Apprends moi à te haïr

Chapitre 5 : Serpentard

4919 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 09/11/2016 00:44

Je suis restée deux jours, deux longs jours à attendre que le directeur statue sur mon cas. Deux longues journées à me demander pourquoi je n'avais pas tué Jédusor d'un simple sort, à ma demander pourquoi j'en avais été incapable après tout ce qu'il nous avait fait. Je tournais en rond depuis deux jours dans l'appartement que l'on m'avait assigné et je crois que j'en étais heureuse au final surtout que je voulais à tout prix éviter Jédusor. Je n'avais pas pu le tuer mais le défier avait presque été jouissif après toutes ces années à trembler en secret à l'entente du nom qu'il s'était donné. Le monstre que j'avais connu m'avait paru si inoffensif dans ce train et cette discussion si irréelle que je n'arrivais pas à me persuader qu'elle avait bien eu lieu. On finit par frapper à ma porte.

_ Entrez demandais-je à l'inconnu qui m'apportais une heureuse ou une mauvaise nouvelle.

_ Bonjour Miss, le professeur Dumbledore m'a demandé de vous guider jusqu'à la Grande Salle pour votre présentation à l'école m'annonça une jeune fille que j'avais l'impression de connaître. J'hochais finalement la tête, me réjouissant de cette excellente nouvelle, j'avais passé la première étape de mon plan ; ne restait plus qu'à trouver la deuxième. Au cours de la fin de l'été, j'avais opté pour une attitude normale d'adolescente lambda, je ne voulais pas faire d'émule et surtout jauger la situation avant d'établir un plan. La photo de Jédusor et de sa partenaire était vieille et pire flou à cause des mouvements du couple, je savais que son identification me donnerait du fil à retordre alors je souhaitais avant tout me fondre dans la masse. Peut-être voulais-je également être une jeune femme normale pour la première fois de ma vie. J'avais la possibilité de vivre une année scolaire libre et sereine tout en menant l'enquête doucement enfin c'est ce que je croyais ! Suis-moi m'annonça finalement la jeune femme après m'avoir tendue ma veste d'écolière. Je l'enfilais en la suivant à l'extérieur. Il faisait froid dans les couloirs, comme toujours l'école était traversée par de nombreux courants d'air froid, trop à mon goût mais respirer un autre air que celui de l'appartement me fait du bien. Nous marchions en silence vers la Grande Salle alors que je tentais de me repérer. Je finis par soupirer discrètement, cette élève ne semblait pas connaître l'école par cœur puisqu'elle ne pensait pas à me faire prendre les nombreux raccourcis qui passaient sous nos yeux.

_ Nous y sommes m'annonça-t-elle alors que nous descendions les dernières marches vers la Grande Salle. J'inspirai profondément afin de retrouver un masque de froideur totale, je devais faire illusion, être une sang pure. En deux semaines, j'avais emmagasiné, souvent avec horreur, tout ce que j'avais pu lire sur eux. Je devais me fondre dans la masse. C'était une litanie que je ne cessais de me répéter pour me convaincre du bien-fondé de mon attitude, de cette attitude que j'adoptais pour survivre dans une véritable jungle faite de courtoisie, de politesse, de courbettes et d'hypocrisie, de beaucoup d'hypocrisie.

Les portes s'ouvrirent finalement devant nous alors que tous les élèves étaient déjà installés confortablement à leur table. La jeune inconnue me montra l'estrade ou je devais me rendre, estrade ou se trouvait la table des professeurs autant à plusieurs kilomètres de moi. Mon cœur s'arrêta un instant avant de rebattre la chamade. Je jetai un coup d’œil rapide aux Serpents sur ma gauche avant de reprendre ma longue marche sous le regard scrutateur de tous les élèves. La distance à parcourir fut heureuse plus courte que ce que j'avais imaginée de prime abord.

