Le Revers de L'Infini - Tome 2 : L'Eveil
[ Je publie toujours mes chapitres par deux, n'oubliez pas de regarder si vous avez bien lu le numéro 33 ;) ]
Le battant grince, et déjà la lumière du soleil s’étale sur le sable ratissé. Des talismans pendent aux poteaux, claquant à peine dans une brise qui sent la corde de chanvre et le pin chauffé.
Gojo ouvre la porte du terrain d’entraînement d’un geste théâtral et les laisse passer, bras tendu comme un maître de cérémonie.
— Messieurs dames, entrez donc dans l’arène. Pas de gladiateurs aujourd’hui, juste un soupçon de mystère héréditaire et de tension spirituelle !
Souta traîne les pieds, les mains dans les poches, l'air sceptique. Ses semelles griffent le sable en de petits croissants clairs.
— J’le sens venir... Tu vas encore faire ton air de prof mystique avec des métaphores à la noix...
Gojo s’étire, lève les bras au ciel comme pour saluer les dieux de l’absurde ; son manteau dessine une arche blanche.
— C’est ça ou écouter Nanami réciter un rapport d’exorcisme. Alors, tu choisis quoi ?
Il fait un clin d’œil à Aya qui entre en les écoutant, amusée, son livre bien calé contre la hanche. L’air tiédit, les lampions du bord de piste vibrent à peine.
Gojo croise les bras, sourire joueur ; ses lunettes prennent un éclat propret.
— Bon, formation duo bizarre activée. Aya, fais sortir ta projection. Souta, toi... t’as juste à être toi. Kagenryū captera l’ambiance.
Il hausse un sourcil, presque ravi d’avance par le chaos possible.
— Si ces deux-là s’entendent mieux que vous deux, je vais sérieusement reconsidérer vos affectations...
Souta lance un regard perplexe à Aya, puis à Gojo, et retourne à Aya ; le soleil découpe sa mâchoire en oblique.
— J'ai pas tout compris, mais on va essayer...
Gojo soupire, sourire en coin, la voix souple.
— Bon, au moins t’as l’honnêteté de pas faire semblant. C’est déjà mieux que 90 % des Zenin que j’ai connus !
Il se tourne vers Aya, plus doux ; son ton descend d’un demi-ton, presque confidentiel.
— Et toi, prête à lancer ta super-version de toi-même ? Pas de pression, hein... sauf si elle veut m’attaquer. Là, ce serait vexant.
Clin d’œil, talon qui crisse dans le sable.
— Allez, spectacle !
Aya hoche la tête, un brin inquiète ; ses doigts se referment, se déplient, comme pour trouver le rythme.
— J'espère que ça va pas énerver sa créature surtout...
Elle fait apparaître sa projection, la fait s’éloigner un peu : une découpe nette, comme si la lumière décidait de tenir debout. L’air autour palpite.
— Elle est là.
Gojo observe, paupières mi-closes, la nuque très droite.
— Toujours aussi stable... elle t’écoute bien. C’est pas juste un avatar, c’est une extension à part entière maintenant.
Il se tourne vers Souta sans brusquerie, ajustant l’angle de ses épaules comme on déplace un paravent.
— À ton tour. Reste là. Kagenryū sentira si y a une résonance.
Souta marmonne, la bouche à peine ouverte.
— Super, je fais le pot de fleurs pendant qu’un dragon invisible prend des notes psychiques...
Il ferme les yeux un instant. Le vent change, une vibration faible traverse l'air, comme une corde grave qu’on frôle sans la voir.
Rien ne se matérialise, mais Aya sent une présence. Lourde. Lente. Quelque chose observe.
— Il y a quelque chose... Je crois que c’est lui, murmure-t-elle.
Gojo hausse un sourcil, l’ombre d’un sourire décroché.
— ...Il est déjà là. Il la regarde. Pas hostile. Curieux.
Clin d’œil qui dédramatise sans rien retirer à la densité du moment.
