La Guerre des Clans - Tome 1 - Fox Killer

Chapitre 2 : Les jeux d'un jeune chaton

3450 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 25/05/2020 09:53

Chapitre 1


Tapi au sol, Petit Froid tendit ses muscles. Sa proie était juste devant lui, à une longueur de queue de là. Elle était immobile, impossible de la rater.

Caché dans l'ombre, le jeune chaton blanc retint son souffle, comptant les battements de son cœur. Il sortit ses petites griffes, prêt à bondir. Dès que le faible vent qui soufflait vers lui cessa, le chaton bondit hors de sa cachette pour se jeter sur sa proie. Ses petites pattes blanches et fines se refermèrent sur la feuille. Fier de lui, il fit mine de mordre sa proie, comme s'il achever une souri.

Il était en train de se redresser, prêt à appeler sa mère pour lui demander si elle avait vu son bond qu'une masse de poils gris – brun se jeta contre son flanc. Déséquilibré, il tomba sur le côté, relâchant sa feuille qui s'envola au loin, emportée par le vent.

Déçu, Petit Froid regarda sa proie se poser sur les ronces, hors de sa portée. Il se remit sur ses pattes, regardant celui qui l'avait bousculé s'éloigner en riant, à la poursuite d'une petite chatte brune.


  • « Maman !!!, se plaignit Petit Froid ; Petit Gravier m'a fait perdre ma proie !!!
  • C'était juste un feuille, grommela Feuille Ambrée, allongée non loin avec Aile de Nuage ; Tu peux en trouver plein d'autres...
  • Mais tu as vu comment j'ai sauté dessus ?!!
  • Oui... j'ai vu...
  • Moi aussi j'ai bien vu Petit Froid ; ajouta Aile de Nuage en ronronnant ; C'était un saut digne d'un vrai chasseur !!. »


Satisfait, le jeune chaton albinos ronronna à son tour, fier de lui.

Aile de Nuage était toujours très gentille avec lui. Elle avait mis – bas quelques semaines après Feuille Ambré, ses petits avaient donc un âge proche du sien et ils leur arrivaient souvent de jouer ensemble.

Enfin, lorsqu'ils ne le bousculaient pas en jouant de leur côté.

Ne voyant pas d'autres feuilles autour de lui, Petit Froid se dirigea vers ses camardes chatons, Petit Gravier, Petite Souris et Petit Hibou. Les trois jeunes chats jouaient à se poursuivre et rigolaient fort au plein milieu du camp.

Le chaton albinos trottina aussitôt jusqu'à Petit Gravier, ayant déjà oublié qu'il lui avait fait perdre sa feuille.


  • « Hey !! Je peux jouer aussi ?
  • On joue à se battre, déclara le chaton gris – brun ; Mets toi avec Petite Souris !!
  • D'accord. »


Petit Souri était la plus faible du trio, même du quatuor face à Petit Froid qui était souvent tombé malade au début de sa vie. Mais cela ne l'empêchait pas de vouloir se battre avec ses frères. Elle accueillit Petit Froid avec un mouvement d'oreilles, prête à se jeter sur les deux autres.

Cependant, elle n'eut pas le temps d'attaquer que Petit Hibou sauta sur son dos, la plaquant au sol. Petit Froid tenta de la secourir mais Petit Gravier l'intercepta. Le chaton était, lui, le plus fort du quatuor et il le reversa d'un coup d'épaule.

Glissant sur le sol sablonneux du camp, le chaton albinos roula sur lui même pour s'éloigne de son assaillant et se redresser dans le même mouvement. Il se jeta ensuite en avant, alors que Petit Gravier s'était tourné pour attaquer Petite Souri qui se débattait sous le poids de Petit Hibou. Il percuta son adversaire sur le flanc mais, pas assez fort, il ne parvint pas à le faire tomber. Plus grand cependant que Petit Gravier, il parvint à grimper sur son dos, et fit mine de lui mordiller la nuque.

Son adversaire, plus agacé qu'autre chose, se débattit dans tout le sens pour le déloger le chaton blanc.

Astucieux, Petit Froid attendit qu'il recule suffisamment pour bondir sur le sol et courir aider Petite Sourie. Là aussi, il se jeta de toutes ses forces contre le flanc de Petit Hibou. Cette fois, son épaule s'enfonça dans les côtes du chaton, le faisant gémir de douleur, et tomber sur le côté.

