Romance au championnat du monde de basket

Chapitre 13 : Lendemain de fête

4128 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 16/12/2020 21:09

Le lendemain matin, heureusement pour les fêtards, le coach les avait laissé dormir, cependant ils devaient quitter les chambres au plus tard à onze heures car c’était là que les femmes de ménages passaient. Donc c’était à cette heure-là que tout le monde se retrouva dans le réfectoire. Kuroko, et ses cheveux décoiffés comme si un pétard lui avait explosé en pleine figure, n’eut pas le temps de franchir le pas de la porte avec Kise et Aomine, que Momoi se jeta sans ménagement dans ses bras, bousculant ainsi le bronzé qui mal luné comme pour pas changer l’incendia. Pour la première fois, Kuroko sentit une drôle de sensation au contact de son torse contre sa généreuse poitrine.

           Tous les joueurs qui étaient sortis la veille avait une tête de déterré, sauf Kise qui lui était pimpant et frais comme un gardon. Hayama à côté faisait pâle figure, et il ne comprenait pas pourquoi le grand blond, lui, avait toujours fière allure quoiqu’il fasse. Le mannequin aimait répondre que tout était basé sur une bonne hygiène de vie. Akashi aussi était rayonnant avec son simple polo blanc et son pull en cachemire de couleur rouge, noué autour de ses épaules en train de boire son thé Matcha en compagnie de Mibuchi, d’un côté et Midorima de l’autre, tout aussi raffinés que lui, mais cependant avec un air quelque peu nerveux. Takao essayait de mettre du baume au cœur de son amant secret mais c’était peine perdue.

           En fait, tant que Midorima sera dans la même pièce que Mibuchi, l’atmosphère sera électrisante. Le grand brun aux cheveux mi-long n’avait pas aimé le faux plan que leur avait mis le grand vert et son compagnon de chambre, et il ne s’était pas caché pour le leur faire savoir ce matin. Cela l’avait amené à se disputer avec Midorima qui n’avait pas aimé sa façon de lui parler.

           Kiyoshi, lui, avait beau avoir une mine défraichie, son sourire et sa bonne humeur gommait la moindre trace de ces abus de la veille. Puis, il avait passé une excellente nuit en repensant à sa soirée avec Virginie.

« Au fait les gars, quelqu’un sait ce qu’est devenu Tatsuya ? demanda mollement Murasakibara la bouche pleine de gâteaux. »

           Puis comme si ce dernier avait entendu, la silhouette d’Himuro fit une furtive apparition le long de l’embrasure de l’entrée du réfectoire, avant de disparaître aussitôt. Murasakibara comprit tout de suite :

« Laissez tomber, il n’a pas dormi ici cette nuit et sa soirée a dû être tellement mouvementée qu’il ne daignera pas montrer sa tête tant qu’il ne sera pas un minimum apprêté, conclut finalement Murasakibara.

—  Sacré Himuro, il cache bien son jeu en fait, fit remarquer Kise. Découché dès le premier soir où il rencontre une fille ! ajouta-t-il presque admiratif.

—  C’est sûr qu’il ne perd pas de temps ! C’est toujours les mêmes qui ont de la chance avec les filles, s’exclama ensuite Hayama.

—  Qu’est-ce que vous avez à râler ! grogna Aomine. Vous aviez une horde de filles à vos pieds après avoir fait vos divas !

—  Ouais c’est vrai ! Mais aucune n’aurait voulu passer une nuit avec moi, répondit Hayama.

—  Tu as l’air contrarié ce matin Aomine. Si c’est parce que Kise et Hayama avait une tonne de filles à leur pied, ça n’est pas faute de t’avoir expliqué qu’il fallait être moins antipathique, voilà tout ! intervint Akashi d’une voix posée.

—  Tss… Aucune fille ne me plaisait de toute façon, dit-il en détournant la tête »

           Il croisa le regard de Kuroko insignifiant comme d’habitude. Mais même si le regard de ce dernier restait constamment inexpressif, ça ne l’empêchait pas, au fond de lui, de ressentir des choses. D’ailleurs, il n’avait pas vraiment fermé l’œil de la nuit une fois rentré dans sa chambre, car l’image d’Aomine et d’Alicia avait hanté ses pensées. A un tel point qu’il s’était même imaginé à la place du bronzé, mais ça n’était pas la brune qu’il embrassait mais Momoi. Or ça ne lui était jamais arrivé de penser à son amie de cette façon. Du coup, à cet instant où il croisa le regard d’Aomine, il sentit une petite bouffée de chaleur l’envahir et se mit à rougir légèrement mais il n’avait tellement pas de présence, que personne ne s’en rendit compte.

