Un amour hors du temps

Chapitre 4 : Première journée de cours.

4807 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 03:48

Harry s'était levé tôt. Assez tôt pour ne pas avoir à parler à ses camarades de dortoir, en particulier aux maraudeurs. Il avait voulu avoir quelque instant à lui pour se faire à l'idée d'être dans un autre temps. Pour se faire à l'idée qu'il allait côtoyer Remus, Rogue et son parrain jeune. Mais, surtout, qu'il allait parler et rire avec ses parents. Il allait pouvoir apprendre à les connaitre... même si ce ne serait pas dans une relation parents-enfant. Harry savait sa chance. Il n'avait jamais espérer pouvoir les connaitre de cette façon. Il pensait devoir se contenter des souvenirs fanés d'autres personnes. Mais, en fin de compte : il aurait la chance d'avoir ses propres souvenirs de ses parents... Des souvenirs heureux. Mais, il pourrait aussi reporter certains faits à Neville à propos de ses parents. Ce ne serait pas la même chose que pour lui mais Harry savait que son ami chérirait toutes les informations qu'il pourrait lui donner. Tout comme Harry le ferait. Peut-être même qu'il pourrait subtiliser quelques affaires au couple. De simples notes de cours pouvaient devenir très précieuses pour un orphelin. Harry le savait.

Quoiqu'il en soit, Harry avait beaucoup à penser et à intégrer. Voilà pourquoi, il était descendu plus tôt dans la grande salle. Harry avait été très soulagé de découvrir que Dumbledore avait rapidement agi en lui fournissant, comme promis, des fournitures scolaires et des vêtements. Harry avait même obtenu une petite bourse d'argents en cas de besoin. Harry savait que Poudlard disposait d'un fond d'aide pour les familles qui en avaient besoin mais il ne pensait pas qu'il en bénéficierait. Mais, surtout, il ne pensait qu'on lui accord plus que le stricte minimum.

Toutefois, il y avait une chose qui lui avait plus plaisir que la bourse. C'était un livre. Il s'était dit qu'Hermione aurait été particulièrement fière de lui à ce sujet. Le livre en question, cependant, était particulier. En effet, il traitait uniquement des elfes. Harry l'avait aussitôt emmené avec lui, déterminé à en savoir plus sur son héritage mystère pendant qu'il prenait son petit-déjeuner. Il trouva rapidement la partie qui traitait des elfes des bois et se plongea dans le livre avec avidité, son repas vite oublié.

Les elfes des bois.

Leur histoire : Les elfes des bois sont parmi les plus nombreux des peuples elfiques et forment une société jeune et sûre d'elle. Ils comprennent bien mieux que leurs cousins que leur destin est lié à celui des humains, des nains et des halfelins.

Les elfes des bois sont également connus sous le nom d'elfes de cuivre ou d'elfes sylvestres.

Les premiers elfes de cuivre ne sont pas apparus d'un seul coup. Leur race fusionna lentement sur plusieurs siècles, après que les Guerres de la Couronne furent terminées (Voir chapitre sur les guerres elfiques), en mélangeant plusieurs autres ethnies elfiques plus anciennes.

A la suite des guerres, des milliers de ces elfes menèrent, pendant des siècles, une existence de nomades. Ces exilés volontaires formèrent des communautés très soudées qui devinrent plus proches de la nature pour, enfin, former une nouvelle sous-race à part : les elfes des bois. Parmi toutes les sous-races elfiques, les elfes de cuivre se révèlent être d'excellents guerriers, rôdeurs et roublards.

Leur relation avec les autres créatures : Comme nous l'avons vu plus tôt, les elfes des bois sont restés très proches des autres créatures magiques. En particulier des humains, des nains et des halfelins.

Ils communient à merveille avec les autres créatures des forêts et s'allient souvent avec celles qui vivent dans leur région. Il ne s'agit pas forcément de les domestiquer, mais simplement de partager le même territoire.

