Clair comme Nuit

Chapitre 18 : L'île d'Islay

4068 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 09/11/2016 22:37

 

L'ÎLE D'ISLAY

 

 

Les vagues très bleues battaient le bord de la plage de sable noir, léchant les rochers gris recouverts de mousse. Il ne pleuvait pas et le soleil qui traversait les nuages blanchâtres déposait un peu de lumière sur les flancs pelés de la côte, ébouriffant l'herbe jaune.

L'air était froid et salé.

Comme si brusquement une main invisible y faisait un nœud, le paysage s'entortilla et se détendit brusquement, recrachant quatre figures qui roulèrent dans le sable humide.

Puis tout redevint aussi calme qu'auparavant, excepté pour le bruit âpre du vent et les cris perçants des mouettes.

Terrence se leva en tâtant son nez et ses joues à la recherche de ses lunettes qui étaient de travers. Il tituba sur quelques mètres, puis tomba à genoux en se tenant le ventre, secoué par une violente nausée.

Derrière lui, Wendy se redressait péniblement, blanche comme un linge, une main sur la bouche. Elle chancela jusqu'au bord de l'eau et vomit elle aussi, en se tenant sur l'arrête d'un rocher.

- Je déteste transplaner… bafouilla Scorpius qui était étendu de tout son long, les bras écartés, le visage de la même couleur que ses cheveux.

- C'est quoi ce moyen de voyager complètement – horrible… bredouilla la jeune fille quand elle eut vidé son estomac et rincé sa bouche avec un peu d'eau claire restée dans un creux du rocher.

- Est-ce qu'on est obligé de passer le permis de transplanage ? hoqueta Terrence en venant la rejoindre d'un pas vacillant.

Scorpius s'assit prudemment.

- Non... si… je sais pas… il parait qu'on finit par s'y habituer…

Ses yeux tombèrent sur la petite silhouette biscornue restée immobile, à moitié enfouie dans le sable noir.

- Hé, ça va ? demanda-t-il en tendant la main pour toucher l'épaule maigre et rosâtre qui dépassait de la tunique sale.

Wendy trébucha jusqu'à eux.

- Kreattur, ça va ? demanda-t-elle d'un ton soucieux, en faisant basculer le corps du vieil elfe vers elle.

- Tu crois qu'il était trop âgé pour nous emmener tous les trois ? murmura Terrence en s'approchant aussi et en échangeant un bref coup d'œil avec Scorpius qui fronçait les sourcils d'un air plus anxieux qu'énervé.

- Réveille-toi, on est arrivés, supplia Wendy en touchant avec précaution les grandes oreilles flasques et le nez recourbé qui ne semblait pas respirer.

Terrence s'agenouilla à côté d'elle et posa sa main sur le torse maigre de l'elfe.

- Il respire ! s'écria-t-il avec soulagement. "Il est juste évanoui."

Ils partagèrent le même petit rire étranglé, qui s'interrompit avec un hoquet quand une ombre s'étendit au-dessus d'eux.

- Qu'est-ce que vous faites là, les mômes ? gronda une voix stupéfaite. "Comment vous êtes arrivés là ?"

Scorpius garda les yeux obstinément baissés. Wendy enfonça la tête dans les épaules et Terrence se leva maladroitement pour faire face à l'homme vêtu d'une longue cape foncée et armé de ce qui semblait être un long gourdin.

- Euh… on… c'est… on vient… voir un ami, balbutia-t-il en cherchant à distinguer les traits de son interlocuteur, dissimulés sous son épais capuchon.

Sa nuque picotait sous le regard inquisiteur qu'il sentait posé sur lui.

- Un ami ? répéta l'inconnu dont l'intonation grave se teinta d'ironie. "Sur l'île d'Islay ?"

- Albus, dit très vite Wendy d'une voix étouffée, toujours assise dans le sable avec l'elfe dans ses bras, sans lever la tête. "Albus Potter. C'est lui qu'on vient chercher."

Il y eut un instant de silence, seulement troublé par le bruit du ressac. Puis quelqu'un appela en haut de la colline pelée, en faisant de grands signes de bras.

