Newtmas - « Take me back to where we started. »

Chapitre 8 : Chapitre 07

2888 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 08/11/2016 15:46

Thomas ouvre avec difficulté ses yeux et ce qui apparait n'est pas la pièce sinistre dans laquelle il était il y a quelques... secondes, minutes, heures ? Il ne sait pas. Pourtant, il n'a pas l'air rassuré pour autant. Il tente de se redresser une énième fois et il est surprit de n'avoir rien pour l'en empêcher, sans prendre en compte la douleur qui le pèse à la tête, sur son torse et son ventre.

Prenant conscience peu à peu de la situation, il se trouve être sur quelque chose de confortable. Un lit ? Les seuls lits qu'il connait sont ceux qui se trouvent dans les bâtiments du WICKED. Non, ce n'est pas possible, il ne peut pas avoir fait autant de chemin pour se retrouver une fois de plus entre les mains ceux qui lui trafiquent le cerveau. Du moins, il n'est pas censé les retrouver de si tôt. Mais avant qu'il ne pense à autre chose, un visage familier, très familier apparaît devant ses yeux paralysés par l'incompréhension. Mais immédiatement, il se détend. C'est Minho. Et il affiche un sourire satisfait sur le visage. Il a l'air d'aller bien, même après s'être pris la foudre, après s'être fait tapé par Jorge également. Mais tout cela importe peu Thomas, il a retrouvé ses amis, du moins eux, l'ont retrouvé.

— Bah alors Thomas, commence-t-il. Tu n'as pas l'air content de me voir !

Le concerné reste abasourdit. Bien sûr qu'il est content de le voir, il en perd même ses mots. Avec le peu de force qu'il a, il se redresse jusqu'à être sur le flanc pour ensuite attraper Minho et le serrer dans ses bras. Celui-ci lui rend son étreinte mais il s'en détache que quelques secondes ensuite. L'asiatique n'a pas l'habitude de tant d'affection. Une voix retentit un peu plus loin et Thomas ne sait pas si elle lui glace le sang ou le réchauffe.

— Alors comme ça on passe une journée entière dans une discothèque ? s'amuse Newt.— Je ne sais pas si c'était vraiment une journée entière... rétorque Thomas.— Tu t'es amusé au moins ? demande le blond sans prendre en compte sa réponse.

Thomas a l'impression que Newt est carrément en train de se foutre de lui. De se moquer sur le fait qu'il était ivre, et plus du tout dans son état normal. Le brun fronce les sourcils alors que Newt s'approche petit à petit de son lit, dévoilant son visage égratigné.

— Oui c'était génial, la meilleure fête de ma vie ! dit Thomas, ironiquement.

Newt se surprend lui-même à lâcher un petit rire qui embellit la pièce étrange dans laquelle ils se trouvent.

— J'aurais bien voulu voir ça tiens donc, finit Newt.

Et c'est à ce moment là que Thomas perdit les pédales.

— Mais c'est que tu te fiches de moi en plus de ça ? commence à crier celui-ci. Tu ne te rends même pas compte de ce qui se passe et tu arrives comme une fleur en me demandant si je me suis amusé alors que tu sais très bien que non ! Je me suis retrouvé dans un endroit bizarre avec des gens bizarres qui me disent que mes amis se trouvent à l'intérieur d'un bâtiment qui plus est une discothèque, pour ensuite m'obliger à prendre du bliss pour y entrer. À mon avis, la suite tu la connais. Puis, je me retrouve dans une pièce lugubre attaché par ce tocard de Marcus et tabasser jusqu'à perdre connaissance. Après ça, je ne me souviens plus exactement mais maintenant je me retrouve ici et toi tu débarques avec ta question à même pas un sou ? Laisse moi rire tu veux, comment tu peux être si indifférent ?

Voyant le visage de Newt se décomposer petit à petit, Thomas comprend qu'il n'aurait peut-être pas du s'emballer à ce point pour une chose sûrement futile. Mais qu'est-ce qu'il pouvait faire d'autre ? Newt était là et il ne l'avoue même pas. Soudain, une voix le fait sursauter, une voix qu'il avait déjà entendue, et il se trouve qu'elle est à l'intérieur de sa tête.

« Tu dois faire attention, au levé du soleil tu ne seras pas en sécurité ici, et pourtant, tu vas devoir affronter quelque chose, [...] vous ferez exactement ce qu'ils veulent, [...] je serais là, je le serais toujours. [...] Soit fort, Tommy. »

Newt. C'était sa voix.

— Arrête ! crie Thomas. Arrête de faire ça je t'en supplie, tu me fais mal !

