Neville Londubat et le fantôme maudit

Chapitre 5 : Chapitre 5 : Explications

1165 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 12/04/2017 21:07

Avec le cœur qui cognait dans sa poitrine après sa course effrénée, Neville inspira profondément et frappa à la porte. Un instant plus tard, il entendit une voix féminine très aiguë crier de l'intérieur : Entrez !

Le garçon ouvra la porte et pénétra dans la maison. Il se trouvait dans le salon de Mr Bower, la même pièce dans laquelle il était apparu, il y a une heure, dans la cheminée. Neville était en train de se demander qui pouvait être la femme qui lui avait dit d'entrer quand il s'aperçut qu'il était observé par une étrange petite créature aux oreilles pointues. Elle était cachée derrière un mur et de son corps, on ne voyait que sa tête qui dépassait. Elle devait mesurer la moitié de la taille de Neville et avait la peau aussi rose que celle d'un nouveau-né, des longues oreilles en forme de tube et un nez en trompette. Dès qu'elle vit que Neville l'avait repérée, la créature, effrayée, disparue derrière le mur.

Le garçon se dit que Mr Bower avait beaucoup de chance d'avoir un elfe de maison aussi jeune car celui de sa grand-mère devait avoir dans les cent ans et faisait le travail à moitié. Une fois, lorsqu'il faisait cuir un plat grâce à sa magie, Elwing, distrait a mis le feu à la maison. Depuis ce moment-là, Augusta Londubat ne le laissait plus cuisiner et faisait elle-même tous les repas.

C'est alors que Mr Bower entra dans la pièce et toisa Neville d'un regard mauvais.

« Qu'est-ce que tu fais encore là toi ? dit-il d'une voix froide, presque méchante si on écoutait bien.

- Re-bonjour Mr Bower, commença Neville d'une voix mal assurée. Je suis venu vous demander pardon pour toute à l'heure.

- Et tu crois que je vais croire que tu es désolé peut-être, que je ne sais pas que c'est ta grand-mère qui t'a forcé à venir t'excuser auprès de moi pour ton impertinence et ta maladresse désespérante ?

- Mais ce n'est pas de ma faute si Trevor a mâchouillé ma lettre ! protesta le garçon.

- Trevor ? Ah oui, le crapaud... Et bien tu n'avais qu'à faire attention à tes affaires, tout est de ta faute petit, tu ne me feras pas changer d'avis aussi facilement. Il me faut des preuves de ton innocence si tu veux un jour être pardonné par ta grand-mère.

Neville était désespéré, que pouvait-il dire pour prouver que ce qui était malheureusement arrivé à sa lettre n'était pas de sa faute ?

- Mais qu'est-ce que vous voulez que je vous dise, ma lettre se trouvait dans ma poche intérieur de manteau et je ne sais pas pourquoi Trevor s'y trouvait aussi !

- J'ai pourtant la forte intuition qui tu as effectué ce geste pour attirer l'attention sur toi ; après tout, tu n'es qu'un marmot insupportable, comme tant d'autres. Je n'en ai qu'à faire de tes excuses, tu peux aller voir ta grand-mère pour lui dire que tu n'es qu'un enfant impertinent et imbu de lui-même qui ne réussira jamais dans la vie.

Le luminaire qui éclairait auparavant la pièce avec force, sembla de moins en moins lumineux aux yeux de Neville. Il avait une boule coincée dans la gorge et il sentait ses yeux piquer. Les paroles du vieil homme lui arrivaient en pleine face et chacun de ses mots lui faisait aussi mal que s'il avait reçu des dizaines de coups de poings en plein dans le ventre.

- Je ne peux pas vous prouvez...que je n'ai rien fais car c'est entièrement de ma faute si Trevor s'est retrouvé dans cette poche, cafouilla Neville, qui sentait les larmes lui monter aux yeux. Je suis désolé si le fait de m'avoir emmené dans cette librairie a été finalement une perte de temps pour vous mais je pense que vous n'avez aucun motif pour me reprocher quelque chose, Neville commença à prendre confiance en lui. Vous n'êtes ni mon père, ni mon professeur, je ne vois pas pourquoi vous auriez le droit de me punir en m'empêchant d'aller à Poudlard, vous n'êtes rien pour moi ! Vous n'êtes qu'un vieux crouton qui vit seul et qui se complait dans sa petite vie minable en rabaissant les autres !

Neville se sentit beaucoup mieux après avoir dit ce qu'il avait sur le cœur. Mr Bower eu une réaction très étrange ; à la place de se mettre à lui crier dessus comme Neville l'avait pensé, il éclata d'un rire tonitruant. Le garçon ouvrit grand les yeux, il n'en revenait pas. Pendant tout son petit monologue l'ami de sa grand-mère l'avait regardé et écouté avec attention comme s'il voulait retenir chacune de ses paroles afin de les lui relancer à la figure dès qu'il le pourrait.

Neville pensait qu'il lui aurait crié dessus, qu'il l'aurait chassé de sa maison à coups de balai mais non, il rigolait, toujours d'ailleurs. C'était un rire fort, puissant et avec un timbre de voix qui ne ressemblait que très peu à celui de Mr Bower lorsque ce dernier s'adressait à Neville. Il avait perdu toute sa froideur et semblait vraiment sincère, comme si Neville venait de raconter la blague du siècle.

Il continua à rire pendant un petit moment puis, à bout de souffle, il s'arrêta et son regard croisa celui de Neville, complètement perdu. La vue du garçon qui le fixa avec ses grands yeux écarquillés avait ravivé les rires du vieil homme qui essaya de se redonner de la constance et de cacher son rire derrière sa main, en vain.

Quand il arriva enfin à contrôler ses éclats de rire, Mr Bower regarda Neville et pour la première fois, ce dernier vit dans son regard autre chose qu'un sentiment de supériorité ; il avait laissé tomber ses lèvres pincées et son expression hautaine pour des petits yeux bleus un peu fous et un sourire qui pouvait réchauffer même les cœurs les plus froids.

- Je... je te demande pardon pour cela jeune homme, commença-t-il, en essaye de contenir son fou rire. C'est-à-dire que je ne suis pas tellement habitué à la présence d'enfants, je vis, comme tu l'as si bien dis, seul, la plupart du temps, si on ne compte pas Kara, mon elfe de maison. Mais une créature comme elle n'est pas ce qu'on pourrait appeler de sociable si tu veux mon avis...

Gregory Bower l'invita alors à prendre un thé, en attendant que sa grand-mère revienne. Neville, qui ne croyait pas à la chance qu'il avait, accepta avec grande joie. Le vieil homme le dirigea vers le couloir où le garçon avait vu l'elfe de maison disparaître.


Laisser un commentaire ?