           Aomine s’étira en regardant le plafond et pensa à Alicia. Il se demandait si elle lui en voulait toujours et aussi s’il allait la revoir. Il réalisait qu’il avait vraiment manqué de délicatesse, mais c’était vrai que cette fille l’énervait au fond, seulement pourquoi il avait cédé à sa pulsion comme ça ? Il n’aimait pas perdre le contrôle, et là clairement, la jeune fille le lui avait fait perdre, et ça l’énervait autant que ça le frustrait.

           Il continuait à contempler la surface plane, comme s’il espérait y trouver une réponse puis soudain agacée, il se leva de sa chaise et dit d’un air décidé :

« Je vais faire quelques paniers, j’ai besoin de me défouler ! »

           Et sans attendre une réponse, il s’en alla.

« Qu’est-ce qu’il lui arrive ? demanda Momoi à Kuroko. Il s’est passé quelque chose hier ?

—  Quoi ? Pourquoi tu dis ça ? dit le bleuté l’air impassible.

—  Il a l’air tracassé.

—  Ne t’inquiète pas, tu sais bien qu’un rien l’énerve, lui répondit-il avant d’ajouter. Vous avez bien travaillé avec Imayoshi hier soir ?

—  Oui, ça a été laborieux mais tout est consigné dans mon carnet ! s’exclama-t-elle ravie.

—  On se penchera sur les solutions à apporter plus tard, intervint ensuite Imayoshi. On a plutôt bien travaillé c’est vrai, mais Momoi a toujours fait du bon travail.

—  Oh arrête ! Tu es un super coach assistant aussi, lui dit-elle d’un air mignonnet à souhait. Quant à toi Tetsu tu m’as trop manqué ! J’espère que des filles n’ont pas tourné autour de toi !

—  Ne t’inquiète pas pour ça ! A part nous je me demande si on l’a vraiment remarqué, se moqua Kise. Et c’est pas faute d’avoir essayé puisqu’il a poussé la chansonnette avec Kagami ! ajouta Kise encore plus moqueur.

—  Quoi ? Tetsu ? Chanter ? s’exclama Momoi les yeux ronds.

—  Oui, enfin disons que je me suis légèrement laissé emporter c’est vrai.

—  J’espère avoir l’occasion de voir ça alors mon petit Tetsu ! »

           Il ne répondit rien et se contenta de boire son Milkshake à la vanille. Midorima se leva soudainement et décida de sortir pour trouver son objet porte bonheur. Tout naturellement, Takao le suivit :

« Qu’est-ce qu’on doit te trouver cette fois Shin ?

—  Un marteau, répondit-il sèchement. A plus, puis il quitta la pièce. »

           Il avait énoncé cela d’une façon tellement froide qu’on aurait dit qu’il était prêt à s’en servir sur la tête de Mibuchi. Takao tira une tête ahurit avant de le rejoindre. Akashi qui avait compris le malaise entre deux de ses coéquipiers, chercha aussitôt à savoir ce qu’il s’était passé. Il posa alors la question à Mibuchi qui lui répondit un simple « Comment ? » comme si de rien n’était, mais il réalisa que ça ne servait à rien de mentir à Akashi qui comme s’il venait de lire dans ses pensées, lui dit :

 « Evidement qu’on ne peut pas me mentir, dit-il posément. »

           Le capitaine aux cheveux rouges flamboyants, avait cette faculté de voir l’avenir juste en analysant à une vitesse inouïe chaque faits et gestes, des personnes autour de lui et il avait relevé au moins une dizaine de gestes dans l’attitude du brun qui montrait sa gêne pour répondre. Donc il y avait 90% de chance qu’il cherche à vouloir lui mentir.

« Bon, très bien, capitula le brun. Voilà hier soir je voulais accompagner Takao au spa pendant que le géant vert fasse son soin des mains, commença Mibuchi.