C'est vrai qu'elle lui transperce la tête comme le ferait une flèche. Thomas bouge dans tous les sens et Minho, quoique légèrement abasourdit par ce que le brun a dit au blond, l'empêche de se lever et de commettre quelque chose qu'il va rapidement regretter.

— Mais qu'est-ce qui ne va pas chez toi ? crie Minho à son tour, le souffle coupé. Newt ! Aide moi !

Le blond s'approche vivement et attrape les jambes de Thomas, les plaquant sur le lit. Finalement, il s'assoit carrément sur elles, étant donné que le brun a bien plus de force que lui. Minho est également avachi sur lui, évitant quelques coups de poings au passage.

Après plusieurs minutes d'acharnement, Thomas s'arrête soudainement de bouger.

Soit il est tombé de nouveau dans les pommes, soit il s'est endormi. Dans tous les cas, Minho et Newt ont la paix maintenant. Ils se retirent un peu plus loin pour discuter.

— Qu'est-ce qui lui arrive à celui-là ? s'empresse de demander Minho.— Je pense qu'il est un peu perturbé, répond Newt.— Seulement un peu ? s'offusque l'asiatique. Newt, il a carrément perdu le contrôle là. Il a l'air de t'en vouloir à mort !— Je n'arrive pas à comprendre... dit Newt, l'esprit ailleurs.— Newt. Qu'est-ce que tu as fais ?— Pourquoi cette question ? Je n'ai rien fait !— Mon œil, se moque Minho. Regarde la façon dont tu te comportes ! Ça fait trois ans que je vis avec toi, je vois très bien qu'il y a quelque chose. Alors, tu ferais bien de me le dire avant que je t'envoie valser à l'autre bout de la pièce.— Écoute, commence le blond. J'ai fait un truc contre les règles et maintenant j'en paye les conséquences, c'est assez clair pour toi ?— Hein ?— Ne fais pas genre tu ne vois pas de quoi je parle. Les voix dans nos têtes hier, WICKED, ils nous ont donné des instructions à suivre et j'ai échoué.— En quoi tu as échoué ? Arrête de tourner autour du pot ! s'énerve à son tour Minho.— T'as vraiment du plonk dans la tête toi ! renchérit Newt. À l'aide des implants qu'on a dans le crâne, on a reçu des informations et des instructions concernant tout ce qui allait se produire autour de Thomas et de Brenda. Je t'en ai parlé avant qu'on s'endorme. Tu te souviens ?— Ouais, je me souviens.— Et bien... j'ai en quelques sortes fait rater le plan.— Quoi ?— Je sais, je sais, se maudit Newt. On était censé garder ça pour nous mais je n'ai pas réussi à le faire d'accord ? Je me suis levé tôt et j'ai trouvé Thomas pour le lui dire. Je n'aurais pas du. Mais je ne lui ai pas non plus tout dévoilé, je ne lui ai pas dis qu'on savait exactement où ils étaient depuis le début, qu'on allait les suivre et venir les sauver au moment où ils s'attendent le moins. Quoi que, j'ai peut-être laissé échapper ce détail. Mais je suis désolé okay ?

Minho reste complètement choqué. Il se demande vraiment ce que Newt a eu derrière la tête pour se laisser avoir de la sorte. Pourtant, tous savent très bien, ils connaissent très bien le système des variables qui aident ensuite le WICKED à obtenir de nouveaux résultats concernant la zone mortelle. Et il en a fait rater une. Ils allaient sûrement payer pour ça, comme à chaque fois, Minho en est sûr. Il passe sa main sur son visage d'une façon pas très douce, mais vaut mieux que ce soit son visage plutôt que celui de Newt. Si l'asiatique lui en met une, il risque de se faire encastrer dans le mur. Cette pensée fit rire intérieurement Minho.

— Qu'est-ce qui t'as pris de faire ça ? soupire Minho, tentant de ne pas laisser échapper le moindre soupçon de colère.— Je n'en sais rien, c'est arrivé c'est tout. Je n'ai pas réussi à me contrôler. Je suis allé chercher Thomas sans me faire voir et je suis revenu avant que vous vous réveilliez.— Tu as bien réussi ton coup tête de plonk, dit-il en levant les yeux au ciel. Tu sais ce que ça veut dire n'est-ce pas ? Non-réussite de la variable signifie une nouvelle en préparation, peut-être plus dure, peut-être même insurmontable pour certains. Tu vois dans quelle situation tu nous mets ? Crois moi j'ai bien envie de te botter le cul !— Je le mérite, murmure Newt.— Oh que oui ! s'empresse-t-il de répondre. T'as intérêt à tout expliquer à Thomas maintenant. De toutes façons, on n'a plus rien à perdre, c'est déjà perdu. Mais je n'ai pas envie que deux de mes amis se rendent la vie impossible juste à cause d'une fichue variable qu'un tocard n'a pas su tenir sa langue!— C'est bon, souffle le blond. J'irais lui parler lorsqu'il se réveillera et je lui expliquerais tout en détails. Je te promets.— On dirait que tu vas le faire pour moi. Non, fais le pour lui, lui seul, c'est à lui que tu as fais du mal en lui faisant prendre conscience de ce qui allait lui tomber dessus. Tu as sûrement dû lui bourrer le crâne de je ne sais quelle ânerie, il a été perturbé et il n'a pas réagit comme il fallait.

