Kaʻohana koko a me kaʻohana o ka naʻau
Kelley ouvrit les yeux et jeta un coup d’œil autour d’elle, avant de reposer son regard sur le lit devant elle. Elle sourit quand elle vit que l’homme couché dedans était réveillé.
_Lieutenant White ! dit l’homme d’une voix faible.
_Lieutenant Surez. Répondit Kelley.
_Cela fait longtemps que nous sommes ici ? demanda-t-il alors qu’il tournait la tête avec difficulté pour regarder autour de lui.
_Je crois que l’on peut dire que tu as fait une bonne sieste !
Le lieutenant sourit à la remarque de son ancienne supérieure, mais rapidement son visage de referma.
_Je suis désolé. Murmura-t-il, l’air vraiment accablé.
_Pourquoi ? demanda Kelley.
_Je n’ai pas été à la hauteur. Première mission de cette importance sans toi et tu es obligé de revenir et de reprendre la tête de l’équipe.
Kelley secoua la tête et posa une main réconfortante sur le bras de son lieutenant.
_Vous êtes tombé dans une embuscade. Il y a des fuites au sein des équipes de la CIA qui nous épaules. Et tu sais quoi ? Les autres m’ont tout raconter ! Les autres m’ont expliqué que tu t’étais fait capturer pour leurs permettre de s’échapper. Tu t’es sacrifié pour l’équipe ! Et tu vois c’est ça qui me confirme que leur conseillé de te mettre à la tête de l’unité était une bonne chose !
L’homme secoua la tête, les larmes aux yeux.
_Personne n’est infaillible … ajouta Kelley d’une voix réconfortante. Tu as fait la chose la plus importante que dois faire un chef d’équipe : ramener ses hommes en vies !
Le téléphone de Kelley sonna et elle s’excusa auprès de son ancien collègue et ami, lui promettant de revenir le voir très vite, elle sortit pour prendre l’appel.
Un homme en uniforme salua Kelley quand elle s’arrêta devant la porte du bureau de son supérieur. Il l’a fit rentré, et immédiatement son regard fit le tour de la salle. Elle vit trois hauts gradés de l’armée, ainsi que l’agent Connolly de la CIA.
Elle s’arrêta en saluant et le général lui permis de rompre le salut. Kelley le connaissait bien, et autant l’homme que le grade de ce-dernier incitait au respect. Il était très grand et imposant, avec un visage rectangulaire aux traits fins, entouré de cheveux gris. Malgré un air poli, il avait toujours une attitude sérieuse voir sévère.
_Vous savez pourquoi nous vous avons fait venir ici, lieutenant ? lui demanda-t-il.
_Oui, monsieur ! Pour que j’explique pourquoi je n’ai pas mis la CIA au courant pour les tunnels ? répondit-elle avec honnêteté.
Kelley savait, en prenant la décision de cacher l’information à la CIA, que cela lui serait fortement reproché. Mais elle ne pouvait pas prendre le risque que son plan soit découvert et que leur sortie soit compromise.
L’homme leva un sourcil et se tourna vers l’agent Connolly.
_Nous avons déjà discuter de la situation. Intervient Connolly. Et je comprends tout à fait, qu’étant donné que nous ne sommes pas encore sûr d’avoir trouvé toutes les taupes dans nos effectifs, il valait mieux garder ce second plan dans la manche.
_Bien ! apprécia le général, son visage se radoucissant un peu. Nous sommes ici pour vous féliciter, lieutenant White. Vous avez mené cette mission de récupération d’une main de maitre. Tous les objectifs ont été rempli et la capture du chef de cette organisation va nous aider à continuer notre progression dans cette zone.
Kelley opina. Elle appréciait que l’on reconnaisse son travail, mais une part d’elle craignait ce qui allait suivre après cela.
_L’agent Connolly et moi-même sommes tout à fait au courant de votre situation actuel. Mais, nous voulons vous confier une mission en rapport avec celle que vous venez de mener. Continua le général.
L’homme posa la main sur un dossier qui se trouvait sur son bureau. Kelley suivit son geste du regard, comme pour deviner ce que ce dossier comprenait.