—  Oui et alors ? s’impatienta gentiment Akashi.

—  Et ils m’ont mis faux bond voilà ! conclut-il irrité.

—  D’accord, et en quoi ça justifie cette animosité entre vous ?

—  Je leur ai fait remarquer ce matin que ça n’était pas correcte de faire une chose pareille, et Midorima est tout de suite monté sur ses grands chevaux !

—  C’est normal, il était conscient que ce qu’ils ont fait était déplacé et le fait que tu le mettes devant le fait accompli l’a vexé.

—  Hmmm… A mon avis il y a autre chose… Et si en réalité ils sortaient ensemble ? »

           Une réaction très rare apparut dans le regard d’Akashi. Le regard de quelqu’un qui avait loupé quelque chose, une information primordiale. Il se contenta d’écarquiller les yeux sa tasse de thé aux lèvres avant de la reposer délicatement.

« Voyons Mibuchi, cela m’étonnerait beaucoup. Qu’est-ce qu’il te fait dire ça ?

—  Je ne sais pas… répondit le brun ennuyé. C’est leur comportement. Je veux bien croire qu’ils soient proches et complice sur le terrain, mais il y a autre chose j’en suis sûr. Puis qu’est-ce qu’ils ont fait dans leur chambre ?

—  Hm… C’est un peu prématuré pour penser une telle chose d’une action aussi minime.

—  Oui c’est vrai… C’est ma jalousie qui doit parler… Mais à chaque fois que je m’approche de Takao j’ai l’impression que Midorima a des fusils à la place des yeux, ajouta-t-il tristement. »

           Akashi n’était pas du tout du style à consoler son entourage alors il se contenta de lui sortir un proverbe japonais :

« Demander ne coûte qu'un instant d'embarras ; ne pas demander, c'est être embarrassé toute sa vie. Je ne pense pas que Takao ni Midorima soit gay, mais ça ne te coûte rien d’aller les voir et de leur demander clairement.

—  Oui bien-sûr, Sei-Chan, répondit Mibuchi pas tellement convaincu.

—  Il n’y a rien de pire que le doute. Pend ton courage à deux mains et va voir Takao, car Midorima niera quoiqu’il arrive. Et tu aviseras à ce moment-là, mais je ne veux pas que vos différents en pâtisse sur la cohésion du groupe.

—  Oui, bien-sûr Sei-Chan, tu as raison, conclut Mibuchi respectueusement. »

           Soudain, le téléphone d’Akashi sonna, alors il s’excusa et se leva de table pour répondre un peu plus loin du groupe :

« Oui père ? dit-il simplement.

—  Bonjour Seijuro. Comment se passe ton séjour aux Etats-Unis ?

—  Parfaitement bien. Nous avons gagné notre premier match.

—  Je n’en attendais pas moins de toi cher fils. Tu sais ce que tu as faire en ce qui concerne le championnat du monde ? »

           Bien-sûr qu’Akashi le savait. Seule la victoire comptait pour cette famille classée parmi les plus riche de la région de Kyoto.

« Bien entendu père. Mais je suppose que vous ne m’appelez pas seulement pour cela ?

—  Toujours aussi perspicace, dit-il d’une voix rauque et snob dépourvue d’émotions. Voilà, je ne peux pas me déplacer jusqu’à Los Angeles, et il se trouve que j’ai un partenariat à passer avec un ami qui vit justement là-bas.

—  Je vois, dit-il pensif. Et vous voulez que j’ailles passer ce partenariat pour vous et en même temps m’assurer qu’il n’y ait pas d’entourloupe c’est ça ?

—  Tout à fait. Tu as tout compris.

—  D’accord. Ça tombe bien, je n’ai pas d’entraînement aujourd’hui. Envoyez-moi l’endroit et l’heure du rendez-vous sur mon téléphone et je ferais le nécessaire.

—  Parfait ! Je compte sur toi compris !

—  Oui père, ne vous inquiétez-pas. »

           Le patriarche raccrocha sans même un merci. Pour Mr Akashi, le devoir d’un fils était de ne pas désobéir, et ce sous aucun prétexte, aux ordres de son paternel. Seijuro l’avait bien compris dès son plus jeune âge, c’était pourquoi cette décision était une évidence pour lui. Il reçut le message comme prévu et nota que le rendez-vous serait à 15h au Fox Plaza.

