Le Revers de L'Infini - Tome 3 : Labyrinthe

Chapitre 14 : Fissure sur l’échiquier

3096 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 13/12/2025 20:19

[ NOTE ]


Avant d’entrer sur le champ de bataille, assure-toi d’avoir lu le chapitre précédent. Un guerrier qui saute des étapes n’est pas prêt pour le combat… et encore moins digne d’être mon frère - Aoi Todo








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Pendant ce temps, du côté du trio…


Dans le couloir, les murs suintent d’une lueur rougeâtre, poisseuse, comme si la pierre elle-même transpirait une fièvre ancienne. Des inscriptions gravées à même la matière glissent lentement à la surface, se tordant, se réécrivant sans cesse, comme si quelqu’un murmurait des incantations juste hors de portée. Chaque symbole pulse au rythme d’un battement sourd, profond, organique. L’air est lourd. Saturé d’énergie maudite. Chaque pas résonne sous leurs bottes avec un écho trop lent, trop épais, comme si le couloir avalait le son avant de le recracher.


Rin fronce les sourcils. Elle tend sa lance devant elle, non pour attaquer, mais comme on sonderait un terrain instable.

— C’est pas un couloir…, murmure-t-elle.

Elle marque une pause, attentive.

— C’est une veine. Elle pulse…


À cet instant précis, les parois frémissent légèrement, comme une contraction involontaire.


Sho déglutit, resserrant sa prise sur son fouet.

— Elle est vraiment tordue…, lâche-t-il à voix basse. J’ai l’impression qu’on marche dans quelque chose, pas sur quelque chose.


Maki lève une main, les forçant à ralentir. Son regard suit les sceaux mouvants qui rampent le long des murs, s’enroulent les uns autour des autres, puis disparaissent pour réapparaître plus loin.

— On approche d’un point de jonction, dit-elle calmement.

Elle inspire.

— Peut-être un cœur de domaine. Ou au moins un nœud de contrôle.


Rin esquisse un sourire en coin, malgré la tension.

— Donc si on le trouve…

Elle incline légèrement la tête vers Maki.

— …on trouve un moyen de le fissurer ?


Sho lève les yeux vers les inscriptions qui ondulent au-dessus d’eux.

— Tu crois vraiment qu’elle va nous laisser mettre la main dessus ?


Maki hausse légèrement les épaules, sans quitter l’avant du regard.

— Elle nous laisse déjà avancer.

Un temps.

— On est coincés, de toute façon. Autant s’occuper intelligemment.


Sho souffle un rire bref, nerveux, mais sincère.

— Ça me va ! J’aime bien l’idée de casser des trucs avant qu’ils nous cassent.


Ils reprennent leur progression. Les pulsations deviennent plus fortes. Plus régulières. Comme un cœur qui accélère.


Maki parle sans se retourner, la voix basse mais assurée :

— Vous savez que j’ai presque pas d’énergie maudite.


Rin cligne des yeux.

— …Hein ?

Elle la regarde de travers.

— Attends, répète ça ?


Sho, lui, sourit aussitôt, malgré la situation.

— Pas d’énergie maudite… mais t’es carrément forte et classe !

Il lève un pouce.

— T’as pas besoin de ça, toi.


Maki soupire, mais un coin de sa bouche tressaillit.

— Ce que je veux dire, c’est que ma présence est moins traçable ici.

Elle ralentit encore.

— Si Raku surveille les flux, je suis probablement la plus discrète du groupe. On peut s’en servir.


Rin hoche lentement la tête, comprenant.

— Donc… toi devant. Moi et Sho en soutien.


— Exactement.


Un frisson parcourt le couloir. Au bout de la veine, une lueur violette apparaît. Faible d’abord. Puis plus nette. Suspendue dans l’air, comme un organe arraché à la réalité.

Une porte. Semi-organique. Palpitante. Ses contours respirent, se contractent, s’ouvrent à peine avant de se refermer, comme une plaie vivante qui refuse de cicatriser.