Leurs compagnons animaux de prédilection restent, tout de même, les différents grands félins (en particulier les lions de montagne, les pumas et les panthères...). Les elfes des bois présentent, également, un lien très fort avec les hiboux, l'une des seules créatures intelligentes avec lesquelles ils se sentent totalement à l'aise. Les deux ethnies évoluent souvent en symbiose, les hiboux faisant office d'éclaireurs périphériques pour les elfes, tandis que ces derniers protègent les volatiles lorsqu'ils sont menacés.

Leurs Vêtements : Les elfes des bois préfèrent se vêtir simplement, un peu comme les elfes de la lune (voir chapitre sur les elfes de Faerun), mais dans des tons moins colorés. Ils affectionnent les tuniques et les robes à la coupe simpliste, qu'ils aiment rehausser de broderies aux motifs rappelant la nature. Ils aiment porter des exemplaires confectionnés avec soin et amour. Leurs vêtements sont donc, généralement, dans les tons sombres de vert et de brun, de manière à mieux se fondre dans leur environnement.

Leur caractère : Ils restent une race très humble. C'est pourquoi il est rare de les voir mettre leur aspect en valeur par le biais de bijoux ou d'artifices du même genre. Les elfes des bois sont calmes, sereins et ne se font pas surprendre aisément. Leur patience est légendaire. Ils ne font qu'un avec la nature, et se sentent mal à l'aise dans les zones les plus civilisées.

Leur physique : La différence avec l'homme c'est que l'elfe arbore deux petites ailes sur son dos, qui reflètent l'incessant mouvement de l'énergie que parcours, sans interruption, leur corps. Il est à noter que la race à évoluer pour pouvoir rétracter leur aile de façon à se mêler plus facilement aux humains.

Les elfes des bois présentent une peau cuivrée. Leurs yeux sont marron, verts ou noisette. Leur chevelure est généralement brune ou noire, très peu ont des cheveux blond ou rouge cuivré.

Leur vision nocturne est particulièrement impressionnante. Ils peuvent voir deux fois plus loin que les humains dans des conditions de faible luminosité. Dans ces conditions, ils distinguent toujours parfaitement les couleurs et les détails...

Harry fut tiré de sa concentration par un mouvement, pourtant discret, sur sa droite. Il releva vivement la tête et remarqua que les élèves avaient commencé à arriver sans qu'il ne le remarque. Le plupart le regardait avec un tel intérêt que Harry fut surpris que personne ne soit venu le déranger pour le questionner à propos du futur.

« Tu les intimides. »

Harry tourna la tête vers la personne qui s'était assise près de lui et découvrit que Remus l'avait rejoint et lui souriait maintenant d'un air penaud.

« Et pas toi ? »

« Non, pas du tout. Au contraire... Je suis désolé. Je ne voulais pas te déranger. »

« Pas de soucis... Je suis en train de me renseigner sur mon nouvel héritage. »

« Et, c'est quoi si ce n'est pas indiscret... » Fit une nouvelle voix.

Harry se tourna vers le propriétaire de cette voix qui se révéla être Sirius et ne fut pas surpris de découvrir que le reste des maraudeurs s'installait à proximité.

« Un elfe des bois d'après mon familier. »

« Oh, c'est inhabituelle. » Murmura James Potters avant de reprendre avec un léger empressement mais à voix basse. « Est-ce que tu as des ailes ? »

« Oui. »

« Oh... Tu pourras nous les montrer ? »

Harry se tourna vers Peter à ces mots. Lequel se troubla et rougit sous le regard intense de Harry alors que celui-ci essayait de contrôler son envie de meurtre. Enfin, Harry se reprit et hocha vaguement la tête.

« Peut-être plus tard. »

Il fut soudainement distrait par l'arrivée d'un nouveau groupe de personnes qui se révéla être la propre mère de Harry et les parents de Neville. Alice portait l'uniforme des Poufsouffle. Ce qui ne surprenait guère Harry.