           Kiyoshi, qui mangeait l’air benêt un croissant, n’arrêtait pas depuis la veille, de penser à Virginie. D’ailleurs il lui avait envoyé un gentil message pour lui dire bonjour et lui souhaiter une bonne journée auquel elle avait répondu la même chose. En venant aux Etats-Unis, il ne s’attendait vraiment pas à rencontrer une fille. C’était la dernière chose à laquelle il pensait, mais là, il y avait beaucoup trop de points communs entre eux pour laisser passer l’opportunité de se caser. D’ailleurs ses grands-parents le tannaient beaucoup sur le fait qu’il passait plus de temps à s’occuper d’eux plutôt que de trouver une fille avec qui passer de bons moments. Maintenant qu’il se retrouvait seul, avoir une petite amie ne serait pas de refus, et il trouvait en Virginie la personne idéale.

           Le brouhaha du groupe qui s’était installé dans le réfectoire, fut atténué par l’arrivée du coach Harasawa.

« Bonjour tout le monde, dit-il d’une voix rauque »

           Il fit le tour de la table en un regard et constata qu’il y avait beaucoup de personnes manquantes mais avant qu’il ne pose la question, Imayoshi, tel un élève de classe parfait vint lui faire un compte rendu :

« Mr Harasawa, commença-t-il respectueux. Aomine est parti faire quelques paniers au gymnase. Takao et Midorima sont parti faire une course. Et Himuro doit être dans sa chambre.

—  Hm… Laisse-moi deviner, répondit le coach. Midorima est parti chercher un de ses objets porte bonheur c’est ça ?

—  Oui, acquiesça le coach assistant. »

           Dépité, il souffla un coup en levant les yeux en l’air avant d’ajouter :

« Très bien. Imayoshi, envoies un message à Midorima et dis-lui d’être de retour avec Takao pour 14h. Je vous ai concocté un entraînement spécial. Murasakibara ?

—  Hm… Oui, répondit-il sans conviction.

—  Tu es dans la même chambre qu’Himuro n’est-ce pas ?

—  Oui.

—  Alors tu lui passeras le message. Quant à Aomine…

—  Je vais aller le chercher ! »

           La voix de Kuroko était intervenue aux côtés du coach sans qu’il ne s’en aperçoive. Il eut un léger sursaut qu’il essaya de cacher et garda malgré tout un air impassible.

« Coach Harasawa ? intervint Akashi. Veuillez m’excuser, mais je ne pourrais pas assister à votre entrainement. Mon père m’a confié une tâche car il ne peut pas se déplacer, et je n’ai pas pu me résoudre à lui refuser.

—  D’accord Akashi. Aucun problème. Tâches d’être rentré ce soir, j’aimerais qu’on regarde ensemble le match du Cameroun contre la Russie.

—  Bien-sûr. Aucun problème merci.

—  Très bien ! Momoi, Imayoshi ? On se voit un instant pour discuter de vos notes ?

—  Oui ! »

           C’était ainsi que la manager, le coach assistant et le coach quittèrent le réfectoire.

           Au gymnase, Aomine de son côté était remonté à bloc. Il enchaînait sans cesse chaque technique de baskets qu’il connaissait à la suite les unes des autres. L’intensité de ses exercices augmentait son adrénaline à tel point que son cœur allait bondir hors de sa poitrine, mais c’était à cela que fonctionnait le corps et la tête de l’ancien As de l’Académie Tōō Gakuen. Il n’y avait que comme ça qu’il pouvait évacuer sa frustration et ainsi ne plus penser à Alicia. Après avoir effectué de nombreuses cabrioles de Street basket avec son ballon, il s’élança au panier tel un oiseau qui prenait son envol mais la voix de Kuroko résonna soudain dans tous le Gymnase :

« Le coach nous a concocté un entraînement spécial ! »

           Surpris dans son action il lâcha la balle n’importe comment pour retomber en déséquilibre sur ses jambes.

« Tetsu ! N’apparaît pas dans des moments comme ça ! C’est dangereux ! »

           Il fut coupé en entendant le ballon passer dans le filet.

« Dis, tu as vu ça, tu as réussi à marquer, dit calmement Kuroko.

