La haine a souvent été la préface de l'amour

Chapitre 5 : Un terrain périlleux

1975 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 02/08/2017 17:47

Hermione

 

   Je patientais derrière la porte quelques instants afin qu'ils changent de sujet de conversation. Je ne voulais certainement pas prendre le risque de leur faire savoir que j'étais au courant de leur stupide pari. J'avais décidé de rentrer dans leur petit jeu, cela leur ferait peut-être passer l'envie de faire des paris sur moi. Je n'avais pour l'instant aucune idée de la manière dont j'allais m'y prendre mais je trouverais bien.

 Après que les Serpentards eurent changés de conversation, j'entrais enfin dans mon compartiment. Zabini et Nott étaient assis face à Malefoy, là où j'étais avant que Malefoy me mette hors de moi.

    - Tu pourrais frapper Granger ! Me reprocha Malefoy.

   Alors celui-là ne manquait vraiment pas de culot.

   - Ce compartiment est autant le mien que le tien, et d'ailleurs le règlement intérieur de Poudlard stipule bien que seuls les préfets-en-chef ont le droit de se trouver dans ce compartiment.

    Je lançais un regard désapprobateur à Zabini et Nott qui étaient littéralement affalés sur la banquette.

    - Nous sommes les assistants de Drago, répondit Nott d'un air narcissique.

   Je répondis d'un air excédé :

   - Malefoy est jugé apte à assurer seul sa responsabilité, et si vous ne voulez pas que j'enlève des points comme je l'ai fait pour Parkinson, il serait peut-être temps de partir.

   Zabini et Nott regardèrent Malefoy, et celui-ci haussa les épaules en riant. Les deux acolytes de Malefoy se levèrent, et avant qu'ils ne quittent le compartiment, Zabini s'avança vers moi.

    - Je te trouve vraiment à fleur de peau Granger, tu devrais te...détendre. Me murmura Zabini à l'oreille.

   Je n'eus pas le temps de trouver une réplique cinglante, il était déjà parti. Le sous entendu auquel venait de faire allusion m'avait légèrement destabilisée. Il avait peut être raison, j'étais un peu énervée. En même temps, cela se justifiait. Entre mon statut de préfete-en-chef et toutes les responsabilités qui s'en dégagaient, Malefoy, le pari des Serpentards, et Ron qui m'adressait à peine la parole, cela faisait un peu beaucoup, même pour Hermione Granger.

   Je voyais que le paysage changeait, ce qui signifiait qu'on arriverait à Poudlard dans peu de temps. Je pris ma valise afin de pouvoir me changer. Ma valise était vraiment énorme, il y régnait un véritable capharnaüm. J'avais même dû user d'un sortilège d'Extension Indétectable pour y mettre toutes mes affaires. Il fallait avouer que ce sortilège était d'une véritable utilité. Il nous avait grandement servi à Ron, Harry et moi durant la quête des Horcruxes. Je trouvai enfin mon uniforme. Un uniforme constituait d'une chemise blanche, d'une cravate rouge et or, d'une jupe qui arrivait légèrement au-dessus du genou et d'une cape noire à capuche doublée de satin rouge avec l'écusson de la maison Gryffondor. Cet uniforme ne changeait pas des précédentes années à un détail près, cette année je devrai porter l'insigne des Préfets-en-Chef.


Drago

 

    Après que Zabini et Nott furent partis du compartiement, j'avais commencé à lire un article sur les Canon de Chudley, une des équipes de quidditch. Je ricanais intérieurement, cette équipe venait de se faire éliminer de la ligue. Je relevais la tête du journal et vis Granger, par terre, en train de chercher quelque chose dans sa valise. Le sol était jonché de vêtements et de manuels aussi épais que des grimoires. Ce qui me stupéfia ce fut que la valise de Granger était bien trop étroite pour transporter autant de choses. Bien sûr, je connaissais les sortilèges d'extension mais celui-là était particulier puisque la valise n'avait pas augmenté de taille, contrairement

à la mienne qui était très grosse. 

    - Pourrais-tu avoir l'obligeance de faire moins de bruit, Granger ?

  - Bien entendu Sir Malefoy, je ne voudrais surtout pas vous déranger, j'ai trouvé ce qu'il me fallait, dit Granger dont la voix débordait de sarcasmes.

  Granger était toujours en train de me provoquer, je m'approchais de sa valise ouverte. Un morceau de tissu dépassait de sa valise, je m'en saisi. C'était un shorty en dentelle noire. Elle m'étonnait de jours en jours. Je me surpris à l'imaginais dedans.

   - Je ne pensais pas que tu puisses avoir aussi bon goût pour les sous-vêtements.

   La réaction de Granger ne se fit pas attendre, elle m'arracha des mains le petit bout de tissus. Ses joues se teintèrent d'une jolie couleur rose, manifestant sa gêne.

    - Malefoy ! Arrete de toucher à mes affaires ! Hurla-t-elle.

   Elle saisit sa baguette et prononça :

   - Failamalle.

   Les vêtements se replièrent, et se rangèrent tous seuls, comme si chaque affaire avait une place précise. Ses livres prirent eux aussi place entre les vêtements. Elle referma sa valise et la poussa sur le côté. Elle avait son uniforme entre les mains et tournait la tête à la recherche de quelque chose...

   - Un problème, Granger ?