— S’il s’énervait, tu sentirais le sol vibrer.
Souta baisse un peu la tête ; sa pomme d’Adam remonte, redescend.
— Il grogne pas. C’est bon signe... Je crois qu’il l’a reconnue... Dit-il doucement.
Aya fixe sa projection qui attend, docile et sûre à la fois.
— Je le verrais dès qu’il apparaîtra à ma projection.
Gojo sourit, coin de bouche qui mord la lumière.
— Alors... on va voir si son shikigami a bon goût.
Il regarde Aya, la voix nettaie un fil plus sérieux.
— Si ta projection attire Kagenryū, c’est que le lien est réel. Et là, on tient un truc.
Il se tourne vers Souta, faussement détendu, épaules tombantes mais regard attentif.
— Sois pas jaloux si ton bestiau préfère Aya à toi. C’est une question d’affinité maudite, pas de charisme !
Souta hausse les épaules, angle dur, fragile sous l’ironie.
— Tant qu’il me mange pas, il peut faire sa vie...
Souta garde les bras croisés, un brin tendu malgré sa tentative de détachement.
Un grondement grave fait vibrer l’air à quelques mètres d’eux. La présence est massive, à peine visible à l’œil nu, mais pour Aya, elle est claire comme le jour : Kagenryū est là.
Il n’a pas encore pris forme pleine, mais elle le voit : ses trois têtes flottent dans la brume, massives, attentives. La projection d’Aya se tient toujours droite, un peu à l'écart, mais visiblement consciente d'être observée.
— Il est là... murmure-t-elle.
Gojo croise les bras, son regard passant de la projection au shikigami invisible pour les autres. — Il te fixe, ou plutôt... il la fixe. Avec insistance. Pas d'agressivité, pas de menace. Juste... de la curiosité.
Aya fait un pas de côté, l'air de rien.
— Il me fixe... enfin... ma projection.
Gojo sourit en coin.
— Il la scanne comme un collectionneur face à une pièce rare. Ça, c’est bon signe.
Il tourne la tête vers Souta.
— T'as vu ça ? Même ton dragon a du goût.
Souta hausse un sourcil, la mâchoire serrée.
— Il réagit pas comme ça d'habitude...
Il soupire doucement.
— C’est vraiment pas anodin...
La projection d’Aya s’approche à son tour de la masse éthérée. Kagenryū ne bouge pas. Il ne grogne pas. Il attend.
— C'est comme si elle... enfin, je ?... le connaissait, murmure Aya. C'est bizarre.
Gojo incline la tête, attentif.
— Intuition réciproque... contact stable... Et pas une once d’agressivité.
Il tourne les yeux vers Souta.
— Fais-le venir vraiment. Juste un instant. Je veux voir comment il se comporte face à elle... pour de vrai.
Souta souffle par le nez, hoche la tête.
— Ok. Mais s'il fout le bazar, tu gères.
Il s’agenouille, forme un mudra vers le sol.
— Kagenryū je t’appelle... viens à moi.
La pulsation s’épaissit aussitôt ; le sable frissonne en ondes fines. Le sol vibre. L'air se comprime. Une masse émerge dans la cour, couverte de brume noire et iridescente. Trois têtes surgissent lentement, l'une fixe la projection, l'autre balaie l'espace, la dernière a le regard rivé vers Souta. Le jour paraît plus court d’un cran.
Aya recule d’un pas, impressionnée ; ses omoplates touchent presque le poteau.
— Pourquoi j'ai peur alors que je l'ai vu à travers ma projection ?
Gojo la regarde avec douceur, un sérieux limpide.
— Parce que cette fois, c’est toi qui es là. Ta projection filtre. Elle n'a pas tes émotions. Toi, tu ressens tout. Ce que tu ressens, c'est pas de la faiblesse... C'est du respect.
Souta reste figé, Kagenryū le domine, silencieux ; son souffle fait voler un peu de sable sur ses lacets.
