Le Géant de Sucre et la Poupée de Feu

Chapitre 2 : Un Garçon étrange

1164 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 08:41

« AIIIIIE ! Tu pourrais un peu regardé où tu… » Celle-ci s’arrêta, elle était déjà petite mais depuis le sol Murasakibara avait l’air encore plus impressionnant.

« Ah… Désolé petite chose. Tu ne t’es pas fait mal ? Les enfants ne devraient pas courir dans les couloirs. » Dit-il en s’accroupissant.

Ces paroles eurent l’effet de la faire bondir immédiatement, le rouge monta aux joues de sa peau pâle. Arata Yumi n’était pas du genre à se laisser faire, surtout pas à cause sa taille. Petite consistance, mais très fort caractère, et ça Atsushi n’allait pas tarder à le découvrir.

« Je ne suis pas petite grande asperge, c’est toi qui est trop grand. Et au lieu de simplement t’excuser, pourquoi te sens tu obligé de m’insulter ? Un vrai gentleman m’aurait aidée à me relever depuis bien longtemps. Plus c’est grand plus c’est idiot décidément. » Yumi acheva sa tirade en rabattant l’une de ses petites mèches chocolats derrière son oreille percée.

Arata Yumi était de ce genre de filles qui n’aimaient pas se laisser marcher sur les pieds, peu importe sa taille, sa force ou encore sa position elle restait toujours pleine d’assurance et d’aplomb, elle n’hésitait pas à défendre la veuve et l’orphelin peu importe ce que cela lui coûtait. Elle estimait que ses idées et ses engagements personnels ne devaient pas être entravés par son physique.

Ce caractère ne l’empêchait pas de se faire des amis, mais elle avait tout de même un problème avec la gente masculine. Où avaient bien pu passer leur classe et leur courage d’antan ? Elle rêvait d’un Homme bons, valeureux, passionné, doux… Si elle-même était un peu plus douce, elle l’aurait peut-être déjà rencontré ce garçon, en plus, avec ses cheveux chocolats et ses yeux verts elle était plutôt jolie. Une poupée de feu.  

Atsushi la toisa « Ooh… Tu veux que je t’aide à te relever ? Désolé je n’avais pas compris. »

Il s’approcha d’elle et la cueillis sans difficulté dans ses bras musclés.

« Ah ! Laisse-moi descendre ! » Dit-elle en se débattant.

« Non je vais t’emmener à l’infirmerie, il faut faire attention aux petites choses. » Rétorqua-t-il sans ménage, balayant toutes ses objections. « Mais tu es bruyante pour une petite chose dis-moi. »

Il traversa tout le lycée avec la jeune fille dans ses bras, ce qui ne manqua pas d’attirer l’attention. C’était déjà le train quotidien des deux élèves, chacun à leur façon. Mais Yumi était affreusement gênée que ce soit dans ce type de circonstance où elle avait l’aire si fragile.

« Lâche-moi » D’un ton plus sérieux.

La cloche sonna et les élèves entrèrent vite en cours. Ils étaient désormais seuls dans le couloir.

« Lâche-moi ! » Lui cria-t-elle une dernière fois les larmes aux yeux. « Je suis ridicule comme ça… »

Atsushi passa les yeux sur elle, cette petite chose fragile dans ses bras, une fois un peu moins remuante, était adorable. Le jeune homme n’avait pas l’habitude de faire pleurer une fille, et encore moins des filles.

« Mais… Mais pourquoi tu pleures ? » Demanda-t-il sincèrement étonné.

« Je suis nouvelle ici et maintenant tout le monde me verra comme la naine dans les bras du géant ! »

Il la regarda avec plus d’attention, même s’il n’était pas très intéressé par les gens du lycée, il lui semblait ne l’avoir jamais croisée, sûrement une première année. Mais ce qui l’attira le plus c’était ses cheveux. Du chocolat… Ses cheveux ressemblaient à du chocolat et ça ne pouvait échapper à son œil de groumant.

Yumi n’avait aucune idée de ce qui se passait dans la tête de l’énergumène qu’elle venait de rencontrer, mais celui-ci s’approchait dangereusement près de son visage. Elle pouvait sentir son souffle contre son oreille.

« Qu’est-ce que… Qu’est-ce qu’il y a ? » Réussit-elle à articuler carrément gênée.

Atsushi choisit d’ignorer sa question et plongea son visage dans ses cheveux, il allait quand même y répondre en pensant à voix haute.

« Tes cheveux, on dirait du chocolat mais ils ne sentent pas le chocolat… » D’un ton un peu déçu tout en la reposant au sol. Il fouilla dans sa poche et en sortit une sucette à la fraise. « Tu n’as pas l’aire blessée. Désolé de t’avoir embêtée, tiens. » Puis il tourna les talons.

Yumi resta raide un instant comme saisie d’une excitation crée par un événement soudain et incompréhensible. La surprise, les évènements bousculés créaient toujours ce type d’impression, entre l’incroyablement agréable, et l’insupportable. Une décharge de sensations étranges et contraires. Yumi ne comprenait pas vraiment ce qui venait de se passer, mais une chose était sûre, elle était désormais en retard pour son premier jour au lycée Yosen.

 

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