Au Gré des Vents

Chapitre 23 : Révisions

1584 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 23/05/2017 17:45

Chapitre 23 : Révisions

 

Le bureau du Professeur Potter était relativement bien rangé ; la fenêtre, encadrée par des rideaux de couleur bordeaux, laissait s’écouler dans la petite pièce des cascades de lumière, sans doute augmentée par des procédés magiques. Sur le mur se trouvaient des portraits – beaucoup de portraits, de toutes sortes et de toutes tailles. Elle reconnut parmi les personnages représentés Sirius Black, Albus Dumbledore, les Maraudeurs, et des personnes desquelles elle ignorait le nom. Il y avait, sur le bureau aux pattes fragiles, des plumes, des encriers, du parchemin, et plusieurs photographies, dont une petite photo de famille représentant Ginny, la femme du professeur Potter, en compagnie de celui-ci et de ses trois enfants, deux garçons âgés de six et trois ans et une fille de deux. James, Albus et Lily Potter. Il y avait aussi une photo du fameux trio, Harry Potter, plus jeune, maculé de sang et de cendres, la baguette de Drago Malefoy à la main, mais un sourire aux lèvres après avoir vaincu Voldemort ; Hermione Granger, très belle, dix-sept ans, longs cheveux bruns ; Ronald Weasley, roux, taches de rousseur, yeux bleus. Il y avait aussi une petite image de ces deux derniers, plus âgés, en couple, avec leurs enfants Rose et Hugo Granger-Weasley, âgés de trois et un an. Tous souriaient et riaient avec allégresse.

Mais Alizée n’eut pas le temps de contempler ces photos pourtant très intéressantes ; il lui fallait aller chez elle, et vite. Le professeur Potter jeta de la poudre de Cheminette dans l’âtre, et les flammes vives qu’il alluma d’un sortilège se teintèrent d’émeraude. Avec un soupir, ne sachant pas trop quelle serait la réaction de ses parents, elle glissa prudemment la tête dans le feu.

Sa mère était là, les cheveux en chignon, l’air calme et sévère, la tête dans des dossiers complexes. Sa fille frissonna. Elle ne savait pas trop pourquoi mais sa mère avait quelque chose de dur, d’effrayant, presque.

-        Ma… Maman ?

-        Alizée ? fit-elle en se tournant vers elle, fronçant les sourcils. Que fais-tu ici ? Tu ne devrais pas être en cours ?

Elle frissonna à nouveau. Dans les souvenirs qu’elle avait d’elle, avant l’attaque où elle avait vu ce dénommé Jole mourir, Karellia était douce, gentille. Mais cette attaque avait dû la marquer au point qu’elle se soit transformée en cet être douloureux et sévère qu’elle avait devant elle… Qui ne la saluait même pas en voyant apparaître sa fille dans sa cheminée après plusieurs mois d’absence.

-        On est samedi, maman… mère, se reprit-elle.

-        Tu devrais travailler.

-        J’ai juste… oublié quelques-unes de mes affaires à la maison, je…

-        Tu reviendras aux vacances prochaines. Retourne à Poudlard, Alizée.

-        Mais je…

-        Alizée.

D’accord. Elle ne veut pas me parler. Je devrais partir.

Mais… Non. Elle ne voulait pas. Pas encore.

-        Mère, répliqua-t-elle. Je ne partirais pas. Je dois prendre mes affaires.

Elle se détourna de la cheminée et s’éloigna sans un mot. Alizée eut un soupir furieux et retira sa tête de l’âtre.

POURQUOI ? POURQUOI elle ne veut pas me voir ??? Je suis sa fille, par Merlin ! Je suis sa FILLE !!!

Les larmes aux yeux, elle sortit dans le couloir après avoir platement remercié son professeur et, en hurlant de rage, elle pointa sa baguette sur un vase, non loin de là, et le fit exploser sans même prononcer le sortilège.

