servir de son cerveau pourtant habituellement en plutôt bon état de marche.

Il n'y avait plus que lui pour sortir l'affreux morveux de ce cauchemar. Car il n'en doutait pas vivre et penser en totale contradiction avec l'être que l'on est vraiment ne devait pas être de tout repos. La potion, c'était le seul espoir pour ce morveux éreintant et pour la survie de la propre stabilité mentale de l'homme en noir.