_ Bienvenue à Poudlard me souffla le professeur Dippet en me forçant à me tourner vers le regard curieux des maisons. Je déglutis péniblement en leur adressant un sourire timide. Je n'ai jamais aimé les manifestations publiques de curiosité surtout quand je me trouvais être le centre de l'attention. Bonsoir à tous dit-il en haussant la voix, ce qui fait immédiatement taire tous les murmures me concernant. Je vous présente une nouvelle camarade qui nous arrive de France, Miss Hermione Granger. Elle intégrera la classe de septième année dans l'une de nos maisons. Il m'indiqua alors un siège placé à quelques mètres de lui, siège ou se trouvait le choixpeau. J'hochais la tête en tentant de lui adresser un sourire radieux comme si j'étais la plus heureuse du monde mais j'eus du mal à y parvenir. La lecture de livre ne valait pas l'expérience après tout et même si j'avais passé plusieurs jours à m'entraîner devant la glace, j'avais encore beaucoup de difficulté a effacer ma nature timide. Dippet m'ordonna de m'asseoir avant de placer le choixpeau sur ma tête. Dès qu'il toucha mes cheveux, il ronronna de plaisir.

_ Oh, tu es une jeune femme très intelligente souffla-t-il à mon oreille avec la même voix nasillarde que j'avais connu six années auparavant. Tu as un cœur en or mais il est meurtri par de sombres pensées, jeune fille. Gryffondor n'est plus ta maison, sa chaleur ne te convient plus prononça doucement tandis qu'il terminait de broyer mon cœur. Je n'appartenais plus à Gryffondor, j'avais secrètement espérer y retourner mais il en alla autrement. A ma plus grande surprise, le choixpeau finit par hurler : SERPENTARD. Les élèves applaudirent grandement cette nouvelle tandis que certains se déplaçaient afin de me faire une place. Avant même que je m'en rende compte, je me suis retrouvée face à Jédusor, qui souriait comme s'il venait de gagner une bataille. Je le lui rendis par simple défi même si à l'intérieur de moi, j'étais terrifiée, tétanisée par une idée qui ne me plaisait pas : j'allais dormir chez les serpents. Des idées macabres tournaient dans ma tête, j'imaginais ma mort dans mon sommeil après avoir été découverte après trois paroles maladroites. J'étais une née moldu, j'étais une poule qui venait de rentrer dans un enclos remplit de renards affamés. Et puis de quelle part de noirceur parlait le choixpeau ? Je savais qu'il était impossible de remettre en cause ses décisions et je déplorai fortement sur le moment. Le dîner apparaît soudainement sur la table, les élèves crièrent de joie devant tant de mets succulents. Je finis par attraper un morceau de viande que je mange lentement. J'ai l'impression de n'avoir rien retenu de mes lectures, je me retrouve bloquée face à une peur sans nom.

_ Comment-tu t'appelles ? Finit par me demander ma voisine de table en chuchotant. Je me souviens l'avoir fixée plusieurs secondes tant j'avais été éberluée par sa prise de parole et par la banalité de sa question. Je m'étais attendu à : comment on commet un meurtre ? As-tu déjà tué ? Comment dois-t-on boire du vin ? Une femme fume-t-elle ? En fait, je m'étais attendu à tout sauf à ça !

_ Hermione Granger finis-je par répondre en lui adressant un sourire maladroit.

