La lionne et le Serpent (TOME I): Et Si Voldemort gagnait La Guerre?

Chapitre 12 : L'enfant et le monstre

3418 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 31/08/2015 14:12

    Victoria pleure en silence, ses joues roses sont couvertes de larmes et ses yeux verts, comme ceux de sa grand-mère me fixent. Je la berce dans mes bras et essai de la calmer. Je sais qu’elle doit avoir faim mais je me sens un peut perdus sur ce qu’il faudrait faire.

 

-C’est ton travail de t’occuper de la gamine, moi je suis trop pris par le ministère pour me soucier d’elle.

 

   Je hoche la tête en tente de réprimer la peur qui remonte en moi à l’idée d’élever un enfant toute seule. Comment suis-je censée m’occuper d’un bébé alors que je n’arrive même pas à m’occuper de moi-même?

 

   J’entends des pas dans le couloir, je tourne la tête en direction du bruit et vois Alavara se précipiter vers nous, avec une expression de surprise en voyant le bébé que je tien dans mes bras.

 

-Un enfant? Elle dit en promenant son regard entre Lucius et moi.

 

-C’est ma nièce. Je réponds, calmement.

 

-Sa mère et morte, elle va rester ici avec sa tente dans le manoir Malfoy. Continue mon mari puis s’en va à son bureau.

 

   Je ne suis pas triste qu’il soit partit. En fait, je ne lui fais pas confiance en ce qui concerne Victoria. Je ne suis pas sure qu’il ne lui fera pas de male ou qu’il ne la tuera pas si elle devient un fardeau. Il est tellement impassible que cela me fait peur.

 

   Alavara se met à coté de moi puis caresse la joue de l’enfant avec son pouce, elle a un sourire sur les lèvres.

 

-C’est une jolie petite-fille, Quel est son prénom? Me demande mon seule amie.

 

-Victoria, ses parents voulaient la nommer ainsi quand nous emporterons la guerre, mais tout est fini maintenant car ils sont morts tous les deux.

 

-Oh… Je suis désolé, madame. S’excuse t-elle. Je ne savais pas.

 

-Ce n’est rien, ne vous inquiétez pas.

 

   Je me rappelle de ce qui est arrivé à mon frère et à sa femme, ma merveilleuse famille commence à se détruire petit à petit. Tant de choses horribles se sont produites après la victoire du coté obscure, mais se n’est que le commencement…

 

-Je crois qu’elle à besoin d’être nourrie et vêtue. Dit Alavara, me sortant de mes songes.

 

 -Oui… Je murmure en regardant le petit ange.

 

-Winky!! Crie-elle en appelant un elfe de maison puis ajoute à son adresse: Apporte-moi quelques vieux vêtements de Drago.

  

   L’elfe obéit aussitôt alors que nous nous dirigeons vers la cuisine.

 

   Je m’assieds sur une chaise et tiens Victoria dans mes bras tendis qu’Alavara prépare un biberon pour elle. Je suis si contente qu’elle soit ici pour m’aider car je n’ai aucune expérience avec les enfants qui ont moins d’un an. Je m’étais déjà occupé du fils d’une cousine mais celui-ci avait seize mois et ne représentait pas un grand problème.

 

   Je n’aurai pas su quoi faire sans la servante car je ne pouvais non plus demander de l’aide à Lucius, je ne crois pas qu’il sache quoi faire. Je n’arrive pas à imaginer qu’il ait pu être un père attentionné pour Drago, j’aurai plutôt tendance à croire qu’il laissait les autres s’occuper de son fils.

 

   Je suis arraché de mes pensées par Alavara qui me tend le biberon et me donne un sourire encourageant. Elle prend place sur la chaise à coté de moi et m’observe patiemment.

 

   Je contemple Victoria et porte la tétine à sa petite bouche. Je retiens ma respiration et espère qu’elle va accepter le biberon. Après quelques essais, elle commence à boire avidement comme un loup affamé. Je souris, toute contente qu’elle boive.

 

-Pensez-vous que je serai capable d’élever un enfant? Je demande avec hésitation, ma voix semble apeurée.

 

-Je suis sure que vous ferez un excellent travail. Si vous avez besoin d’aide, je serais toujours là pour vous.

 

-Vous avez travaillé pour la famille Malfoy pendant longtemps? Je lui demande.

 

-Oui, depuis la naissance de Drago, je l’ai vu grandir dans ce manoir et je serai contente de voir cette petite fille faire de même.

 

   J’espère qu’elle à raison, que je serai assez forte pour m’occuper de ma petite nièce. J’espère être capable d’être une mère pour elle, de prendre la place de Bella. C’est une chose très importante qu’elle me fait peur plus qu’autre chose.

 

  Je veux faire de mon mieux car je dois cela à Bella et à Jacob. Je sais qu’ils auraient fait de même pour moi. J’ai encore peur de ne pas être en mesure de protéger Victoria.

