Un Vide de Vérité

Chapitre 21 : Arendelle

3521 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 22/11/2020 11:19

L’équipage était finalement bien plus grand qu’à l’accoutumé lorsqu’ils prirent la route le lendemain matin. Olaf, Anna et Kristoff se trouvaient dans un traineau plutôt chargé, Elsa avait préféré chevaucher Nokk, mais à ses côtés, il y avait aussi Honeymaren et Metiger, chacun sur leur cheval respectif. L’émissaire voulait absolument visiter Arendelle et établir, de manière officielle, des relations diplomatiques avec le royaume. Olaf avait entrepris de lui faire un résumé plus détaillé de tout ce qui s’était passé et que le sorcier avait loupé.


« Ooooh ! Il faudra qu’on vous emmène visiter le palais de glace ! Saviez-vous qu’Elsa l’avait bâti en seulement une nuit ?

-Je l’ignorais mais je me souviens que c’était soudain. Il y avait eu une déferlante de magie cette nuit-là.

-Et je pourrais vous présenter mes petits frères ! Ils sont trop choux ! Anna ! Est-ce qu’on peut visiter le palais maintenant ?

-Non Olaf, pas maintenant.

-D’accord. »


Il se retourna vers Metiger.


« Désolé, ce sera pour plus tard. Mais j’ai hâte de vous présenter Frimas, Verglas, Tempête, Luge, Neige, Flocon, Poudreuse, Givre, Glacier, Gelé, Givré, Frigo, Bourras…

-Ca va aller Olaf, nous ferons les présentations plus tard. »


Elsa eut un sourire d’excuse pour le sorcier.


« C’est une longue histoire mais… Disons que certaines choses m’échappent lorsque je m’enrhume.

-Ah. D’accord. »


Metiger allait de surprise en surprise. Ils passèrent devant le Pic gelé et le palais bien visible, même à cette distance. Honeymaren était silencieuse de son côté, elle observait les paysages avec curiosité et s’abreuvait des histoires d’Olaf. La vue du palais de glace lui coupa le souffle, elle s’arrêta un instant pour le contempler. Yéléna l’avait toujours encouragée à prendre la route pour sortir de la forêt enchantée, mais se lancer sur le chemin seule, même pour rejoindre un royaume ami, lui faisait bien trop peur. La proposition d’Elsa était parfaite. Elle flatta l’encolure du cheval et accéléra la cadence pour rejoindre le petit groupe. L’ambiance était bon enfant, ils avaient passé la matinée à chanter, Kristoff avait même sorti son ukulélé pour accompagner Anna et Elsa. Sven bien sûr, avait eu droit à son couplet avec Olaf. Et Metiger n’était pas en reste, partageant avec eux quelques chants Skamjorder qui n’étaient pas guerrier. Lorsque le bonhomme de neige proposa un jeu de charades, Elsa tenta bien d’y échapper mais elle reçut un regard si suppliant de sa cadette qu’elle ne put y résister. Honeymaren comprit rapidement pourquoi lorsqu’elle découvrit le manque de talent évident du 5ème esprit pour ce genre de jeu. Bref, ils n’étaient absolument pas prêts lorsque le sol se mit à vibrer sous leurs pieds et que les trolls débarquèrent.


D’habitude si enthousiaste, en toutes circonstances, cette fois-ci chacun arborait une mine grave et une absence de sourire qui alertèrent aussitôt Anna, Kristoff et Elsa. Les deux esprits mirent pieds à terre et Grand Pabbi roula jusqu’à elles. Il posa un regard curieux sur la reine et sa nouvelle tenue.


« Ainsi donc le vide est comblé ?

-Oui, Grand Pabbi. Il se trouve que j’ai des pouvoirs moi aussi. »


Joignant le geste à la parole, elle fit pousser une fougère aux pieds du troll. Il la fixa avec intérêt mais son visage était emprunt d’un sérieux qu’Anna trouvait très inquiétant.


« Majesté, Il s’est passé quelque chose de grave pendant votre absence, Arendelle a été attaqué.

-Quoi ? Attaqué ?! Mais comment ?

-Et par qui ?

-Est-ce qu’il y a des blessés ?

-Et nos soldats ? »


Le troll leva les mains pour imposer le silence aux deux sœurs.


« Je ne sais pas qui sont les assaillants mais ils sont puissants. De nombreux habitants ont pu s’échapper, nous les aidons et les protégeons. Je crois que les soldats sont prisonniers avec ceux qui n’ont pas réussi à fuir.

