Newtmas - « Take me back to where we started. »

Chapitre 7 : Chapitre 06

2815 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 06:57

Une sensation de bien-être s'empare de lui alors qu'il ne sait pas exactement ce qui se passe et ce qui lui arrive. Mais il n'a pas le temps d'y penser un peu plus car cette fois, il bascule en arrière et tombe lourdement sur le sol, sentant sa tête devenir très lourde. Puis plus rien. Le vide complet, comme un coma profond dont lui seul peut sortir.

***

Thomas ouvre lentement les yeux mais les referme automatiquement en sentant un mal de tête horrible l'envahir. Pendant un instant, il panique, ne comprenant pas ce qui se passe. Le fait que ses yeux ont étaient pendant une seconde en contact avec une lumière affreusement vive, l'a empêché de les garder ouverts. Après plusieurs tentatives, il arrive à prendre en images les alentours, puis le visage penché au dessus du sien. Il fronce les sourcils. Il tente de se souvenir pourquoi il se trouve dans cette pièce vide, mais pour le moment, sa tête lui fait trop mal. Il essaye de se redresser mais il se trouve que quelque chose l'en empêche. Il relève simplement la tête vers ses pieds et remarque qu'il est attaché, et que ses mains le sont aussi. La panique le gagne à nouveau alors qu'une voix lointaine a l'air de vouloir communiquer avec lui. Thomas s'aperçoit que la personne en face de lui le fixe continuellement, il voit ses lèvres bouger mais il n'entend rien. En tout cas, Brenda a l'air assez inquiète. Il remarque qu'elle est aussi attachée et que son visage exprime non seulement la peur, mais également une pointe de souffrance. Il voit bien qu'elle a pleuré, ses joues sont encore humides.

— Brenda ? tente-t-il de dire, même s'il ne s'est pas entendu.

Celle-ci a l'air de lui répondre mais il n'arrive toujours pas à se rendre compte de ce qu'elle est en train de lui dire, même en tentant de lire sur ses lèvres.

— Je n'arrive pas à t'entendre, crie-t-il, essayant de s'entendre lui-même.

Le brun soupire, désespérant de ne pas arriver à entendre un seul son. Mais au fur et à mesure que les minutent passent, ses oreilles ont l'air de vouloir se déboucher. Il plisse les yeux comme pour accélérer ce moment. Une voix le fait carrément sursauter.

— Thomas ? Tu m'entends ? s'écrie Brenda.— Waouh doucement ! dit-il calmement. Je t'entends bien maintenant, mais je risque de redevenir sourd si tu continues de me crier dans les oreilles de cette façon.— Désolé..., lui répond-elle, gênée.

Il prend en compte ses excuses mais maintenant qu'il a repris quelques peu ses esprits, il a envie de savoir ce qui se passe.

— Je peux savoir où on est ? demande-t-il.— Je ne sais pas exactement, soupire Brenda. Dans une sorte de pièce fermée, en béton, qu'on ne peut ni casser, ni s'échapper.

— Merci pour tes encouragements, souffle sèchement Thomas.— Faut dire ce qui est. D'autres questions ?

Brenda sait très bien que Thomas a pleins de questions qui lui trotte dans la tête, il a toujours cette expression interrogative sur le visage.

— Ouais, commence-t-il. Que s'est-il passé hier ?

Pour le moment, ses souvenirs sont complètement floutés à partir du moment où il est entré dans un genre de discothèque où des personnes se trémoussaient, complètement ivres, toutes autant qu'elles étaient. Puis c'est comme un trou noir. Et cela le perturbe vraiment.Il arrive néanmoins à se retrouver sur le flanc, bougeant ses bras pour comprendre comment et avec quoi ils ont pu l'attacher. Cela le dérange d'être en cette position, c'est pas du tout agréable mais il se dit qu'il ferait bien de garder de la force au cas où une occasion de se libérer et de riposter se présente. Brenda continue de le regarder comme si elle veut comprendre à son tour ce qui se passe dans la tête de Thomas. Elle voit très bien qu'il en a marre de se retrouver dans des situations comme ça, mais elle sait qu'ils pourront s'en sortir quoi qu'il arrive.

— Je ne sais pas exactement, commence Brenda. Mais je me souviens avoir bu quelque chose, puis je me suis sentie toute bizarre. Ensuite, on était ensemble et je crois qu'on dansait, parlait, et que tu as soudainement changé de tête. Puis, on s'est séparé et je suis tombée dans les pommes, il me semble. Je me suis réveillée environ dix minutes avant toi.

