Le vampire aux yeux verts

Chapitre 5 : Explications

3182 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 19:31

Il s'était passé encore trois jours avant que Jacob ne m'annonce que j'étais invité à rencontrer la meute. J'avais été surpris, bien sûr. Les Cullen n'étaient, alors, toujours pas autorisé à pénétrer sur le territoire Quilleute. Jacob m'avait dis que ce n'était qu'une question de temps puisqu'il s'était imprégné de la plus jeune des Cullen. Et, effectivement, ce n'avait été qu'une question de temps.

Jake m'avait déclaré, deux jours avant mon rendez vous avec la meute, que je faisais exception parce que j'étais un sorcier.

Jacob m'avait avoué qu'il connaissait assez bien mon monde quelques jours avant mon arrivée parce qu'un cousin éloigné avait trouvé refuge chez eux.

Or, ce cousin était un sorcier. Je n'avais pas posé de questions à son sujet. Alors que j'approchais des frontières du territoire Quilleute, je ne savais que très peu de chose sur ce sorcier.

Je n'étais pas intéressé par lui. Je n'étais pas encore prêt. Je ne voulais prendre aucun contact avec le monde magique. Même celui d'Amérique. Je voulais prendre mon temps pour m'habituer à ma nouvelle condition. Faire mes deuils tranquillement. M'habituer à ma nouvelle famille. Je voulais être certaine que le poids de ma culpabilité d'arrêter les combats ne ternirait pas mon séjour sur le chemin de traverse de t'état de Washington.

Donc, tout ce que je savais de ce sorcier, c'était qu'il était dans un grave état dépressif et qu'il refusait de parler à qui que ce soit. Apparemment, il sortait d'un long coma et venait d'apprendre le décès de personnes proches de lui… Tout cela, Jacob me l'avait appris dans le cas où je le rencontrerais. Pour ne pas le brusquer.

Mais, ce qui m'avait importé, c'était que les anciens de la tribu avaient voulu me rencontrer. Ils voulaient parler avec un sorcier. Je pouvais les comprendre. Les Quilleute étaient des amérindiens. Les amérindiens d'aujourd'hui était encore plongé dans la magie pour la plupart. Il y croyait encore, même sans être des êtres magiques eux même. Et, les Quilleute l'étaient d'autant plus qu'ils avaient en leur sein des êtres magiques. Je n'avais donc pas hésité à accepter de les rencontrer pour leur parler de mon monde. Monde qui était un peu le leur. Je savais que la meute des Quilleute serait bien accueillie par le monde magique. La raison pour laquelle elle n'en faisait par partie, c'était parce qu'elle était si étroitement liées aux moldus qu'elle était passé inaperçu aux yeux du monde magique. Les Quilleute, comme les Cullen, avait été extatiques lorsque j'avais évoqué la possibilité que les initie un peu au monde magique, à la magie des sorciers. Les Cullen auraient pu avoir des problèmes en tant que vampires moldus si je les avais fait entrer sans qu'il y ait un sorcier dans leur famille. Mais le problème ne s'était pas posé puisque Renesmée était une sorcière et puisque la plupart d'entre aux étaient certainement issus d'une famille de cracmol… Et puis, Carlisle était mon « père », ce qui signifiait, qu'à travers moi, le reste du clan et lui était entrés dans le monde magique.

C'était Edward qui m'avait conduit jusqu'à la frontière. Il avait arrêté la voiture pile à la frontière de la réserve et arrêté le moteur. J'avais poussé un long soupir et affleuré distraitement le tableau de bord.

Sans que je sache d'où cela venait, une image (accompagnée de sons) s'était imposée à mon esprit.

J'avais vu Edward et Bella très nettement, comme si j'avais été un spectateur au dessus d'eux. Fait étrange, Bella semblait encore humaine. Cette étrange vision débutait alors qu'Edward prenait la parole.

« Distrait moi, s'il te plaît. »

La voix d'Edward était étrangement déformée. Comme les échos des victimes de Voldemort qui étaient sortis de la baguette de celui-ci en cette funeste soirée de juin. Comme l'était la voix de Bella, ensuite.

« Pardon ? »

« Parle moi, dis n'importe quoi. Même des bêtises, jusqu'à ce que je me calme. »

« Demain, avant les cours, j'écrase Tyler Crouley. »

La vision s'était terminée là. Elle n'avait pas duré longtemps. Une seconde ou deux. Mais ces secondes avaient été particulièrement troublante pour moi.

« Les voilà. »

La voix de mon chauffeur m'avait tiré de mes pensées et j'avais oublié l'étrange phénomène. Edward m'avait désigné deux hommes qui venaient d'arriver devant nous, torse nu. J'avais reconnu l'un d'eux comme étant Jacob et présumé que l'autre homme était le second mâle Alpha de la tribu.

De l'inédit si j'avais bien compris.

Le conflit qui avait opposé les Quilleute et les Cullen avait fragmenté la première meute en deux.