-Quand est-ce arrivé ?

-Peu de temps après ton départ Kristoff, lorsque tu es venu chercher de la nourriture pour les Northuldra. »


Olaf, dans sa bienheureuse ignorance, se pencha vers Metiger pour commenter :


« Je devais rester au château moi aussi parce que… « Un incendie n’est pas un endroit sûr pour un bonhomme de neige » mais je n’ai pas voulu rester tout seul. »


Il avait fait une parfaite imitation de Kristoff mais le sorcier ne lui accorda qu’un rapide coup d’œil. Il descendit de cheval et s’avança vers le groupe.


« Je peux aider. En prenant possession d’un oiseau pour survoler Arendelle, je pourrais voir ce qui s’y passe. »


Elsa acquiesça d’un signe de tête.


« Oui, allez-y Metiger, faites vite. »


Sa main trouva celle d’Anna. La cadette fronça les sourcils.


« Qui que ce soit, il ne pourra pas faire le poids face à nos deux pouvoirs. Je propose d’aller lui botter les fesses rapidement. C’est peut-être un coup de Hans qui vient chercher sa revanche, ou le Duc de Weselton. Peut-être même que les deux se sont associés ! »


Pabbi l’observa.


« Soyez prudente, jeune Anna, je crains que cet ennemi soit d’un genre très différent. »


Metiger s’installa en position de méditation, sa respiration ralentie jusqu’à devenir quasi imperceptible. Honeymaren était stupéfaite par la facilité avec laquelle il faisait ça. Elle descendit de son cheval.


« Arendelle a déjà été attaqué par le passé ? »


Elsa secoua la tête.


« Non, pas à ma connaissance. La dernière bataille est celle du barrage. Arendelle n’est pas un royaume belliqueux, notre armée n’est même pas très impressionnante et elle a existé pendant longtemps pour protéger la population de… »


Elle se racla la gorge.


« Des Northuldra et de la menace de la forêt enchantée, avant que la vérité ne soit rétablie. »


Elle eut un sourire d’excuse pour son amie. Anna compléta les paroles de sa sœur.


« La seule chose qui soit un peu animée, ce sont les négociations commerciales. Mais Arendelle a établi depuis longtemps un pacte de non-agression avec ses voisins. Et durant la dernière année, j’avais réduit les gardes pour simplement assurer le maintien de l’ordre et de la sécurité à l’intérieur de nos terres.

-Nos adversaires n’ont rencontrés aucune résistance. Pabbi, lorsque Metiger sera revenu, vous voudrez bien nous emmener auprès des habitants qui ont pu s’échapper ?

-Naturellement. »


Tous les regards se tournèrent vers le sorcier qui se tenait parfaitement immobile. Son esprit en revanche se projeta avec facilité dans celui d’une mouette qui piaffa outrageusement. Il vira dans les airs, prit les courants d’air chaud pour reprendre de l’altitude et repéra Arendelle. Il plana un instant avec paresse pour se familiariser avec l’environnement puis descendit vers sa cible. Plusieurs bateaux étaient accostés au port, d’autres mouillaient un peu plus loin et tous arboraient le même pavillon. La mouette se posa sur la rambarde d’un des vaisseaux pour mieux le voir. On y distinguait un hexagramme, tracé sous forme de lignes bleues et au centre duquel se trouvaient les symboles du feu, et de l’air. Le tout était représenté sur un simple fond blanc. La mouette reprit son envol pour se diriger vers le port et la place d’Arendelle. Plusieurs bataillons battaient le pavé en rythme, toutes les rues étaient contrôlées, le château lui-même arborait maintenant le drapeau de l’ennemi. La mouette donna un coup d’aile et se laissa déporter par le vent pour piquer sur la cour du palais. Des cages y avaient été aménagées pour entasser les habitants et les soldats qui n’avaient pas réussi à fuir. L’oiseau poursuivit sa quête et tourna autour des différentes fenêtres du château qui ne lui donnèrent pas grand-chose à voir. L’oiseau se posa sur le bord du toit, regardant à droite et à gauche. La mouette repartit en direction des bateaux, volant de l’un à l’autre, s’arrêtant à un endroit, opérant un vol stationnaire. L’animal piaffa plusieurs fois et Metiger fut éjecté.