_Vous l’avez su dès que nous vous avons appelé : il y a des taupes au sein de la CIA. Des taupes avec qui nous somme en étroite collaboration ! reprit-il. Il nous faut quelqu’un pour les trouver ! Toutes nos missions actuelles et les prochaines sont compromises, ainsi bien sûr que la sécurité des hommes travaillant dessus.
Kelley déglutit. Elle croisa le regard de l’agent Connolly, il semblait la priée d’accepter. Le général attendait en silence sa réponse, mais elle savait au fond d’elle que ce n’était qu’une première étape. Si elle refusait, elle se verrait réquisitionner s’ils estimaient qu’ils avaient réellement besoin d’elle.
_Hé oui ! C’est papy Jo qui s’occupe de toi aujourd’hui ! s’exclama Jo en grimaçant pour faire rire Keynan.
Steve était en train de préparé le sac du petit, vu qu’il passait la journée avec Jo White. Il était toujours amusé de voir Jo se plaire dans son rôle de grand-père, si loin de son habituel rigidité de militaire.
_Kelley t’a appelé ? lui demanda le major en se tournant vers lui.
Steve souleva un sourcil et inspira avant de répondre à Jo. Il avait l’impression de mentir à son mentor depuis ce qui c’était passé avec Kelley, mais il ne pouvait pas lui en parler, ne sachant pas lui-même où tout cela allait le mener.
_Oui, elle ne pouvait pas m’en dire beaucoup sur la mission, mais en tout cas tout allait bien. Répondit Steve.
Jo hocha la tête.
_Aucun de nous deux n’a plus d’accréditation assez élevé pour qu’elle nous explique de quoi il retourne. Mais elle a ramené ses hommes sains et saufs, et maintenant elle reste à la base, elle ne devrait pas être en danger.
Ce n’était pas nouveau pour Jo White de s’inquiété pour sa fille, vu le métier qu’elle avait choisi. Mais il s’était habitué à l’avoir prêt de lui sur l’île, en sécurité, et ça avait été plus dur qu’il l’aurait imaginé de la savoir à nouveau partie en mission.
_Oui mais elle ne sait pas du tout combien de temps cette mission lui prendra … répondit Steve préoccupé.
Jo savait que ce qui inquiétait Steve était la même chose pour laquelle lui-même se posait des questions. Tous deux savaient qu’elle risquait de ne pas revenir, de choisir sa carrière et son métier. Ils étaient tous les deux bien conscient du travail qu’il lui avait fallut pour en arriver là, ainsi que de l’amour qu’elle éprouvait pour son métier.
_Ta mère m’a appelé. Dit Jo pour changer un peu de sujet.
Steve était soulagé que Jo n’insiste pas à propos de Kelley, il vivait déjà assez mal son absence et le fait de ne pas savoir la mission qui lui avait été confié : sa dangerosité, sa durée … Elle pouvait bien en avoir pour 6 mois !
_Tu as eu ta sœur récemment ?
Steve savait qu’il parlait de Mary, pour autant ses pensées se dirigèrent également vers Elena, pour qui ni lui ni Danny n’avait encore eu de nouvelle.
_Oui, elle n’a pas été très contente de voir Doris débarquer, mais je crois qu’elle commence à s’y faire !
_Ta mère est quelqu’un de très … obstiné ! observa Jo.
_Oui mais Mary aussi ! souleva Steve. Et Doris a beaucoup à se faire pardonner !
Steve répondit à son téléphone, en disant qu’il arrivait. Il alla embrasser Keynan pour lui dire aurevoir et se dirigea vers la porte.
_Prend soin de lui ! ordonna-t-il à Jo, tandis que le garçon lui faisait des signes de la main.
Jo opina d’un air entendu, et sourit, en se rendant compte à quel point les choses avaient changé. Il éprouvait une certaine fierté à voir Steve dans ce rôle de père.
Un vent glacial soufflait dans les rues, alors que la nuit était déjà tombée depuis quelques minutes. Les dernières personnes marchant sur les pavés le faisaient d’un pas pressé, emmitouflé dans d’épais manteau.