Tombant avec lui, Petit Froid bascula tête la première dans le sable. Il dut se débattre pour se redresser mais alors qu'il s'apprêtait se remettre sur ses pattes, il sentit des mâchoires se refermer sur la peau de son cou.


  • « Maman !! Je vais bien ça va !!
  • Petit Froid, gronda sa mère en le lâchant ; Tu pourrais jouer plus gentiment !!
  • Quoi... ?
  • Regarde Petit Hibou !! »


Perdu, le jeune chaton albinos se tourna vers son camarade de jeu.

Celui – ci était allongé sur le flanc, gémissant et sa mère était en train de le renifler. Comprenant qu'il avait peut être été un peu trop fort dans son coup, Petit Froid se calma immédiatement. Il était vrai qu'il était le plus squelettique, ses épaules pointaient sous sa courte fourrure immaculée. Il avait dû l'enfoncer trop fort et maintenant Petit Hibou avait mal.


  • « Va t'excuser immédiatement !!, le sermonna Feuille Ambrée.
  • Oui maman. »


Conscient qu'il était en faute, Petit Froid ne chercha même pas à refuser.

Il s'approcha aussitôt de son compagnon de tanière qui se redressait lentement. Plume de Nuage, blottie derrière lui, lui léchait les oreilles pour le consoler. Elle le regarda arriver avec un regard impassible tandis que Petit Hibou semblait plutôt mécontent.


  • « Je suis vraiment désolé Petit Hibou, déclara Petit Froid en baissant la tête ; Je sais que je t'ai fait mal, et je m'en excuse.
  • Mouais... C'est bon, marmonna l'autre chaton en s'écartant de sa mère.
  • Si tu ne veux plus jouer avec moi je comprendrais...
  • T'as juste jouer comme nous, déclara Petit Hibou en haussant les épaules ; C'est pas grave, j'ai encaissé plus que ça !!
  • Ça c'est sûr, tu es plus fort que moi en tout cas.
  • Allez, oublions ça, déclara Aile de Nuage en se levant ; Jouez plus gentiment à présent.
  • D'accord, acquiesça Petit Hibou avec un regard malicieux ; On va trouver autre chose à faire.
  • Bien. »


Satisfaite, Plume de Nuage retourna s'allonger au soleil, entraînant Feuille Ambré avec elle. La reine dorée jeta malgré tout un regard mécontent à son fils avant de lui tourner le dos.

Conscient qu'il avait déçu sa mère, Petit Froid baissa les yeux, se promettant de faire plus attention la prochaine fois. Il avait beau être plus grand que ses compagnons de jeu, il avait presque leur âge, il y avait donc de fortes chances pour qu'ils soient baptisés ensemble et il ne voulait surtout pas rater cela.

Il était tellement concentré sur ses pensées qu'il ne vit pas ses amis s'éloigner en courant vers le mur de ronce. Dès qu'il prit conscience qu'il était seul, il regarda autour de lui et retrouva les trois frères et sœurs tapie devant l'entrée du camps. Petit Froid, curieux comme un chaton, se dépêcha de les rejoindre.

Petit Gravier avait poussé son frère et sa sœur dans un renfoncement et s'était tapis devant eux, tourné vers l'entrée. Les ronces avaient depuis longtemps été écartés pour dégager un passage d'où entraient et sortaient les guerriers du Clan. Petit Froid, malgré sa taille et sa fourrure blanche, se tapit derrière son camarade, pour savoir ce qu'ils préparaient.


  • « Qu'est ce qu'on fait ?, demanda – t – il.
  • On va surprendre les chasseurs qui reviennent de patrouille comme si c'était des renards qui entrent dans le camp.
  • Mais... On va se faire gronder. On va les gêner.
  • Mais non enfin !! On est des chatons, on joue c'est tout.
  • Je suis pas très sûr... »


Mal à l'aise, Petit Froid regarda autour de lui.