Sho ralentit, le souffle court.

— …Droit devant, on dirait…


Maki s’arrête à quelques mètres de la chose. Ses yeux analysent chaque pulsation, chaque reflux d’énergie.

— Ouais, confirme-t-elle.

Un silence.

— C’est là que ça se passe.


Rin resserre sa prise sur sa lance. Un éclat déterminé passe dans son regard.

— Alors on y va.

Elle inspire profondément.

— Et on lui arrache un morceau de son foutu domaine.


Sho fait claquer doucement son fouet, prêt.

— Pour Megumi. Pour Souta. Et pour qu’elle comprenne qu’on n’est pas ses pions.


Les trois échangent un bref regard. Puis ils avancent, ensemble, vers la porte palpitante.


 

— C’est parti, lance Rin en inspirant profondément.


Sa voix claque comme un signal. Elle franchit le seuil la première, le regard dur, la lance déjà alignée. Maki la suit sans un mot, concentrée, chaque muscle prêt à encaisser. Sho ferme la marche, fouet déroulé, les épaules basses, l’adrénaline montant en flèche. À l’instant où ils passent la porte, l’espace s’ouvre.


La veine organique disparaît brutalement, remplacée par une salle circulaire immense, noyée dans l’ombre. Le plafond est invisible, avalé par une obscurité mouvante. Le sol, gravé de cercles concentriques, pulse faiblement comme une peau sous tension. Au centre flotte un nœud de sceaux, tissé en spirale. Des dizaines de runes s’entrelacent, s’enfoncent les unes dans les autres, se mordent presque. L’ensemble tourne lentement sur lui-même, suspendu dans le vide, palpitant comme un cœur arraché à un corps trop vaste. Chaque battement libère une onde sourde qui fait vibrer l’air… et les os.


Maki s’arrête net, les yeux fixés sur la structure.

— On dirait… un verrou multicouche, murmure-t-elle.

Elle plisse les yeux.

— Mais à moitié alimenté. C’est pas stable. Et ça… c’est bizarre.


Sho avale sa salive.

— C’est quoi ce truc, exactement ?

Il penche légèrement la tête.

— Ça se brise, ou ça nous explose à la gueule ?


Rin s’avance d’un pas, attentive aux flux d’énergie qui déforment l’air autour du nœud.

— Raku concentre probablement sa puissance ailleurs, analyse-t-elle.

Elle serre sa lance.

— Avec… Souta. Megumi. Gojo. Aya…

Un souffle.

— C’est notre fenêtre. Et on sait pas combien de temps elle va rester ouverte.


Un silence tendu.


Puis Sho éclate presque d’un rire nerveux.

— Bah voilà, fallait le dire plus tôt !

Il lève son fouet sans attendre, l’énergie crépitant déjà le long du lien.

— On le brise !


— Sho ! commence Maki.


— Faut pas me le dire deux fois !

Le fouet claque. L’impact est brutal. Le lien maudit frappe le nœud en plein centre, provoquant une détonation sourde. Les sceaux hurlent presque, se déforment, s’arrachent les uns aux autres.


Maki frappe aussitôt le sol de toute sa force. Une onde de pression se répand, stabilisant l’espace pour éviter l’effondrement immédiat.


— Rin ! Maintenant !

Rin plante sa lance épineuse, canalise son pouvoir. Les sceaux alentours se figent partiellement, retenus de justesse, comme si elle plaquait ses mains sur une plaie béante.


Le nœud tremble violemment. Un craquement sec fend l’air. Puis une fente s’ouvre au cœur de la spirale. Une lumière dorée s’en échappe, chaude, presque rassurante. Elle tranche violemment avec l’obscurité malsaine du domaine.


— …Un pont temporaire, souffle Maki, les dents serrées. Instable… mais réel.


Rin esquisse un sourire tendu, la sueur perlant à sa tempe.