- Ohé ! Ohé !

L'homme à la cape se retourna avec un grognement.

- Pour l'amour du ciel, Dean, cesse de te poser en cible… marmonna-t-il.

Il répondit d'un bref geste de son gourdin, puis revint vers Terrence.

- Vous pouvez porter votre elfe ou je le fais léviter ?

- On le portera, dit vivement Scorpius, vexé par le ton condescendant.

Il souleva Kreattur – qui pesait bien plus lourd qu'on aurait pu le croire d'une créature aussi maigre – et suivit les deux autres adolescents qui avaient emboité le pas à l'inconnu.

Les mouettes tournoyaient au-dessus de la mer et les bourrasques de vent étaient beaucoup plus violentes en haut de la colline. Des grains de sable et de sel leur fouettaient le visage.

- Alors ? demanda le jeune homme aux yeux bleu pâle qui sautillait sur place en les attendant, comme s'il n'avait pas assez chaud dans sa veste d'aviateur bordée de peau de mouton. "Qu'est-ce que c'est ? Des pêcheurs moldus ?"

Son visage était criblé de tâches de rousseur et il avait un nez en trompette sous une masse de frisettes cuivrées comme Fabius Macmillan. Il ne devait pas avoir plus de vingt ans.

- C'est des problèmes, grommela l'homme à la cape en passant à côté de lui sans se soucier de le bousculer. "Au fait, continue à rester sur la crête en agitant les bras comme un imbécile et tu feras un excellent exercice de tir pour les Ecailleux."

- Oups, gloussa Dean, en adressant un clin d'œil à Wendy qui ne le regardait pas.

La bouche ouverte, elle contemplait le campement immense étalé dans la plaine boueuse, de l'autre côté de la colline jaune.

- Wow, souffla Terrence.

Des piquets étaient plantés dans les reliefs de la pente, surmontés de longs étendards noirs déchiquetés que le vent secouait. Il y avait plusieurs chapiteaux cabossés dont les toiles étaient maculées de traces grises et une multitude de tentes pointues dont les cheminées laissaient échapper de petits filets de fumée. De longues traînées sombres labouraient la terre de part en part du camp et une sorte de décharge de bateaux cassés se dressait à l'ouest.

En descendant le sentier rocailleux, les adolescents détournèrent les yeux des grelots suspendus aux piquets avec des corps d'anguilles rayées, comme d'affreux totems. L'odeur de poisson mort était intolérable quand le vent tombait.

L'homme à la cape marmonna quelques mots indistincts avant qu'ils passent sous une arcade de bois brûlé surmontée d'un crâne de reptile et ils eurent l'impression de passer au travers d'un rideau d'eau invisible.

Il n'y avait personne, mais ils se sentaient constamment observés. Une mouette cria au-dessus de leurs têtes et Wendy sursauta en s'accrochant au bras de Terrence. De grosses gouttes coulaient sur le front de Scorpius qui portait toujours Kreattur inerte. Dean sifflotait entre ses dents, un son qui semblait atrocement déplacé dans ce silence pesant.

- Nous y voici, dit finalement l'inconnu sous son capuchon, en s'arrêtant à l'entrée d'un chapiteau.

Il souleva un pan de la toile qui servait de porte et les poussa à l'intérieur sans ménagements.

 

oOoOoOo

 

Il faisait encore nuit, mais le petit matin commençait à broder un fil d'or sur le sommet irrégulier des montagnes. La mer, de l'autre côté, se teintait de rose comme une aquarelle surannée.

Albus détacha son front de la vitre couverte de buée et se tourna vers son père.

- Encore combien de temps ? demanda-t-il en se rasseyant sur la banquette en cuir.

Harry lui sourit d'un air encourageant. La lanterne du compartiment jetait des ombres sur son visage en se balançant avec les cahotements du train.

- Une heure ou deux jusqu'à Kennacraig, puis on prendra un ferry moldu.

- Ils ne les ont pas encore attaqués ? Tch. J'suppose que ça leur fait des otages au cas où… grommela Charlie sans ouvrir les yeux.