Bien entendu, l'homme était, sans surprise, un monsieur muscle. Lorsque je m'étais avancé à sa rencontre, après avoir pris congé auprès d'Edward, j'avais constaté que Sam Uley était grand. Ses cheveux étaient d'un noir d'encre et ses yeux étaient bruns. Objectivement, il était beau. Et dangereux. Cela se voyait à son regard. Il ne me faisait pas confiance. C'était aussi clair.

Alors, arrivé à sa hauteur, j'avais légèrement incliné la tête pour lui montrer que je ne le défiais pas. Que je ne le voulais pas.

J'avais appris quelques petites choses en côtoyant Remus cette dernière année. Remus était peut-être pas un dominant auprès des siens (et sans doute ne le serait-il pas non plus auprès des Quilleute) mais il l'était vis-à-vis des humains.

Je l'avais découvert à mes dépend lorsque j'avais atteint mes seize ans.

Si je n'avais pas été un sorcier puissant, il n'y aurait eu aucune difficulté à survenir. Mais voilà, j'étais un sorcier assez puissant pour prétendre défier un loup-garou. Lorsque j'avais fait face à Remus, peu de temps après mon anniversaire, je n'avais été préparé à ce qui c'était passé.

Le loup en Remus avait immédiatement sentis le danger potentiel et avait, en grande partie, prit le contrôle.

Remus m'avait attaqué.

Pas gravement, heureusement. Et heureusement aussi, j'avais instinctivement compris ce qui arrivait. Encore aujourd'hui, je ne comprends pas comment. Je pense que la magie y a joué un rôle.

Quoi qu'il en soit, j'avais rejeté la tête en arrière pour exposer ma gorge. J'en frémis encore. Cela avait été un geste de soumission envers mon chef de meute. Ce qu'était vraiment Remus à mes yeux puisqu'il était une figure paternel pour moi. Le loup en Remus avait accepté la soumission et s'était calmé, laissant, de nouveau, le contrôle au côté humain de Remus.

Le geste que j'avais eu envers Sam Uley montrait que je le respectais mais que je faisais déjà parti d'une meute. Bien entendu, les deux garçons l'avaient compris aussitôt. Et, ils en avaient été surpris. Bien évidemment.

« J'ai été ami avec un vrai loup-garou. Nous avons connu un problème de dominance à mes seize ans. »

« Qu'entends-tu par vrai loup-garou ? Edward Cullen a évoqué des bêtes sans contrôle. C'est d'elle dont tu parles ? »Demanda Sam.

« C'est ça… En quelques sortes. Les véritables loups-garous sont semblables à ceux des légendes moldus… Les gens communs, non initiés à la magie. Ils se transforment uniquement à la pleine lune, contre leur volonté. Ils y a une vingtaine d'année, ils n'avaient aucun contrôle. L'esprit du loup prenait la place de celui de l'humain mais, à présent, il y a un breuvage qui leur permet de se contrôler cette nuit là. »

« Donc, ils ne contrôlent pas leur métamorphose. »

« Non. C'est pour cela que vous ne seriez pas considérez comme des loups-garous dans le monde magique. Vous seriez dénommés métamorphes ou animagus naturels. »

Jacob et Sam m'avaient conduis jusqu'à un cercle d'individus autours du feu en écoutant mes explications. Je n'avais pas été très surpris de constater que la majorité de ces personnes étaient de mon âge. Jacob m'avait déjà dix que je ne verrais que les membres des deux meutes au cours de la soirée… et les anciens. J'avais détaillé les membres des meutes rapidement et les avaient salué aimablement sans tenir compte de leur méfiance.

« Jacob avait raison. Tu ne pus pas autant que les autres vampires. »

« Lea ! » L'avait repris immédiatement le père de Jacob, d'un ton d'avertissement.

« Laissez, monsieur Black. Ma magie doit jouer un rôle dans mon odeur, Léa. »

Je lui avais souris avec gentillesse avant de me tourner vers Billy Black dans le but de le saluer convenablement lorsqu'un sourd et profond gémissement avait attiré mon attention. Je m'étais tourné vers la droite et m'étais sentis défaillir.

Là, devant moi, se trouvait une vision bien trop familière d'un grand chien noir aux yeux gris que l'on associerait au Sinistros.

« Ne fais pas attention à lui. » Etait intervenu Jacob. « C'est… »

« Patmol ? » L'avais-je coupé en m'adressant au grand chien noir, d'une voix faible.

Pour toute réponse, le chien avait gémi un peu plus et, après avoir fermé les yeux, il s'était laissé tomber par terre en tremblant.

Alors, tout ce que m'avait dit Jacob à propos de son lointain cousin, m'était revenu à la mémoire. L'appel que sa famille avait reçu à propos d'un homme qui ignorait comment il était arrivé en Amérique. Un Black. Un sorcier qui venait de sortir d'un profond coma. Un homme qui venait d'apprendre la mort présumée de plusieurs de ses proches.

Comment n'avais-je pas fait le rapprochement ?

Ignorant les cris de surprise des loups, je m'étais précipité vers le chien tremblant et étais tombé à genoux devant lui, le cœur remplis d'espoirs fous.