—  Ça alors, rit-il. Vu comme je l’ai lâché, c’était improbable qu’elle rentre. »

           En effet, le ballon avait dans un premier temps rebondi sur l’extérieur droit de l’arceau, puis s’était dirigé contre le panneau, pour prendre la direction opposée. Ensuite, le ballon était revenu sur l’arceau taper l’angle intérieur cette fois-ci, qui l’avait envoyé contre le côté gauche du panneau, pour enfin la diriger de nouveau dans le sens opposé. C’était ainsi que le ballon était finalement rentré dans le filet.

« C’est déconcertant. Tu es capable de marquer n’importe comment puis sans faire exprès, dit Kuroko.

—  Je sais, je suis bon ! dit-il fier de lui. Alors ? Tu es venu me dire que le coach nous a préparé un entraînement spécial ?

—  Hm, acquiesça-t-il.

—  Et on doit partir maintenant ?

—  Non. Il nous a convoqué à 14h.

—  Quoi ! Alors pourquoi tu m’as gêné dans mon action si on n’est même pas sur le point de partir ! s’emporta Aomine.

—  Je ne sais pas… A vrai dire je n’y ai pas vraiment réfléchi…

—  Viens par-là, grogna le bronzé. »

           Il coinça la tête de Kuroko contre lui pour lui ébouriffer énergiquement les cheveux tandis que le petit jeune homme se débattait tout en faisant attention de ne pas renverser son Milkshake à la vanille. Après quelques supplications de la part de ce dernier, Aomine le relâcha. Kuroko, les cheveux en pétard se contenta de reprendre en bouche la paille de son dessert glacé et fixait pensif son ami.

« Quoi ? A quoi tu penses ? Arrête de me fixer comme ça !

—  Il y a quelque chose qui me turlupine depuis hier soir, dit-il d’un ton simplet.

—  Hein ?

—  A vrai dire je ne sais pas trop comment aborder la chose. C’est à propos d’hier soir. »

           Le visage d’Aomine se fronça, ne voulant pas repenser à ce qu’il s’était passé avec Alicia. Lui qui avait réussi à oublier grâce à son entraînement improvisé.

« Argh… Tu es obligé de remettre ça sur le tapis ! râla alors le bronzé.

—  Désolé, mais ça me concerne moi personnellement.

—  Pfff… Allez on s’assoit ! Je sens que ça va être long, se résigna Aomine.

           Kuroko commença alors sa tirade en lui racontant ce qu’il ressentait depuis hier soir, qu’il avait vu Aomine et Alicia s’embrasser : Des sensations étranges au niveau de son bas-ventre, des bouffées de chaleur… Le bronzé fut à la fois outré et amusé.

’Sacré Tetsu ! Il ne ressent ce genre de chose que maintenant ! Depuis le temps que Momoi frotte ses énormes seins contre son torse à chaque câlin qu’elle lui fait, c’est seulement maintenant qu’il ressent ce genre de désir ! Il m’étonnera toujours ! Attends un peu… Lui et Momoi ?’’

           Une vision trop gênante apparut dans son cerveau. L’image de Kuroko et de Momoi qui s’embrassaient langoureusement l’obligea à secouer la tête pour chasser cette image qu’il qualifiait presque d’horrible. En effet, Aomine considérait Momoi et Kuroko comme ses frères et sœurs, alors ce genre d’idée correspondait presque à de l’inceste.

« Qu’est-ce que je devrais faire selon toi ?

—  Hein quoi ?

—  Avec Momoi. Je l’aime beaucoup et je l’ai toujours bien aimé. Et quand je m’imagine faire avec elle ce que tu faisais hier avec Alicia…

—  Rhaaa ! Non arrête ! Je ne veux pas vous imaginer comme ça tous les deux ! grimaça alors le bronzé.

—  Quoi ? C’est juste pour dire que j’essaierais bien c’est tout. Puis même tout à l’heure quand elle m’a serré dans ses bras j’ai senti… »

           Le visage d’Aomine se crispa de plus belle. Il s’enfuit alors du gymnase, Kuroko sur ses pas, insistant pour finir sa phrase. Ainsi, ils quittèrent la salle, accompagnés des échos des cris du bronzé qui s’estompaient au fur et à mesure de leur éloignement.

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