Les bras croisés sur la poitrine, il somnolait depuis un moment, ses jambes croisées sur le siège d'en face, son gilet en peau de mouton jeté sur lui comme une couverture.

- Après le ferry, on marchera jusqu'à Cornabus, continua Harry en ignorant tranquillement l'interruption pour calmer l'éclair d'inquiétude qu'il avait vu s'allumer dans les yeux de son fils. "On nous attend là-bas."

- Pourquoi on ne peut pas juste transplaner ?

- On ne peut pas transplaner dans les Hébrides, Al, c'est impossible, répondit patiemment son père. "Pas plus qu'on ne peut y utiliser de portoloin. Ne me demande pas pourquoi. Je sais juste que c'est au moins une bonne chose, dans le sens que ça protège le camp des intrusions surprises."

Il tendit la main et dégagea une mèche du front d'Albus.

- Tu devrais dormir un peu. Tu n'as pas fermé l'œil depuis le début du voyage.

L'adolescent haussa les épaules.

- Toi non plus…

Charlie entrouvrit un œil.

- Aussi irrécupérables l'un que l'autre, marmotta-t-il, amusé.

Ils ne l'entendirent pas. Harry s'était replongé dans l'étude de ses mains jointes, les coudes sur ses cuisses, et Albus l'observait sans rien dire.

La barbe noire qu'il avait rasée quelques jours plus tôt commençait à repousser, en grains sombres désordonnés. Il y avait de nouvelles rides sur son front, un pli qui donnait une expression amère à sa bouche, et quelques mèches grises étoilaient ses cheveux noirs toujours aussi impossibles à coiffer. Ses épaules s'affaissaient un peu et, pour la première fois de sa vie, Albus se rendit compte que son père n'était plus un jeune homme.

Colonel Harry James Potter.

Auror.

Albus se souvenait du père de son enfance, souvent absent, mais toujours disponible lorsqu'il rentrait à la maison – la cabane construite dans l'arbre, les ombres chinoises qui s'animaient sur le grand drap au fond du jardin, des concours de lancers de pastèques idiots sous la canicule et la brise qui emportait les cerfs-volants.

Sa mémoire ne laissait échapper que des bribes confuses de disputes étouffées derrière des portes fermées ou de larmes mal essuyées sur les joues de sa mère – des souvenirs vite balayés, parce que ce n'était pas important. Ce n'était pas lui.

Mais ça l'était.

Colonel Harry James Potter.

Auror.

L'homme qui ne les avait jamais laissés soupçonner son combat, son passé, son courage. Silencieux et modeste, lui qui avait sauvé le monde d'un tyran sanguinaire venait les rassurer contre des croque-mitaines imaginaires, avec le même dévouement.

Il avait toujours voulu ressembler à son père, sans se douter à quel point celui-ci était un véritable héros. Et maintenant…

- Est-ce qu'on va se battre aujourd'hui ? demanda Albus à voix basse.

Harry leva le menton.

- Je ne pense pas, non. Ne t'inquiète pas, Al. Tout ira bien.

Ses yeux souriaient, mais son visage tendu disait "je ne te laisserai pas risquer ta vie".

L'adolescent se renfonça dans la banquette, calant son sac à dos contre l'appui de la fenêtre pour y appuyer sa joue. Il ferma les paupières. Son père hocha la tête avec approbation, puis se replongea dans la contemplation de ses mains, l'air sombre.

Charlie respirait la bouche ouverte, comme s'il dormait profondément, mais il était parfaiteemnt éveillé.

"On n'y peut rien, Harry.

Il faudra qu'il combatte à nos côtés.

Même si on pouvait gagner sans l'aide d'un dragon, quand les siens sentiront sa présence, ils viendront à lui.

Tu ne pourras pas éternellement protéger ton fils…"

L'aube se levait derrière la fenêtre, déchirant les nuages, et tout ce qui était familier disparaissait un peu plus à chaque rail, dans un bruit fracassant d'acier.

