Le Géant de Sucre et la Poupée de Feu

Yumi n'en perdit tout de même pas les vue les directives de la coach, jeta un œil à son téléphone 23h31 il leur restait encore une heure avant de devoir partir, elle choisit donc d'aller se changer les idées dans le salon.

De chaque côté de la pièce, Kise et Tatsuya, observait l'attitude de la jeune fille. Elle ne semblait pas trop abattu, elle n'avait pas du être rejetée, mais elle semblait énormément agitée et nerveuse. Qu'est-ce que ce diable d'Atsushi avait-il bien pu encore faire pour faire échouer leur plan. Dire que deux experts en amours, ne suffisaient pas à résoudre cette affaire.

Yumi tentait désespérément de se replonger dans l'ambiance de la soirée mais ses pensées étaient ailleurs... Elle s’efforçait quand même de rire et d'agir naturellement, pour ne pas inquiéter son frère qui visiblement, avait vécu la plus belle soirée de sa vie.

Yoshi s'entendait particulièrement bien avec Kagami, comme lui, il avait vécu de nombreuses années à l'étranger et avaient tout les deux un jeu explosif. A ces nombreux points communs s'ajoutait un grand respect, car il avait battu l'ensemble de la Génération des Miracles. Il était impatient de l'affronter sur le terrain.

Aomine de son côté choisit d'écourter un peu la soirée, Momoï étant frappée du même mal qu'Atsushi. Comme à son habitude, il faisait tout pour que sa meilleure amie se sente bien. Elle le suivit d'un pas hésitant jusqu'à l'entrée où Kise les rejoignit pour les saluer.

C'est sans difficulté qu'Aomine hissa son amie sur son dos, ils faisaient ça depuis petit.. C'était juste devenu un peu plus gênant avec le temps, de sentir son imposante poitrine contre son dos.

« Bon courage Aomine-chi. »

« J'ai l'habitude. »

C'est d'une moue triste que Kise regardait son ami s'éloigner. Momoi était décidément la seule à ne pas comprendre à quel point son ami l'aimait. Il la protégeait comme une sœur mais l'aimait bien plus encore.

Une fois devant le domicile de la jeune fille, c'est avec un naturel déconcertant qu'il se saisit des clefs sous un pot de fleurs. Il l'accompagna jusqu'à sa chambre et le déposa sur son lit, mais Satsuki refusait de lâcher sa veste.

« Dai-chan... » Mumura-t-elle dans les vapes. « Prends moi dans tes bras s'il te plaît. »

Elle l’entraîna sans ménage vers elle, ses yeux tristes lui demandaient une énième fois sa présence et sa protection. Aomine ne lui résistait jamais, il s'allongea auprès d'elle, la serrant dans ses bras forts.

« Merci Dai-chan. » Elle commença soudain à sangloter. « Pourquoi... Pourquoi Tetsu-kun ne veut pas de moi... »

Malgré les apparences de légère romance lycéenne, ce mal rongeait la jeune fille depuis de longues années. Elle avait pensé que le temps et la détermination suffirait à la rapprocher de Kuroko, mais elle restait désespérément à sa place de simple camarade. Elle qui était consciente d'attirer tout les regards, ne pourrait pas laisser la personne qu'elle aimait plus insensible.

« C'est tellement cruel. »

Aomine l'écoutait d'une oreille distraite. Il savait la sincérité de sa tristesse, mais il ne savait plus quoi lui répondre, ça faisait des années qu'elle pleurait dans ses bras. Lui savait très bien pourquoi Kuroko ne voulait pas de Momoi.

Lui faisait taire la sienne de tristesse, déchaînant cette frustration sur le terrain. Il avait bien essayé de s'éloigner d'elle à la fin du collège, se perdant dans un jeu brutal et sans piter et faisant preuve d'une attitude imbuvable envers elle. Il avait enchaîné les conquêtes en arrivant au lycée, mais aucune ne lui faisait oublier cette idiote aux cheveux roses.

« Je vais y aller. »

« Non Dai-chan reste avec moi. » S'écria-t-elle en le forçant à se rallonger auprès d'elle.

Aomine voulait partir, il voulait s'échapper. Il ne pouvait pas la garder plus longtemps contre lui, sinon il ne saurait plus lui cacher son attirance. Mais elle s'enfonçait déjà de force dans ses bras comme un petit chat apeuré.

« Toi non plus tu ne veux plus rester avec moi. » Dit-elle en essuyant ses larmes. « Je ne suis décidément qu'une assistante pour vous tous... Vous la Génération des Miracles... »

Cette fois s'en était trop pour lui, il la repoussa vivement.

« Tu pense vraiment qu'à toi Satsuki j'en ai marre. Je pourrai pas te sauver et te serrer dans mes bras pour toujours, arrête d'agir comme une gamine ! »

A peine prononcée, il regrettait déjà ses paroles, mais il ne pouvait pas s'arrêter là.

« Je suis fatigué de sécher les larmes que tu verses pour Kuroko. » Il se couvrit le visage de ses grandes mains bronzées, abattu, dévasté lui aussi par ces années de patience. « Moi aussi j'aimerais comprendre pourquoi tu vois. Pourquoi tu chasse Maria quand elle vient me parler, mais pourquoi tu continue de chialler pour Kuroko. »

Il se leva promptement.

« Satsuki tu va devoir choisir, si tu t'accroche désespérément à lui tu va devoir me laisser partir. »

Aomine, le regard triste, quitta la chambre de la jeune fille restée bouche bée. Mais qu'est-e que son Dai-chan avait bien voulus lui dire ?