Jurassic Park - Retour Fatal

Chapitre 23 : Promenade

Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 09:25

PROMENADE

 

 

Tout le monde marcha avec du stress. Deux minutes qui en avaient paru beaucoup plus. Olivier marchait à la fin de la file et Richard au début. Ils avaient tous hâte de sortir de cet enfer. Oli s’approcha peu à peu de Mireille.

-J’espère que vous ne n’en voulez pas trop à propos de ma remarque un peu déplacer hier, dit-il.

-À vrai dire je n’y pensais plus.

-C’est parfait car je ne le pensais pas.

Oli regarda Mireille pendant quinze secondes avant de reprendre la parole.

-Vous habitez où ?

-Je vis au Texas.

Silence pendant dix secondes.

-Vous n’êtes pas très jasante, reprit-il.

-Que vous voulez savoir de moi ?

-Heu … à peu près tout.

-Et pourquoi ?

-Si nous sommes coincés sur cette île tous ensembles, pourquoi pas mieux nous connaître.

Mireille le regarda.

-Vous avez une drôle de façon d’essayer d’oublier ce qu’on vient de vivre.

Plus loin Kevin parlait avec Isabelle.

-Ça fait combien de temps que tu travailles ici ?

-Trois semaines. J’ai commencé en même temps que mon demi-frère.

-Pourquoi as-tu accepté de travailler sur cette île ?

-Tu aurais dit non, toi ?

-C’est un fait, je n’aurais jamais dit non. Je ne savais pas que tu t’intéressais aux dinosaures.

-Ho non ! Ce n’est pas pour les mêmes raisons.

-Ho ! Désolé.

-Ce n’est pas grave.

Ils s’échangèrent un sourire.

-Tu habites dans quel coin ? demanda Isabelle.

-Ma maison est en Californie. Mais depuis quelques temps j’habite avec Richard. C’est encore loin ?

-Au bout de la rivière il y a une chute d’eau. En arrière il y a un long couloir qui va jusqu’au centre des visiteurs.

-Long comment ?

-Je ne saurai le dire. Très long, On ne voit pas la lumière au bout.

-Ce n’est pas un peu dangereux ?

-Tout ce qu’on fait ici l’est, non ?

 

Kevin était un peu perdu dans ses idées. Il s’ennuyait de sa famille, il avait peur de mourir, il voulait partir et Isabelle lui parlait. Il se sentait drôle mais il ne savait pas ce qu’il éprouvait. Est-ce qu’il ressentait la même chose pour Isabelle que Richard pour Ellie ? Il ne le savait pas. En arrière de lui, Mireille semblait s’entendre avec Olivier Guitierrez et en avant de lui Richard faisait la conversation avec Ellie et Maxime.

Sans armes et encore loin de toute civilisation, les explorateurs s’approchèrent de plus en plus d’une petite cabane brune. Maxime était le premier à l’avoir remarquer.

-Génial ! cria Maxime.

-Qui a-t-il ? demanda Richard.

-Une station du parcours de la rivière, dit-il en courant.

-Attention Max, dit Oli en dépassant les autres. Il y a peut-être des dinosaures dedans.

 

Olivier ouvrit la porte prudemment. Il fit le tour de la cabane du regard. Il y avait rien à part un bureau, une chaise quelques fenêtres et une porte qui donnait sur la rivière.

-Cette cabane servait à quoi ? demanda Ellie.

-C’est un des points d’arrêt qu’il y a pour le circuit de la rivière.

-Expliquez.

-Les pontons peuvent s’arrêter ici pour faire reposer les touristes.

-Y a-t-il des pontons dehors ?

-Nous n’avons transporté qu’un seul. Il est quelque part au long de la rivière.

-Allons voir.

Tous traversèrent la cabane jusqu’à la porte du fond. Maxime l’ouvrit. On ne vit qu’un quai avec du cordage un peu partout. Le quai semblait tout neuf. Un coffre à outils traînait au bout.

-Le ponton n’est pas là, fit remarquer Kevin.

-Alors continuons à marcher, dit Richard.

Tout le monde recommença à marcher. Richard regarda le ciel. « Venez nous en aide seigneur » se dit-il.

 

Après cinq minutes de marche un rugissement se fit entendre.

-Tyrannosaure ? demanda Mireille.

-Oui ! répondit Kevin. Il s’en vient par ici.

Les pensées de Kevin fut interrompu par l’appelle de Ellie.

-Ce n’est pas un ponton là-bas ? dit-elle en pointant un espèce bateau.

-Exactement, répondit Isabelle.

Le ponton était sur l’autre rive attaché après un quai qui menait à une cabane d’arrêt.

-Nous avons trouvé un moyen de transport, dit Richard. Maintenant est-ce que quelqu’un sait comment ça se conduit ?

-Moi, fit remarquer Mireille en levant la main comme si elle était en classe et qu’elle savait la réponse à une question que personne n’avait écoutée.

