Le vampire aux yeux verts

Chapitre 8 : Honneur

1673 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 07:37

Les choses semblaient aller bien pour moi. Pour une fois. Tout marchait comme je le voulais. J'avais une famille qui se souciait de moi. Je n'étais plus seul. Je n'avais plus ce poids écrasant sur les épaules. Je n'avais plus à me soucier des mangemorts… De Voldemort. Pour la première fois depuis des années, je pouvais vivre pour moi-même. Bellatrix, avec son coup de poignard, m'avait, en fin de compte, apporté beaucoup. Elle m'avait donné, sans le vouloir, une grande famille.

Une très grande famille, vraiment. Car les Cullens n'avaient pas été les seuls à m'accueillir. A ma grande surprise, en dépit du fait que je sois un vampire, les meutes de Quilleute m'avaient accueilli sans guère d'hésitations. J'ignore si c'était dû au fait que je sois un sorcier ou au fait que je sois le filleul de Sirius, un cousin éloigné du dominant légitime de la meute… mais le fait était que les anciens avaient fait de moi un membre honorifique de la tribu.

Ce sera encore un évènement dont je me souviendrais pour le reste de ma vie. Un évènement qui m'a marqué et qui m'a changé, en quelques sortes. De tels évènements sont peu nombreux dans une vie… Enfin, il est vrai que dans la mienne, ils sont, en vérité, plutôt nombreux.

Mais le jour où j'ai intégré la meute avait été particulièrement important pour moi. La magie d'une meute est particulière. Je le savais déjà un peu par rapport à Remus, même si ce n'était pas pareil.

Remus m'avait considéré comme un de ses louveteaux depuis le jour de ma naissance. Depuis le jour où il m'avait tenu dans ses bras… Cependant, Remus n'avait jamais voulu intégré une meute. C'était un loup solitaire. Aussi, ni lui, ni moi, n'avions expérimentés la magie d'une meute.

Je n'avais fait l'expérience de la meute que le jour où les meutes des Quilleutes m'intégrèrent en leur sein.

Cela avait un jour comme un autre. Ou plutôt, il avait commencé comme tous les autres.

Depuis que j'avais informé la famille de mon don particulier, je ne passais plus beaucoup de temps seul. Pas parce qu'ils me l'interdisaient en faisant en sorte qu'il y ait toujours quelqu'un avec moi… Non, simplement parce que je n'avais plus vraiment besoin de ces heures de solitudes. Plus pour les mêmes raisons, en tous les cas. Comme si le fait de leur parler d'une chose aussi importante… d'une chose presque intime… avait fait disparaitre mes peurs et mes doutes. Je n'avais jamais été habitué à demander de l'aide, à rechercher de l'aide pour des choses importantes ou non… Alors, lorsque j'en avais reçu de ma nouvelle famille, c'était comme j'avais vraiment pris place dans leur vie. Comme si je faisais véritablement place partis de la famille en question. J'avais d'autant mieux « supporté » leur présence près de moi.

Donc, ce jour là : j'avais passé les quelques heures de la matinée avec Renesmée et Bella. J'avais fait une démonstration du patronus (qui les avait impressionnées, toutes les deux) et j'avais effectué une potion destinée à changer de couleur de cheveux (Emmett en avait fait les frais à l'heure de midi). L'après midi, j'avais passé quelques heures avec Edward. Mon nouveau frère avait accepté, avec beaucoup d'enthousiasme, de m'enseigner le piano. Apparemment aucun autre membre de la fratrie n'avait vraiment été attiré par l'apprentissage d'un instrument de musique. Aussi, il avait été ravi de découvrir qu'il aurait ça en commun avec moi.

Comme je l'ai déjà dit, la journée s'était déroulée tranquillement. Sans que rien de notable de se passe. Un jour normal comme j'aimais et dont je n'avais pas beaucoup fait l'expérience de par sa tranquillité.

Ce n'avait été que le soir venu que l'improbable était survenu. Bien que, pour une fois, l'improbable n'avait pas été négatif. Bien au contraire !

Jacob avait fait son apparition dans la soirée et avait, bien sûr, été l'instigateur de ce jour fabuleux pour moi. On ne l'avait pas vu de la journée, sans qu'il nous ait prévenus. Qu'il ne nous ait pas prévenus de son absence. Ce qui était aussi surprenant que son absence dans la mesure où il était toujours fourré là… et s'il ne venait pas, il prévenait toujours. C'était donc étrange de ne pas avoir eu de nouvelles de ses nouvelles.

Même Sirius avait été aux abonnés absents. Mais ça, ce n'était pas vraiment surprenant. Je voyais régulièrement mon parrain mais pas tous les jours. Je n'avais donc pas été particulièrement surpris de ne pas avoir de nouvelles de Sirius ce jour là. Le manque de nouvelles de Jacob, toutefois, avait surpris tout le monde.

Mais, nous avions eu le fin mot de l'histoire à la fin de la journée, alors que la nuit tombait. Jacob, donc, était arrivé avec un large sourire qui avait semblé alarmé tout le monde. A cette époque, je ne le connaissais pas très bien. Je ne savais pas encore le déchiffrer. Ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Mais, bref, ce soir là : je n'avais pas relevé l'espièglerie de Jacob. Je ne m'étais douté de rien lorsqu'il m'avait proposé une course. J'avais accepté sans arrière pensée.

Nous faisions cela assez souvent, déjà. J'aimais ce moment. Jacob était le frère que j'avais toujours imaginé. Joueur et protecteur. Ma relation avec Jake avait toujours été la plus simple, la plus naturelle. J'ai toujours apprécié les courses que nous faisons. Et cela ne changera certainement pas. Elles ont toujours été vivifiantes… pour moi, comme pour lui.

Cette course à l'aurore n'avait pas été différente de celles que nous avions déjà faites et de celles que nous ferions.

Je mettais arrêté plutôt brusquement lorsque j'avais réalisé que nous arrivions à proximité de la frontière de la réserve. Je ne mettais pas aventuré sans invitation explicite dans la réserve. Après tout, j'étais un Cullen par extension maintenant. Et les Cullens n'étaient toujours pas très bien vu dans la frontière même de la réserve. Je n'avais pas imaginé une seule fois que je faisais exception.

Je mettais donc arrêté net lorsque j'avais réalisé que je m'apprêtais à franchir les frontières de la réserve. Jake avait rapidement retrouvé forme humaine et m'avait certifié que j'étais autorisé à pénétrer les lieux. Que j'y étais même attendu. Je n'avais pas plus hésité. Après tout, Jacob était chef de meute, le plus dominant des loups quilleutes. Si je ne pouvais pas croire en sa parole à ce sujet, je ne pourrais faire confiance à personne d'autre.

J'avais suivi, d'un pas normal, mon ami loup jusqu'à la Push où j'avais eu la surprise de découvrir que l'ensemble des deux meutes, les anciens de la tribu et Sirius étaient rassemblés. J'avais commencé à devenir nerveux et un peu suspicieux.

Je n'avais pas eu le temps de m'interroger et d'interroger quelqu'un. La cérémonie avait commencé dès que j'étais arrivé à proximité de l'énorme feu de camp.

La cérémonie, une danse, avait été simple et solennelle, chargée d'émotions intenses. J'avais été conscient de l'honneur qui m'était fait, bien sûr. Mais, en vérité, ce qui m'avait vraiment importé, c'était qu'avec cette cérémonie, ma famille s'était encore agrandie. J'avais gagné, grâce à elle, de nouveaux frères et sœurs adoptifs. Et sachez que pour un orphelin, c'était énorme et que cela comptait plus que tout autre chose.

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