Le vampire aux yeux verts

Chapitre 23 : Ward

1750 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 05:10

Nous étions arrivés dans le temps sur le terrain. Presque dans les mêmes temps que les mangemorts et leur maître. Il y avait eu un instant de flottement mais la bataille avait commencé relativement vite. Je ne rappelle pas qui avait lancé le premier sort, qui avait poussé le premier cri de guerre… Mais ce n'est pas vraiment important.

Avec ce premier sort, la bataille avait commencé.

Dés les premiers échanges, j'avais su que cette bataille serait plus sanguinaire que la première à laquelle j'avais participé. Cette fois, tous les combattants (des deux camps) se donnaient à fond. Les deux camps savaient qu'ils jouaient le tout pour le tout ce jour-là. Leur avenir et l'avenir du monde magique dépendait de ce combat. Et cela, tout le monde l'avait compris. C'était, d'ailleurs, pourquoi tant d'individus avaient rejoint l'un ou l'autre des camps au dernier moment.

Votre camp était ainsi vu pourvu de nombreux sorciers qui étaient restés neutres jusqu'alors de vampires-sorciers, de centaures et même de quelques autres créatures rares et puissantes. Nous avions eu, aussi, la confirmation que les Volturris avaient bien choisis de se battre pour nous, avec nous. Les volturris étant ce qu'ils sont, ils auraient pu jouer double jeu, après tout. Ils auraient pu trahir le camp de la lumière s'ils avaient pensé que le camp de l'ombre leur serait plus profitable. Mais, le conseil des vampires-moldus ne nous avait pas trahis. Bien au contraire. Nous avions vu arriver, à nos côtés, des dizaines de vampires. Moldus (avec plus ou moins de dons). Inutile de vous dire que ces combattants expérimentés avaient joué un rôle décisif pour notre camp. Et puis, il y avait les loups-garous qui avaient une force accrue, même sous leur forme humaine. Ce qui n'était pas négligeable dans un combat pour la vie.

Finalement, notre camp s'était révélé égal qui nous faisait face. Ce qui n'avait pas été évident jusqu'au dernier moment. Au moment où Voldemort avait lancé son défi, sa déclaration de guerre officielle, nous savions que nous étions inférieurs en nombre.

Moi, j'avais dix-sept ans. Et, bien que j'avais été déterminé à accomplir ma tâche, j'étais encore terrifié. Même si je savais que Voldemort aurait un avantage de difficultés à me tuer maintenant que j'étais un vampire. Même avec un Avada Kedavra. Ce sort qu'affectionnait Voldemort ne serait pas suffisant, seul. Un vampire est très résistant. Même un sorcier doit mettre beaucoup d'efforts pour en abattre un. C'est pourquoi nous avions espéré que Voldemort ignore ce que j'étais devenu. Cela n'avait rien eu d'extraordinaire. Voldemort m'avait vu lui-même. Cependant, il avait été moins évident qu'il sache que j'étais devenu un vampire. A notre connaissance, personne n'avait pu lui dire que j'étais devenu. Même au sein de l'Ordre, le secret avait été assez bien gardé. Dissimulé sa véritable nature était assez facile pour un vampire-sorcier. Du moins, s'il se nourrissait convenablement.

Bref, je comptais, comme tout le monde, sur la surprise pour battre le plus grand mage noir de ce siècle.

En fait, beaucoup de choses dans nos tactiques dépendaient de la surprise de nos adversaires. Avec notre nombre, les espèces de nos combattants et des moyens que nous avions utilisés pour combattre.

Je songeais à tous les possibilités alors que la bataille commençait. Je pensais énormément aux failles de notre stratégie.

Cependant, lorsque les sorts et les contacts physiques avaient commencé à fuser, l'adrénaline était intervenue. Il n'y avait plus qu'eu l'instant immédiat. Seuls les sorts qui venaient vers moi comptaient.

Contrairement à ma première bataille à Poudlard, je ne m'étais pas laissé distraire par ce qui m'entourait, par ce qui arrivait à mes amis. Cette fois, j'avais bien conscience que le mieux que j'avais à faire (pour tout le monde), c'était de me concentrer sur ma tâche. Je savais, plus que jamais, que seule le mort de Voldemort mettrait fin aux carnages.