Albus dormit un peu à bord du ferry, sur l'épaule de son père, pendant que Charlie observait la mer, planté les mains sur les hanches au bout du pont, éclaboussé par le vent salé qui crissait dans ses cheveux roux.

Il faisait beau sur l'île et le trajet à pied sur la longue route plate entre deux murets de galets se révéla plus agréable qu'ils l'avaient imaginé. Il n'y avait pas d'oiseaux dans le ciel haut et clair, pas même une mouette. Les gens agitaient la main pour les saluer quand ils passaient près d'une maison et Charlie se permit plusieurs blagues de mauvais goût sur les distilleries de whisky et le feu d'artifice qu'elles produiraient si un dragon avait l'idée de déverser un torrent de flammes un peu trop près du territoire moldu. Albus dévora une truite avec appétit au pub où ils s'arrêtèrent à midi. La femme qui avait apporté les assiettes lui demanda soudain pourquoi il n'était pas à l'école et, dans la panique, Harry inventa une histoire absolument abracadabrante qui fit rire Charlie aux larmes. Albus, qui avait goûté la pinte de bière moldue servie à son oncle, avait la tête qui tournait un peu.

A Cornabus, ils trouvèrent une jeune femme nommée Aretho, assise sur une grosse pierre en train de tailler une lance à coups de couteau vifs et énervés. Elle était vêtue d'une cape de bure qui cachait mal ses jambes galbées et son décolleté plongeant. Sa peau mâtinée de caramel faisait ressortir ses iris opalins dans le blanc crème de ses yeux. Elle était coiffée de dreadlocks mêlés de plumes rouges et de perles en bois et Albus la trouva très cool, même s'il ne put s'empêcher de rougir quand elle le frôla.

La deuxième partie du trajet fut bien plus fatigante. Aretho les fit grimper à travers les rochers, courir pour traverser une plaine où l'herbe avait du mal à pousser, descendre le long d'une falaise, patauger au bord d'un loch, puis longer la crête d'une colline, avant de finalement les amener au campement établi à Killeyan.

Albus ouvrit de grands yeux en passant près des tentes. Ici, un homme couturé de cicatrices, les cheveux en catogan et torse nu, terminait de faire ses ablutions comme s'il ne faisait absolument pas froid. Un autre était en train de se curer les dents avec une arête de poisson, plongé dans un livre. Plus loin, deux femmes s'entraînaient et les sortilèges qu'elles se lançaient ressemblaient à de dangereux mais magnifiques feu-follets. Là, une paire de chaussettes se savonnait toute seule au-dessus d'un baquet rempli d'eau crasseuse. Trois Aurors dans la trentaine jouaient aux cartes assis en rond sur une couverture qui lévitait au-dessus du sol boueux et se levèrent précipitamment en voyant arriver Harry qui se contenta de sourire, amusé. Quelqu'un jouait de la flûte de pan assis au sommet de la pile de carcasses de bateaux et s'interrompit pour leur faire signe.

Les applaudissements qui se mirent peu à peu à crépiter sur leur passage étourdirent un peu Albus, jusqu'à ce qu'il aperçoive quelque chose qui lui fit dresser les poils sur la nuque. Il pila brusquement et Charlie, qui était derrière lui, le bouscula.

- Hé, qu'est-ce que tu fais, mon bonhomme ? protesta-t-il.

Le garçon se contenta de pointer du doigt les totems qui jalonnaient le sentier qui montait vers la côte du bord de mer, de l'autre côté du camp.

- Oh, dit Charlie.

Il pressa doucement l'épaule d'Albus.

- Je suppose que c'est par là qu'ils débarquent, donc…Tu vas t'y faire. Tu n'es qu'à moitié dragon, tu te rappelles ? Tu peux vivre à proximité de ces anguilles.

Le garçon hocha la tête, pas vraiment convaincu.

- HARRY BON SANG T'EN AS MIS DU TEMPS ! beugla quelqu'un avec enthousiasme, et Albus sursauta. Puis il sourit, parce que l'homme roux et grand qui déboulait du chapiteau en face d'eux, les cheveux sales et sa barbe rousse hirsute sur son visage hâve, était son oncle Ron.

