Un amour hors du temps

Chapitre 22 : Provocation et lettre

2149 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 16:15

Rien n'avait laissé présager ce qu'il se passa ce jour là.

La journée avait bien commencé. Le soleil était étonnamment chaud et annonçait la prochaine venue du printemps. C'était un doux jour prometteur. Un de ces jours après l'hiver qui ne donne qu'une envie : Celle de profiter de l'instant, de ne rien faire à part profiter du soleil. Les élèves, comme les professeurs, avaient été ravis de voir apparaitre ce soleil dont les rayons diffusaient un peu de chaleur. Ils l'étaient d'autant plus que ce soleil avait choisi le week-end pour paraitre. Les élèves et les professeurs mangeaient calmement en discutant de leur projet pour ce week-end qui s'annonçait radieux.

Ils n'étaient pas nombreux dans la grande salle, pour le moment. Les lèves-tôt n'étaient pas nombreux le week-end. Tous les professeurs étaient présents, bien sûr, mais il n'y avait guère plus cinq personnes aux tables des élèves.

Harry et ses amis (Ron, Hermione, Neville et Luna, exceptionnellement assise à la table des griffondors) ne faisaient pas exception. Ils avaient prévu de ce rendre au terrain de Quiddich où Ron et Harry pourraient un peu voler pendant qu'Hermione lirait, profitant du soleil avec calme.

Non, rien ne présageait ce qui arriva en cette douce matinée ensoleillée.

Cela commença par un étrange frémissement dans l'air que tous perçurent, même les plus jeunes. Tous surent que c'était une puissante magie qu'ils avaient perçue. Mais si les élèves ne comprirent pas qu'elle était cette magie et pourquoi ils l'avaient perçu si intensément, les professeurs connurent immédiatement l'explication de cette sensation. Toutefois, ils n'eurent pas l'occasion de réagir avant qu'un second évènement inquiétant ne survienne.

Un cri d'effroi retentit dans la grande salle, attirant l'attention de tous sur la silhouette assise un peu à l'écart à la table des Griffondor.

Harry se jeta en arrière, loin de l'amas brumeux d'un noir intense qui venait de prendre forme juste devant lui. Il se releva d'un bond alors que Dumbledore, McGonagal Sirius et Severus arrivaient à ses côtés. L'amas brumeux, quant à lui, n'avait cessé de grandir, de s'étirer jusqu'à former une silhouette que quelques uns ne connaissaient que trop bien.

Harry, très pâle, ne pouvait que fixer la silhouette brumeuse de Voldemort. Il savait déjà ce que cela signifiait. Si un tel phénomène de magie noire avait réussi à parvenir jusqu'ici, cela signifiait que Poudlard n'était plus sûr. La magie qu'ils avaient tous sentis devait être les protections de l'école qui tombaient. Si les protections étaient tombées, cela ne pouvait qu'être dû à Voldemort. Et, malheureusement, cela voulait sans doute dire, aussi, que le temps était venu de combattre. Cela signifiait que le combat ultime entre Harry et Voldemort était venu.

Harry n'était que trop conscient de cela. Et ceci avant même que l'espèce d'hologramme magique de Voldemort ne commence à parler.

Le temps est venu de montrer au monde magique qui de nous deux est plus puissant, Potter. De montrer au monde que ton histoire est basée sur un mensonge et que nul n'est plus puissant que Lord Voldemort.

L'heure est venue pour tous de choisir votre camp. Le camp des vaincu et le camp de Lord VoldemortL'âge d'or des sorciers ne fait que commencerSous mon règne les sorciers deviendront plus puissants que nous créature en ce monde. Nous sommes les plus puissants. Nous ne devrions pas avoir à nous cacher. Attendez moi vous tous, chaque sang magique est une perte. Rejoignez Lord Voldemort et devenez puissants ou périssez. Je vous donne une heure après votre choix. Après quoi, la dernière guerre des sorciers aura lieu.

Quant à toi, Harry Potter, tu peux épargner toutes ces vies. Rend toi.

L'apparition brumeuse disparue aussi soudainement qu'elle était apparue après avoir délivré son message funeste. Sa voix avait été si puissante que tout le château avait dû entendre le message.

Harry trembla violement. Il n'était pas certain d'être prêt à combattre. Une main se posa sur son épaule. Dumbledore lui adressa un sourire encourageant avant de se tourner vers les professeurs.

« Minerva, Sirius pouvez vous ressembler les élèves et évacuer les mineurs. Pour les majeurs laissez-leur le choix. Severus, pouvez vous rassembler toutes les potions que vous avez en stock dont nous pourrions avoir besoin. Aussi bien celles de guérison que celles qui pourraient nous servir au combat. »

Les trois professeurs hochèrent la tête et partir, sans attendre, effectuer leur tâche respective. Sirius serra son filleul rapidement, un peu tremblant, avant de partir vivement sur les talons de l'animagus chat.

Dumbledore se tourna alors vers les élèves qui le regardaient avec angoisse.

« Quant à vous, mes jeunes amis, je ne saurais trop vous conseiller de profiter de cette heure pour être avec vos amis et votre famille. »

Sur ces mots, Dumbledore quitta la grande salle à grande enjambée.