-Bien, continua Richard. Il y a-t-il des dinosaures dans la rivière ?

Maxime et Olivier répondirent par un signe de tête négatif.

-Bon, poursuivit Richard. Tu n’as qu’à traverser, ramener le bateau ici et nous prendre.

Mireille ôta son chandail et le donna à Ellie. Elle ôta aussi ses chaussures et sa paire de chaussette. Étrangement l’eau était froide. Mireille en frissonna de partout. Il y avait à peu près cinq mètres à nager. Trois mètres. « Courage, se dit-elle. Tu y es presque. » Un mètre et demi. Encore un petit coup et … Ça y est elle y était arrivé. Elle grimpa sur le bord du ponton et chercha quelque chose qui ressembla à une couverture. Rien. Elle ouvra le coffre à gant deux clés s’y trouva. Elle prit celle du ponton et le fit démarrer. À cause de l’eau, Mireille avait vraiment froid. Elle fit tournée le bateau jusqu’à ce qu’elle soit en face du groupe. Elle accosta difficilement. Elle grelotta beaucoup. Kevin sorti de son sac à dos la couverture qu’ils avaient utilisé la veille et lui donna. Elle s’enroula dedans très rapidement en le remerciant. Tout le monde pris place : Kevin, Isabelle, Maxime, Ellie, Olivier et Richard.

-Réchauffe-toi et nous partirons après, dit Richard. Ça te va ?

Mireille lui répondit par un signe de tête. Ellie vit Oli parler avec Maxime tout bas. Elle avait une petite idée de leur sujet de conversation mais elle n’y pensa plus. Après quelques minutes Mireille se leva et se rhabilla.

-Tout va bien ? demanda Ellie à Mireille.

-Oui, je me suis réchauffer nous pouvons partir.

Elle enfonça la mallette au fond et le ponton avança dans le même sens que le courant. Tous prirent place. C’était un ponton de croisière. Il y avait de la place pour vingt passagers. Dans le fond il y avait un mini bar. Maxime alla jeter un coup d’œil pour voir s’il n’y aurait pas quelque chose à se mettre sous la dent. Mais à sa grande déception, il n’y avait rien. La rivière commençait à être plus étroite.

-Combien de temps d’ici au centre des visiteurs ? demanda Richard Levine à Olivier Guitierrez.

-Je ne sais pas, je n’ai jamais fait ce circuit. On avance à une bonne vitesse. Je dirais moins d’une heure.

-Il faudra arrêter avant la chute d’eau qu’il y a au bout de la rivière, ajouta Isabelle. Ensuite il faut descendre. En arrière de la cascade il y a un long couloir qui même au centre des visiteurs. Il faudra juste le suivre et tout va aller bien.

Mireille remarqua la rivière qui devenait étroite et le courant qui allait de plus en plus vite.

-Pourquoi le courant augmente ? demanda-t-elle.

Isabelle regarda la rivière.

-Ça doit être parce que nous approchons de la cascade.

Tout le monde tente l’oreille. Pas de bruit d’eau qui coule. Le brouillard se dispersait un peu devant le ponton. Richard vit un immense dôme … Au moins quatre cents mètres de diamètre. Les poutrelles de la charpente du dôme géodésique luisaient faiblement dans l’air légèrement embrumé. Des filets très légers étaient suspendus aux éléments de la charpente métallique.

-Qu’est-ce que c’est ça ? demanda vivement Richard.

Olivier se retourna rapidement.

-Ho merde !

-Qu’est-ce que c’est ? répéta Kevin.

-C’est la volière, répondit Isabelle.

-Est-elle vide ? ajouta Ellie.

-Aucune idée, répondit Isabelle.

Maxime répondit non avec un signe de tête.

-Non, il y a quatre ptérodactyles, répondit Oli.

-Vous ne nous l’avez pas dit hier quand nous vous avons demandé ?

-J’ai oublié, c’est tout. N’en faites pas tout un plat.

-Si ce n’ai que des ptérodactyles, il n’y a pas grand-chose à craindre, conclut Richard.

Le courant entraîna le ponton dans la volière et ils levèrent la tête au ciel. En quelques minutes, le sommet du dôme devint si haut qu’ils parvenaient à peine à le discerner dans la brume.

-Si je ne me trompe, dit Ol, il y a un pavillon par ici.

-Avec radio et téléphone ?

-Je suis porté à dire oui mais on ne s’occupait pas des bâtiments. J’en ai aucune idée.

-Ça vaut quand même le coup d’essayer.

Quelques instants plus tard, il distingua le toit d’une construction dominant la cime des arbres.

-Arrêtons-nous, proposa Mireille en dirigeant leur embarcation vers la rive.

Ils descendirent du ponton en glissant dans la boue. Richard hala l’embarcation au sec et l’amarra à un arbre, puis ils s’enfoncèrent tous dans une palmeraie touffue.

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