_ Lucrétia Mac Millan se présenta-t-elle en me rendant mon sourire. Elle finit par retomber dans un mutisme profond jusqu'à la fin du repas. Je pris soin d'éviter le regard de Jédusor qui semblait finalement indifférent à ma présence à mon plus grand soulagement. Lucrétia mangeait aussi doucement que moi ce qui me rassura sur ma conduite, je ne devais pas faire tâche dans le décor surtout que le repas des Serpentards était remarquablement minuté d'après ce que j'en avais conclu. Elle m'adressa plusieurs fois un sourire radieux et ravissant ce qui me permis de mieux l'observer. Ses cheveux courts coupés au carré accentuaient la courbe enfantine de son visage rond. Son visage poupin dénotait clairement parmi les serpents et peut-être était-ce pour cela que je me suis immédiatement pris d'amitié pour elle, pour ce visage sympathique et poupin. Ses yeux bleus semblaient amusés par ma situation. Elle ne cessait de passer une main dans ses cheveux bruns, comme si c'était un tic involontaire. La fin du dîner arriva lentement, trop lentement à mon goût. Depuis que j'avais ouvert la bouche, Jédusor n'avait cessé de me fixer ; je sentais son regard impérieux sur moi mais je l'évitais soigneusement. Au final, je finis par m'obliger à me calmer. Aller chez les Serpents faisait partie de mon plan, la première partie était enfin accomplie mais mon cœur ne parvenait pas à se calmer, l’adrénaline coulait dans mes veines empêchant toute peur d'annihiler le fonctionnement de mes méninges. Former le trio d'Or m'avait au moins appris à gérer les situations de stress. Le repas se termine enfin, tous se finissent par se lever en même temps comme une parfaite horloge avant de se mettre en rang afin de suivre Jédusor tandis que les autres maisons s'égaillaient dans un joyeux bazar ; la dichotomie était si étrange à observer. Rapidement, Jédusor nous amena jusqu'aux cachots en passant par de nombreux raccourcis. Je me forçais à marcher alors que mes jambes n’avaient qu'une envie : faire demi-tour et disparaître. J'inspirai discrètement tandis que Lucretia continuait de m'adresser des sourires rassurants. Je me souviens l'avoir trouver étrange, en totale contradiction avec l'image que je me faisais des serpents. Plus nous avancions, moins le couloir était éclairé, ce qui me forçais à plisser les yeux pour ne pas pousser la jeune femme qui se trouvait devant moi. Elle ne cessait de se retourner afin de me jeter des regards mauvais dont je ne comprenais pas le sens. Je finis par l'ignorer afin de regarder le décorum qui nous entouraient, je n'étais jamais allé plus loin que la salle de potion contrairement aux garçons. Je fus fascinée par les reflets bleutés du lac sur les vitraux qui ornaient le couloir qui nous permettait d'accéder aux dortoirs. Au moment où j'allais pénétrer dans la salle commune, je fus retenue par une main ferme qui m'amena sur le côté. Je me dégageais rapidement, détestant que l'on me touche sans mon accord. Jédusor referma la porte sur nous. Je ne me retournai pas, je savais que nous étions seuls dans ce couloir étrange. Je crois que c'est la première fois ou je l'ai trouvé beau. Les reflets bleutés du lac sur son visage lui donnait une aura mystérieuse si attirante mais je repoussais cette idée loin de moi. Je sentis alors qu'il tentait de pénétrer mon esprit alors que son visage était impassible. Il était déjà doué à cette époque, il était déjà un excellent sorcier seulement je l'avais combattu alors qu'il était bien plus expérimenté que l'adolescent qui se trouvait face à moi alors l'empêcher de pénétrer mon esprit fut un jeu d'enfant.

_ Tu es douée reconnut-il finalement en abandonnant la partie mais je restai malgré tout à l'affût du moindre signe, je savais qu'il attendra la moindre faiblesse de ma part.

_ Merci lui répondis-je avec un sourire poli. Toi aussi finis-je par reconnaître en voyant qu'il n'avait aucunement l'attention de faire la conversation. Je préférais encore lui parler plutôt que d'avoir à le détailler en silence.

