vous avez un nouveau message

Chapitre 2 : chapitre2

1228 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 12/02/2018 09:58

Les personnages d’Harry Potter ne sont pas à ne sont moi

Salut le monde ! Voilà le second chapitre de ma fic, j'espère qu’il n’y a pas trop de fautes. Bonne lecture !

 

Les habitudes font de l’homme un être figé, de moins en moins capable d’évoluer, de progrès. J.Fiaux

chapitre2

Ma petite humanité,

 

J’aime à croire que j’ai besoin d’être heureux car je ne sais guère bien être malheureux. Il y a, sur la terre un nombre étonnant d’individus qui savent être malheureux. Ils sont reconnaissables à leurs yeux et à leurs attitudes. Une observation suffisamment longue, permet d’apercevoir à travers leurs iris ; une représentation d’eux avec des chaînes aux poignets, évoluant dans la vie en s’accommodant le plus de cette infirmité. Ils sont très objectifs dans leurs malheurs, ce qui fait d’eux des êtres dignes de respect. Lorsqu’ils souffrent, la plus part des gens s’affligent inutilement, ou accablent le reste de l’humanité. Les bons malheureux dosent avec une précision effrayante leur part de responsabilités et celles des autres dans leurs douleurs. Je ne sais pas faire cela, et de toute façon, être un bon malheureux est loin d’être une capacité enviable.

J’ai déjà dit qu’à l’époque j’ignorais ce qui me rendait vraiment heureux ; je peux te dire que j’en ai maintenant une idée plus précise. Je suis encore insatisfait de ma vie, mais puisque je doute d’en être réellement satisfait un jour, je garde l’espoir peut être puérile d’atteindre un jour, un niveau de bonheur appréciable. Je n’ai plus peur de ne pas y arriver.

Je suis parti pour évoluer et pour apprendre.je me voyais comme un client paumé dans une boutique, obligé de demander les conseils des vendeuses pour s’en sortir. La vie est ma boutique et le voyage mon conseiller. Bien que l’image soit plutôt fantaisiste, elle correspond assez bien à l’idée que je veux véhiculer.

Il ne m’a pas été facile de me débarrasser des apories de mon existence. J’ai été surpris de découvrir que notre point de vue sur le monde est si ancré en nous qu’il est ardu de le modifier. Certaines de mes idées préconçues m’étaient si naturelles qu’il ne me venait pas à l’idée que je pouvais être dans l’erreur. Dans ce monde, rien, n’est totalement laid ou d’une perfection sans tache. Tu sais, je comprends mieux maintenant tes sourires étranges lorsque je m'emportais, vociférant devant la télévision lors du journal télévisé. J’ai longtemps envié la sérénité avec laquelle tu regardes le monde. Tu fais partis de ces gens qui savent comment être heureux, car débarrasser des scories de l’illusion humaine.

 J’ai envie de te prendre dans mes bras..

 Je suis presque sûr d’arriver à te faire sourire maintenant, de mon plein gré . Il est dit que le meilleur restait à venir et puisqu’à chaque pas je transforme un avenir en présent, je suis certain d’avancer dans la bonne direction. J’avais voulu revenir vers les miens complètement façonnés. J’ai finalement appris que la quête du bonheur était la quête de toute une vie. C’est un peu comme tenter de pêcher un gros poisson. Si on arrive à l’attraper, il faut le tenir suffisamment fort pendant ses gigotements pour ne pas qu’il s’échappe et retombe à l’eau. Il faut également choisir avec soin ce que l’on va en faire pour ne pas avoir à regretter la meilleure prise de notre vie. J’ai fait des efforts, à tel point que je ne suis plus épouvanté à l’idée de demander de l’aide, voilà pourquoi je reviens en Angleterre. Il est facile de se rendre compte que j’ai toujours quelques-unes de mes fâcheuses marottes. Seulement, je crois avoir suffisamment changé pour t’étonner, ce qui me rend très heureux.

Le changement qui continue de s’opérer en moi, ne s’est pas déclenché de manière brutale. Il m’a patiemment appâté à travers les rencontres et les situations difficiles que j’ai rencontrées à travers le monde. Lorsque je suis parti, je me suis encore plus recroquevillé sur moi. Je me figurais que je pouvais en apprendre suffisamment sur moi et le monde en restant en coulisse. Tu doutes bien que cela n’a pas marché. Bien que l’on puisse apprendre des autres, il nous faut gagner nos propres guerres. On ne peut pas vivre et s’épanouir à travers autrui, même si on le sait, on ne comprend pas toujours ce que cela implique. J’ai passé deux ans à regarder les gens vivre. Je fréquentais les cafés, les cinés et les restaurants. Tu serais surpris de tout ce que l’on peut apprendre sur la nature humaine en observant ainsi les gens. J’ai bien sur conscience que cela peut s’apparenter à une sorte de voyeurisme, une violation d’intimité, mais je me soulage en me disant que je n’ai vu que ce qu’ils voulaient bien montrer. Il ne faut pas faire certaines choses dans un lieu public si l’on ne veut pas qu’un passent dissèque chacun de vos mouvements. Le jour où je me suis rendu compte que j’étais ridicule, j’étais attablé dans un restaurant. Les autres clients autour de moi, riaient, chahutaient ou se cajolaient. Je me faisais l’effet d’un sdf devant la fenêtre d’une maison de banlieue, observant les habitants attablés à l’heure du dîner. C’était une sensation prodigieusement désagréable. Je me suis alors rendu compte que vivre ne se résumait pas à emmagasiner des informations plus ou moins précises sur la vie, et je me suis décidé à aller vers les autres.

J’ai tendu la main le sourire le moins nerveux que j’avais en réserve plaquée sur mes lèvres. J’ai trouvé une main qui a amicalement serré la mienne et on m’a rendu mon sourire en plus serein. Je me suis fait de vrais amis, des êtres humains avec lesquels j’ai envie d’être et qui me font rire. Il se trouve que je suis plus humain que je le croyais. Je suis en train de sourire parce qu’après tout c’est assez drôle pour moi de le reconnaitre.

L’Angleterre me manque, j’ai besoin de rentrer. Il est temps que je sache si ces six années ont eu un effet bénéfique aussi profond que je le pense.

Tu es le lien entre celui que j’étais et celui que je suis. Tu sais comment bien me connaitre de manière subtile, cela me manque de ne pas t’avoir près de moi.

Ma petite humanité, j’ai pour toi une affection incommensurable,

Au plaisir de bientôt te revoir,

Théo

 

À bientôt

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Laisser un commentaire ?