   - Oui, je veux mettre mon uniforme et il n'y a pas de pièce prévue à cet effet.

   - Oui, et alors ?

  Je comprenais très bien que Granger ne voulait pas se changer devant moi, mais je préférais jouer à la provocation avec elle. Elle aussi comprenait très bien que je me moquais d'elle.

    - Malefoy, j'espère que tu as bien conscience que je ne vais pas me changer devant toi ?

   - Tu sais Granger, j'ai tellement vu de filles en petites culottes que je ne peux les compter...

   Elle haussa les sourcils et entrouvrit les lèvres, prenant une expression choquée.

   - Malefoy, tu seras gentil de m'épargner les détails de ta vie sexuelle, tu sors !

  Quel mauvais caractère ! Seulement elle était tombée sur moi, un Malefoy. Et je n'avais aucune envie de quitter ce compartiment.

   - Non je ne sors pas. Allez Granger, dessapes-toi une bonne fois pour toute. Arrête de faire ta sainte-Nitouche !

    

Hermione

 

   Dessapes-toi. Ah celui-là, on pouvait dire qu'il savait comment parler aux femmes. Le ton qu'il avait employé m'avait bien fait comprendre qu'il ne me laisserait pas le compartiment. Je n'étais pas pudique mais l'air victorieux de Malefoy m'énervait vraiment. Comme je n'avais pas le choix je décidais de me deshabiller le plus rapidement que je pouvais. Il n'avait même pas dénié se retourner quand je l'avais vu me regarder de haut en bas.

    - J'espère que tu as bien profité du spectacle car c'était la première et dernière fois que tu me verrais dénudée.

   - On verra ça, murmura-t-il

   Je ne prêtai pas attention à ce qu'il venait de dire bien que je l'eus entendu distinctement. Je repris ma place sur la banquette, en face du pire homologue qui puisse exister, un petit menteur égocentrique et pervers.


Drago


Granger vint s'assoir en face de moi, avec un regard furieux. Pourquoi était-elle si furieuse ?Ce n'était tout de même pas de ma faute si le compartiment ne possédait pas de cabine dans laquelle on pouvait se changer.

  Je me levai pour également me changer, je décidai bien évidement de taquiner Granger, ma distraction du moment.

    - Ne t'inquiète pas Granger, si tu veux reluquer, ne te gènes pas, j'ai l'habitude.

   Je savais que mon narcissisme énervait au plus haut point Granger mais sa réaction m'étonna.

   - Crois-tu que j'ai vraiment besoin de ton autorisation ? Tu ne m'as pas demandé mon autorisation pour me reluquer alors je compte bien en faire autant pour toi, et enfin voir ce que toutes les greluches qui ont couché avec toi ont pu te trouver.

   Voir une Granger aussi téméraire était déstabilisant, eh bien si elle voulait fantasmer sur mon corps, ne la faisons pas attendre. Ses yeux parcouraient mon corps de haut en bas tandis que je me déshabillai et je la surpris même à s'attarder sur mon boxer. J'avais peut être sous estimé Granger. Devant son regard examinateur, je me sentais tout nu, elle me mettait un peu mal à l'aise même si je n'étais en aucun cas pudique. Je ne pouvais pas décidément laisser cette petite arrogante me déstabiliser à mon propre jeu. Cette bataille, je me devais de la gagner.

   - La vue semble te plaire Granger.

Elle haussa un sourcil puis répondit :

   - J'ai vu mieux, mais je t'accorde qu'il y a pire.

   Mieux ? Je n'en croyais pas un mot, Granger ne voulait tout simplement pas montrer que je lui faisais de l'effet.

    - Je sais comment te convaincre... Je vais te faire tout voir.

   Granger qui était en face de moi, blêmit d'un coup et devint tout de suite moins sûre d'elle.

Mes mains attrapèrent l'élastique de mon boxer mais avant que je puisse aller plus loin, Granger se manifesta :

    - J'en ai assez vu, Malefoy !

   Je savais pertinemment que Granger ne pousserait pas le jeu aussi loin, et je dois avouer que j'étais soulagé. Cela aurait été vraiment très étrange, même pour moi, de me mettre nu devant une fille qui ne le voulait pas.

    - Bon eh bien comme tu voudras Granger, mais je peux te certifier que tu n'aurais pas été déçue.

   Avec un petit sourire espiègle, j'enfilais ma tenue, qui était quasiment similaire à celle de Granger, à l'exception que je portais un pantalon et que les couleurs étaient à l'effigie de ma maison, Serpentard.

   Granger s'était reconcentrée sur sa lecture, cette petite prude cachait tout de même bien son jeu

.

 

Hermione

 

   A quoi je m'attendais aussi à provoquer Malefoy sur un terrain si dangereux ? Quelle idiote ! J'avais perdu face à lui, et il ne se privait pas de se délectait de ma défaite. Il fallait que je change de tactique. Comme on dit, la meilleure défense est l'attaque. J'avais peut être perdue une bataille face à Malefoy, mais certainement pas la guerre. J'allais juste battre en retraite le temps que je prépare une vengeance et je promets que je le l'achèverai en lui mettant le coup de grâce.



 Externe



   Pour nos deux élèves de Poudlard, l'année promettait d'être intéressante mais surtout très différente des autres. Les deux ennemis s'assoupirent tous les deux durant le trajet qui restait pour arriver au château.



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