L’homme reprit son souffle comme s’il manquait d’air, de la sueur perlait sur son front. Le reste du groupe l’observait avec circonspection, Kristoff lui tendit une gourde d’eau fraiche et le sorcier but longuement. Anna qui n’était pas la plus patiente du groupe n’y tint plus.


« Alors ?!

-Ils sont nombreux. Des soldats, partout. »


Les deux sœurs échangèrent un regard inquiet. Metiger reprit, il était toujours un peu essoufflé.


« Beaucoup de bateaux aussi, plein. Les prisonniers, dans la cour, dans des cages.

-Des soldats d’Arendelle ?

-Oui, des habitants aussi, peu. Et ça. »


Il se saisit d’un bâton et dessina le drapeau qu’il avait vu flotter, décrivant les couleurs au fur et à mesure.


« Il est sur tous les bateaux et sur le château aussi. »


Anna écarquilla les yeux.


« Nous sommes attaqués par les deux esprits restants ? Le feu et le vent ? C’est ce que ça veut dire, n’est-ce pas ? »


Elsa se mordit la lèvre et commença à faire les 100 pas, bouger l’aider à réfléchir.


« Pabbi ?

-Oui, suivez-moi, je vais vous conduire aux habitants.

-Ils auront peut-être d’autres informations à nous fournir. Metiger, avez-vous vu autre chose ?

-Non, j’ai cherché les généraux ou les chefs, appelez ça comme vous voulez, mais je n’ai rien trouvé et la mouette m’a éjecté. »


Olaf leva les yeux pour observer le ciel. Il tira sur la manche d’Honeymaren.


« Est-ce que j’ai bien compris ? Une mouette lui a déféqué dessus ?

-Heu… Non Olaf, éjecté, une mouette l’a éjecté.

-Oh. D’accord. »


Le bonhomme de neige se tourna vers Sven.


« Je n’ai rien compris. Et toi ? Tu as compris quelque chose ? »


Le renne fit non de la tête, Olaf lui fit un gros câlin pour la peine.


« Ca me rassure. »


Les trolls roulèrent et le traineau suivit durant une petite heure. Ils s’arrêtèrent enfin dans une clairière bordée d’arbre. L’ancien troll fit porter sa voix vers la forêt.


« Vous pouvez sortir, il n’y a aucun danger. »


Timidement, un à un, les habitants d’Arendelle sortirent de derrières les arbres. Les familles se rassemblaient, démunies et perdues. La nervosité le disputait à la panique dans l’esprit d’Elsa et en cet instant, elle mesurait le poids qui pesait sur les épaules de sa petite sœur, reine d’Arendelle. Une petite voix intérieure lui murmura : « Ne fais pas de promesse que tu n’es pas sûre de pouvoir tenir. » Mais elle avait déjà promis que le drapeau du royaume flotterait toujours.


Anna était pétrifiée, elle cherchait ses mots. La sécurité des habitants était sa plus grande responsabilité. Et la culpabilité qu’elle ressentait en cet instant ne l’aidait pas. Elle secoua la tête pour chasser ses pensées négatives et posa ses mains sur le sol.


« Je dois pouvoir faire quelque chose. »


A défaut de pouvoir tout de suite permettre aux personnes de regagner leurs foyers, elle pouvait au moins essayer d’en bâtir un. Lentement mais sûrement, la reine fit sortir des petites bâtisses de terre et de pierre. Elles étaient biscornues et particulièrement laides, mais elles étaient solides. Anna et Elsa grimacèrent en observant le résultat.


« Bon heu… C’est déjà ça. »


Olaf observait une des maisons avec l’air de se demander comment est-ce qu’elle pouvait tenir debout. Elsa le fit décamper avec un petit sourire contrit. Anna en revanche commençait à distribuer les ordres.


« Maren, je suppose que tu dois connaitre deux ou trois choses qui pourraient aider à améliorer l’environnement.

-Bien sûr.

 -Kristoff, peux-tu organiser le ravitaillement en eau et en nourriture ?

-Compris.

-Metiger, assurez-vous qu’il n’y pas de blessés et s’il y’en a, vous savez quoi faire.

-Très bien. »


Anna posa son regard sur la foule qui s’était amassée. Elle prit une brève inspiration.


« Je vous promets que nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour rétablir la situation. Je ne laisserai pas Arendelle aux mains d’un ennemi. »


Elle posa sa main sur la garde de son épée, dans une posture guerrière dont elle n’avait même pas conscience. Le peuple acquiesça à ses paroles et l’encouragea. Une petite voix enfantine se fit entendre.