— Il ne grogne pas... Il la reconnaît. Pas comme une menace. Comme une présence familière.
Aya garde les yeux sur la créature, la gorge sèche.
— C'est bizarre... Il reconnaît ma projection, pas moi.
Gojo esquisse un sourire, léger, sans raillerie.
— Bienvenue dans le monde des paradoxes maudits.
Souta renchérit, le regard tranchant mais bas.
— Mais au fond... c’est quand même toi, non ?
Aya baisse les yeux, murmure presque ; le sable avale sa voix.
— Je comprends toujours pas pourquoi il nous distingue...
Gojo observe Kagenryū, bras croisés ; sa silhouette coupe la lumière en deux.
— C'est peut-être pas logique. Peut-être qu'il répond à une résonance. Comme une voix dans un rêve. Floue, familière, mais impossible à nommer.
Aya acquiesce lentement, les bras qui se détendent, les doigts qui desserrent. Elle sourit timidement malgré tout.
— Peut-être qu'on le saura jamais...
Souta regarde son shikigami qui s'approche doucement de la projection, docile, presque apaisé.
— C'est classe. T'as raison de sourire.
Gojo recule d’un pas, hoche la tête vers Souta ; sa voix se fait technicienne.
— Essaie de le faire bouger. Simple. Approche, recule... Rien de violent.
Souta inspire, s’avance, le regarde droit dans les yeux.
— Kagenryū... assis.
Les trois têtes de Kagenryū se tournent d’un même mouvement vers Souta. Une gronde, l’autre claque des crocs, la dernière penche la tête, lente et inquisitrice. Un grondement sourd monte dans sa gorge.
Il avance, lourd, chaque pas fait vibrer le sol. L’énergie maudite pulse autour de lui, dense. Les talismans aux poteaux frémissent.
Au lieu d’obéir, il s’approche. Sa tête centrale se penche jusqu’à frôler Souta. Le fixe. Longtemps. Comme prêt à mordre au moindre écart.
Gojo, bras croisés, hausse un sourcil.
— Ah. Mauvais choix de mot… Il connaît pas “assis”...
Un léger sourire en coin étire ses lèvres.
— C'est un shikigami Souta, pas un labrador…
Un souffle chaud s’échappe des naseaux de la bête ; l’air sent la pierre mouillée. Il reste là, impassible. Puis, sans prévenir, une des têtes se tourne vers la projection d’Aya. Elle observe. Silencieuse.
Souta, tendu, murmure en inclinant légèrement la tête :
— Pardon Kagenryū …
Et Kagenryū recule lentement, redresse ses trois cous massifs. Le calme revient. Temporaire. Toléré.
Aya tente un geste, sa projection tend une main vers lui. Kagenryū suit le mouvement, presque docile. Il semble comme faire une révérence.
Gojo plisse les yeux.
— Ok, Aya. Fais-la disparaître.
Aya hésite, puis s'exécute. Le contour se replie sur lui-même, s’éteint proprement.
À l’instant où la projection disparaît, Kagenryū relève ses trois têtes d’un coup sec. Un grondement sourd monte de sa gorge, ses yeux écarlates fouillent l’air… puis se braquent sur Souta. La créature se tend, comme prête à bondir.
Souta recule, tendu.
— Non, non, non…
Gojo surgit entre eux, bras levé, regard dur. Sa présence plombe l’air d’un cran.
— Stop.
L’infini pulse autour de lui. Kagenryū se fige, la gueule du loup entrouverte. Le sable se lisse sous l’impact.
— Il ressent ta peur, Souta. Montre-lui que tu tiens debout.
Souta ferme les yeux un bref instant, puis avance lentement.
— C’est moi que t’as reconnu. Y’a pas de menace.
Il pose la main au sol. Sa voix est calme. Les veines du sable semblent répondre.
Kagenryū souffle, s’apaise. Une des têtes s’incline vers lui.
Gojo esquisse un sourire.