 

   Etouffant un bâillement, j’observe d’un air fatigué Victoria qui continue à boire son biberon avec une expression satisfaite sur son visage.

 

   Winky transplane dans la cuisine, ses minces petits bras tiennent un tas de vêtements.

 

-Winky à trouver les vêtements. Couine l’elfe.

 

-Merci Winky, apporte-les en haut dans l’ancienne nursery. Nous y irons un peut plus tard.

 

   Victoria finit son biberon, puis Alavara et moi quittons la cuisine et montons les escaliers pour aller à la nursery qui se trouve à l’étage. La servante ouvre la porte et j’entre dans la pièce. Je regarde la chambre et constate qu’il y a là tout ce dont un enfant peut avoir besoin.

 

   Tout le mobilier à des couleurs vives, ce qui donne à la pièce un aspect accueillant. Narcissa Malfoy a du la meubler, je ne peux pas imaginer que Lucius ait pu choisir des teintes aussi conviviales.

 

-La chambre est très proche de la mienne, j’ai peur que Victoria pleure  la nuit et trouble le sommeil de Lucius.

 

- Maitresse Narcissa avait insisté pour avoir son enfant prés d’elle. Explique Alavara en tirant la couverture pour que je puisse mettre l’enfant dans le berceau.

 

    La petite fille ferme déjà ses yeux, apparemment épuisé par ces dernières heures. Je la couvre et la regarde, inquiète.

 

-Des sorts spéciaux ont été placés sur le berceau, ils vous avertiront si quelque chose ne va pas avec le bébé. Annonce Alavara, voyant mon anxiété.

 

   Je hoche la tête malgré que je ne me sente pas totalement rassuré par les sorts. Alavara et moi commençons à ranger les vêtements dans les tiroirs de la petite commode. Je l’écoute raconter des histoires sur l’enfance de Drago pendant tout le temps qu’elle avait travaillé chez les Malfoys.

 

    Je suis surprise par l’affection que lui porte encore la servante. Je ne me suis jamais entendu avec Drago pendant notre scolarité à Poudlard, car les Serpentards sont les ennemis légitimes des Gryffondors. Mais apparemment, il était capable d’être gentil même s’il n’a jamais montré cette facette de sa personnalité.

 

   Néanmoins, je ressens quelque chose comme de la tristesse en repensant à sa mort. Tant de gens qui étaient avec moi à Poudlard sont mort, tant de gens qui avaient la vie devant eux. Je sais que je ne peux pas changer ce qui est fait mais j’espère que je peux donner un avenir à Victoria.

 

   Après avoir nettoyé la pièce de toute la poussière qui s’était accumulée au fil des années, je vais dans ma chambre, complètement épuisé. Tout ce que je veux c’est de dormir.

 

   Ne me prenant pas la peine pour me changer, je m’écroule sur le lit et ferme mes yeux d’un air fatigué. Mon mari est probablement encore entrain de travailler dans son bureau mais je m’en fiche. Je ne suis pas prête à refaire ce qu’on avait fait cette-nuit-la.

 

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   Je ne sais pas combien de temps j’ai dormis, peut être deux ou trois heures. Il n’est pas encore minuit mais je peux entendre les pleures de Victoria dans la nursery.

 

   Je m’assieds avec un air fatigué et décèle Malfoy qui est entrain de se déshabiller à coté du chevet, il a une expression irrité sur son visage. Je me précipite hors de la pièce, ne voulant pas l’agacer d’avantage.

 

   J’ouvre la porte de la nursery et m’approche du berceau où la petite fille pleure à chaudes larmes. Je la sort du lit et essaie de découvrir ce qui ne va pas chez elle. Mon nez détecte le problème assez rapidement et je lui change sa couche.

 

   Bien que le petit ange soit désormais propre, elle continue de pleurer et je ne sais pas quoi faire. Je m’assieds sur une chaise et la berce dans mes bras en espérant que cela la calmera. Peut être que sa mère lui manque, elle doit avoir réalisé que je ne suis pas la femme qui l’a mise au monde.

 

   En essayant de ne pas me rendormir, je continue à la bercer puis commence à lui chanter une berceuse que ma mère me chantait quand j’étais petite.

 

      ****Babe…

      (Bébé)

 

     ***You don't have to be afraid…

      (Tu n'as pas à avoir peur)…

 

     ***In my eyes.

     (Dans mes yeux).

 

     ***Babe…

    (Bébé)…

 

    ***Don't be ashamed…

   (Ne sois pas honteuse)…

 

   A mon grand soulagement, elle s’arrête de pleurer au bout de quelques instants et s’endors à nouveau. Prudemment, en faisant attention pour ne pas la réveiller, je me lève et la remet dans son berceau puis la couvre doucement.