— Souviens-toi bien de ce moment, Sho.

Elle jette un regard au nœud fissuré.

— C’est peut-être le seul miracle du jour.


Sho ricane, haletant.

— Je suis pas prêt de l’oublier, crois-moi !


Maki relâche légèrement la pression, un rire bref lui échappe malgré elle.

— Bien joué, les petits…

Elle reprend son sérieux aussitôt.

— Très bien joué.


Soudain, un écho traverse la faille. Des voix. Réelles.


Sho redresse la tête.

— …Vous entendez ?


Rin se fige, le regard brillant.

— C’est…

Elle hésite.

— C’est la voix de Nanami Sensei, non ?


Maki ferme brièvement les yeux, se concentre.

— Oui.

Un souffle de soulagement.

— C’est l’extérieur. Ou quelque chose qui y ressemble vraiment.


De l’autre côté de la fissure, une voix calme, ferme, familière :

— C’est maintenant.


Puis une autre, vibrante, enthousiaste, impossible à confondre :

— YAAASHAAA !

Un rire éclate.

— Mon frère est à l’intérieur ? Je le savais ! La tension cosmique l’a crié à mon âme !


— Aoi…, soupire la voix de Nanami, lasse mais indéniablement réelle.


— C’est l’heure de briser des fléaux, et des illusions, annonce Tōdō avec exaltation. Et de le faire avec élégance !


La faille s’élargit dans un grondement profond, les sceaux cédant enfin. Une bourrasque traverse la salle circulaire. Deux silhouettes émergent de la lumière. Nanami Kento, cravate ajustée malgré le chaos, regard déjà en train d’évaluer la situation. Et à ses côtés, Aoi Tōdō, sourire immense, posture fière, prêt à fracasser le monde. La salle semble respirer à nouveau.


Sho laisse échapper un rire incrédule.

— …Ok. Là, je commence à y croire.


Rin serre sa lance, un éclat déterminé dans les yeux.

— La partie vient de changer !


Maki se redresse complètement.

— Et cette fois… c’est pas nous qui sommes en retard.

Elle les observe un instant, jaugeant les nouvelles silhouettes qui émergent de la faille encore instable. Sa prise se relâche imperceptiblement sur son arme.

— …Un peu plus de monde, ça serait pas mal, lâche-t-elle enfin.


Rin laisse échapper un rire bref, nerveux, presque soulagé.

— Oui… là, clairement, c’est la merde, Nanami sensei. Mais genre… la vraie.


Sho passe une main dans ses cheveux en soufflant.

— Franchement ? Je suis pas mécontent de vous voir.

Il balaie la salle du regard, encore marquée par les restes du verrou brisé.

— Ça craint sévère ici.


Nanami ne répond pas tout de suite. Il ajuste ses lunettes, jette un coup d’œil méthodique autour de lui, analyse les résidus d’énergie, la structure du domaine, la faille encore palpitante. Puis il consulte sa montre, un tic presque absurde au milieu du chaos.

— Une heure annoncée… transformée en presque dix heures.

Il relève la tête.

— Où est Satoru ?


Le silence se fait plus lourd.


Sho se racle la gorge.

— On… ne sait pas… On a tous été séparés.

Une pause.

— Et Megumi… il a été attrapé.


Un éclat traverse le regard de Nanami. Fugace. Contenu. Il ne dit rien, mais sa mâchoire se contracte.


Tōdō, lui, s’avance d’un pas théâtral. Il pose une main large et ferme sur l’épaule de Sho, le regard grave, presque cérémonieux.

— Tu as affronté l’horreur sans fuir.

Il hoche lentement la tête.

— Tu es peut-être… mon nouveau frère spirituel.


Sho cligne des yeux. Puis un sourire fend son visage.

— Un frangin comme toi ?

Il hausse les épaules.

— Je signe direct.


— Excellent choix, répond Tōdō avec un sourire éclatant. Nos âmes vibrent déjà à l’unisson.