— Pas mal. T’as survécu. Je suis presque ému.
Regard complice qui relâche un cran de tension.
Souta inspire lentement, puis se tourne vers la créature.
— Viens, dit-il simplement. Marchons ensemble si tu es d’accord…
Il fait un pas. Kagenryū le suit. Lourd, fluide. Silencieux. Les griffes ne claquent plus contre le sol. Il avance, mesuré, presque paisible. Une des têtes garde Aya dans son champ de vision, mais aucune tension, aucun grondement. L’air, pourtant, reste dense, comme si le terrain retenait son souffle.
Souta ne dit rien de plus. Il marche droit, les mains dans les poches, le souffle encore un peu haut. Kagenryū reste à son rythme, comme une ombre massive qui l’accepte enfin.
Aya observe sans bouger, une lueur d’étonnement dans les yeux et autre chose : une pointe de trouble qui ne la lâche pas.
Gojo, bras croisés, hoche lentement la tête.
— Voilà. Il marche avec toi.
Il regarde Souta, plus sérieux maintenant.
— Ce n’est pas de l’obéissance. C’est un début d’accord. Tu n’as pas à le battre.
Souta s’arrête, tourne légèrement la tête. Il n’en revient pas lui-même.
— Il m’écoute.
Un temps.
Puis il s’arrête, reforme son mudra, un geste simple, mais chargé.
— Tu peux repartir.
Un souffle sombre balaye la cour. Kagenryū disparaît, calme. Le silence retombe, élastique.
Silence. Puis Souta, plus pâle, mais debout :
— Pas mort. Cool.
Regard furtif vers Aya, une pointe de reconnaissance dans la voix :
— Merci… pour le déclic.
Elle secoue la tête.
— C'est pas vraiment moi... C'est comme si j'étais invisible pour lui.
Gojo s'approche, les mains dans les poches ; son ombre coupe la sienne.
— Peut-être. Mais sans toi, rien de tout ça se serait produit. Souta aurait encore eu droit à une attaque agressive de la part de son shikigami.
Aya hoche doucement la tête, puis regarde Souta s’éloigner un peu. Elle réfléchit.
— Elle n’est pas moi...
Gojo l’observe longuement.
— Non. Mais elle est une part de toi. Et crois-moi... ce n’est pas la dernière que tu vas découvrir.
Souta s'éloigne doucement, il semble songeur ; ses pas ne grincent plus, ils pèsent.
Gojo observe la scène et l’interpelle un peu, bras croisés, un sourire en coin.
— Il t’écoute, il te suit… et tu restes entier. C’est presque un miracle, Zenin. On progresse.
Il lance un regard vers Aya, plus attentif.
— Et toi, t’as vu ? Il s’est apaisé, même après la disparition de ta projection. Ce n’est pas juste de la reconnaissance. C’est du respect.
Aya hoche lentement la tête, sans quitter l’endroit où Kagenryū s’est volatilisé.
— Il l’a acceptée. Ma projection, je veux dire. Il n’aura plus besoin d’elle pour ça.
Gojo la regarde, plus calme.
— Peut-être. Mais sans toi, il n’aurait jamais passé ce cap. Tu l’as déclenché.
Un silence.
— Et ça, ça reste toi.
Aya baisse un peu les yeux.
— Mais c’est fait. Maintenant il peut avancer sans moi. Il n’a plus besoin de moi.
Gojo secoue doucement la tête, mains dans les poches.
— Pas pour ça, non. Mais ta valeur ne s’arrête pas là.
Il lève légèrement le menton.
— Kagenryū est une pièce. Toi aussi. Et le puzzle est loin d’être complet.
Aya garde le silence un instant, puis murmure, presque à elle-même :
— Il ne m’a même pas regardée son shikigami. Comme si je n’existais pas. Comme si elle et moi… n’avions pas la même énergie.
Elle rit, un peu amère.
— Je croyais avoir compris. En fait non. Retour à la case départ.
