La nuit où les étoiles se sont rallumées

Attention!

Ce chapitre est destiné à celles et ceux qui ne connaissent pas le fandom et n'ont jamais lu les tomes 1 à 3 de La nuit où les étoiles se sont éteintes.

Pour les autres, rendez-vous au chapitre suivant, qui est une variante de celui-ci MAIS destiné aux connaisseuses et connaisseurs.

Si je me suis amusée à écrire deux versions des flash forwards (bonds dans le futur), c'est pour mieux travailler l'intrigue et le suspense selon le type de lecteurice, héhé! L'idée m'est venue en cours de route.

- NATE -

7 ans plus tard

Animals, Maroon 5

— J’adoooooore, baby ! C’est absolument génial ! En fait, je crois que je vais m’en inspirer pour mon prochain roman !

Ces trois phrases relèvent le coin de mes lèvres. Quand j’ai choisi ce restaurant, j’avais peur qu’il ne soit pas à la hauteur de la surprise réclamée par Kenna, mais je me suis fait du souci pour rien. Comme d’habitude.

Parce que s’il y a une personne qui ne changera jamais sur cette terre, c’est bien ma meilleure amie.

Elle a cette capacité à arrêter le temps, puis à le rembobiner jusqu’à l’époque où on avait dix-huit ans. A chaque fois, ça ne rate pas : j’ai de nouveau l’impression d’être Nathanaël Adams, cet ado un peu paumé qu’on prenait pour un soleil, mais qui se débattait contre la dépression. Heureusement qu’il y avait mes potes : Kenna, Jaeger, Kurt… et Finn. A cette pensée, mon cœur se serre et mon sourire s’efface à moitié. Je m’empresse de le replaquer sur mon visage.

— T’avais dit original, alors j’ai fait de mon mieux, je souffle.

C’est vrai que ce resto sort de l’ordinaire. Je ne sais pas qui a eu l’idée de transformer cette vieille cave en resto branché, mais l’effet est plutôt réussi. A la place de tables immaculées, de chandelles, de lustres et de serveurs tirés à quatre épingles, l’ambiance destroy rappelle un peu la planque – notre repaire secret quand on habitait à La Nouvelle-Orléans. Des graffitis fluorescents tatouent les murs et des ampoules se balancent, suspendues au plafond voûté. Dommage que les gérants aient choisi de la techno comme musique de fond, mais je suppose qu’ils voulaient coller au décor.

Même les tables ressemblent à de la récup’. Quant aux chaises, elles ont été commandées à un artiste émergent. C’est que qu’on m’a expliqué quand j’ai appelé pour réserver, en faisant jouer mes relations. Sur le coup, ça m’a gêné, mais j’étais tellement sûr que le resto plairait à Kenna... D’ailleurs, la voilà qui détaille bruyamment le menu, à tel point que Kurt et Jager essaient de la faire baisser d’un ton.

Pendant ce temps, moi… Moi je me contente de regarder en souriant.

Leur simple présence dissipe le stress qui m’étouffe depuis des mois : après le tournage de ma série Netflix, la tournée promotionnelle aux quatre coins du monde m’a laissé sur les rotules. Pas que j’aie quelque chose contre la célébrité, mais c’est parfois épuisant au quotidien.

C’est là que Kenna nous souffle d’un air de conspiratrice :

— Et si on choisissait un mot ? Chacun devrait le placer dans sa commande…

Qu’est-ce que je disais ? J’ai vraiment l’impression d’être revenu à l’époque Lusher High, et plus précisément, au moment de notre fameux road-trip, celui où on s’est tous tatoué le mot « dare ».

— Alleeeez, comme à l’époque ! insiste Kenna en se tournant vers moi. Par exemple, tu devras dire… voyons… sexe. Ou non, je sais ! Orgasme !

Ça a le mérite de chasser définitivement mes pensées noires.

— Carrément, je lui réponds en m’esclaffant. Et toi, Kurt, tu devras placer… euh… anticonstitutionnellement.

Il rigole à son tour, avant de se tourner vers Jager, qui n’a pas du tout l’air emballé. Ce qui ne décourage pas Kurt :

— Qu’est-ce que tu penses de « beurk » ?

— Hein ? Mais c’est pas un mot beurk ! C’est même…

— Validé ! intervient Kenna. Jaeger, donne-moi mon mot.

— Vous faites chier ! T’as qu’à dire « bite », voilà !

Elle éclate à nouveau de rire, l’air ravie.

C’est là que le serveur arrive.

Note de l'autrice Il neeeeeeeeige!!! Et c'est la première neeeeeeige!!! Euh, je m'égare, pardon XD Pour la petite histoire, j'avais déjà bien entamé cette fanfiction quand j'ai eu l'idée d'intégrer des flash forward. Il s'agissait de rendre hommage au roman original, de retrouver Kenna, Kurt et Jaeger (ciel, ils me manquaient trop) et d'alléger un peu l'atmosphère (je n'en dis pas plus, histoire de ne pas spoiler^^) Sachez que j'ai utilisé la même méthode que les deux autrices. Elles ont demandé à leurs followers de leur lancer des défis, qu'elles ont ensuite intégré dans l'intrigue. Pour ce chapitre-ci, je remercie donc Maylis, ma soeur jumelle cachée, à l'origine de l'idée du défi.