 

   Je sors de la chambre sur la pointe des pieds et retourne dans ma chambre. J’hésite un peux quand je vois Lucius dans le lit entrain de feuilleter l’édition du soir de « La Gazette du Sorcier ». J’avance en tremblant du lit puis me glisse sous les couvertures à coté de lui en essayant de laisser un peu d’espace entre nous.

 

-Si l’enfant te surmène, on peut toujours la donner à quelqu’un d’autre. Dit-il en me regardant par dessus son journal. Beaucoup de couples sont prêt à adopter des enfants.

 

-Non!! Rétorqué-je en secouant ma tête. Je suis sa tente et je vais l’élever.

 

-Bien, mais ne néglige pas tes autres devoirs. Nous allons devoir assister à des soirées beaucoup plus souvent. Je n’irai pas seul juste parce que tu te sentiras trop épuisé.

 

   Je grimace intérieurement ne voulant plus assister à ces rassemblements de mangemorts qui ne sont que pure torture.

 

-Ne t’inquiète pas, je serai en mesure de m’occuper de la petite et d’assister aux soirées. Je murmure en tirant plus la couverture sur moi.

 

   Je l’entends déposer son journal et je me raidis aussitôt, effrayé de ce qu’il pourrait me faire. Quand je sens sa main sur ma taille, je me retiens pour ne pas m’enfuir du lit mais je ne peux pas calmer les tremblements de mon corps.

 

-Tu peux cesser de trembler, je ne vais pas faire ce que tu pense. Dit-il en un souffle qui chatouille mon épaule.

 

   J’évite de répliquer quelque chose, sachant que cela ne servirait à rien. Au lieu de cela, je pose ma tête contre son torse et essaie de dormir.

 

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   Au loin dans les profondeurs de ma tête, j’entends des pleurs et ceux-ci semble croitre. J’essaie d’ignorer cela étant trop fatigué pour bouger, mais le bruit ne cesse d’augmenter.

 

    Je tressaillis dans mon lit en réalisant que ces pleurs ne sont pas un mauvais tour que me joue mon esprit mais qu’ils sont bien réels. Victoria est entrain de pleurer dans la nursery.

 

   Je me lève en silence, ne voulant pas réveiller Lucius, quand soudain je remarque qu’il n’est pas dans le lit. Je sens mon estomac se resserrer et cela me donne froid dans le dos. Je me précipite vers la porte, mon cœur s’emballe.

 

   Les pleurs de Victoria s’intensifient quand je me dirige vers la nursery. Et s’il lui faisait du male? Au moins, il ne l’a pas tuée, sinon elle ne serait pas entrain de pleurer. Pourquoi ne l’ai-je pas entendu plus tôt?

 

   J’arrive devant la chambre et ouvre avec hésitation la porte, j’ai presque peur de ce que je pourrai voir.

 

   Lucius se tient à coté du berceau et contemple la petite fille.

 

   Je le regarde, hébété, quand il tend les mains et sort Victoria de son lit. Il la tient à bout de bras et l’observe, impassible.

 

   Je retiens ma respiration et me tien prête à intervenir mais il la prend simplement dans ses bras. Je peux voir les yeux de l’enfant s’élargir et elle le regarde curieusement, puis cesse de pleurer.

 

-Bonne fille. Marmonne t-il doucement.

 

   Je relâche ma respiration, complètement dépassé par ce que je vois. Lucius la berce gentiment dans ses bras et j’observe comment ses paupières retombent pour que le sommeil la submerge de nouveau.

 

   Je ne sais pas quoi faire, trop surprise de ce qui vient de se passer devant mes yeux. En effet, regarder Lucius Malfoy, un mangemort, un meurtrier bercer un enfant dans ses bras comme un père attentionné est tout simplement incroyable.

 

-Cesse de me fixer de cette manière. Siffle t-il tranquillement.

 

   Mais il me fait peur car je sursaute et le regarde avec des yeux ronds de surprise. Il repose Victoria dans son berceau et se retourne vers moi, ses sourcils se soulève d’un air interrogateur.

 

-Tu pensais que j’allai la tuer pour avoir simplement pleuré? Demande-t-il d’un air moqueur.

 

-Tu es un mangemort, que puis-je attendre d’un homme tel que toi qui tue et torture pour le plaisir.

 

-Je suis un mangemort mais je ne suis pas un monstre, tu dois comprendre cela, Annabelle.

 

   Je n’ose pas le contredire, car il est déjà très courroucé.

 

   Mais ma conscience refuse de comprendre et j’ai peur de tomber amoureuse de lui, seulement parce que mon point de vue sur lui commence à changer.

                                                                                                                                                                                            à suivre...

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                Voila tout pour ce chapitre, je crois que les chauses vont amélioré entre Anna et Lucius...

              Mais bon... comme d'ab commentez!!!

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