Nous ne choisissons pas.

Chapitre 2 : La Perte

1618 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 08/11/2016 21:20

Une semaine passa et Hermione allait de mal en pis. Elle ne le savait pas encore mais elle toucherait bientôt le fond...

La guerre continuait de faire rage. Voldemort devenait de plus en plus puissant, réunissant un peu plus chaque jours de fidèles à ses cotés. Ainsi les meurtres et tortures de moldus et de sang impur voyaient leurs nombres augmentés.

Hermione en cette belle soirée de septembre, se détendait dans la grande salle après avoir dîner. Enfin si on pouvait appeler une partie d'échecs version sorcier contre Ron, un moment de détente. Forcement il était déjà bien partie pour, une fois de plus, remporter la victoire. Elle n'avait jamais rien compris à ce jeux de toute façon. C'était simplement pour lui faire plaisir qu'elle avait accepté de jouer avec lui. Trop concentré à essayer de trouver une parade pour déjouer l'attaque d'un de ses cavaliers sur son Roi, elle n'avait pas remarqué la présence de sa chouette posté sur sa gauche, une lettre accroché à sa patte. Elle défit le nœud et laissa sa chouette s'envoler vers la volière non sans lui avoir donné un petit bout de biscuit juste avant.

Elle décacheta le sceau de Poudlard et déplia le bout de parchemin.

« Chère Miss Granger, voulez-vous bien vous rendre dans mon bureau dans une heure environ, j'ai à vous parler. Avec mes sincères salutations, Albus Dumbeldore. »

Hermione, curieuse mais peu confiante, se rendit comme prévu au bureau de son directeur à 20h30. Elle tapa trois petits coups et entendit la voix du vieil homme lui demander d'entrer. Surprise, et de plus en plus intrigué, elle découvrit que la directrice de sa maison, Minerva Mc. Gonagall et son professeur de potion, lui-même directeur de la maison Serpentard, étaient déjà présents. Elle les salua d'un signe de tête, l'angoisse la saisissant soudain au creux de son ventre. On ne faisait pas déplacer deux directeurs de maisons dans le bureau du directeur à une heure pareil pour un rien. Ça devait être très important. Ou très grave. Soit du très bon, soit du très mauvais.

Albus assis derrière son bureau, prit la parole :

« Bonsoir Miss. J'ai une dure nouvelle à vous annoncer... Voulez-vous vous asseoir un peu ? »

Elle déglutit difficilement, imaginant le pire à venir. Sa gorge devint sèche, et elle ignora la proposition du vieil homme. Tout ce qu'elle voulait à présent c'était savoir. Elle ne vit même pas son professeur de métamorphose sortir un mouchoir pour essayant de camoufler ses larmes.

Le temps s'était figé, elle attendait.

« Vos parents sont décédés cette nuit. »

Il eut un silence. Elle accusa le coup. Comme si l'on venait tout juste de lui donner un énorme coup de poing dans l'abdomen.

« Ils ont été assassiné par des Mangemorts qui ont ravagé votre maison. »

Hermione arrêta de respirer, et resta immobile, fixant son directeur. La voyant ainsi, là sans réagir, les trois adultes se regardèrent en silence. Minerva fit signe de la tête à Severus qui regarda l'homme à la barbe blanche qui approuva d'un clignement de paupières. Alors, timidement il s'approcha de la miss en question :

« Venez avec moi Miss Granger, je vais vous raccompagner à vos appartements. »

Il la dirigea par les épaules, elle se laissa faire toujours incapable de prononcer un mot. Ils sortirent tous deux du bureau directorial, laissant Albus rassuré Minerva. Ils marchèrent dans les grands couloirs, silencieux. Severus aurait voulu au fond de lui, lui dire quelques mots de réconfort sachant la douleur que l'on peut ressentir lorsque l'on perds quelqu'un à qui l'on tenait beaucoup, mais il en fut incapable. Il marchait droit devant et ne réalisa pas tout de suite que la Miss avait cesser elle, de marcher. Elle s'était assise sur une marche, devant une fenêtre. Elle regardait au loin, le regard perdu. Severus fit marche arrière et vint se poster devant elle, s'agenouillant pour être à sa hauteur. Il l'appela plusieurs fois, sans réponse. Il entreprit de reprendre sa voix dure et froide qu'il avait l'habitude d'utiliser lorsqu'il était en présence d’élèves, et retenta sa chance :

« Miss Granger regardez-moi ! » Elle finit par tourner la tête au ralenti et le regarda dans les yeux. Sa voix trembla.

