Dieu, ne me prenez pas ce pêcheur
Chapitre 2 : Le Jour qui a brisé la routine
968 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour 08/11/2016 18:10
27 août 850, dans la voiture.
Aujourd'hui fût une terrible journée où le quotidien de beaucoup de personne a été bouleversé. Cela l'a également été pour moi. Mais je ne suis pas tellement surprise, je m'y attendais et il fallait bien que ça arrive un jour.
J'étais en route vers Hermina car c'est là-bas où vit Edelweiss, une vieille amie. Cela faisait plusieurs mois qu'on ne s'était pas vu mais on s'envoyait des lettres de temps en temps. Puis dans les dernières lettres, on planifiait nos retrouvailles. On s'est donc donné rendez-vous dans un café au coin de la rue où elle habite.
Une fois arrivée dans le café La crème de la crème, je l'ai immédiatement reconnue. Elle était assise à une table près de la fenêtre qui donnait sur une petite cour. Elle observait de ses yeux noirs, le lierre sur le mur et les fleurs colorées à son pied. Son léger sourire et son regard perdu dans le vide lui ont toujours donné cet air rêveur. Bien qu'elle ne s'intéresse pas à ce que les autres pensent d'elle, Edel est vraiment une très jolie fille. Elle ne ressemble à personne avec son air tipé. Les yeux en amandes; les cheveux longs, raides et noirs où quelques mèches viennent redessiner son visage; et ce corps fin, longiligne et très élancé. A la première impression, elle parait souvent très intimidante mais au fond c'est quelqu'un de très amical et qui a beaucoup d'humour. D'autant plus que, quand on connait l'histoire de sa famille, elle est encore plus à craindre.
Après avoir parlé pendant plus de 3 heures consécutives et commandé toutes sortes de pâtisseries, on est sorti pour se balader dans la ville. On s'est assise près de la rivière et on a continué à parler de tout et de n'importe quoi, à rire à en avoir mal aux joues et à s'amuser comme des gamines.
Le temps de se dire "au revoir" arriva rapidement et les promesses de retrouvaille ont très vite suivit les embrassades. Tandis que je venais à peine de m'installer dans la voiture, mon cochet qui devait me reconduire chez moi, s'est fait éjecter de sa place. Un homme est monté sur la calèche et a fait galoper le cheval à toute allure. J'ai mit quelque seconde avant de me rendre compte de la situation. Ce fût juste après avoir vu par la vitre, mon cochet à terre entrai de crier "Au voleur !" et quelques hommes courant derrière, tentant de rattraper la calèche; que je me suis aperçue que quelqu'un venait de détourner ma voiture.
Tout en gardant mon sang-froid, j'ai tenté d'analyser toutes les situations possibles: Où veut-il aller ? Est-ce qu'il veut me kidnapper ? Ou est-ce une rencontre par hasard ? Fait-il cela pour une rançon ? Il ne parle pas ... Peut-être qu'il ne sait pas que je suis à l'intérieur.
J'ai dégagé les rideaux pour essayer de l'apercevoir mais je ne voyais que son dos et la pluie ne me donnait pas une bonne visibilité. Il fallait que je gagne du temps pour réfléchir à un moyen de me sortir de là. Je me suis donc fait la plus discrète possible si jamais il ne savait pas que j'étais à l'intérieur et au risque qu'il soit armé. J'ai réfléchi à l'endroit où l'on se trouvait: une forêt ... Où l'on se dirigeait: Vers le mur Rose ... Par où je pourrais sortir sans me tuer: la vitesse était trop rapide pour que je saute.
Finalement, avant même d'avoir trouvé la solution, cet homme s'est mit à me parler: "Grace ? Tout va bien ?" Comment est-ce que je pouvais bien aller ? Il venait de me kidnapper ! "Je suis désolé de t'avoir entrainé avec moi mais j'avais besoin de partir vite et j'ai surtout besoin de toi." Il ne manque pas de culot ! Il suffisait de demander poliment, j'aurai accepté. "Le mur Maria vient de tomber ..." Au moment où il a prononcé ces mots, il s'est retourné et j'ai enfin pu le voir: c'était Grisha. Le docteur Grisha Jeager ... Puis j'ai réalisé ce qu'il m'avait dit: Le mur Maria a été brisé et les titans ont pénétré à l'intérieur.
Les personnes qui ont vécu la chute du mur se sentent concernées, ainsi que Grisha qui vivait là-bas avec Carla et ses enfants ... Même si il y avait de forte chance qu'ils soient morts, on savait tous les deux que la chute du mur Maria était synonyme du début de tous nos problèmes.