_ Félicitations pour le choix de ta maison commença-t-il en s'approchant doucement. Je restai sur place malgré une forte envie de partir en courant pour me réfugier dans la chaleur des Gryffondors. Je devais me convaincre, j'appartenais désormais aux serpents et j'étais l'une des leurs ; je devais agir en tant que telle alors je le toisai. Seulement Jédusor faisait presque une tête de plus que moi, même dans mes souvenirs, il avait toujours été grand et élancé toutefois je crois que je n'ai jamais véritablement réussi à accepter sa peau blafarde, la trouvant soit magnifique soit horrifiante. Je suis Tom Jédusor et je suis le prince de cette maison continua-t-il en articulant le mot prince avec soin afin de me montrer sa supériorité, ce qui fit naître un sourire goguenard sur mes lèvres. Jédusor restait Voldemort même à dix-sept ans. On t'expliquera l'emploi du temps que tu devras suivre sans désobéir à mes ordres ; tu es chez moi désormais. As-tu compris ? Finit-il par me demander face à mon silence.

_ Oui mais je ne suis pas un objet que l'on commande alors prépare-toi à me punir ! Dis-je finalement avant de le contourner par la gauche mais il m'attrapa le bras et me fit basculer violemment contre lui, mes mains rebondirent sur son torse.

_ Ne me désobéis pas chuchota-t-il à un centimètre de mon visage. Malgré moi, un sourire naquit sur mes lèvres. Il me rappelait tant la fouine que s'en était risible.

_ Tu me tue sinon ricanais-je doucement en m'écartant, le laissant surpris face à ma décontraction malgré le fait que mon cœur battait à cent à l'heure.

_ Non mais je te refais le portrait conclut-il en m'invitant à rentrer avec un immense sourire sur les lèvres. Je le lui renvoyai mais nous savions tous les deux qu'il était faux, que notre attitude était d'une hypocrisie sans nom. Une guerre venait de commencer et je savais qu'elle se terminerait dans le sang seulement je pensais qu'elle me prendrait autant de temps et d'énergie.

Il m'est difficile de revenir sur ce passé, sur cette partie sombre que peu connaisse. Cette image est totalement à l'opposé de celle que je vous ai toujours offerte et je m'en excuse seulement lorsque l'on goûte au fruit défendu, on ne peut s'empêcher d'en reprendre. Tom Jédusor est devenu mon fruit défendu, une drogue dont je ne pouvais me passer même si elle me détruisait. Je crois que je ne voulais plus être moi-même. La mort de mon père avait définitivement tué l'enfant qui était en moi. Au départ, je voulais le tuer, la haine coulait dans mes veines. Mon âme criait vengeance et je crois bien que si j'avais pu, je l'aurais étranglé de mes propres mains, seulement cette haine que je ne contrôlais plus, réveilla, en moi, mes plus bas instincts et Jédusor y répondit parfaitement. Je me croyais au-dessus de la mêlée, je pensais que personne ne pouvait me corrompre, que je serais juste la même personne dans une autre époque seulement Voldemort n'était pas encore une menace, il n'était qu'un bel adolescent aux douces paroles … Et je suis tombée dans son piège.

***

La salle commune était beaucoup moins chaleureuse que celle que j'avais toujours connue mais le luxe qui l’ornait me laissa sans voix. Elle était magnifique, les diamants émeraude du plafond faisaient naître des reflets aux tons verts sur les murs. Tout donnait l'impression d'être dans un monde féerique, un monde aquatique merveilleux et irréaliste. C'était silencieux malgré les conversations des élèves. Tout était si discret, si parfaitement adapté à l'atmosphère que je ne pus m'empêcher de me trouver chez moi. Cette maison et cette ambiance était parfaite pour moi, j'avais besoin de repos, de silence et faux semblant pour détourner mon cœur de la mort de mon père. Je marque ma surprise face à l'immense bibliothèque qui se trouve au fond de la salle. Je savais déjà que j'y passerai beaucoup de temps et ce fut le cas. Je me souviens encore de chacun de ces titres, de chacune de ses couvertures abîmées par des années d'utilisation maladroite. Aucun de ces ouvrages ne se trouvait à la bibliothèque, je crois qu'ils étaient tous interdit à la lecture pour les élèves mais un sort les dissimuler à quiconque n'était pas un serpent.

