Hunter x Hunter - Somewhere x Else

Chapitre 2 : Un sous-marin est parti, qu'en sera-t-il pour l'autre ?

2318 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 19/01/2014 17:03

Siana regarda les différents candidats s'efforcer à remonter le deuxième sous-marins. Elle les admira pour leur courage et leur force. Il était clair qu'elle se sentait minable dans son petit canot pneumatique. Elle méritait certainement moins qu'eux de passer cette étape de l'examen de Hunter. Comment faire pour gagner sa place? Et puis, quand le sous-marin remonta pour la première fois, elle eu une étrange sensation, celle d'avoir déjà vu cet objet ailleurs. Oui, ce modèle de sous-marin lui était familier. Et si elle connaissait l'appareil, elle gagnait un avantage sur les autres candidats. Elle rama au plus près possible des candidats et leur cria de venir se reposer dans le canot en cas de besoin. Très peu d'entre eux acceptèrent son invitation. Ces gens n'étaient pas stupides. Ils savaient que seul l'activité physique pouvait les protéger du froid. Oui, tout ces candidats étaient méritants. Mais à présent qu'elle était plus près de la machine, elle en était certaine. C'était un marin de type "Espion 30", un sous-marin furtif conçut pour explorer les côtes ennemies en tant de guerre. La rébellion dans son pays avait réussi à s'en payer deux de la troisième génération. Celui-ci avait l'air un peu plus vieux, mais il ressemblait assez fort à ceux que Siana avait connu. Et qui disait sous-marin Espion disait "entrée et sortie discrète". Un sous-marin espion obligé d'émerger pour libérer ses occupants ne remplissait pas ses fonctions. Un sous-marin de ce genre est supposé posséder un SAS de plongée au bas de sa coque... Siana frémit un instant. Si elle avait raison, il n'y avait pas besoin de remonter le sous-marin à la surface. Mais cela allait l'obliger à examiner la structure du sous-marin sous toutes ses coutures, et donc à passer de nombreuses minutes sous-l'eau, et ce n'était pas son fort. Mais quand elle voyait l'effort que fournissaient les autres, elle se dit qu'elle devait elle aussi gagner sa croûte. Elle plongea dans l'eau. Quelle horrible sensation. Elle avait l'impression d'être brûlée. Mais une fois la douleur passée, elle nagea sous la troupe de candidats. Elle avait réussi à trouver une lampe torche, ce qui lui permettait d'examiner la structure du vaisseau. Sa première plongée ne fut guère fructueuse. Et elle ne savait plonger plus d'une minute. Elle remonta à la surface en triple vitesse, respira quelques secondes et replongea. Les autres avaient raison, l'activité était le meilleur remède contre le froid. À sa deuxième plongée, elle explora un deuxième endroit, vit un endroit suspect, mais à nouveau, n'avait pas assez d'air pour rester sous l'eau plus longtemps. De plus, la plongée lui donnait mal à la tête, faute à la pression sous-marine. Quand elle émergea pour la seconde fois, certains des candidats commençaient à se demander ce qu'elle faisait. Pendant sa troisième exploration, et alors que le froid commençait à engourdir ses muscles, Siana retourna à la zone suspecte. Armée de sa lampe torche et de ses mains, elle finit par trouver un levier très familier... Bingo ! Et elle manqua d'air à nouveau. Elle remonta à la surface respirer. Le froid commençait à sérieusement l'engourdir. Elle avait de plus en plus de mal à bouger. elle parvint à prononcer un mot qui allait déclencher un électrochoc chez les autres candidats : "SAS".

 

Lors de sa dernière plongée, elle fonça directement à la manette. Elle avait vu comment les rebelles activaient ce genre de porte. Il fallait se tenir à côté, la laisser s'ouvrir et ensuite entrer dans la salle de plongée. Problème, le froid commençait à la paralyser. Elle n'avait plus la force de toucher à la manette... Et à cet instant, elle sentit une présence à côté d'elle. Un homme arriva à ses côtés, inclina la manette sur la droite, et une brillante lumière apparu. Le SAS s'ouvrait. Elle sentit que l'homme l'attrapait par la taille et l'emmenait à l'intérieur du sous-marin. Il s'agissait là d'un profiteur. Il avait attendu qu'on trouve un moyen d'entrer, sans effectuer le moindre effort. Mais il avait mérité sa place, en sauvant celle qui avait trouvé le SAS, la faisant monter à bord. Son avenir se jouait sur cet examen et se faire un allié n'était pas négligeable, de plus, c'était grâce à elle s'il avait pu être le premier à grimper dans ce sous-marin, elle méritait qu'il l'y emmène.

 

À l'intérieur, des sièges disposés le long de la paroi du vaisseau. Il s'empressa d'y grimper. Il faisait froid. Et la demoiselle grelottait tant qu'on aurait dit un vibreur. Il voulut l'allonger sur plusieurs sièges le temps qu'elle s'en remette mais des tonnes de personnes entrèrent par les deux voies. Il espérait qu'elle reprenne du poil de la bête avant qu'il y ait trop de monde pour qu'elle puisse rester allongée. Certains nerveux voudraient même peut-être la foutre dehors si elle ne tenait pas droit..Accroupi au près d'elle, il grelottait en dégageant un nuage de buée à chaque expiration, lequel prenait une teinte bizarre à cause de la mauvaise qualité de la lumière dans ce vaisseau. Il ne faisait même pas gaffe à la puanteur du lieu qui ne s'arrangeait pas avec l'arrivée des autres membres. Le brouhaha, couplé au froid et à l'effort qu'il venait de fournir lui retournaient le crâne. Il entendait tout avec résonance, avait la tête qui tourne, et s'appuyait sur la chaise à côté de celle où il avait allongé Siana, ne se préoccupant plus de si elle allait mieux ou non, et n'ayant pas remarqué si elle avait repris conscience. Ses idées n'avaient plus de suite. D'un coup, comme ça, il était perdu. Son esprit se brouillait. Se tenant la tête, il reprit ses esprits après qu'une voix de femme ait attiré son attention, proche puisque qu'il l'entendait particulièrement bien malgré les bruits de voix environnants des autres participants qui pour l'instant ne faisait que se plaindre de la rudesse de l'épreuve qu'ils venaient d'accomplir. Le volume du son diminua de moitié lorsque le vaisseau se mit en route, ayant fini de se plaindre.