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Severus resta le dernier quart d'heure seul dans ses appartements. Il avait rapidement envoyé les potions demandées par Dumbledore à l'infirmerie. Une fois sa tâche effectuée, il avait eu l'attention d'aller retrouver quelqu'un pour trouver un peu de réconfort. Comme tout le monde devait le faire à cet instant même. Puis, il avait réalisé que la seule personne avec qui il voulait être était Ry. Ry dont il n'avait pas encore découvert la véritable identité. Véritable identité qu'il ne connaitrait sans doute jamais. Il savait qu'il serait une cible prioritaire sur le champ de bataille. Il était un traitre après tout.

Mais le plus dure, c'était de savoir que le jeune homme serait certainement, lui aussi, sur ce même champ de bataille. Ry était majeur et connaissant la personnalité de son amour, il restait très certainement pour combattre.

Il se faisait cette réflexion lorsqu'une chouette de l'école s'engouffra dans ses quartiers et déposé une enveloppe sur la table basse devant lui avant de repartir sans attendre. Severus hésita puis ouvrit l'enveloppe d'une main un peu tremblante. Au premier mot de la lettre, il sentit son cœur bondir puis se serrer. C'était une lettre de Ry.

« Bonjour Severus,

C'est moi, Ry.

Tu vois, j'avais raison. Tu ne m'as pas trouvé et, pourtant, depuis mon retour à cette époque, j'ai été près de toi. Je t'ai vu me chercher à travers la marée d'élèves. Comme je te l'avais dit, tu me détestes trop pour voir au-delà des apparences et pour me voir MOI. Mais, sache que je ne t'en veux pas. Je suis déçu que tu ne m'ais pas retrouvé mais, comme je te l'avais dit, un jour, je ne me faisais aucune illusion.

D'autant plus après ce que je t'avais dis le dernier jour. J'ai été un peu surpris de voir que tu me cherchais. J'en ai conclu que tu ne m'en voulais pas.

J'espère que je ne me trompe pas.

Je savais plus de choses sur toi que je ne l'avais dit. Je savais des choses que d'autres élèves ignoraient. Je sais que tu n'as pas eu une vie facile. Je sais que tu as joué un rôle essentiel dans le conflit qui nous oppose à tu-sais-qui. Je suis désolé de t'avoir conduis à lui. Je sais que j'ai joué un rôle majeur.

Mais il y a des choses qui ne doivent pas être changées. S'il y a une personne qui peut comprendre cela, c'est bien toi.

Tu es une personne intelligente qui sait que, parfois, les sacrifices sont nécessaires.

Severus, je savais qu'il y avait peu de chances pour que tu découvre qui j'étais vraiment. Je t'ai dit que beaucoup de monde me connaissait et que j'avais beaucoup d'amis mais ce que je ne t'avais pas dit, c'est que, paradoxalement, je suis en grande parti invisible. Peu de personnes me connaissent vraiment et j'ai le regret de te dire que tu n'as jamais fait parti de ce cercle restreint.

Je ne t'écris pas pour te donner mon vrai nom. Cela ne ferait que te perturber en ce jour fatidique et qui c'est que tu ne dois pas l'être. Je t'écris simplement parce que ce serait peut-être ma dernière chance de te dire combien je t'aime.

Je vais me battre ce soir. Mais cela tu l'auras sans doute déjà deviné.

J'ai peur.

Pour moi, pour toi, pour mes amis et ma famille. J'aurais aimé être avec toi ce soir et te serrer dans mes bras.

Mais je ne peux pas.

Je te l'ai dit, je ne veux pas voir la colère et la haine remplacer l'amour dans tes yeux.

Mais, surtout, je ne veux et ne peux pas te perturber à quelques heures de la bataille. Ce qui ne manquerait pas d'arriver si tu apprenais ma véritable identité.

J'ai peur, Severus.

Je ne te l'ai jamais avoué mais, depuis toujours, je suis tellement impliqué dans cette bataille que je n'ai jamais eu l'espoir d'y survivre. Tu sais qu'à cause de ma famille, j'ai dû me débrouiller seul. Que je suis devenu plus mature que nombre de mes camarades (même si à cette époque, tu ne vois pas cette maturité).

Mais, aujourd'hui, j'ai vraiment l'impression d'avoir dix sept ans. Pour la première fois, je me rends compte que je ne suis encore, à bien des égards, qu'un gamin à qui on demande beaucoup trop.

Tout cela pour te dire, Severus, que je tiens à saisir ma chance de dire, peut-être une dernière fois, que je t'aime comme jamais je n'ai jamais aimé.

En dépit de ton passé que je sais charger. En dépit de ton fichu caractère !

Sache que je t'aime et que ce soir, cela sera, en grande partie, pour toi que je me battrais.

J'espère que nous gagnerons cette bataille et que nous y survivrons. J'espère que tu-sais-qui sera vaincu. Tu serais enfin délivrer de lui...

Bien, Severus... Il est tant que je finissais cette lettre. Je pourrais continuer des heures ainsi... mais, nous n'avons pas des heures, n'est-ce pas ? Quoi qu'il en soit, soit prudent mon ange noir. Sort en vie de cette bataille.

Ne crains rien pour moi... Je t'écrirais après la bataille.

Ton amour »

Severus s'était mis à trembler plus fortement à chaque phrase lue. Il aurait tant aimé retourner un message à Ry. Avoir la possibilité de lui retourner ses sentiments.

Et, pour la première fois depuis des années, Severus Rogue se surprit à verser quelques larmes.

 

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