Nanami tousse légèrement.

— Alors nous entrons.

Il remet sa cravate en place, comme s’il s’apprêtait à aller au bureau.

— Et nous terminons le travail.


Il s’avance vers la faille et fait un signe bref de la main. Derrière lui, d’autres silhouettes apparaissent, franchissant le seuil une à une : cinq exorcistes de rang 1 de Kyoto, sérieux, concentrés, armes prêtes.


Sho les salue au passage, un peu ébahi.

— Plus on est de fous…


— …plus on a une chance de s’en sortir vivants, complète Rin avec un sourire tendu.

Elle regarde le groupe s’étoffer.

— Sérieux, ça fait du bien de voir autant de monde. Si avec ça on l’éclate pas…


— Faut surtout sortir tout le monde d’ici, tranche Sho. Tous. Sans exception.


Nanami enlève lentement sa veste, la plie avec soin malgré l’urgence, puis remonte ses manches. Il récupère son arme, le regard désormais entièrement focalisé.

— Par où ?


Sho désigne un couloir distordu, encore marqué par les stigmates du domaine.

— On vient de là. Mais honnêtement…

Il grimace.

— On sait plus vraiment où on est.


Maki esquisse alors un sourire bref. Froid. Déterminé. Elle élève légèrement la voix, comme si elle s’adressait à l’espace lui-même.

— Regarde bien, Raku.

Elle serre sa lance.

— On a complété ton putain d’échiquier.

Un temps.

— Surprise !


— Ouais ! renchérit Rin. T’as voulu jouer ? On est là et en force la morue !


— Elle va regretter son jeu, ajoute Sho, le fouet vibrant d’énergie.


Puis Maki se fige. Juste une seconde. Elle se tourne vers Nanami, plus grave.

— Attendez. Nanami… Il faut que vous sachiez…

Elle inspire.

— Dehors… c’est le Shibuya d’il y a deux ans.


Un silence.

— Préparez-vous psychologiquement.


Nanami ne répond pas immédiatement. Son regard se perd un court instant, comme s’il voyait autre chose que les murs devant lui. Puis il hoche simplement la tête.

— Bien.

Sa voix est plate.

— Allons-y.


Maki se penche légèrement vers Sho et Rin, plus bas.

{Il y est mort dans nos souvenirs. Et violemment.}


Sho ravale sa salive.

{…Dac. Ouais. Ça craint.}


Rin serre sa lance.

— On y va.


Un à un, ils franchissent la faille. Dès le dernier pas, le bruit s’éteint. Un silence absolu tombe sur eux, lourd, écrasant. Devant le groupe… le Shibuya du passé, celui de 2018, s’étend à nouveau.

Et il les attend.


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Au sommet du domaine, là où aucune gravité ne règne vraiment, s’étend un vide sans fond.

Ni ciel. Ni sol.

Seulement une salle suspendue, figée dans une brume immobile, comme si le temps lui-même avait retenu son souffle.

Au centre flotte un échiquier colossal, sculpté de lumière et d’ombre entremêlées. Les cases ne sont pas fixes : elles respirent, se contractent, s’illuminent puis s’éteignent au rythme du domaine. Chaque pièce posée dessus n’est pas un simple symbole, elle vibre, porte un poids, une volonté, une histoire.


Les pions blancs apparaissent l’un après l’autre. Une lueur. Puis une autre. Puis encore une. Sept nouveaux. Ils s’accumulent. Se déplacent. S’infiltrent. L’ordre prévu se fissure. Les trajectoires changent. Le jeu, lentement mais sûrement, cesse d’obéir aux règles initiales.


Raku se tient là, immobile. Ses doigts sont crispés sur le bord de l’échiquier, ses ongles enfoncés dans la matière lumineuse comme s’ils pouvaient la briser par la seule pression. Son visage ne trahit presque rien, mais dans la tension de sa posture, dans la raideur de ses épaules, on devine une irritation croissante. Ses yeux suivent chaque mouvement. Chaque intrusion. Chaque anomalie.


