La Ligue des Justiciers : Les Mystères de Poudlard

Chapitre 18 : La chambre des secrets : Chapitre 9

1927 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 02/05/2018 18:24

Le long Basilic ondula et sortit doucement de la bouche du visage en pierre de Salazar Serpentard. Son sifflement fit frémir les apprentis. Le serpent mesurait une bonne quinzaine de mètres avec des écailles vertes éclatantes et d'énormes yeux jaunes. Diana ne put voir que son corps, évitant de regarder sa tête. Elle n'avait pas besoin de le voir pour savoir qu'il avait de grandes dents pointues remplies de venin mortel. Quand le Basilic se redressa de tout son long, il touchait presque le plafond de la chambre des secrets. Jérôme emmena Bruce avec lui dans une petite pièce à part de la salle principale de la chambre.

« Mettons-nous ici et profitons du spectacle, dit le rouquin avec un sourire grinçant. »

Clark, Diana et Hal étaient en mauvaise posture. C'est alors que Fumseck, le phénix de Dumbeldore arriva en volant et lança au trio le Choixpeau magique. Puis, il s'en prit au Basilic et lui creva les yeux avant de repartir. Enfin, pour la première fois depuis le début du combat, les sorciers purent regarder le serpent en son entier.

« - La vache, fit Hal. Il est encore plus grand que je ne l'imaginais !

- Je vais essayer de le distraire, dit Clark. Diana, emmène Hal avec toi et mettez-vous à l'abri ! »

Aveugle mais toujours aussi dangereux, le Basilic se mit à poursuivre le Poufsouffle. Ce dernier se déplaçait très rapidement et parvint à éloigner le serpent de la salle. La Gryffondor aida alors son camarade à se relever et ils se dirigèrent vers la sortie. De son côté, Bruce tentait de se défaire de ses liens invisibles.

« - Allons Brucey, fit Jérôme en le prenant par la joue. Pourquoi cet air si sérieux ?

- Vous êtes un psychopathe... répondit le Serpentard, anxieux.

- Mot de trois syllabes qualifiant de trop grandes idées pour un esprit trop étroit, dit-il en riant. »

Par la suite, Clark revint rapidement. Le Basilic réapparut aussitôt par le grand bassin. Jérôme souria encore plus, sentant la finale approcher. Clark eut du mal à contenir le serpent malgré sa force. C'est alors que Diana réapparut et sortit du Choixpeau, l'épée de Gryffondor. Elle la brandit en face du serpent et Clark le rejoignit avec sa baguette. À deux, ils lui firent face. Bruce qui venait de se défaire des liens put saisir sa baguette mais Jérôme le repoussa une nouvelle fois contre le mur. C'est alors que Hal surgit et balança un Expelliarmus sur le rouquin.

« Ça, c'est pour vous en être pris à Barry ! s'exclama t-il. »

Il termina avec un Endoloris bien placé.

« Et ça, c'est pour tout le reste... »

Hal aida Bruce à se relever puis ils allèrent prêter main forte à Clark et Diana. Cette dernière se battait avec fougue contre le serpent, chacun de ses coup d'épée l'afaiblissant un peu plus. Mais l'arme ne rentrait pas dans les écailles. Par chance, le serpent était si faible qu'il ne donnait que de petits coups de mâchoire.

« Diana, interpella Bruce. Le cou ! Vise le cou, c'est son point faible ! »

La Gryffondor comprit et elle bondit sur le Basilic en y plantant son épée dans le cou. Le serpent hurla de douleur et se tortilla dans tous les sens. Puis il s'écroula au sol, battu. Enfin la bête gisait au sol. Après un combat acharné, les sorciers vainquirent. Le calme revint enfin dans la chambre des secrets. Après ce long combat, les dégâts étaient visibles un peu partout. Une statue de Serpent traînait au milieu de la pièce, brisée. La tête de Salazar avait aussi reçu un bon paquet de coups du Basilic. Un peu partout se trouvaient des trous, mais aussi au plafond qui s'était un peu éboulé, et des gravas traînaient sur le sol.