 

Seuls les plus stressés l'ouvraient encore, ainsi que ceux qui comptaient faire connaissance avec certains de leurs congénères, comme ceux plus ou moins hasardeusement positionnés à côté d'eux. Tout ce qu'il sut faire en attendant de retrouver tous ses esprits était de regarder sa locutrice en secouant légèrement la tête pour se remettre les idées en place.

 

Malgré ses lèvres bleues, la jeune fille était parvenue à lui bredouiller un "merci" et un "je m'appelle Siana". Au début, il ne semblait pas l'entendre. Il était également en état de choc et semblait prêt à s'évanouir à tout instant. Mauvais signe. Suite à son entraînement dans les montagnes, la jeune fille savait que s'endormir dans le froid était la meilleure des façons de gagner un aller simple pour l'au-delà. Alors elle s'efforça de lui parler, de le faire réagir. Il ne réagissait absolument pas. Ce ne fut le cas que lorsque le sous-marin se mit en marche et que les candidats commençaient à faire moins de bruit qu'il se décida finalement à se tourner vers elle. Elle n'avait pas l'impression pour autant qu'il l'écoutait. Quand elle lui dit de ne pas s'endormir car dans son état, il pouvait bien ne jamais se réveiller, il se contenta de hocher la tête, tout en montrant des signes évidents de somnolence. Histoire de vérifier son degré d'attention, elle lui demanda si elle pouvait le frapper, il hocha également la tête. Elle soupira et s'exécuta, lui donnant une gifle sur la joue.

 

- Ne crois pas t'en tirer comme ça. Je vais te maintenir conscient jusqu'à ce que la température de ton corps soit revenue au moins à 36°C.

 

Mais alors qu'elle disait ces mots, un bruit presque divin se fit entendre. C'était celui d'une soufflerie, une soufflerie d'air chaud. Partout dans la pièce, les candidats poussaient des cris d'allégresse. Enfin...

 

L'atmosphère commençait à devenir plus chaleureuse. Les conversations reprirent de toute part. Beaucoup parlaient de l'épreuve suivante. D'autres se complimentaient mutuellement pour leur endurance lors de la première. Siana pouvait constater que des alliances avaient commencé à se former. Était-ce une bonne idée? La fille devait admettre que le type à côté d'elle lui avait sauvé la vie, mais cela ne voulait pas dire qu'il recommencerait. Et s'il l'avait aidée afin de lui demander quelque chose en retour lorsque les choses deviendraient vraiment sérieuses ?

- Bon, on dirait que nous serons secs avant d'arriver sur le second lieu de l'examen. Je te laisse décongeler tout seul, à moins que tu sois enfin en état de parler.

Comme il hocha encore une fois bêtement la tête, Siana décida qu'il était temps de s'occuper de ses affaires. Elle sortit son revolver de sa housse. Comme elle l'avait craint, l'eau froide avant trempé l'arme et elle devait le nettoyer de la crosse au canon si elle voulait pouvoir s'en servir plus tard. Elle se mit donc à le démonter pièce par pièce et à les essuyer. Ce travail lui prit une bonne demi-heure. Alors qu'elle remontait les pièces, les haut-parleurs du sous-marin s'allumèrent et une voix se fit entendre.

 

« 45 minutes avant arrivée à destination. »

 

Cela tira le sauveteur de Siana hors de ses pensées. Il avait relevé la tête d'un sursaut. Il regardait Siana, l'air choqué. Il se remémorait tout ce qui venait de se passer. Il se pencha alors vers elle, comme pour lui faire remarquer qu'il était revenu à lui. Il attendit qu'elle le regarde pour lui faire un hochement de tête empli de gratitude en guise de remerciement. Puis, il décida de se présenter. Il leur restait un peu de temps pour sympathiser. Le futur leur réservait tellement de surprise qu'ils avaient intérêt à s'unir s'ils ne voulaient pas faillir à coup sûr. Et l'expérience qu'ils venaient de vivre rendait la situation opportune : ils pouvaient se faire à peu près confiance l'un l'autre. Il ne serait peut-être jamais entré sans elle dans ce foutu sous-marin. Mais elle serait noyée, voire congelée avant d'avoir manqué d'air, s'il ne lui avait pas permis d'entrer dans le vaisseau. Et il serait sûrement encore endormi, si elle ne l'avait pas aidé à rester conscient du mieux qu'elle le pouvait. Jusqu'ici, ils avaient dépendu l'un de l'autre sans le vouloir. Il souhaitait ne plus avoir besoin d'aide d'ici la fin de l'examen ; mais il espérait surtout pouvoir compter sur elle si besoin était. Et il était prêt à lui rendre la pareille.  C'est pourquoi, après un petit blanc, il laissa s'échapper ces quelques mots :

- Je m'appelle Honyan. Enchanté d'avoir croisé ta route.

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