Expiation

Chapitre 9 : Pilt

620 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 21/10/2017 13:56

Il doit être un peu plus de dix-huit heures alors que Sonja, Djory et moi sommes en marche vers l’ennemi, ou plutôt comme ils le prétendent, nos futurs alliés. Revenons un peu en arrière, au moment où Sonja est arrivée en retard au camp ce matin. Je lui avais demandé pourquoi elle avait prise autant de temps pour revenir vers nous alors qu’elle était simplement partie chercher quelques fruits dans la forêt. C’est alors qu’elle nous raconta à Djory et moi ce qui avait perturbé sa petite promenade de santé. Elle aurait espionnée selon elle un groupe de quatre ou cinq tributs en train de se disputer au sujet d’affaires volées et de campement retourné. Evidemment, j’ai omis de lui dire que c’était moi le responsable de tout ça.

N’arrivant pas à dormir la nuit précédente, j’avais décidé de faire une petite promenade autour de notre campement afin d’établir un périmètre de sécurité. Il faisait terriblement noir et l’éclairage de la lune ne pouvait m’aider à me repérer à cause des feuillages qui cachaient le ciel étoilé. Sans m’en rendre compte, je m’étais totalement égaré de mon camp. J’ai marché de longues minutes jusqu’à apercevoir une flamme s’échappant d’un bûcher non loin de ma position. Pensant que j’avais retrouvé mes compagnons, je m’y étais approché lentement sans faire de bruits pour éviter de les réveiller.

Quelques pas de plus et j’aurais déclenché un système d’alarme qui se tenait là, à quelques centimètres de mon pied. C’est après m’être stoppé net et en regardant droit devant moi que j’ai remarqué que ce campement n’était définitivement pas le mien. Il y avait bien plus de tributs et bien plus d’organisation. En regardant minutieusement leur système de protection, j’ai remarqué que les fils autour de leur camp se rejoignaient en haut d’un arbre où était perché sur une branche un sac en plastique rempli d’objets en métal. C’était une chance pour moi d’avoir remarqué au dernier moment le piège, malgré la faible luminosité de la nuit.

De ma position, j’ai étudié le visage de chacun des tributs en train de dormir et j’ai pu reconnaître deux d’entre eux : Halmes, le garçon du Six et Lukka, l’ingénieur du Trois. J’ai immédiatement pensé que cette idée de piège venait de lui. Remarquant que tout le monde dormait et que personne n’était debout pour surveiller, j’en ai profité pour pénétrer dans leur campement afin d’y récupérer quelques nourritures en fouillant dans certains sacs ainsi que des pierres et des bâtons de bois bien aiguisés. En ressortant, j’ai désamorcé le piège afin de récupérer les fils en tissu qui auraient pu m’aider à confectionner des outils. J’ai cependant laissé le sac en plastique à sa place, par peur de faire trop de bruit en escaladant l’arbre. Une fois muni de tous ces objets, j’ai pris le chemin par lequel j’étais arrivé jusqu’à enfin retrouver après une ou deux heures mon propre campement.

Je ne peux pas avouer cela ni à Djory, ni à Sonja étant donné que leur plan est de faire de ces personnes leurs nouveaux alliés. Alors pour éviter de me faire suspecter au risque de me faire tuer, je vais soit devoir laisser tous ces objets volés derrière moi, soit les cacher…

Laisser un commentaire ?