Personne ne faisait attention à eux, les reines faisait leur toilette et le seul autre membre du Clan visible était Œil d'Hiver, le doyen, depuis sa place sous l'arbre des Ancien. Pourtant, le jeune chaton blanc était persuadé qu'ils faisaient quelque chose d'interdit et qu'ils allaient être punis pour cela. Gêné, Petit Froid piétina sur le sol sablonneux du camp. Il venait d'entendre des buissons s'agiter, signe que les chasseurs était en train d'arriver. Déchiré entre l'idée de jouer et sa raison, le chaton albinos finit par prendre une décision. Il se leva et se plaça devant Petit Gravier.


  • « On peut pas faire ça, chuchota – t – il ; On va se faire gronder.
  • Mais non, répliqua l'autre en se levant à son tour.
  • T'es pas marrant Petit Froid, ajouta Petit Hibou ; C'est juste un jeu !
  • Je suis lucide, je veux pas être puni moi !!
  • Et bah dégage alors !! », gronda Petit Gravier en lui donnant un violent coup d'épaule dans le torse


Pris de court, Petit Froid recula, se prenant les pattes dans sa queue.

Il bascula en arrière et heurta les pattes de Plume de Corbeau, son père, qui entrait dans le camp. Le guerrier, sous le choc, lâcha sa prise, une grosse sourie, qui tomba sur la tête du chaton albinos. À moitié assommé, Petit Froid gigota dans tous les sens pour se dégager de là, en vain, jusqu'à ce que son père ne reprenne sa proie.

Dès qu'il fut libéré, Petit Froid roula sur lui même pour se redresser mais il fut stopper par un grondement sourd. Plume de Corbeau le fixait d'un air sévère, agacé visiblement. Derrière lui, le reste de la patrouille, Patte de Loup et Nuage d'Aigle, tendait le cou pour voir ce qui bouchait le passage.


  • « Petit Froid, gronda Plume de Corbeau ; Qu'est ce que tu fais ici dans nos pattes ?!
  • Mais... Je... je voulais pas...
  • Mais oui, bien sûr !! Tu vas immédiatement bouger de là et retourner à la pouponnière !! Si tu n'es pas capable de jouer sans déranger les autres c'est que tu n'es pas prêt à sortir !!
  • Mais papa...
  • Immédiatement !! »


La voix de Plume de Corbeau était sans appel.

Mortifié, Petit Froid se leva, tête baissée. Du coin de l'œil, il vit Petit Gravier, Petite Souris et Petit Hibou, qui s'étaient enfuis en courant, ricaner derrière la pouponnière. Les dents serrées, le jeune chaton blanc se dirigea vers sa tanière, sous le regard ferme de son père. Il était agacé d'être le seul puni alors qu'il était celui qui avait tenté de tout arrêter.

Triste, il s'engouffra dans la pouponnière et alla se blottir dans son nid. Peu après, il surprit une conversation entre son père et sa mère, qui lui demandait pourquoi il avait renvoyé leur fils dans la pouponnière. Plume de Corbeau expliqua la situation et Feuille Ambrée lui donna raison. Encore plus triste, Petit Froid cacha sa tête sous ses pattes, pour ne plus rien entendre.


Deux lunes s'étaient écoulés depuis que Petit Froid s'était fait disputé par son père.

Il avait donc fait de son mieux pour éviter de nouveau de se faire gronder, quitte à rester seul dans son coin, pendant que Petit Gravier, Petite Souri et Petit Hibou s'amusaient de leur côté. Et sa technique avait plutôt payé puisqu'il avait ainsi évité trois punitions. Cependant, il avait pensé que sa conduite exemplaire lui faudrait les félicitations de sa mère mais non.

Depuis que Petit Froid mangeait de la viande, elle était encore moins présente, elle qui n'avait jamais vraiment montré son affection pour son fils. Même Plume de Corbeau n'avait rien dit, la seule qui l'avait félicité c'était Aile de Nuage. Elle le prenait toujours en exemple lorsqu'il s'agissait de réprimander ses petits.

Depuis ces deux lunes, une troisième reine s'était installé dans la pouponnière : Pétale de Rose, qui attendait les petits de Aile de Cendre. Le femelle au poils roux était relativement amicale avec le chaton albinos mais elle l'interdisait de s'approcher trop près d'elle, comme s'il risquait de la contaminer.

Il s'était donc adapté en conséquence, évitant de rester trop longtemps au même endroit qu'elle. Lorsqu'elle rentrait dans la pouponnière pour se reposer, lui sortait. Il était dehors lorsque quelque chose se produisit.