« - Quel combat, soupira Diana.

- J'ai bien cru qu'on allait y rester, commenta Hal.

- Au fait, où est Jérôme ? demanda Clark.

- Ne t'inquiète pas, dit Bruce en désignant le rouquin. Il est hors d'état de nuire.

- Et qu'est-ce qu'on fait pour Walter ? demanda Hal. »

Soudain, un oiseau arriva. De nouveau, le phœnix Fumeseck intervint auprès d'eux et s'approcha de Walter. D'une larme, le rictus du jeune Gryffondor se détendit et disparut.

« - Walter, ça va ? demanda Clark.

- Mmh ? Qu'est-ce que...

- Ben, mon vieux, fit Hal. T'en as vu des dures, ça se voit...

- Me souviens pas... S'est passé quoi ? prononça le rouquin. »

La bande raconta alors à Walter ce qu'il s'était passé dans les moindres détails. Lui-même n'en revenait pas d'avoir été pris pour cible par Jérôme. La fatigue des événements et la fin du Basilic redonna le calme à la pièce humide. Chacun put contempler cette chambre qu'ils avaient cherchée une bonne partie de l'année et qui faisait l'objet il y a peu, d'un mythe. Tellement de choses incroyables s'étaient passées dans cette chambre des secrets.

Grâce à Fumeseck, les cinq sorciers se retrouvèrent rapidement à l'extérieur par le lac et respirèrent le bon air frais. Après tant d'excitation, ça faisait du bien. Le phœnix les amena à la tour d'astronomie où Dumbledore les attendait. L'oiseau les déposèrent devant le directeur de Poudlard et se remit sur son perchoir. Les apprentis ne surent quoi dire devant le directeur qui les regarda avec intensité :

« J'espère que vos blessures ne sont pas trop graves. »

Ils firent non de la tête.

« - Bien, bien. Et toi Walter, comment te sens-tu ?

- Bien, répondit le rouquin. »

Il fit un signe d'approbation, puis s'adressa de nouveau à la bande.

« - Vous êtes conscients naturellement, d'avoir au cours de ces dernières heures enfreint au moins une douzaine d'articles du règlement ?

- Oui monsieur, répondirent-ils.

- Et qu'il y a suffisamment de preuves pour vous renvoyer ?

- Oui, répondirent-ils à nouveau.

- Cependant, il me parait juste que vous receviez tous les quatre, une récompense spéciale pour services rendus à l'école. »

Les amis se regardèrent, la joie était visible sur leurs visages. Ils remercièrent une nouvelle fois Dumbeldore.

« - Je suis content. Vous savez, ce qu'il s'est passé dans la chambre n'aurait jamais dû avoir lieu. Je suis responsable de la sécurité de Poudlard et j'ai failli à ma tâche. Ce que vous avez fait est exceptionnel. Au nom de l'école, je vous dis merci. Merci à vous.

- Oh ce n'est rien, remarqua Hal. Après une partie d'échecs mortelle et un chien à trois têtes, on est rodés !

- On peut dire que les ennuis vous poursuivent depuis deux ans. L'année prochaine, faites plus attention à vous, dit-il en leur adressant un clin d’œil. Sur ce, je vous conseille d'aller à l'infirmerie pour panser vos blessures. »

Les apprentis regarèrent une dernière fois le vieil homme, il était vraiment incroyable.

« Oh, une dernière chose, ajouta t-il. J'aimerais que vous veniez un par un me rendre une petite visite lorsque vous serez guéris. Je vous attendrai dans mon bureau. »

Les infirmières s'occupèrent d'amener les sorciers à l'infirmerie où ils purent enfin se reposer.