_ Je vous présente Hermione Granger annonçai Jédusor en me forçant à rester à ses côtés. Tous les serpents levèrent la tête vers nous. Après cette brève présentation, il m’entraîna vers un petit groupe installé près de l'immense cheminée en marbre de carrare. Il me fait asseoir à ses côtés sur un petit canapé. La fille qui ne cessait de se retourner me jette un regard noir.

_ Comment oses-tu défier Tom ? Hurle-t-elle presque en sortant sa baguette. Les conversations s'arrêtèrent autour de nous pour nous regarder. Je soupirai en pensant que ce n'était qu'une folle. Qu'avais-je fait pour me retrouver avec une seconde Pansy Parkinson ou Lavande Brown sur les bras ? Qu'avais-je donc fait ? Lentement, je sorti ma baguette. Sa main ne tremblait pas ce qui me démontrait qu'elle était malgré tout une excellente duelliste seulement aucun n'avait eu mon entraînement. Sans même prononcer de sort, sa baguette se retrouva dans ma main. Je vis alors qu'elle allait me frapper mais Jédusor s'interposa entre elle et moi en se levant ; elle stoppa son geste à deux centimètres de son visage.

_ Assis lui dit-t-il en lui jetant un regard noir mais elle ne semblait pas vouloir lui obéir. Walburga, quand je dis quelque chose, on obéit murmura-t-il finalement en serrant ses dents. Elle sembla sortir de sa torpeur à ce moment-là, elle secoua la tête avant de retourner s'asseoir en réclamant sa baguette au passage. Je la lui rendis presque à contrecœur. Bien grogna Jédusor. Que ce soit clair, l'incident du train n'était qu'une erreur. Hermione et moi en avons parlé, elle ne connaissait pas mon identité alors je lui pardonne cette regrettable erreur conclut-il en me fixant. J'hochais la tête en évitant de marquer ma surprise face à son annonce. Je compris alors que cerner ses intentions serrait d'autant plus ardu qu'il était un parfait manipulateur et que contrairement à moi, les serpents lui obéissaient sans émettre la moindre objection sur ses ordres. Je devais apprendre à saper son autorité, doucement mais sûrement.

_ Je suis Marius Bulstrode se présenta finalement le garçon qui se trouvait à ma gauche. Il m'adressa un sourire charmeur auquel je répondis avec le moins d'entrain possible. C'était un tombeur et ça se sentait à des kilomètres.

_ Et moi, Hermione répondis-je finalement en lui tendant ma main afin qu'il l'embrasse comme le voulais la bienséance. A nouveau, tout le monde me fixaient, j'étais le centre de l'attention. Peu à peu, le groupe vint se présenter à moi.

_ Cassiopeia, ma jumelle et Pollux, mon petit frère m'indiqua Marius en désignant les personnes concernées.

_ Bienvenue me souhaita la jeune femme en m'adressant un sourire radieux. Elle était magnifique. Ses longs cheveux bruns foncé et bouclés cascadaient jusqu'au bas de son dos tandis que ses yeux vert me fixaient comme si elle me jaugeait. Un lent frisson d'appréhension me traversa. Je détestais cette sensation, j'avais fini par devenir paranoïaque au cours des années et cette situation ne m'aidait en rien à garder mon calme.

_ Et voici Abraxas Malefoy me présenta-t-il en indiquant le jeune homme blond qui jouait aux échecs avec une jeune femme à la peau d'ébène. Le grand père de Malefoy me sembla si normal et inoffensif que j'eus presque envie de rire lorsqu'il me salua. Et voici, Daphné Zabini continua Marius en présentant l'adversaire visiblement redoutable du blond. Tout comme Cassiopeia, elle m'adressa un sourire radieux et magnifique que je lui rendis sans même m'en rendre compte. Je comprenais alors d'où venait la réputation de la mère de Blaise Zabini. Cette fille avait un charme irrésistible.

_ Hermione, je te présente mon petit frère, Orion m'annonce Lucrétia en montrant du doigt un jeune homme plongé dans un énorme livre. Il ne prit même pas soin de lever la tête vers moi. Je ressentais son attitude hostile de loin et je n'avais aucune envie de lui adresser la parole un jour.