Il était en train de somnoler au soleil, les yeux mi – clos, lorsqu'un grand cri le tira de son demi – sommeil. C'était un cri de panique, de terreur absolue, et ça semblait s'approcher. Et effectivement, un instant plus tard, Nuage de Chêne déboula dans le camps, la fourrure hérissée et les yeux exorbité. Et à sa suite, un renard traversa l'entrée.

Petit Froid se mit immédiatement sur ses pattes, affolés. Un renard était entré dans le camps !!!

L'animal, haut sur patte et couvert d'une belle fourrure rousse, s'arrêta en dérapant, l'écume aux lèvres. Sentant son regard ambré se poser sur lui, Petite Froidure sentit son sang se figer. Le renard commença alors à s'avancer vers lui, crocs découverts. Paralysé par la peur, le chaton ne parvint par à bouger alors que, autour de lui, tout le monde courait se mettre à l'abri. Il sentait ses compagnons chatons et les reines se précipiter dans la pouponnière. Le renard, arrivé à quelques mètres de lui, se tapit, près à bondir.

C'est à ce moment que Petit Froid se rendit compte qu'il allait mourir. Mais c'est aussi à cet instant que Nuage d'Aigle, qui n'était pas en patrouille, se jeta sur le flanc du prédateur. Le jeune chat brun tigré laboura les côtes de son adversaire tandis que le renard reculait en jappant.

Nuage d'Aigle, en équilibre précaire sur le flanc du renard, bondit sur le sol, la fourrure hérissée. Le renard se retourna aussitôt pour saisir le jeune félin mais l'apprenti s'esquiva en sautant sur le côté. Toujours paralysé, Petit Froid regarda la scène sans comprendre. Il vit la queue du renard fouetter l'air devant son nez.

De l'autre côté, Nuage d'Aigle crachait sur le prédateur, une patte levée prêt à lui griffer le nez. Malheureusement pour lui, le renard lui bondit dessus, le plaquant au sol. C'est en entendant son camarade gémir que le chaton albinos se reprit enfin. Sans vraiment savoir ce qu'il faisait, Petit Froid bondit en avant et planta ses crocs dans la queue du renard. Celui – ci jappa aussitôt de douleur, se retournant pour le mordre. Entraîné en avant, Petit Froid resta pourtant accroché à la queue de son adversaire. Il finit cependant par être éjecté, roulant sur le sol sablonneux du camp.

Cependant, bien avant que le renard n'ait pu se jeter sur lui, Nuage d'Aigle, qui s'était redressé, lui bondit sur le dos. Il lui laboura l'échine, les crocs plantés dans sa fourrure. Le renard se remit à bondir dans tous les sens pour repousser son assaillant tandis que Petit Froid se redressait péniblement.

C'est à ce moment là qu'il sentit des mâchoires se refermer sur la peau de son cou et le tirer en arrière. En levant la tête, il reconnu la fourrure rousse d’Étoile de l'Aube, sa grand – mère. La chef, traînant son petit fils à l'abri près du Promontoire, se redressa un instant d'après pour appeler ses guerriers.


  • « Clan du Soleil, à l'attaque !!! »


Aile du Busard et Cristal de Neige, les parents de Nuage d'Aigle, s'élancèrent aussitôt pour aider leur fils. Bientôt, il fut suivit par Aile de Cendre et Vive Griffe. À eux cinq, ils parvinrent à repousser le renard et le faire prendre la fuite. Les quatre guerriers poursuivirent le prédateur dehors tandis que l'apprenti s'immobilisait près de l'entrée, essoufflé.

Bientôt, le calme retomba sur le camp. Toujours entre les pattes de sa chef, Petit Froid regarda avec de grands yeux les taches de sang de renard sur le sol. Il fallut attendre le retour des guerriers ainsi que de la patrouille de Nuage de Chêne, Plume de Corbeau et Perle de Lait, pour que les discussion reprennent.

Le chaton albinos, se remettait sur ses pattes lorsque sa grand – mère se pencha vers lui pour le renifler.


  • « Petit Froid, tu n'as rien ?
  • Non, ça va. J'ai juste un goût désagréable dans la bouche. C'est pas bon la fourrure de renard. »


Il pensait faire de l'humour mais, visiblement, sa chef ne trouva pas cela très drôle. Elle le fixa d'un œil mécontent et le chaton baissa les yeux.