« Bonjour, Zachary. » Fit Lily avec un sourire. « Je suis sûr que ces quatre là ne se sont pas présentés. Je suis Lily Evans. Voici ma meilleure amie, Alice Firmond, et son petit ami Franck Londubat. »

Franck et Alice le saluèrent en s'installant à table.

« Lily, il vient du futur ! Il doit nous connaitre. »

« Ce n'est pas une obligation, Black ! Dis-moi Zachary, comment tu as fait pour arriver jusqu'ici ? Et quand as-tu réalisé que tu avais voyagé dans le temps.»

Harry ne put retenir à ce stade. Sa mère semblait avoir de nombreux point commun avec sa meilleure amie. Il regarda autours de lui et réalisa que toutes les personnes à porter d'oreille écoutaient leur conversation. Il haussa les épaules et reporta son attention sur Lily.

« Mon phénix m'a emmené ici. Pour trouver la paix du cœur, selon ses propres mots. J'ignore ce qu'il veut dire par là... Quant au temps que cela m'a pris pour savoir que j'étais dans le passé, c'était relativement cours... J'ai rencontré certaines personnes qui se trouvaient près du lac. Deux d'entre elles sont professeurs. »

A ce stade, Harry garda le silence. Il était amusé de savoir combien de temps s'ils découvriraient lequel d'entre serait professeur et, surtout, en combien de temps.

« Attend, il n'y avait pas beaucoup de personnes autours du lac lorsque tu es arrivé. » S'exclama Sirius.

« Nous étions, bien sûr ! Mais qu'il y avait-il d'autre ? » Murmura James, songeur.

« Vous étiez là aussi n'est-ce pas, Lily, Alice ? » Se renseigna Remus au grand amusement d'Harry.

« Oui, donne-nous un indice Zach ! »

« L'une de ces personnes est un Griffondor et est assis à cette table. »

« Tu es méchant et sadique ! » Marmonna Sirius.

« Bon, ce n'est pas Alice puisqu'elle est à Poufsouffle. Ce n'est pas non plus Sirius ou moi. On n'aurait pas la patience ni l'envie d'enseigner. » Spécula James.

« Je suis accepté à l'école des aurors. Je ne pense pas que c'est moi. » Les informa Franck.

Tous les regards se tournèrent alors vers Peter et Remus qui siégeaient côte à côte. Un large sourire vint s'inscrire sur le visage de Sirius qui donna un coup de point amical dans l'épaule du loup-garou à travers la table.

« Lunard, traitre. Tu es devenu prof ! »

« Mais, ce n'est pas possible... » Souffla Remus.

« Je confirme qu'il s'agit de toi. Vous êtes un très professeur de défense, professeur Lupin. Tout le monde... aime vos cours. »

Harry fut soulagé de constater que personne n'avait remarqué son hésitation. Et, même si quelqu'un aurait voulu faire une remarque : celle-ci fut oublié par l'exclamation de Lily.

« Eh ! A propos de cours, qu'est-ce que tu as ? »

Harry avait choisi botanique, défense, métamorphose, potion et sortilège. Il se révéla que le groupe entier avait les mêmes matières que lui... Ou presque. Remus et Lily avaient choisi rune à la place de Botanique, Sirius étude des moldus (sans doute pour faire rager ses parents) et Peter, qui n'avait pas été accepté en potion, avait pris soin aux créatures magiques. Harry ne s'en plaignait pas. Moins il verrait ce dernier mieux se serait. Cela lui était déjà pénible de ne rien pouvoir dire pour sauver ne serait ce que les parents de Neville et les siens.

« Zach ? »

Tiré de ses pensées, Harry sursauta et reporta son attention vers James et s'aperçut que l'ensemble du petit groupe qui lui avait adressé la parole semblait dans l'attente d'une réponse.

« Navré, j'étais dans mes pensées... Vous m'avez posé une question ? »

« Je t'ai demandé si quelqu'un avait réussis à tuer tu-sais-qui. » Souffla Lily.

Harry fut un peu dessus d'attendre sa mère employé le surnom que la grande majorité de la communauté magique employait pour parler de Voldemort... Mais, après tout, ceux-ci était encore des étudiants en pleine guerre. Harry était bien placé pour savoir que cela allait très vite changer. Sans doute dès qu'ils sortiraient de Poudlard.