 

« La révolte des gobelins… les sorciers du Magenmagot… La réunion pour l’élection des êtres, les trolls, que les gobelins ont entraînés… l’incident du Vert gallois sur les plages… le ministre… le bûcher était réservé aux sorcières de l’époque, mais un simple sortilège… d’après l’historien… Aïe ! »

Alizée releva brusquement la tête, surprise d’avoir laissé tomber sa tête, envoyant sa joue qui s’était heurtée contre son livre d’Histoire de la Magie s’écraser dessus. Voilà des mois qu’elle avait parlé à sa mère à travers la cheminée, et les examens approchaient à toute vitesse. À présent qu’ils étaient tous proches, elle avait prit la résolution de plus s’appliquer en certaines matières, Potions ou Métamorphose, par exemple. Elle y passait ses jours et ses nuits, à ne rien faire d’autre qu’étudier. Si, avant, elle était considérée comme une élève studieuse, elle avait à présent dépassé Gwenn par rapport aux heures qu’elle passait à réviser ; même lorsque ses amis étaient à Pré-aux-lards, elle étudiait, dans la bibliothèque ou bien la salle commune. Mais rien n’y faisait. Elle était toujours aussi nulle en ces deux matières essentielles. Ce premier jour d’examens, qu’elle craignait tant, était dans une semaine, et c’était pourquoi elle révisait son Histoire de la Magie. Elle posa le livre et regarda l’horloge, au-dessus de l’âtre de la cheminée ; deux heures sept du matin. Sa plume, un cadeau d’Annie pour Noël, était posée sur la table ; Kathy, elle, lui avait offert des fleurs qui ne fanaient jamais, Gwenn un milliard de liasses de parchemin et Kenric… Comme chaque année, un assortiment de bonbons et farces et attrapes ! En revivant son rire en trouvant les Gnomes au Poivre extraforts, elle eut un nouveau sourire et caressa Fitz, confortablement pelotonné sur ses genoux comme une bouillote chaude. Se souvenant de ses devoirs, elle se redressa, et son chat devenu adulte leva ses beaux yeux brillants vers elle avant de se dresser sur ses pattes arrières pour lui lécher le visage. Elle le repoussa en souriant encore et le reprit dans ses bras, ses yeux trouvant la table chargée d’encriers et de plumes. Avec un soupir, elle attrapa son livre de Métamorphose, posa un scarabée qu’elle avait sorti d’une boîte de plastique sur la table et récita, haut et fort, en levant sa baguette ;

-        Scarabuttun !

La bestiole, loin de se transformer en bouton comme elle le souhaitait, se mit à courir en tous sens, tentant de s’échapper.

-        Scarabuttun… Scarabuttun… SCARABUTTON ! Stupide bête !

Elle eut un soupir de rage et posa sa baguette autour de laquelle s’enroulait le fil d’argent sur la table. Elle entendit des pas derrière elle. Se retournant d’un bond, elle se retrouva nez-à-nez avec le professeur McGonagall.

-        Alizée ?

-        Euh… Oui, madame la di… rectrice… balbutia la jeune fille, serrant son chat contre elle, la baguette dans sa paume moite encore pointée vers l’endroit où se trouvait le scarabée – qui avait à présent roulé sur le tapis cramoisi – un instant plus tôt. Désolée, je… Je vais retourner au… Au dortoir…

Elle se leva, le chat posant ses coussinets tous doux contre la peau de son cou, et rangea vite ses affaires avant de s’éloigner. Elle entendit la directrice la rappeler et se retourna.

-        Alizée, vous travaillez trop. Vivez votre vie ; je sais que vous faites des efforts, mais… N’y a-t-il pas des matières que vous préférez que la Métamorphose ?

-        Mais non, je…

Enfin…

Si.

Les Soins aux Créatures Magiques… l’Astronomie… la Botanique… et bien sûr la Défense contre les Forces du Mal.

Pour tout dire, la matière qu’enseignait Mme Layll était à ses yeux la meilleure. Elle adorait s’occuper de toutes sortes de créatures, leur parler dans ses pensées, les nourrir, les monter, rire avec eux, jouer avec les Kneazles et les Niffleurs, poursuivre les Botrucs habiles, discuter avec Hagrid de Fitz et d’Ambar… Une fois, elle était même parvenue à monter sur un Sombral !

-        Jeune fille, dit doucement la directrice. Je suis de votre côté, même si vous changez de voie.

Même si vous changez de voie.

Mais pourquoi changerait-elle de voie ?

Elle voulait être Auror.

 « C’est ce que j’ai toujours voulu. Être Auror.

Alors pourquoi j’hésite ? »


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Reviews please je me sens seule sur cette fic :(

#solitude...

Hermy


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