Clark n'avait subi aucune blessure, comme toujours et il put sortir le lendemain. Il laissa ses amis se la couler douce et partit pour le bureau de Dumbledore. Il passa par la cour extérieur et trouva l'endroit très calme avec le soleil réchauffant l'air matinal. En arrivant au bureau, il frappa deux coups à la porte et entra. Il y trouva le directeur sur sa chaise de bureau en train de lire la Gazette du Sorcier.

« Oh Clark, je suis content que tu sois venu me voir.

Vous vouliez me voir seul à seul ? demanda le Poufsouffle en s'asseyant sur le siège en face du bureau.

Le directeur posa les coudes sur son bureau et croisa les doigts :

« - Je suis assez curieux de ce qu'il s'est passé dans la chambre des secrets. Comment avez-vous fait pour y entrer et comment avoir su où elle était ? Qu'est-ce que Jérôme Valeska vous a fait ? Ce genre de questions. Mais si tu ne veux pas m'en parler, je ne te force pas. Et si tu as d'autres choses que tu voudrais savoir, je suis prêt à répondre à n'importe quelle question.

- Je voudrais savoir... que va t-il advenir de Jérôme Valeska ?

- Oh malheureusement, il n'y a pas trente-six solutions. Il sera incarcéré à la prison d'Azkaban où il subira la sentence qu'il mérite.

- Tant mieux, ça me rassure de le savoir derrière les barreaux...

- Y a t-il autre chose dont tu voudrais me parler ? »

Clark réfléchit un petit moment. Il ne savait pas trop quoi dire ou ne pas dire. Il prit son temps et Dumbledore attendit sagement que le Poufsouffle se décide. Clark faisait plutôt confiance à cet homme qui était la sagesse incarnée :

- En fait... j'ai un secret. Mais je n'en ai jamais parlé à personne, seul mes parents sont au courant.

- Je t'écoute, mon garçon.

- Voilà, en fait... J'ai des pouvoirs qu'aucun sorcier à Poudlard ne possède. Je suis capable de me déplacer à une vitesse phénoménale, je peux soulever un tracteur de 5 tonnes à mains nues, peut-être même plus encore. J'entends des sons normalement inaudibles, je peux voir à travers les objets comme si mes yeux étaient équipés de rayons X et je suis très résistant. L'année dernière, lors de la partie d'échecs, une épée m'a percutée en plein ventre et je n'ai rien eu. Pas même une égratinure. Et plus récemment, j'ai découvert que je pouvais défier la gravité terrestre. Je suis capable de sauter et d'atteindre des hauteurs vertigineuses. »

Quand Clark eut fini d'étaler la liste de ses pouvoirs, Dumbeldore essuya ses lunettes et réfléchit.

« - C'est en effet un lourd secret que tu portes là, Clark. Tous ces dons que tu as, ça ne doit pas être facile de vivre avec, tous les jours...

- Non, en effet. Mais j'essaye de faire de mon mieux pour les cacher.

- Je suis ravi que tu ais décidé de m'en parler, dit-il en souriant. À part tes parents, personne d'autre n'est donc au courant ? Pas même tes amis ?

- Non, je préfère qu'ils n'en sachent rien. Je ne veux pas qu'ils me voient comme si j'étais un monstre...

- Tu sais, j'ai connu dans le temps des sorciers qui avaient des dons que personne d'autre n'avait. Et ça ne fait pas de toi un monstre, bien au contraire. Si ce sont vraiment tes amis, ils t'accepteront tel que tu es. »

Clark approuva et soupira. Il décida alors de partir et se leva.

« - Merci pour tout professeur, je suis content d'avoir pu parler de mon secret à quelqu'un d'autre qu'à mes parents.

- Je suis très fier de te voir ami avec des gens aussi exceptionnels et je te souhaite bonne chance, Clark. Bonne chance pour les futures années à venir. »

Clark souria au directeur et retourna dans sa salle commune où il put profiter un peu du calme de sa chambre.

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