HP et l'attrait des ténèbres

Chapitre 32 : Jour XXIX

Catégorie: T

Dernière mise à jour 22/07/2013 11:09

La séance de légimencie semblait avoir complètement brisé la cohabitation régnant entre Harry et l'esprit de Voldemort. Peut-être n'était-ce que temporaire, mais Potter était revenu, seul.

Severus ouvrit lentement la lourde porte de la cellule. Bien qu'il ne se l'avouerait pour rien au monde, il était effrayé. Effrayé de ce qu'il pouvait trouver derrière cette porte, dans le regard éteint du jeune homme. Effrayé de ce que le tremblement du gosse pouvait provoquer en lui, dans une parcelle de son cœur qu'il croyait morte à jamais.

Il entra dans la sombre pièce et ses yeux durent s'acclimater à la faible luminosité avant de pouvoir le distinguer. Le garçon était effondré contre le mur, la tête plongée dans ses genoux. Mais Severus ne fut pas assez discret et les yeux de Harry se levèrent vers lui.

La souffrance qui suintait de ses lourdes paupières terrassa le professeur il ne s'était pas attendu à un tel regard, à une telle douleur.

- Potter?

Le gamin ne réagit pas il se contenta de ramener sa tête contre ses genoux, encore.

- Monsieur Potter, je peux comprendre ce que vous ressentez, plus que ce que pouvez l'imaginer. Vous n'avez pas à avoir honte.

Le jeune homme ne réagissait toujours pas, et Severus décida de forcer un peu les choses il s'approcha de son ancien élève et s'accroupit près de lui. Il entreprit alors de forcer le jeune homme à le regarder. Mais lorsqu'il posa une main sous son menton pour lui relever la tête, il sentit la moiteur du lourd flot de larmes qui avait certainement inondé le visage de Potter la nuit durant.

Le jeune homme se raidit en sentant la surprise du professeur et il détourna la tête, toujours en gardant les yeux baissés. Severus serra les dents. Ce gamin ne pouvait pas tenir. La vie s'acharnait contre lui et même lui, Snape, devait reconnaître que c'était beaucoup pour une seule personne. Trop pour une seule âme. Il se força à tutoyer le jeune homme :

- Harry, nous approchons du but. Je ne dis pas ça pour te rassurer. Je le dis car je le sais.

Mais même ces mots d'espoir ne firent pas relever la tête du garçon. Il restait là, prostré, les yeux perdus dans un abime insondable, un trou noir connu de lui seul. Du sang coagulé maculait encore son visage et ses bras, et les bandes qui recouvraient ses poignets avaient besoin d'être changées.

OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOo

Severus est là. Il me parle d'un air doux. Mais ses mots n'ont pas de sens. J'ai honte. Honte de ce que lui ai laissé voir, honte de ce que je suis. Je suis percé de toutes parts. j'ai mal partout, d'une souffrance qui m'était inconnue jusqu'alors. Mon cerveau n'a plus envie d'avancer, et mon corps reste inerte.

Je le sens s'approcher de moi et il a un geste de recul. Je devine qu'il a senti mes larmes et je me décale. Je ne veux rien, qu'il me laisse. Je n'ai pas besoin de lui.

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