Or, selon une prophétie inconnue de beaucoup, j'étais le seul à pouvoir mettre fin à la vie du mage noir. Et, je l'avais accepté. J'avais accepté mon rôle et toutes ses conséquences éventuelles… Y comprit ma propre mort.

Dans ce cas de figure, tous les combattants de la lumière avaient un mot d'ordre. Celui de s'unir et d'attaquer ensemble le leader du camp sombre. Nous avions misé sur le fait que s'y venait à me tuer, Voldemort oublierait, momentanément, la bataille, tout à sa joie et à sa vantardise.

Mon groupe avait filé vers le phare.

C'était le seul lieu où pouvait se trouver Voldemort selon notre camp. C'était le seul lieu qui pouvait correspondre à la personnalité de Voldemort. De là, il pourrait jouir du spectacle tout en restant à l'abri. En « brillant stratège » qu'il était, il avait plutôt tendance à envoyer ses hommes faire le sale travail pendant qu'il observait le processus et le résultat.

Le phare, donc, avait été le meilleur endroit où chercher Voldemort. Cela avait été notre cible. Pour nous, ce pouvait être que la seule possibilité.

Enfin, bref… mon groupe avait avancé, avec détermination, à travers le champ de bataille. Bella avait gardé son bouclier autours de nous et, alors que nous passions, les autres groupes du camp de la lumière s'était chargé de nous couvrir. Conformément au plein.

Je dois vous dire que tout c'était bien passé. J'avais pu constater, alors que j'avançais vers le phare, que les tactiques mises en œuvre étaient un succès de notre côté. En traversant le champ de bataille, j'avais vu les alliés de Voldemort s'enliser dans les marais « made in Weasley », se perdre dans l'obscurité de la poudre d'obscurité instantanée et se faire tuer par les vampires de notre camp… Mais aussi des vampires de leur propre camp puisque, en général, ils étaient soumis à la soif de sang ils se jetaient donc sur leurs alliés qui saignaient un peu trop en leurs présences.

Cela avait été un plus pour nous. Je ne dis pas que c'était une bonne chose, tous ses morts. Pour moi, une vie est une vie. Cependant, dans une guerre, tout mort du camp adversaire se révélait être une bonne chose pour l'autre camp. Cela signifiait moins de chance de décès du côté opposé. De notre côté, en l'occurrence dans ce cas ci.

Toutes les conditions étaient réunies pour que nous arrivions assez rapidement au phare. Arrivé au pied du phare, les choses s'étaient corsées. Ce phare était un véritable piège de par sa structure. Et, Voldemort et ce qui restait de ses plus virulents partisans se trouvaient à son sommet. Mais nous n'avions pas le choix. Nous devions monter là haut. Notre véritable combat se déroulerait à la cime du phare.

Je vous épargnerais notre ascension de l'édifice. Elle n'a pas d'importance. Nous n'avions rencontré personne. Comme nous nous y attendions. Nous avions toujours su que le véritable danger serait dans la pièce exacte où serait Voldemort.

Et, cela avait bien été le cas.

Nous avions, finalement, pénétré le centre névralgique de la bataille.

Nos ennemis n'avaient été que sept avec Voldemort (je n'imagine pas que c'était une coïncidence)… Mais ils faisaient partis de plus puissants sorciers de ce dernier siècle. Il y avait eu Lucius Malefoy, Antonin Dolohov, Walden Macnair, Fenrir Greyback… et Voldemort, bien entendu.

Je ne m'étais pas intéressé aux hommes de Voldemort. Ils ne me concernaient pas. Mon seul adversaire serait Voldemort.

Je n'avais jamais eu peur de cet homme. Mais, ce jour là, cependant, cela avait été différent. En ce jour particulier, en pleine bataille : Voldemort m'avait paru plus impressionnant que jamais.

Il s'était tenu debout, à l'arrière de son escouade de gardes du corps personnel. Son corps avait semblé plus squelettique que jamais, sa peau blafarde avait semblé presque transparente. Ses yeux rouges aux pupilles verticales montraient une plus grande folie que la dernière fois où je l'avais vu. En fait, il avait l'air malade… Voir mourant.

En fait, c'était certainement ça. Je crois que c'était la conséquence de la destruction des horcruxes.

Mais, cela n'avait pas eu d'importance en ce point du temps. Ce qui était important : c'était que le moment était enfin venu. C'était l'heure de l'ultime combat.

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