— Ils s’infiltrent… un par un, murmure-t-elle.

Sa voix est basse, contrôlée, mais chargée d’un agacement acéré.

— Ils remplissent leurs rangs.


Un silence épais s’abat sur la salle. Pas un silence vide, un silence lourd, presque sacré, comme celui qui précède une catastrophe. Puis quelque chose change. Une présence. D’abord imperceptible. Puis suffocante. L’ombre ondule, se condense, et quelque chose glisse hors du néant, comme un poison qui s’insinue dans les veines mêmes de l’espace.


Sukuna apparaît. Les bras croisés. Détendu. Le regard vorace, amusé, brillant d’une intelligence cruelle. Un sourire carnassier étire ses lèvres, comme s’il assistait à un spectacle longuement attendu.

— T’as pas été assez rapide, ma fille.


Il s’avance sans bruit, ses pas ne produisant aucun écho. Son regard descend sur l’échiquier. Les pièces blanches brillent davantage à mesure qu’il les observe. Certaines sont déjà en mouvement. Résolues. Vivantes.

— Tōdō… ce chien fanfaron. Nanami… l’homme à principes.

Il souffle un rire bref.

— T’en as laissé passer, des morceaux de résistance.


Son doigt se pose sur une case presque éteinte, celle du roi blanc. Une lueur vacillante y subsiste à peine. Une silhouette s’y devine, instable, affaiblie : Gojo.

— Tu tires sur les ficelles comme une marionnettiste ivre, poursuit Sukuna. Moi, je voulais un roi blanc prêt à m’affronter.

Il penche légèrement la tête, moqueur.

— Et toi ? Tu le caches derrière tes rideaux.


La réponse de Raku tombe comme une lame.

— Je ne le cache pas.

Elle redresse légèrement le menton. Ses yeux se font glacials.

— Je le déshabille. Et quand il sera à nu… alors tu pourras l’achever.


Sukuna ricane. Un rire creux, dépourvu de chaleur.

— Tu veux le briser. Moi, je veux le battre.

Il se tourne vers elle, enfin, et leurs regards se croisent. Dans les yeux de Sukuna brûle une intensité malsaine. Dans ceux de Raku, une détermination froide, presque clinique.

— Tu tires sur ton domaine comme sur une corde pourrie, continue-t-il. Tu veux qu’ils plient.

Son sourire s’élargit.

— Mais t’as oublié un truc, Reine noire. Les pions, ça avance.

Il désigne l’échiquier d’un geste lent.

— Et là… ils sont tous là.


Raku ne détourne pas les yeux.

— Alors regarde, dit-elle enfin.

Sa voix est calme. Tranchante.

— Regarde bien, Sukuna. Parce que ce plateau… c’est le mien. Et chaque pièce blanche qui entre…

Elle pose la main sur l’échiquier. Les cases frémissent.

— …m’offre une nouvelle façon de les écraser.


Sukuna sourit encore. Mais cette fois, il se détourne. Lentement. L’ombre l’engloutit à mesure qu’il recule, son corps se fondant dans le néant comme s’il n’avait jamais été là.

— Fais attention à ne pas tomber la première, Reine noire.

Son dernier ricanement résonne encore un instant… Puis disparaît.


Le silence reprend ses droits. Seuls demeurent les cliquetis sourds des pièces en mouvement, lourds, réguliers, inéluctables. Raku ne regarde plus dans la direction de Sukuna. Son attention revient entièrement à l’échiquier. Son visage se ferme davantage encore, comme sculpté dans la glace. D’un geste sec, elle repousse la table. Les cases tremblent, mais restent en place. Puis elle se détourne et quitte la salle sans un bruit. Dans l’ombre, sa voix murmure, chargée de promesse :


— Tu veux du sang, père… Il y en aura.





La suite lundi entre 20h et 22h...


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