« Je ne peux rien dire au sujet de Voldemort. Le sujet est trop sensible. »

« Tu... Tu as dis son nom... Je n'avais encore jamais entendu personne autre que Dumbledore le dire. » Murmura Peter avec crainte.

Harry regarda autours de lui et remarqua les autres le regardaient plus avec un mélange de surprise et de respect qu'avec de la crainte. Apparemment, ce n'était pas la peur qui empêchait les maraudeurs, Lily, Franck et Alice de prononcer le nom de Voldemort.

« Je n'ai pas peur de lui. Donc, je prononce son nom. Ce n'est qu'un meurtrier de masse. Puissant, peut-être, mais un simple meurtrier. Une version sorcière d'Hitler. »

« Qui ? » Intervint, cette fois, Franck.

« Comme Zachary l'a dit, il s'agit d'un meurtrier moldu qui avait énormément d'influence. » Expliqua, rapidement, Remus.

Après tout, le loup-garou était le mieux placé, après Lily, pour répondre à cette question puisqu'il était de sang-mêlé.

« Bon... Quoiqu'il en soit, il est temps d'aller en cours. »

Harry se leva de table, avec soulagement, et se dirigea vers les serres pour les deux heures de botanique. Ces deux heures et le reste de la matinée se déroula dans une stupéfiante normalité avec sortilège et métamorphose après la botanique. Harry avait presque l'impression d'être de retour dans son propre temps... Si on excluait le fait qu'il suivait ses cours avec ses parents et « oncles » adolescents... Et des professeurs avec vingt ans de moins.

Harry réalisa qu'il n'en serait, sans doute, pas de même pour l'après-midi. Les Griffondor avaient cours en commun avec les Serpentard... Ce qui n'était jamais bon signe que les cours ne se faisait jamais, selon l'expérience d'Harry, sans, au moins, un accrochage entre les deux maisons.

Lorsqu'il s'installa dans la salle de classe de défense, Harry découvrit, avec un certain malaise, que le reste le cours traiterait des détraqueurs. Le professeur, comme lui expliqua Sirius à voix basse, était un auror expérimenté qui avait accepté d'enseigner pour une année aux élèves de Poudlard. Marcus Ferparcs, selon la rumeur, voulait profiter de cette année pour réfléchir sur son choix de carrière. Harry n'avait pas prêté attention à cette dernière information et s'était que, peut-être, ce professeur serait bon. Cela se révéla exact, conclut Harry lorsqu'il découvrit le thème de la leçon. Il se révéla, en effet, que le cours de deux heures de défense que les forces seraient alors sur les détraqueurs. Il était évident que l'auror savait de quoi il parlait et qu'il n'appréciait pas plus les créatures que Harry et son actuel employeur. Lorsque, au bout d'une heure, Ferpacs en vint à parler des techniques de défense, Harry essaya de se faire tout petit sur son siège. Mais, c'était à prévoir. La question sur la technique de défense tomba sur lui.

« Monsieur Serpendor. Quel est l'incantation du sortilège pour se défendre des détraqueurs. »

Harry sentit tous les regards (Serpentard comme Griffondor) se tourner vers lui alors qu'il gardait le silence pendant quelques secondes, se demandant s'il devait mentir ou pas.

« Expecto Patronum, monsieur. »

Harry se détendit lorsque le professeur se détourna après lui avoir accordé dix points pour sa réponse. Harry aurait dû se douter que ce ne serait pas aussi simple. Le professeur décrivit rapidement le moyen de défense pour reporta son attention sur le visiteur du futur.

