La haine a souvent été la préface de l'amour

Drago

  Préfet-en-chef avec Granger... Autant dire que cette dernière année n'allait pas être aussi terrible que je l'avais imaginé, j'allais au moins pouvoir me divertir en humiliant ma cible favorite.

   D'ailleurs je ne comprenais toujours pas pourquoi j'avais été nommé Préfet-en-chef, vu toutes les mauvaises décisions que j'avais prises l'année passée. A vrai dire, quand j'ai reçu la lettre portant le cachet de Poudlard, j'ai d'abord cru que l'on me faisait une blague. Effectivement, même si je n'avais pas réellement voulu être dans le camp des forces du mal, voyant la détresse de ma mère de ne pas me savoir auprès d'elle, j'avais été contraint de la rejoindre, me ralliant par conséquent au camp des Mangemorts. Je voyais bien les regards interrogatifs qui s'attardaient sur moi, mais fort heureusement la réputation que je m'étais faite à Poudlard était encore intacte et inspirait encore le respect. Cela avait pour avantage que personne n'osait me poser de questions. Je sentais que cette année serait différente d'une certaine manière, car j'étais avant tout libérer de l'emprise de mon père qui croupissait en prison. Je savais que la plupart des élèves étaient au courant que c'était en parti à cause de moi que mon père était à Azkaban grâce à la Gazette des Sorciers. Malgré mon bon vouloir ils avaient publiés l'article, envoyer son père en prison ne devait certainement pas provoquer de la fierté chez un fils mais dans mon cas c'était différent. Mes yeux se tournèrent vers la fenêtre du Poudlard Express, et regardèrent la verdure défilait. Je me demandais ce que ressentait mon père à ce moment-là, j'espérais de la douleur. A ce qu'on disait Azkaban était le pire endroit qui existait sur terre.

   Alors que je tournai la tête, mes yeux s'attardèrent sur Granger. Cette fille c'était vraiment une tigresse, remplie de haine à mon égard, et je lui renvoyais bien. Même si certaines de mes opinions avaient changé, comme le fait que je ne considérais plus les enfants moldus comme étant inférieurs, je considérais toujours Granger comme une petite « Miss je sais tout » qui avait vraiment le don de faire ressortir le pire en moi. Granger était aussi une des seules filles de Poudlard avec qui je n'avais pas couché. Cela compléterais bien mon palmarès de dépuceler la petite Miss je sais tout. Il est vrai que cette fille m'intriguait. Cela me faisait mal de le reconnaître mais Granger était la sorcière la plus intelligente de Poudlard mais elle était aussi très puissante. Ce n'est pas comme les serdaigles qui eux passent pratiquement tout leur temps le nez dans leurs bouquins mais qui à côté de cela ont du mal à pratiquer la magie. Dans le cas de Granger c'est différent, c'est une encyclopédie ambulante qui sait mettre ses connaissances en pratique. Bien entendu j'ai remarqué ses talents depuis longtemps mais surtout depuis la bataille qu'a connue Poudlard, elle s'est vraiment battue avec vaillance et courage. J'examinais Granger plus attentivement, en restant discret. Elle lisait un magazine moldu intitulait « Tous savoir sur les femmes de pouvoirs », et alors qu'elle tournait la page de son magazine, elle remit une mèche de cheveux derrière son oreille. Il fallait avouer que je trouvais Granger carrément baisable. Je riais intérieurement en imaginant Granger et Weasmoche en train de baiser. D'ailleurs je n'étais même pas sûr qu'elle soit encore vierge, même si je le pensais fortement. C'est vrai que j'aimerais bien l'avoir dans mon lit pour lui prouver qu'un Malefoy parvient toujours à ses fins et qu'il ne faut jamais dire jamais, ça serait un coup d'un soir et je lui montrerais que Miss je sais tout peut parfois avoir tort. Je lui appliquerais bien entendu l'éthique qui me correspond le mieux : draguer, baiser, larguer.