Une silhouette s’avança dans une ruelle sombre, un peu protégé du vent, et attendit, calé contre le mur, comme pour disparaître dans les ombres dessinés par le faible éclairage de la rue principal.
Un homme marchait d’un pas pressé et tourna dans la ruelle, soudain il fut poussé contre le mur et sentie la froideur d’une lame se posé sur son cou.
_Je n’aime pas attendre. Lui siffla à voix basse la personne qui attendait dans la ruelle. Il fait un froid de canard et je ne suis pas vraiment du genre patiente !
L’homme déglutit et s’excusa dans un anglais au fort accent russe. L’assaillante desserra son étreinte et lui fit un signe avant de continuer dans la ruelle jusqu’à une petite porte donnant sur un bâtiment.
Une fois à l’intérieur, l’homme jeta des coups d’œil inquiet, tandis que la personne en tête attendit pour fermer la porte derrière lui, avant de relever la capuche de sa parka.
_Ne perdons pas de temps ! Vous avez un nom à me donner je crois ! reprit Elena en fixant l’homme avec un regard dur, avant d’aller vers le fond de la pièce pour ouvrir un placard.
Elena en sortie une boite et lui montra une carte d’identité et un passeport.
_J’ai honoré ma part du marché ! Tout ceci sera à vous si j’ai ce que je veux également !
L’homme soupira, mais sa mâchoire crispée trahissait son angoisse.
_L’homme que vous cherchez est très puissant !
_Oui ! répondit Elena en levant les yeux au ciel avec exaspération.
Elle reposa les papiers et referma la boîte.
__C’est la raison pour laquelle je le cherche !
L’homme inspira un grand coup, comme pour se charger de courage, quand un bruit attira leur attention à tous les deux. Elena posa sa main sur son arme, mais la porte vola en éclat dans un fracas assourdissant. Par réflexe, elle avait plongé pour se protéger et rampa rapidement derrière un meuble, tandis que le sifflement des balles semblait traversé la pièce. Elena riposta, ayant à peine évaluer où se trouvait ses adversaires et combien ils étaient.
Elle toucha l’un des tireurs qui c’étaient avancer dans l’embrasure de la porte, mais devant elle, son informateur s’écroula au sol, le corps criblé de balle, l’œil fixe et vide.
Elena se pencha et réussit à abattre le premier homme, tandis que le second tireur prenait la fuite. Elle se leva et après un bref regard à son informateur, bel et bien mort, elle se lança à la poursuite du tireur.
Alors qu’elle courait sur les pavés inégaux, derrière la silhouette du tireur, elle contacta quelqu’un via une oreillette.
_L’indic est mort, je suis à la poursuite du tireur ! Il part en direction du nord.
Tandis qu’elle donnait les informations sur la direction exact qu’empruntait l’homme qu’elle poursuivait, Elena se cessait de se dire que sa seule piste pour mener à bien cette mission venait de se faire tuer. Et que la seule personne qu’elle avait encore sous la main pour tenter d’aller plus loin était celle qu’elle poursuivait actuellement.
Ses poumons semblaient en feu, tant l’air qui rentrait était glacial, et le vent semblait parfois lui couper la respiration. Malgré cela, Elena continua à augmenter son allure pour tenter de rattraper l’homme qu’elle poursuivait.
Il était un peu plus loin devant elle, quand une voiture lui coupa la route dans un crissement de pneu. Il s’arrêta, ce retourna vers elle, arme à la main. Elena lui cria de ne pas faire ça, alors même que ses réflexes et son instinct de survie avait déjà appuyer sur la gâchette de son arme. L’homme eût un mouvement de recul, lâchant son arme, il tituba alors qu’Elena faisait les derniers mètres qui la séparait de lui. Derrière l’un de ses coéquipiers était sortie de la voiture, arme à la main également.
Mais Elena n’eût pas le temps de rejoindre l’homme qu’il posait sa main sur la rambarde derrière lui, et se jetait dans la rivière en dessous d’eux.