— Minho, lance Newt, froidement. J'ai compris.

Minho lève une nouvelle fois les yeux au ciel, exaspérer par l'attitude de son vieil ami. À ce moment là, ils promettent de ne rien dire aux autres concernant cette faute. Heureusement qu'ils ne sont pas présents dans la pièce, ils auraient assistés à un grand moment. C'est mieux comme cela, ils sont mieux dehors à faire le guet, ou on-ne-sait-quoi.

Ils se trouvent dans un genre de salon, sûrement non loin de la discothèque car on peut y entendre un bruit de musique très lointain. Newt s'assoit dans un des fauteuils alors que Minho, trouve place sur une chaise, près d'un bureau rempli de papiers en tout genre. De longues minutes passent sans que l'un d'eux ne parle, ne bouge, ne fasse la moindre chose. Au bout d'un moment, une toux sèche résonne. Les deux amis se lèvent d'un coup et se dirigent vers le lit où Thomas est installé. Ils voient qu'il s'est redressé et qu'il est actuellement en train de regarder par la fenêtre crasseuse qui lui offre une vue imprenable sur la ville brûlée. Newt s'approche un peu plus que l'asiatique, les mains en avant, tentant de ne faire aucun mouvement brut.

— Tommy, murmure-t-il.

Celui-ci se retourne, son visage adoucit comparé à tout à l'heure. Le blond se stoppe donc et un silence de mort commence à régner entre eux. Cela dure seulement quelques secondes mais ce n'est pas l'impression de Newt. Il se pince les lèvres, ne sachant pas quoi dire, quoi faire et surtout la future réaction du jeune homme. Celui-ci prend d'ailleurs les devants.

— Hey...

C'est tout ? Newt s'approche encore de lui, jusqu'à pouvoir s'assoir sur un coin du lit, à l'opposé du brun.

— Est-ce que tu vas bien ? demande-t-il.— Oui, répond Thomas. Pourquoi ça n'irait pas ? J'ai dormi dans un lit.

Il termine sa phrase par un sourire. C'est vraiment étrange ce qu'il se passe. Mais Newt ne va pas laisser passer cela, il s'assoit donc plus près de Thomas et il lance un regard à Minho, qui comprend que sa présence est en trop. Il tourne donc les talons et retrouve les autres à l'extérieur. De leur côté, les deux jeunes garçons se regardent. Se fixent, serait le mot juste. Newt ouvre donc la conversation, légèrement retissant.

— Écoute, commence-t-il. Je dois te parler de quelque chose, c'est important.— Quoi donc ? répond Thomas avec innocence.— J'aimerais que tu me promettes de ne plus t'énerver comme tu l'as fait tout à l'heure. Tu m'as vraiment fait flipper.— Ouais hum, mâche-t-il ses mots. Désolé.

Désolé ? C'est tout ce qu'il trouve à dire ?

— J'ai fait quelque chose de mal, dit Newt avec des remords. Mal dans le sens où j'ai fais raté un plan qui nous été confié à moi et à la bande, et j'en suis désolé.— Comment ça ?— J'ai échoué d'accord ? hausse-t-il le ton. On nous avait confié une variable te concernant et je suis venu vers toi en te prévenant de ce qui allait t'arriver. Alors que je n'en avais pas le droit. J'aurais du me tenir à l'écart, te regarder agir seul sans avoir ne serait-ce qu'une idée de ce qui allait se produire. Hors, au fond de toi tu savais. Car je t'avais prévenu. Même si tu avais l'impression que c'était seulement une illusion, j'étais bien venu te voir. Je ne sais pas pourquoi je m'étais levé de bon matin pour te chercher, c'est venu comme ça. Je regrette d'accord ? À cause de moi, la variable n'a pas aboutit et on risque sûrement de subir d'autres choses dont je ne veux même pas connaître l'existence et je comprends si tu m'en veux à mort mais au moins tu connais la vérité. Pourquoi ? Je ne sais pas, je le répète. J'avais envie de...te voir. 

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