   Granger tourna encore une page de son magazine sauf qu'un papier tomba par terre. Celle-ci s'arrêta net et alors qu'elle s'apprêtait à le ramasser je me précipitai et le ramassai avant elle, ma curiosité emportant ma raison. Finalement ce n'était pas un simple papier, c'était une photo. Et alors que j'eus à peine le temps de jeter un coup d'œil sur la fameuse photo, Granger hurla :

    - Rends-moi ça immédiatement Malefoy, magnes-toi !

Je savais que j'avais touché un point sensible, Granger était littéralement hors d'elle.

   - Granger voyons, surveille ton langage, tes parents ne seraient pas contents que tu sois si impolie.

    - Ne parle pas de mes parents, et redonne moi cette photo.

  C'est vrai que ce n'était pas très délicat de ma part de parler des parents Granger vu le nombre de fois où je lui avais reproché d'avoir des moldus pour parents. Granger fit mine de se lever pour me prendre la photo des mains, mais j'anticipais et leva la main qui tenait la photo et enfin je posai mes yeux sur la photo qui mettait Granger en rage. La photo représentait un homme, de notre âge. La photo devait surement représenter un moldu étant donné que le portrait était immobile. 

  - Oh Granger, tu es une petite cachottière. Je suis sûr que tu te tripotes avec cette photo, dis-je d'un air narquois.

  Bien sûr je savais qu'en disant cela, j'allais accentuer l'énervement de Granger, et c'est d'ailleurs ce que je voulais. Je pris un air choqué et continuai :

   - Alors Granger, c'est qui ? Je suis choqué, moi qui pensais que tu étais follement amoureuse de Weasmoche...

   Je voyais que Granger était vraiment excédée. Elle était si divertissante quand elle s'énervait. Je la vis glissais sa main dans sa poche et en ressortir sa baguette. Je voulu faire de même, mais je l'avais laissé dans ma valise. Quel abruti ! Sans baguette, face à Granger aussi énervée, autant dire que j'étais mort. N'ayant pas envie de terminer à l'infirmerie le premier jour et de me faire humilier par Granger, je voulu lui rendre la photo mais celle-ci pointa déjà sa baguette et prononça :

    - Accio photo !

  La photo quitta mes doigts et s'envola dans ceux de Granger. Granger posa la photo sur la table et repointa sa baguette vers la photo.

   - Incendio !

   La photo s'embrasa aussitôt et bientôt il n'y eut plus qu'un petit tas de cendres. Mais qu'est-ce qu'il lui prenait, elle était devenue folle ? Elle ouvrit la fenêtre et le vent de l'extérieur emporta les cendres.

    - Eh bien j'espère que ce mec n'a pas connu le même sort que tu as réservé à la photo.

  - Malefoy, il faut que je te le dise en quelle langue, mêles-toi de tes affaires, dit-elle semblant avoir retrouvé son calme.

   Granger avait l'air d'avoir perdu un peu de l'assurance qui la caractérisait pourtant.

    - Tu ne vas pas me dire que tu es triste que ce mec t'es plaqué, tout le monde le sait que tu es une insupportable Miss je sais tout.

  Mon éternel sourire narcissique étira mes lèvres. Elle ne me répondit pas mais se contenta de me lancer un regard noir et de quitter le comportement. Elle avait vraiment l'air énervée, pourtant je n'avais pas été pire que d'autres fois, et parvenait à garder son self contrôle. Il fallait que je découvre qui était le mec de la photo, bien que cela ne m'intéressais pas vraiment, je venais de voir que c'était un point sensible chez Granger. Ainsi, une fois que je saurais qui c'est, je pourrais remuer le couteau dans la plaie de ma pire ennemie.  

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► Accio : Sortilège d'attraction qui permet d'attirer un objet vers soi.

► Incendio : Sortilège de feu qui permet de faire apparaître des flammes.