L'Envol

Chapitre 4 : Le bataillon d'exploration

1125 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 06/07/2019 09:27

Nous arrivâmes à la base du bataillon en fin de matinée. C'était un grand bâtiment. Le rez-de-chaussée était composé du réfectoire, des salles de réunion et du laboratoire. Dans la cour intérieure il y avait un grand espace clôturé, mais je ne pus pas distinguer ce qu'il y avait à l'intérieur car des sortes de bâches obstruaient la vue.


Une moitié du premier étage était réservée aux chambres des officiers, l'autre à l'infirmerie. La deuxième partie du bâtiment (qui formait le deuxième côté de la cour intérieur) était réservée à la laverie et à l'entretien en général.Les deuxièmes et troisièmes étages étaient agencés très bizarrement. Les trois quarts étaient accessibles de manière normale, en passant par un couloir du premier, mais il y avait une séparation dans ces étages qui faisait que pour accéder au quart restant, on devait prendre un escalier en colimaçon étroit qui était tout au fond du couloir des chambres des officiers.


Et bien entendu, en tant que dernière arrivée, c'est la 104ème brigade, donc nous, qui hérita de cette partie du bâtiment. Je sus que cela allait être dangereux au moment où Sacha faillit faire tomber tout le monde dans l'escalier en colimaçon étroit.


Sacha, rappelle-moi de ne plus jamais être derrière toi dans des escaliers, grommelais-je.


Les parties séparées du reste des deuxième et troisième étages étant assez petites, il y avait tout juste le nombre de chambres, ainsi qu'une salle de bain à chaque étage. Jean et Conni prirent celle du deuxième, à coté d'Eren et Armin. Christa et Ymir prirent la troisième. Reiner et Bertholdt prirent quant à eux une chambre du troisième. Il restait deux pièces. Mikasa remarqua :


Ce sont des mansardes. On ne pourra jamais passer à trois.


Je réfléchis un instant puis dit :


Tu n'a qu'à prendre la plus proche de l'escalier. Et comme c'est la plus grande, tu iras avec Sacha.


Tu es sûre ? me demanda-t-elle, plus détendue déjà.


Absolument.


J'hésitais un instant, avant de demander :


Tu es à ce point attachée à Eren ?... Enfin, si ce n'est pas trop indiscret...


Non, non. Il... Il est la seule famille qu'il me reste. Je tiens à le protéger.


Je hochais la tête. Sacha brisa le léger malaise en s'exclamant :


Bon, maintenant que la répartition est faite, je propose d'aller voir nos chambres !


Je hochais la tête et poussai la porte de la mienne. C'était effectivement une mansarde. Il y avait un lit dans un coin, une fenêtre en face. La pièce était un peu sale mais ça allait. Il y avait également une table et une étagère. La pièce aurait été moyenne pour deux mais comme j'étais toute seule j'avais largement assez de place. Je fis quelques pas. Le plancher craquait. Au moins, le plafond était à hauteur normale, même si le toit était incliné. Je posai mes affaires et ressortit. On nous avait dit de nous rassembler dans la cour pour les explications. Une fois tout le monde présent, une femme portant des lunettes et aux cheveux auburn, d'une couleur proche de celle de Sacha, vint nous voir :


Bonjour à tous ! Je suis la chef des recherches Hansi Zoe ! Vous êtes maintenant des soldats du bataillon d'exploration. Pour approfondir votre formation nous partons dans deux jours dans le district de Trost ! D'ici là je vous conseille d'aller un peu vous entraîner dans la forêt d'à côté, il y a des faux titans en bois, de vous familiariser avec les lieux ainsi qu'avec les officiers ! Comme... elle attrapa le bras d'un jeune homme qui passait et nous le désigna. Le caporal-chef Livaï !


Il était plus petit qu'Hansi, avait des cheveux noirs mi-long avec la tête rasée dans la partie inférieure, des yeux bleus et il nous survola d'un regard méprisant, avant de se tourner vers Hansi :


Tu veux pas me laisser ? J'ai à faire, là.


Et il s'éloigna sans plus de façons. J'avais déjà entendu parler de lui avant. Il paraît que c'est le soldat le plus fort de l'humanité. En tout cas, ce n'était certainement pas le plus commode. Ni le plus grand. Hansi nous fit signe de nous en aller, visiblement elle avait fini son discours.


Je restais un instant indécise. Que valait-il mieux faire ? Toutes ces pensées m'encombraient la tête. Au même moment Jean me rejoignit :


Tu viens ? On a prévu d'aller s'entraîner.


Qui ça, on ?


Bah, Eren, Armin, Mikasa, Sacha, Conni, Ymir, Christa et moi. Toi aussi si tu viens, ducoup.


Quand ? Maintenant ?


Oui. Alors ? Les autres nous attendent, là.


Je vous rejoindrai plus tard.


Il partit à grands pas, probablement agacé d'avoir perdu du temps alors que je ne venais pas tout de suite. Je décidai de regagner ma chambre. Bon, passer par le rez-de-chaussée, ça va je me souviens. Monter au premier aussi... Oh mince. Je n'avais plus aucune idée dequel couloir il fallait emprunter pour retrouver l'escalier. Je décidai d'en tester un au hasard... et je tombais sur Hansi. Surprise, elle m'interrogea :


Qu'est-ce que tu fais ici ? Oh tu est de la 104ème brigade, n'est-ce pas ?


Oui... Désolée, je me suis perdue, est-ce que vous pourriez m'indiquer l'escalier ?


Oh, bien sûr ! Tu retourne dans le couloir principal et tu attends deux couloirs avant de tourner à droite !


C'est à gauche, l'interrompit une voix masculine. Je me retournais. C'était le Caporal Livaï.


Hansi parut réfléchir.


Ah oui, tu as raison c'est bien à gauche. Désolée...


Adèle.


Oh, d'accord Adèle.


Je lançait un "Merci" au caporal qui s'éloignait déjà. Hansi m'éclaira :


Ah oui, à droite c'est sa chambre, c'est normal qu'il sache. Bon, moi je dois y aller au revoir !


Et elle partit rapidement. Je me dirigeais moi aussi vers ma chambre en secouant la tête. Il fallait vraiment que je me souvienne du chemin, je ne tenais pas à revivre cette situation. En arrivant dans ma chambre je me jetai sur le lit. Au final je n'avais pas tellement envie de rejoindre les autres dans la forêt. Je n'aimais pas m'entraîner devant des gens que je ne connaissais pas. Pff. C'est certainement stupide. Quelles occupations s'offraient à moi alors ? Prendre une douche ? Non. Manger ? Non plus. Dormir ? Pas en journée. Au final, je me retrouvais à parcourir ma chambre du regard. Au final, je me contentai de lire un livre que j'avais trouvé pas loin.

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