_ Et enfin, voici, Walburga, Alphard et Cygnus Crabbe ajouta Marius en me désignant le petit formé autour de la jeune fille. Elle me jeta un regard dédaigneux avant de tourner la tête vers l'autre coin de la pièce. L'un de deux garçons se leva finalement et se dirigea vers moi en souriant.

_ Alphard m'annonça-t-il en m'adressant un immense sourire.

_ Bonjour finis-je par lui dire tant son attitude dénotait avec celle de sa sœur qui s'évertuait à lui jeter un regard. Je compris bien plus tard qu'Alphard s'évertuait toujours à mettre sa sœur en rage, je crois même que c'était son jeu préféré.

_ Bien maintenant que les présentations sont terminées, il est temps pour nous d'aller se coucher annonça Tom en claquant dans ses mains. Immédiatement, la salle commune se vida. Tous se levèrent pour partir vers leurs chambres respectives. Seules les personnes que m'avait présentées Marius restèrent. Je compris alors qu'ils formaient le groupe de tête de la maisonnée, ils étaient les serviteurs-amis de Jédusor. Je sus alors que je ne m'intégrerai avec difficulté si je ne lui obéissais pas. Bien … Chaque matin, tu dois rejoindre l'ensemble des serpents ici avant de m'attendre ; nous partons et arrivons ensemble à la grande salle. Tu mangeras en face de moi jusqu'à ce que je décide de ton statut. Sois tu acceptes de faire partie de notre groupe sois … En classe, également, tu seras à mes côtés jusqu'à ce que je décide de ta place. Chez les Serpents, on s'entraide énormément ; les plus forts aident les plus faibles.  Un sourire naquit malgré moi sur mes lèvres, après tout, être une bonne élève ne serait pas difficile. Et pour la première fois de ma vie, j'avais un cerveau à ma hauteur.

_ Tout le reste te sera expliquer par Lucretia précise-t-il à la fin en tournant les talons pour se diriger vers le couloir des garçons. Il fut rapidement suivit par les garçons. Un silence pesant s'installa après son départ. Walburga finit par suivre les garçons tandis que Lucretia, Daphné et Cassiopeia. Les trois filles me fixèrent toutes.

_ Les chambres sont en bas m'indiqua Lucretia en me montrant la destination à suivre. Je les suivis donc jusqu'à l'étage en dessous. Docile, je les laisse me guider jusqu'à notre chambre. Tu seras installé avec nous trois puisque c'est le seul lit de libre parmi toutes les chambres. La chambre est superbe, elle était éclairée par des lumières vertes qui donnaient l'impression d'être dans le lac même. L'ambiance était incroyablement chaleureuse.

_ Voici ton lit m'indiqua Cassiopeia en me montrant celui qui situait tout près de la porte. Ma valise s'y trouvait déjà et je fus heureuse de retrouver mes affaires. Mes filles finissent par s'installer en silence dans leurs lits après s'être changé une à une. Je finis par entrer à mon tour dans la salle d'eau commune afin d'enfiler mon pyjama. La solitude m'accable alors, la sensation que je suis seule pour toujours s'insinuait peu à peu sans que je ne puisse la contrôler. Lorsque que je ressortis de la salle de bain, les filles m'attendaient dans leurs lits avec un immense sourire sur les lèvres.

_ Bienvenue chez nous me lancent-t-elles me tendant une tasse de chocolat chaud. J'attrapais alors celle que me tendait Cassiopeia qui m'indiqua ensuite une place à côté d'elle. Elles m'inclurent immédiatement dans leurs groupes en m'expliquant les vices et les travers des serpents notamment ceux de Walburga qu'elles détestaient visiblement. La soirée se prolongea jusque tard dans la nuit à ma plus grande surprise. Nous nous couchâmes vers minuit cette nuit-là. La lumière s'éteignit dans les rires et les gloussements.

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