Thomas fronce les sourcils en écoutant Brenda attentivement. Il essaye tant bien que mal de se rappeler de cette soirée mais c'est chose totalement impossible. Il se souvient de ce bliss qui l'a rendu ivre et aussi la musique, qui était très forte. Il a l'impression de l'entendre encore dans ses oreilles malgré le calme plat qui se trouve actuellement dans cette pièce glauque où ils se trouvent prisonniers.

— Je vois, soupire Thomas. Plus rien d'autre ? Enfin je ne pense pas, tu me l'aurais dis sinon.

Brenda baisse les yeux vers ses mains attachées, les trouvant soudainement intéressantes. Elle lui cache quelque chose, et Thomas n'a pas l'air de le voir. C'est normal, il est préoccupé par tellement d'autres choses; de retrouver ses amis sains et saufs, de trouver à manger, de s'en sortir, de survivre et surtout d'arriver à ce foutu refuge dans les temps pour pouvoir être guéri et surtout tranquille.La tranquillité, Thomas ne connait plus ce mot depuis aussi longtemps que remontent ses souvenirs. Il était bien avant d'entrer dans le Labyrinthe, avant qu'il procède à l'Effacement, avant qu'ils disparaissent tous les uns après les autres. Cela semble si loin, qu'il n'y croit même plus. Il aimerait pourtant se souvenir de certaines choses qui seraient en mesure d'être utile. Du genre; que recherche exactement le WICKED ? Pourquoi ils semblent si sûrs d'obtenir un remède en les mettant à l'épreuve ? Pourquoi leur avoir dit de ne pas croire ce qu'ils voient ? La dernière question est celle qui le perturbe le plus. Et si depuis le début, on lui trafiquait le cerveau pour qu'il voit telle ou telle chose, pour qu'il ait telle ou telle réaction, pour qu'il ait telle ou telle émotion ?Il se laisse tomber lourdement sur le dos, les yeux vers le plafond qui lui offre des néons si fort qu'ils lui donnent mal à la tête rien qu'en les regardant quelques secondes.

— Tu connaissais ce tocard de Marcus ? dit Thomas, sortant la jeune fille de ses pensées profondes.— Oui, soupire-t-elle. Jorge m'en avait déjà parlé, il m'a dit que ce n'était pas vraiment une personne de confiance mais qu'il allait peut-être nous aider.— Nous aider à quoi ? s'énerve immédiatement Thomas. À nous faire enfermer pour qu'ensuite il nous laisse crever dans ce cinq mètre carré ?— Je ne savais pas Thomas, culpabilise Brenda, elle comprend que le garçon a l'air de penser que c'est sa faute à elle. Je ne suis jamais venue par ici, je n'avais jamais quitté le bâtiment dans lequel vous nous avez trouvé. Je connaissais simplement une direction et un nom.— Excuse-moi pour mon agressivité, j'ai l'impression que je ne fais même pas exprès. Encore des symptômes de la Braise qui font surface. Je crois que si on n'arrive pas au refuge à temps, je préfèrerais mourir que de devenir une personne violente, meurtrière ou que je ne sois tout simplement plus moi-même.— Je comprends, murmure Brenda. Tu sais, j'ai le sentiment qu'on va y arriver. Ne baisse pas les bras maintenant, ça serait dommage.— Je sais, rétorque Thomas. Je sais.

Brenda tente de se redresser pour ensuite ramper vers Thomas mais c'est à ce moment-là qu'un bruit métallique se fait entendre. C'est la porte. La seule porte qui s'ouvre lentement et qui dévoile ensuite une masse importante, légèrement blessée au visage. Marcus. Thomas fronce immédiatement les sourcils en apercevant cet homme qui lui a fait boire jusqu'à ne plus se souvenir de rien. Il a envie de se lever et de lui en coller une mais malheureusement, il ne peut pas. Brenda a l'air d'être aussi remontée que lui. La voix de cet homme au regard presque malsain résonne dans la pièce.

— Alors vous vous êtes bien amusés hier ? se moque-t-il avec un sourire narquois sur les lèvres.

Thomas serre les dents, qu'est-ce qu'il aimerait le défigurer encore plus qu'il ne l'est déjà ! Mais il reste impassible, attend le bon moment pour riposter, il sait très bien qu'un moment viendra et qu'il pourra user de sa force presque inexistante pour combattre. Pour le moment, il lui lance un regard très noir.

— Ne répondez pas tous les deux en même temps surtout, riposte Marcus.— Vous croyez sincèrement qu'on a envie de vous répondre alors que vous êtes sûrement le plus concerné dans notre kidnapping ? crache Brenda.— Peut-être que tu as raison...

