Le lion et le serpent

Chapitre 4 : Bal masqué et match de quidditch

1573 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 17:49

Les semaines passèrent et je commençais à avoir de nouvelles habitudes. J’avais encore un peu de mal à retrouver mon chemin dans les couloirs du château, mais je me perdais de moins en moins. J’avais rendu plusieurs visites à Hagrid, écoutant avec avidité des anecdotes sur mon père lorsqu’il était à Poudlard. Mais il devait radoter un peu. Il était en effet impossible que mon père et mon oncle soient arrivés à Poudlard en voiture volante lors de leur deuxième année. Quoique… je poserais peut-être la question à mon père.

Halloween avançait à grands pas et j’avais hâte d’assister au banquet qu’on m’avait dit fabuleux. En plus, les professeurs avaient annoncés qu’il y aurait un bal masqué juste après. Heureusement, il suffisait de mettre une robe de soirée et les masques seraient fournis. Je n’aurais pas eu d’idée sinon…

 

                Le grand soir arriva enfin. Je découvris la salle merveilleusement décorée, avec des nuées de chauves-souris et des citrouilles effrayantes. Le repas fut excellent et Nick quasi-sans-tête nous amusa beaucoup en imitant sa décapitation. Ce n’est qu’au moment du bal que les choses se gâtèrent.

J’avais trouvé un magnifique masque de lion (les masques étaient magiques, ils tenaient tout seul et laissaient apparaitre les yeux et le bas du visage).

J’étais parti aux toilettes lorsqu’en revenant, mon frère arriva vers moi en courant, l’air paniqué. En le voyant arriver comme ça, son masque de chien avait eu l’air encore plus menaçant.

  • Albus, cours ! me lança-t-il. Il y a un troll dans les cachots !

Deux de ses amis, Bryan et Steven, approuvèrent avec deux regards terrifiés. Je sentis alors la panique me gagner et je détalais en courant. Ce n’est que lorsque je passai un croisement que j’entendis des rires moqueurs dans mon dos. Alors seulement, je compris qu’ils m’avaient une fois de plus joué un sale tour.

J’aurais voulu leur faire face et dire leurs quatre vérités, mais des larmes de rage et de honte me montèrent aux yeux et j’allai me réfugier dans la salle la plus proche.

 

 

                J’étais dans un coin de la grande salle, qui s’était métamorphosée en salle de bal, en me demandant comment je pourrais faire pour sécher la soirée. Je n’aimais pas danser, je trouvais la soirée ennuyeuse et les masques ridicules. Heureusement, j’avais pu m’en procurer un représentant un serpent plutôt réussi. Fiona avait hérité d’un masque de Harpie et bizarrement, ça lui allait plutôt bien. Sur la piste, Alice, cachée par un masque de citrouille, dansait toute seule. Ses mouvements étaient tellement vastes et désordonnés que les autres danseurs l’évitaient soigneusement. Elle tomba même à plusieurs reprises.

Au bout d’un moment, je prétendis aller aux toilettes et sorti de la salle.  

J’allais retourner dans la salle commune en espérant que personne ne me verrait lorsque j’entendis des sanglots étouffés à travers une porte.

Normalement, je n’aurais même pas été voir. Je n’aimais pas les pleurnichards et je n’avais même jamais réconforté quelqu’un. Mais ce soir, je m’ennuyais tellement que j’étais prêt à en rajouter une couche si cela pouvait me distraire.

J’ouvris donc la porte.

 

 

                J’entendis quelqu’un ouvrir la porte à côté de moi. Je m’étais assis contre le mur, la tête sur mes genoux. Je me maudis de ne pas avoir verrouillé la porte, avant de me rappeler que je ne savais pas lancer ce sort.

Je levai donc la tête, surpris et gêné, et découvrit un élève de mon âge avec un masque de serpent. Un Serpentard ! Je n’avais vraiment pas de chance… J’allais ouvrir la bouche pour lui dire de me laisser tranquille lorsque je reconnu les yeux gris clairs derrière le masque.

 

                Assis par terre, il y avait un élève qui portait un masque de lion. Un Griffondor ! J’allais lui faire un sourire narquois lorsque je croisai ses yeux verts étincelants.

Ils étaient noyés de larmes.

C’était comme si quelqu’un avait soufflé sur la flamme qui les habitaient d’ordinaire. Je ne ressentis pas de chaleur réconfortante. Juste un froid glacial.

 

 

Nous nous regardâmes en silence quelques secondes. Je m’étais attendu à ce qu’il se moque ou me lance un regard méprisant, mais il ne fit rien. Réfléchissait-il au meilleur moyen de me nuire ? Tout à coup, je paniquai et lança d’une voix forte :

  • Laisse-moi !

Il me lança un regard que je ne compris pas, sûrement de la colère, et partit. Au début, je me sentis à la fois surpris et soulagé. Puis je me sentis plus seul que jamais.

 

Quelques jours passèrent, et c’est lors d’une matinée particulièrement sombre et pluvieuse qu’eut lieu le premier match de quidditch, opposant les Griffondors et les Serpentards. J’avais mis mon écharpe verte et argentée pour supporter mon équipe. Brad et Fiona était assis de chaque côté de moi, et si la pluie m’empêchait de voir correctement le match, elle avait au moins l’avantage de couvrir la voix de ma voisine.

 

 

Mon cœur battait d’excitation alors que les Griffondors affrontaient les Serpentards. Mon frère avait réussi à obtenir le poste de batteur et je savais qu’il prenait un grand plaisir à envoyer les cognards en direction de ses adversaires. En le voyant, je ne pouvais m’empêcher de ressentir une pointe d’envie. J’aimerais tellement faire partie de l’équipe moi aussi ! Mais James était meilleur que moi et j’ignorais si j’en serais capable.

 

Je poussai un hurlement déçu lorsque Potter assomma notre gardien, permettant aux Griffondors de marquer beaucoup de points. Heureusement, notre attrapeur attrapa très vite le vif-d’or et nous gagnâmes de justesse. Je souris, heureux d’être dans la maison des vainqueurs.

 

 

Bien que beaucoup de nos camarades allèrent voir James pour le féliciter de sa prouesse, celui-ci était furieux d’avoir perdu son premier match. Il passa le reste de la journée à bouder dans son dortoir. Je le laissai, sachant très bien qu’il était inutile de lui parler dans ces moment-là. Je préférai me rendre à la bibliothèque avec Rose qui m’était d’une aide précieuse en métamorphose, la matière où j’avais le plus de difficultés.

  • Ce n’est pas si compliqué, me dit-elle pour la énième fois.
  • Je préfère le Quidditch, ça c’est intéressant !
  • Mais inutile si tu veux réussir tes examens.

Elle n’avait pas tort, mais j’aurai préféré avaler un balai plutôt que de l’avouer. Je soupirai et me remis au travail, chassant de ma tête les images où j’attrapai brillamment le vif-d’or, sous les regards admiratifs de mes camarades.

 

 

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