Gojo la regarde longuement, puis laisse échapper un léger sourire ; sa voix se fait souple, patiente.
— Tu t’es juste heurtée à une vérité plus large. Ta projection n’est pas une copie. C’est une facette. Une version de toi que tu n’as pas encore appris à intégrer.
Il laisse un silence, puis ajoute :
— Kagenryū ne parle pas, non. Mais il ressent. Et parfois, il distingue mieux que nous ce qui vibre juste.
Aya fixe le vide un instant, puis souffle :
— Peut-être qu’on ne saura jamais ce qu’il a reconnu en elle.
— Peut-être pas, concède Gojo. Mais ce qu’on sait, c’est que Souta a tenu le choc. Et ça, c’est énorme et surtout, c’est aussi grâce à toi.
Un temps.
— Reste à espérer qu’il s’en rende compte un jour. Dis Aya tout bas.
Gojo esquisse un sourire en coin.
— Oh, il s’en rend compte. Mais tu connais les Zenin : pour reconnaître une victoire, faut déjà lire la notice émotionnelle.
Il regarde Souta s’éloigner encore un peu plus loin, pensif.
— Il fait le malin, mais à l’intérieur, crois-moi… il encaisse. Et c’est mérité.
Pendant ce temps… Dans l’ombre des toits, Yu observe. Immobile. Caché… mais parfaitement là.
Gojo s’interrompt une fraction de seconde. Son Sixième Œil s’accroche à une silhouette, perchée en hauteur.
Il ne bronche pas mais il pense en lui même “niché là haut comme un ninja…”
Juste un regard bref vers Aya, un sourire calme aux lèvres. Il reprend la conversation comme si de rien était.
— C’est pas un retour en arrière. Juste une pièce en plus dans le puzzle.
Puis vers Souta :
— On remballe. Demain, c’est toi qui nourris le dragon !
Ils regagnent la cour, un calme étrange retombant autour d’eux. Les lampes du dojo vibrent dans l’ombre claire, un merle gratte la terre au pied d’un poteau.
Gojo s’arrête le premier, les mains dans les poches, le regard levé vers les bâtiments encore baignés de lumière.
— Fin de la récré. J’ai un crochet à faire, Yaga me réclame.
Souta hoche lentement la tête, bras croisés, les pensées encore embrouillées.
— Je file. J’ai besoin… de digérer un peu tout ça.
Gojo lui jette un regard en coin, un sourcil levé, l’ombre d’un sourire au coin des lèvres.
— En espérant que tu t’endormes pas dessus dans les deux minutes.
Puis, en passant près d’Aya, il lui adresse un clin d’œil léger.
— On reparlera de tout ça, Shikama. Promis.
Souta, déjà quelques pas plus loin, se retourne juste assez pour croiser le regard d’Aya.
— A plus Aya… Et merci.
Et il disparaît dans la lumière tamisée du couloir. Le terrain retrouve son immobilité : seulement le sable, la corde, les talismans.
Aya remonte lentement les marches menant à sa chambre, le cœur encore agité. L’image de Kagenryū, de ses trois têtes scrutant sa projection, lui revient sans cesse. Ce n’est pas de la peur… c’est une faille. Une question ouverte qu’elle ne sait pas comment refermer.
Dans le couloir vide, le silence lui semble plus lourd que d’habitude. Une ampoule grésille puis se tait. L’odeur de papier et de thé froid stagne.
Elle pousse doucement la porte de sa chambre, referme derrière elle… et reste là, quelques secondes, à fixer le bois.
{Pas vraiment moi}, murmure-t-elle, pour elle-même.
Puis elle s’assoit sur le bord du lit, les mains posées sur ses genoux, le regard dans le vague.
Pas vraiment elle… mais née d’elle.
Et si c’était ça, le vrai problème ?
Rendez-vous dimanche entre 20h et 22h pour les deux prochains chapitres...
Les mystères vont s'épaissir...