Marcus s'approche de Brenda d'un pas sûr et incontrôlable. Elle n'a pas le temps de compter jusqu'à deux qu'il lui met une claque, sûrement la plus violente que Thomas n'ait vu dans sa vie. Elle se laisse tomber sur le côté, complètement assommée. Le garçon bouge ses mains pour se détacher, espérant que les cordes et chaînes lâchent pour qu'il puisse se jeter sur cette ordure de Marcus. Mais rien n'y fait.

— BRENDA ? s'écrie Thomas, espérant secrètement qu'elle l'entend et se redresse.

Thomas lève lentement les yeux vers leur kidnappeur et il lui lance un des regards les plus sombres que la ville ait connue. La maladie a l'air de prendre le dessus encore une fois et le jeune homme a une soudaine envie de meurtre. C'est ce qu'il veut non ? Le WICKED. Il a transformé Thomas en une espèce de meurtrier qui n'a plus aucune pitié des personnes qui l'entoure.Il grogne dans son coin alors que Marcus s'approche de lui.

— Autre chose à rajouter ? murmure Marcus près de l'oreille de Thomas, lui hérissant le poil encore plus.

Thomas n'attend pas une seconde de plus et lui crache au visage. Il ne s'en veut même pas, même si la minute qui suivit a été l'une des plus atroces. Il se prend un coup de poing dans le visage, puis deux coups de pieds dans les côtes qui le fit tousser jusqu'à en perdre ses poumons. Marcus l'injure mais Thomas ne l'entend pas, trop occupé à souffrir des coups. Il tente néanmoins de se lever mais l'adulte riposte en lui donnant un énième coup de poing dans la joue, ce qui a comme percussion la tombée immédiate d'un Thomas sur le sol, sa tête cognant violemment le sol. C'est à ce moment là que ses idées deviennent soudainement claires. Il se souvient peu à peu de la journée d'hier, ou de la matinée d'aujourd'hui ? Il ne sait pas exactement où il se situe dans le temps mais dans tous les cas, ses souvenirs sont frais et récents. Une seule personne lui vient à l'esprit : Newt. Où est-il ? Sûrement dans une pièce enchainé tout comme eux. Il maudit encore plus ce Marcus. Mais la haine est rapidement remplacée par de l'incompréhension. Il revoit Newt, il revoit ses moindres faits et gestes et tout à coup, il est pris d'une chaleur à l'intérieur de lui. A-t-il vraiment « dansé » avec lui ? Lui a-t-il parlé ? A-t-il vraiment perdu la tête ? Il y a ce souvenir dont il est maintenant gêné, l'a-t-il emb... ? Non, il ne peut pas croire cela. Pourquoi il a fallu qu'il tombe dans les pommes à ce moment là en le laissant maintenant dans le doute ? Il essaye tout de même de se relever mais sa tête et son corps entier lui font bien trop mal. Il reste donc à terre, se souvenant maintenant de chaque détail. Et tout cela tourne autour d'une seule et même personne, et ça le perturbe.

— Où est Newt ? lâche-t-il d'une façon presque douloureuse.— Qui ça ? semble soudain s'intéresser Marcus.— Le blond que tu as fait rentrer dans ta discothèque à deux balles, tocard !

Pas besoin d'être respectueux avec cette ordure, il ne le mérite pas. Pas après ce qu'il lui fait subir. Le non-respect se fait ressentir par une nouvelle douleur dans le ventre ; il vient de se reprendre un coup.

— Premièrement, s'énerve l'homme, tu parles autrement et deuxièmement je n'ai pas laissé entrer de blond se prénommant Newt.— Tu mens ! crie Thomas avec le peu de force qui lui reste. Tu ne fais que ça ; mentir ! Il était avec moi.— Tu as du être sacrément saoul pour avoir des hallucinations pareil, idiot.

Thomas n'a jamais senti tant de haine envers une personne. Même envers Gally, alors qu'il a tué Chuck. Il aurait voulu pouvoir se lever et le tabasser jusqu'à le tuer. Encore et toujours cette envie de meurtre, mais pas assez de force.

— Va te faire foutre... conclu le jeune, le dernier soupçon de force le perdant.

Puis tout devient de nouveau flou et sans un son. Cette fois s'en ait trop. Il a mal partout, à cause des coups, mais également à cause de son ressenti, puis du bliss qui coule encore dans ses veines. Il laisse ses muscles se décontracter à même le sol et ses yeux se ferment lentement. Une fois encore, il semble ailleurs. Seul des bruits lointains de pas et de cris, se font entendre. Ça a l'air de d'être sérieux, il arrive à déceler du mouvement autour de lui. Soudain, il se sent bouger, mais pas par ses propres moyens. Il aimerait tendre ses muscles, sortir de son état actuel mais s'en ait impossible. Il se laisse donc faire...

 

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