« Le professeur Dumbledore m'a informé que vous le pratiquiez avec succès, monsieur Serpendor. Pourquoi ne pas nous en faire une démonstration. »

Harry cligna des yeux, surpris. Il avait rapidement évoqué ce sujet avec Dumbledore mais n'avait jamais pensé que le directeur se serait attardé sur cette information au point de l'évoquer avec l'auror. Harry fixa le professeur en essayant de faire abstraction des regards de ses camarades. Il était hésitant à montrer son patronus. Il était trop reconnaissable. Surtout pour les maraudeurs puisque, d'après Remus et Sirius, il était l'exacte copie de l'animagus de son père. Toutefois, peu de personnes présentes dans cette pièce avait vu son patronus dans le temps présent de Harry. En fait, il n'y avait que les membres de l'Ordre du Phénix et de l'armée de Dumbledore qui pourraient le reconnaitre avec certitude. Des membres du ministère savaient quelle forme il prenait mais ne l'avait jamais vu pour l'identifier, plus tard, avec certitude. Et puis, le temps rendrait flou ce souvenir. Qui, parmi eux, se souviendrait, en détail, d'un cours qui se serait déroulé vingt ans dans le passé.

Décidant que les risques seraient minimes d'être reconnu, plus tard, grâce à son patronus : Harry se décida à obéir au presque ordre de son professeur. Il leva lentement sa baguette, sentant tous les regards rivés sur ses mouvements et prononça l'incantation.

Le cerf argenté apparut aussitôt et leva, lentement et avec une certaine arrogance, la tête. Des exclamations fusèrent de toute part mais l'attention d'Harry était rivée sur les maraudeurs. Ou plus exactement sur Remus, Sirius et James qui fixaient, avec stupeur, le patronus d'Harry. Ce dernier, ne percevant aucun danger, inclina légèrement la tête, comme pour saluer Harry puis disparut.

« Magnifique patronus, monsieur Serpendor. Vous féliciterez votre instructeur pour moi. Il a fait un excellent travail. Peu de personnes, même parmi les aurors, arrive à réaliser un tel exploit. »

Harry se contenta de hocher la tête et fut heureux que Sirius prenne la parole, créant une diversion bienvenue.

« Vous allez nous apprendre à faire apparaitre un patronus, monsieur ? »

« Non. Ce n'est pas au programme. Je ne ferais que l'évoquer. »

Alors que la réplique du professeur soulevait une vague de protestation, Harry se retourna discrètement. Il ressentait toujours le poids d'un regard sur lui et fut énormément surpris de reconnaitre le propriétaire du dit regard. Il s'agissait de nul autre que Severus Rogue ! Harry écarquilla les yeux et fut méduser de voir son futur maitre des potions détourner la tête en rougissant. Il était clair que Rogue n'avait pas encore appris « l'art de l'Occlumancie ». Harry continua de fixer le jeune homme, surpris par le comportement de ce dernier. Incapable de comprendre pourquoi Rogue s'était détourné en rougissant, Harry haussa mentalement les épaules et reporta son attention sur le cours.

Sitôt que celui-ci prit fin, trois des quatre maraudeurs sautèrent presque sur lui pour le questionner. Harry ne fut pas surpris de voir Franck et Alice se joindre à leur groupe, eux aussi intéresser par le sujet des patronus. Il fut plus surpris de repérer Severus Rogue s'attarder à une distance respectable dans l'espoir de filtrer quelque chose, apparemment.

« Alors, Zach... Qui t'a appris ce sortilège ? Et quand ? » Demanda James.

« Et pourquoi as-tu eu besoin de l'apprendre ? » Demanda Lily, soucieuse.

« Un ami de mon père m'a appris à le pratiquer. J'ai côtoyé, par nécessité, des détraqueurs qui m'affectaient particulièrement méchamment. Il y a eu un évènement assez grave et j'ai donc dû apprendre à me défendre. C'est tout ce que je dirais... »

« La forme de ton patronus... » Commença Remus, posant la question qui devait flotter dans l'esprit de tous les maraudeurs.

« Est classée confidentielle. » Acheva Harry d'un ton qui ne soufflait aucune réplique.