Quelques secondes passèrent, elle regarda l’endroit où l’homme venait de disparaître, et sans un regard vers son coéquipier, elle ôta son blouson en passant par-dessus la rambarde, posa son arme.
_Non ! Ne fais pas ça ! s’exclama son coéquipier, alors qu’elle plongeait dans l’eau.
Il se pencha sur la rambarde, scrutant dans le noir, ne distinguant que les reflets des lumières qui miroitait à la surface. Il tentait d’entendre ou d’apercevoir un signe de vie, mais seul le vent glacial soufflait sur l’eau.
Steve passa sous le cordon de sécurité et rejoins Kono et Danny déjà sur la scène du crime. Ils avaient plusieurs corps criblés de balle, retrouvé dans une ruelle d’un quartier chic d’Honolulu.
_Patron ! le salua Kono. Nous avons apparemment trois membres d’un gang !
_Si les corps avaient été retrouvé dans un quartier moins huppé, il n’y aurait aucune question à se poser ! intervient Danny avec une moue septique. Une rivalité entre gang, ou une guerre de territoire … mais là …
Steve se pencha pour regarder avec attention les corps. Il ne s’attendait pas non plus à ce genre de victime dans un quartier aussi réputé que celui-ci !
_Abby est déjà en train de contacter l’unité anti-gang. On va vite savoir pour qui ils travaillaient. Continua Kono. Et Chin est en train de voir avec les policiers pour réunir des témoignages.
_Ce sont plutôt des immeubles d’entreprise, et de hauts standings ! Si les meurtres ont eu lieu cette nuit, personne n’aura rien vu. Réfléchit Steve en se redressant.
_Je vais pouvoir vous donner l’heure ! intervient Noelani en les rejoignant.
_En tout cas, cela c’est passer ici ! On a des douilles ici ! lança Danny.
_Emballé tout cela et on verra si le calibre correspond aux balles dans nos victimes. Ordonna Steve. En attendant d’en savoir plus, nous allons rejoindre Chin pour parler avec les employés des deux immeubles.
_Vous pourrez leurs demander s’ils ont entendu des coups de feu entre 1h30 et 2h30 du matin. Ajouta Noelani. Je vous en dirais plus après mon analyse préliminaire.
_Merci ! Allez en route !
Le trio rejoint le lieutenant Kelly devant la porte de l’immeuble tout proche de la rue ou les corps venait d’être retrouvé.
_Duke et ses hommes sont en train de prendre les identités et adresses du personnel en charge de la propreté ! Avec un peu de chance quelqu’un a fini tard de nettoyer les bureaux ! dit Chin.
_Je ne me fais pas d’illusion ! répondit Steve. Entre le bruit des machines et les doubles-vitrage très épais, je ne suis pas sûr que l’on entende l’extérieur depuis les bureaux !
_Il faudrait peut-être se renseigner sur les entreprises qui occupent ses bureaux ! Dit Kono. Peut-être que certaines sont liés de près ou de loin à des gangs ou à quelque chose d’illégal !
_Abby va déjà avoir assez à faire avec l’analyse des tatouages des victimes et sa démarche auprès de l’unité anti-gang ! On va mettre Jerry sur le coup ! demanda Steve.
Kono opina et s’écarta pour appeler Jerry.
_Remarque, depuis qu’Abby ne va plus sur le terrain, elle s’ennuie tellement si tu savais ! ria Chin. Elle pourrait sans doute travailler sur plusieurs enquêtes en même temps, tellement elle trépigne !
_Je m’en doute ! sourit Steve. Mais je pense que c’est bien qu’elle ait décidé de s’écarter du terrain le temps de sa grossesse.
_Oui, on ne veut prendre aucun risque ! dit Chin dont les yeux brillaient de fierté et d’impatience dès qu’il parlait de la grossesse d’Abby. Et puis maintenant nous sommes aussi très pris par les préparatifs du mariage !
_Cela se précise ! apprécia Steve.
Chin opina avant de secouer la tête pour se reconcentrer sur leur affaire.
_Bon ! On va voir si des chefs d’entreprise sont déjà dans leurs bureaux si tôt le matin !