Son père répondit chaleureusement à l'accolade et Charlie échangea une poignée de main avec son 'petit' frère qui le dépassait de quarante bons centimètres.

- Vous avez fait bon voyage ? On ne vous attendait pas avant deux heures, les Ecailleux ont commencé leur embargo sur les ferries. La Cal'mac a résisté longtemps, mais je crois que cette fois le vieux Bercelak a réussi à se la mettre dans la poche. Vous êtes passés ce matin ?

Harry interrompit le déluge de questions en levant la main.

- Attends, Ron, attends. Où est Maximilian Cabochdenloh ? Faut que je me présente au rapport.

Ron ouvrit de grands yeux. Il fronça les sourcils et se frotta la nuque d'un geste las.

- Il est mort, Harry. Avant-hier.

- Quoi ?

Albus fit la grimace au ton anxieux de son père.

- On a pu récupérer une partie du message de la chouette qui a été flambée hier soir, c'est ce qui nous a avertis de votre arrivée, mais ça fait plus de trois jours que les communications sont coupées avec le ministère, Harry, expliqua Ron d'un ton grave. "On commençait à penser qu'ils nous avaient abandonnés. Le dernier ravitaillement remonte à une semaine."

Un murmure courut sur la foule des Aurors qui s'étaient rassemblés autour d'eux.

- Tu veux dire que t'es pas au courant ? Je pensais qu'ils t'envoyaient ici parce que la lettre qu'Hermione a envoyée par la poste moldue leur était parvenue… Et c'est quoi cette arme secrète dont parlait le message ? J'ai pas trop compris pourquoi tu devais venir avec Albus non plus. Ginny et ma mère doivent être dans tous leurs états. C'est quoi, un stage de quatrième année ?

Harry recula d'un pas, livide.

- En tout cas j'espère que d'autres vont arriver, d'une façon ou d'une autre, parce qu'on ne va pas tenir bien plus longtemps maintenant que les MacFusty ont la main mise sur les transports moldus, continua Ron en jetant un regard intrigué à son neveu. "Ce vieux cinglé de Bercelak se marrait comme un bossu, hier soir. Et l'expert en dragons, fallait l'envoyer plus tôt, si ça pouvait nous donner une ouverture contre ces démons…"

Harry jeta un regard éperdu autour de lui, dévisageant les hommes maigres et fatigués qui écoutaient la conversation sans beaucoup d'espoir.

-Ils ont dit quinze brigades !

L'Auror couturé de cicatrices eut un reniflement sarcastique.

- Ouais, c'est ce qu'il y avait à l'origine, dit-il. "Maintenant c'est plutôt huit."

Albus déglutit péniblement.

 - En tout cas, c'est pas une place pour les enfants, ajouta l'homme d'une voix glaciale, en le transperçant de son regard vif.

Aretho hocha la tête à côté de lui, imitée par plusieurs. Ron jeta un coup d'œil autour de lui, sentant l'hostilité monter avec l'incompréhension et le visage clairement déstabilisé d'Harry.

- Okay, okay, lança-t-il en levant les bras pour apaiser les troupes. "Du calme, les gars. Pour l'instant, on…"

Un gong résonna puissamment, lui coupant la parole, faisant vibrer l'air autour d'eux. En un instant, toutes les baguettes surgirent, excepté celle d'Albus qui avait fait un bond en arrière, les yeux exorbités, un frisson sur la nuque.

- Qu'est-ce que c'est ? souffla Harry.

- Quelqu'un a fait une brèche dans les barrières magiques qui entourent l'île, répondit l'homme au catogan, la respiration courte et rapide. "Il faut aller voir !"

- Wow - wow - WOW, brailla Ron et ils se retournèrent.

Au milieu du campement, dans le cercle des baguettes pointées sur lui, le dragon de fourrure noire couchait ses oreilles en arrière, le poil hérissé par la peur, ses yeux verts flamboyants et les babines retroussées sur sa gueule qui feulait de colère.

 

 

A SUIVRE...

Prochain chapitre : "Bienvenue, Adieu"

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