« Ils ne sont pas morts... Non.. Non c'est faux. Dites moi que c'est faux. Je vous en prie dites-moi que c'est faux. »

Les larmes coulaient à présent sur ses jolies joues roses de jeune fille. Voyant son désespoir et sa détresse, Rogue intervint : « Calmez-vous Miss, ça va aller. » Il avait mal au cœur. Elle se leva soudainement et se mit à s'agiter. Il se leva lui aussi essayant de la calmer. Elle criait à présent et se mit à frapper sur le torse de son professeur de ses petites mains.

« NON NON CE N'EST PAS VRAI, CE N'EST PAS VRAI ! JE NE VOUS CROIS PAS, VOUS MENTEZ, VOUS MENTEZ ! VOUS N'ÊTES QU'UN MENTEUR ! »

 

Sa voix sonnait comme un déchirement répercutée par les murs de pierre froids. Il l'attira à lui, l'emprisonna de ses bras et la pressa contre son torse. Elle finit par arrêter de se débattre et se laissa aller contre son aîné, ne pouvant pour autant cesser ses pleurs et ses cris.

 

« Chut, chut. Je suis là. Ça va aller. » Il restèrent là, au milieu du sombre couloir désert, la jeune lionne toujours dans les bras du grand maître des Potions qui la serré contre lui, l'entourant de ses deux bras, une de ses mains dans ses cheveux. Elle ne hurlait plus mais ses sanglots ne cessaient de redoubler. Il fut patient et attendit qu'elle se calme un petit peu. Elle renifla plusieurs fois, le nez enfoui dans sa cape. Severus hésita quelque peu et finit par briser le silence.

 

« Miss il faut vous reposez. Je vous raccompagne jusqu'à vos appartements. »

La nuit était déjà tombée. Hermione ne réagit pas de suite, elle était comme « déconnecté ». Elle finit par se détacher du torse de son professeur malgré elle. Elle n'osa pas lever la tête de peur de croiser le regard du Serpentard.

Celui-ci resta immobile, la scrutant silencieusement, guettant la moindre expression qui pourrait s'inscrire sur son visage. Un moment après elle se mit à avancer, ses larmes avait cessé. Il marcha à ses cotés, toujours inquiet de la voir s'effondrer à tout moment. Enfin il aperçut le tableau qui cachait derrière lui la salle commune des préfets Gryffondor et Serpentard. Poster devant l'immense peinture vivante, Severus se sentit bête un cours instant. Naturellement, il ne connaissait pas le mot de passe. Il s'en voulut, obligé de solliciter la jeune femme.

« Je ne connais pas le... -Serpensortia. »

Le portait pivota lentement, qui parut pour elle, être une éternité. Le passage maintenant accessible, Severus ne bougea pas d'un pouce. Il n'avait aucunes intentions d'y entrer bien évidemment. Hermione, quand à elle, respira profondément et ravala ses larmes. « Bonne nuit professeur. »

Elle n'attendit pas de réponse et pénétra avant que le tableau ne se referme. Après un moment, il se décida enfin à faire demi-tours pour rejoindre, lui aussi, ses appartements personnels. A peine sa porte se refermait qu'il s'écroula dans son fauteuil en cuire, installé en face de la grande cheminé. A l'aide de sa baguette, il se versa un verre de whisky pur feu. Il but une gorgée et se repassa dans la tête les événements de la soirée. Miss Granger... Il comprenait parfaitement sa douleur. Cette atroce douleur. Il ferma les yeux, et instinctivement se remémora le visage de Lily Evans. Sa douce Lily... Il les rouvrit brusquement, finit son verre d'une traite, et rejoignit sa chambre.

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