« Sirius, est-ce que c'est vraiment toi ? Patmol ? »Retentais-je comme le chien ne cessait de trembler.

« Sniff ! »

C'était ma dernière tentative. A ma connaissance, nous n'étions que trois à désigner Sirius ainsi. A connaitre ce surnom. Ron, Hermione et moi. Si cela n'interpellait pas ce chien, c'était qu'il n'était pas celui que je croyais.

Toutefois, mes inquiétudes n'avaient pas eu lieu d'être. Même s'il n'avait pas relevé la tête ou ouvert les yeux, le chien (l'animagus) avait cessé de trembler, comme interpellé par ce surnom.

« Si tu es Sirius… Que tu as communiqué avec le monde magique… On a dû te dire que j'étais porté disparu… Ou mort… Et, d'une certaine façon, je le suis. »

A ces mots, le chien (qui n'en était pas vraiment un, je l'avais su dès lors) avait ouvert les yeux. Lorsqu'il avait plongé ce regard gris-bleu, si familier, dans le mien, j'avais eu un coup au cœur. Je le savais, j'en avais été certain. C'était mon parrain près de qui j'étais agenouillé !

« Bellatrix m'a mortellement blessé avec son poignard. Je serais mort si je n'avais pas transplané. Ma magie m'a emmené auprès des Cullen. »

Le chien avait poussé un nouveau léger gémissement et, quelques secondes plus tard, j'étais étreint par un homme… Mon parrain.

« Harry… » Avait soufflé Sirius en me serrant contre lui dans une étreinte désespérée.

Je l'avais serré à mon tour contre moi, avec prudence, et avait écouté le son de son cœur qui battait et celui de sa respiration. Je ne m'en lassais pas. Ces sons signifiaient que mon parrain était en vie près de moi.

« Excusez-moi… Pourrions-nous avoir des explications ? Je croyais que ton nom était Orion Evans. » Avait demandé Billy Black

« Orion… Tu leur as donné mon second prénom ? » Avait demandé Sirius d'une voix frêle.

« Euh oui… Je voulais vous en parler aujourd'hui. Avec ma magie, je me suis créé une nouvelle identité. Je voulais échapper à la guerre qui a lieu dans mon monde. »

J'avais senti Sirius se tendre à mes côtés et, très vite, j'avais retrouvé mon parrain téméraire et intentionné… Un parrain plutôt alarmé.

En voyant, l'expression alarmé de leur cousin, les Black (et la tribu Quilleute, aussi) nous avaient indiqué de nous assoir. Je n'avais pas tardé à leur reporté tout ce que je savais de Voldemort et ce que j'avais vécu jusqu'à la fin de ma cinquième année. Là, j'avais fais une pause, incertain. J'avais tourné mon regard vers Sirius et avait demandé :

« Est-ce que tu sais ce que l'ordre gardait cette année là, au département des mystères ? Je n'en ai pas parlé avec les autres membres mais je n'avais pas l'impression qu'ils le savaient vraiment. »

« Tu as raison. Nous l'ignorions. Dumbledore voulait prendre aucun risque alors il n'a rien dit. Mais certains d'entre nous pensaient que cela était en rapport avec une prophétie. »

« C'était le cas… La prophétie est la raison qui a conduis Voldemort à nous poursuivre, maman, papa et moi. Il n'a eu connaissance que d'une partie de la prophétie, alors. »

« Qu'est-ce que dit cette prophétie ? Tu le sais ? »

Ce n'avait pas été Sirius qui avait posé cette question. Cela avait le plus jeune des meutes, Seth, qui avait pris la parole. J'avais eu un sourire tendu et triste et j'avais été reconnaissant à Sirius de marque son soutient en posant une main sur mon épaule. Ce n'était qu'à partir de cet instant que j'avais récité la prophétie.

« Mais, je ne peux pas être celui qui tuera Voldemort, Sirius. »

J'avais levé les yeux sur l'animagus qui était sombre. J'avais vu clairement la tristesse et la rage que cette injustice avait soulevée en lui.

« Bellatrix Lestrange m'a presque tué. Dis-moi comment je peux réussir à détruire son maître ! »

Je m'étais rendu compte que ma voix tremblait et frisait, même, l'hystérie mais je ne m'en fichais. J'étais paniqué par mes souvenirs. Mais, surtout, j'étais paniqué de recevoir la désapprobation et la déception de Sirius. Mon parrain était l'une des rares figures paternelles de confiance que j'avais eues dans ma vie. Sirius était comme un père depuis qu'il était entré dans ma vie. Je ne voulais pas le décevoir. J'avais relevé la tête, incertain, et soufflé :

« Ne me détestes pas. J'avais peur, je ne voulais plus combattre. Ne me déteste pas. »

Sirius avait réagis au quart de tour et m'avait enlacé vivement. J'avais posé le front sur son épaule alors qu'il déposait un baiser sur le sommet de ma tête.

« Merlin, Harry. Je ne déteste pas. Je suis rassuré et profondément heureux que tu sois en vie.

Laisser un commentaire ?