  • « Tu n'aurais pas dû faire ça Petit Froid, déclara la chef ; Sans Nuage d'Aigle, tu serais mort.
  • Je sais...
  • On ne dirait pas. »


Le chaton se retint de dire qu'il avait aidé l'apprenti car il sentait que cela ne ferait qu’aggraver son cas. Il se contenta donc de se taire et de garder les yeux baissés, jusqu'à ce qu’Étoile de l'Aube ne se détourne.

La chef délaissa son petit – fils pour s'approcher de Nuage d'Aigle. De ce qu'il put voir, la meneur félicita le jeune chat, qui semblait en retour le prendre avec beaucoup d'humilité. C'était quelque chose qui définissait beaucoup Nuage d'Aigle aux yeux de Petit Froid : il était humble, contrairement à son frère, Nuage de Chêne, qui ne ratait pas une occasion de frimer ou de montrer ses prouesses de chasseur. Leur sœur, Nuage Clair, quant à elle, était plutôt du genre effacée et timide.

Petit Froid se leva finalement en voyant les guerriers revenir. Il s'approcha l'air de rien, comme s'il voulait retourner dans la pouponnière, et put ainsi entendre ce qu'il se dit.


  • « Il a fuit, déclara Aile de Busard ; On l'a perdu près de la pinède.
  • Très bien... il faudra faire extrêmement attention lors des patrouilles dans ce secteur dans ce cas, annonça Étoile de l'Aube.
  • Tu vas bien ?!!, demanda Cristal de Neige à son fils.
  • Oui mère, je vais bien.
  • Plus que bien, il a combattu un renard, ce n'est pas rien, déclara Aile de Cendre ; Il a prouvé qu'il était un guerrier.
  • Je n'aurait pas dit mieux », ronronna la chef en se tournant vers le Promontoire.


Dès qu'il vit sa grand – mère se diriger vers le grand rocher, Petit Froid comprit ce qui allait se passer.

La femelle au poils roux bondit sur l'imposante pierre et laissa son appel. Le reste du Clan, qui n'était pas déjà dans la clairière principale, s'approcha donc du Promontoire. Sentant également ce qui allait se passer, Cristal de Neige fit rapidement la toilette de son fils tandis que Aile de Busard le couvrait d'un regard fier.

Lorsque tout le Clan fut réunit, Nuage d'Aigle s’approcha lentement, intimidé mais calme. Petit Froid, même s'il mourait d'envie de rejoindre les autres chatons au premier rangs, se contenta de s’asseoir derrière. De toute façon, il était assez haut sur pattes pour voir entre les épaules des adultes.

Lorsque l'apprenti finit de traverser le foule, Étoile de l'Aube commença son discours.


  • « Moi, Étoile de l'Aube, Chef du Clan du Soleil, j'en appelle à nos ancêtres pour qu'ils se penchent sur cet apprenti. Il s'est entraîné dur pour comprendre les lois de votre noble code et maintenant, il est digne de devenir chasseur à son tour. Nuage d'Aigle, promets – tu de respecter le code du guerrier, de protéger et de défendre ton Clan, même au péril de ta vie ?
  • Je le promets, déclara le jeune chat.
  • Alors, par les pouvoirs qui me sont conféré par le titre de chef de Clan, je te donne ton nom de guerrier. Nuage d'Aigle, à partir de ce jour, tu t’appellerais Plume d'Aigle. Nos ancêtres rendent hommage à ton courage et ta loyauté, et nous t’accueillons parmi nos rangs de guerriers, à part entière. »


La chef bondit alors en bas du rocher pour poser son museau sur le front du nouveau guerrier. Immédiatement après, le Clan se mit à fêter le nouveau nom de Plume d'Aigle.

Content pour lui, Petit Froid se leva enfin et se faufila jusqu'à lui, bousculant quelques guerriers au passage à cause de ses longues pattes.


  • « Félicitation Plume d'Aigle, déclara – t – il en ronronnant ; Et surtout merci pour tout. Je sais pas ce que je serait devenu sans toi.
  • Un jour, tu me sauvera la vie toi aussi, lui assura le jeune guerrier
  • Un jour... », répéta Petit Froid en rêvant.


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