« Tu pourras nous apprendre ? »

La question avait été posée par Sirius alors qu'il arrivait à proximité de la salle de potion. Harry fut surpris par la question. Il savait par Sirius que les maraudeurs, à l'exception de Pettigrew, savaient lancer des patronus. Harry avait supposé que l'un de leurs professeurs ou l'un de leurs parents leur avaient appris... Mais, il lui semblait qu'il s'était trompé. Etait-il vraiment possible que ce soit lui qui leur apprirent à le réaliser.

« Je ne sais pas... »

« Oh allez, Zachary ! » S'exclama Franck.

« Je vais y réfléchir. » Soupira Harry en s'immobilisant devant la porte close de la salle de potion.

« On est en partenariat avec des Serpentard... Je suppose que tu seras en partenariat avec Severus Rogue, c'est le seul à être seul. » L'informa Remus en lui montrant son futur partenaire en question.

« Je te plains, Zach. Avoir pour partenaire, Snivellus. »

Harry ne donna aucune réplique à Sirius. Toutefois, celui-ci ne s'aperçut de rien puisque le professeur de potion leur demanda d'entrer juste à cet instant. Et, comme l'avait supposé Remus, Harry fut placé au côté de Rogue. Le jeune homme lui jeta un regard méfiant lorsqu'il s'installa mais n'émit pas un son. A en juger le corps tendu de Rogue, celui-ci s'attendait à une agression quelconque de la part du Griffondor (qu'elle soit physique ou verbale, plus probablement.). Harry grimaça lorsque le nom de la potion apparut sur le tableau. Elle était complexe. Il soupira et se tourna vers Rogue qui le regardait encore fixement. Une légère rougeur apparut encore une fois sur les joues pâles du garçon mais, cette fois, il ne détourna pas les yeux. Harry ne manqua pas de remarquer que Rogue était beaucoup plus agréable à regarder sans le masque impassible qu'il portait dans le présent d'Harry. Il était évident que le Severus Rogue qui se trouvait près de lui n'était pas encore marqué par les actes de Voldemort. Bien que les traces d'une enfance difficile l'aient déjà marqué. Et Harry était désolé d'admettre que son père et son parrain étaient en grande partie responsable de cela. Il était évident que Severus Rogue n'avait pas une haute estime de lui-même. Ni dans cette ligne de temps, ni dans celle que Harry venait de quitter. L'adolescent avait les mêmes cheveux gras et noir que son soit futur. Il était aussi mince qu'Harry mais semblait bien plus vulnérable qu'Harry.

« Il va falloir être patient, Rogue. Je crains d'être horrible en potion. Certains élèves ne m'aidaient pas en jetant des ingrédients illicites dans mon chaudron mais je crains de ne pas être assez rigoureux. »

« Tu n'auras qu'à faire ce que je dis. »

Le ton sec de Rogue était tellement familier qu'il en devenait réconfortant. Il ne connaissait familièrement que peu de personnes ici. Et, ces personnes avaient énormément changé en deux décennies. Remus et Sirius avaient été totalement transformés par ce qui était arrivé à leur meilleur ami. Alice et Franck étaient devenus fous. En fait, pour le moment, ceux qui avaient le moins changé était Severus Rogue et Albus Dumbledore qui, lui, semblait presque intemporel. Harry faillit sourire mais se retint à temps. Il savait que cet acte serait mal interprété par son partenaire. Il se contenta donc d'acquiescer et d'aller chercher les ingrédients pour la potion.

Ils ne parlèrent qu'à peine durant les deux heures que dura le cours. La plupart du temps, d'ailleurs, c'était le Serpentard qui ouvrait la bouche et seulement pour donner des instructions claires et concises à Harry. Il était clair que Severus Rogue adolescent était un meilleur professeur que l'adulte. A la fin du cours, la potion était fin prête et parfaite. Ce qui n'était pas surprenant. Harry oublia presque à qui il avait affaire et lui décocha un sourire. Il remarqua que Severus Rogue se figeait, surpris par cette marque de gentillesse. Sirius l'avait agrippé par le bras et, après avoir jeté un regard méprisant au Serpentard, le traina hors de la salle de classe.

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