« Maman ? La reine peut construire des maisons maintenant ? »

 

Anna haussa les sourcils. Ah oui, elle aurait peut-être dû commencer par là. Elle jeta un œil à sa sœur qui lui répondit d’un signe de tête et articula un « Je m’en occupe » inaudible. Elsa se rapprocha des habitants pour leur parler calmement et expliquer deux trois éléments.


Anna s’écarta, elle se mit à faire les cents pas nerveusement. C’était une situation de guerre, elle n’avait jamais connu une situation de guerre. Elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’on faisait en situation de guerre. Metiger avait parlé d’une armée, nombreuse, et si en plus ces soldats étaient ceux des grands anciens du feu et du vent, comment pourraient-ils reprendre le pouvoir ? Bon, mais ils étaient sur son territoire, Anna connaissait par cœur chaque recoin, c’était tout de même un avantage. Et Arendelle n’était pas une place forte ce qui voulait dire que la défense en serait difficile. C’était un bon point.


« Votre majesté ? Puis-je ?

-Mattias ! »


Anna se jeta au cou du lieutenant qui était maintenant capitaine. Le militaire fut décontenancé par la spontanéité de la reine, il rit nerveusement.


« Bonjour, votre majesté.

-Vous avez réussi à vous enfuir !

-Oui, mes hommes et moi avons organisé et escorté la fuite des habitants. »


Il baissa la tête.


« Je suis navrée cependant, nous n’avons pas réussi à repousser l’adversaire et certains hommes n’ont pas pu s’échapper. »


Anna reprit le calme et la place dû à son rang, un peu gênée.


« Vous avez fait de votre mieux, capitaine. Et d’après ce que j’ai compris, cet adversaire est largement plus nombreux que nous.

-En effet, majesté. »


Elsa rejoignit le duo et salua Mattias respectueusement.


« Capitaine, vous allez bien ?

-J’irais mieux si nous étions dans notre cité, mais oui, je vais bien.

-Je comprends oui. »


Elle passa sa main dans le dos de sa cadette pour la réconforter. Anna se blottit sans même réfléchir et reprit :


« Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur notre ennemi ?

-Je crois que ce que je vais vous raconter va vous sembler un peu fou mais… C’est vraiment ce qui s’est passé. »


Mattias se souvint alors que la reine elle-même venait de faire surgir des maisons en terre et que sa sœur chevauchait un cheval d’eau alors du coup… Tout allait bien côté folie.


Les bateaux avaient été repérés longtemps en amont et l’alerte avait été donnée, mais ils étaient restés suffisamment éloignés pour que personne ne se pose vraiment de question. Arendelle était en paix avec ses voisins depuis toujours, il n’y avait donc pas de raison. Et pourtant, c’est en pleine nuit que l’assaut fut donné, prenant tout le monde par surprise, les habitants, comme les soldats. L’attaque avait été fulgurante et elle n’avait été menée que par trois personnes : deux hommes et une femme. Ils étaient arrivés à bord d’une petite barque pour demander de l’aide, prétendant qu’une personne était souffrante. Les soldats, serviables, les avaient aidés à accoster pour les conduire chez le soigneur le plus proche. Une tempête spectaculaire s’était levée d’un seul coup, le vent s’engouffrait dans les maisons pour en sortir les habitants, il désarmait les militaires. Ce n’était pas une simple tempête, c’était une attaque en règle et très organisée. En moins d’une heure, le peuple d’Arendelle se trouva en habit de nuit, grelotant et effrayé, sur la place principale. Le vent tourbillonnait autour d’eux comme une entité invisible et menaçante. Les trois personnes n’avaient pas bougé des quais. L’un des deux hommes s’est avancé pour prendre la parole.


« Cher peuple d’Arendelle, mon nom est Derlock. Je suis ici pour rencontrer les très chers grands anciens de l’eau, et de la terre. On les nomme également 5ème et 6ème esprit. Je veux leur parler et me présenter. Je vous laisse en vie, tous, pour que vous puissiez leur dire que je les attends, ici même. Si vous m’attaquez, je riposterais. S’ils ne se présentent pas, je riposterais aussi. En attendant, Arendelle m’appartient et vous, très chers habitants, n’êtes pas les bienvenues chez moi. »


Une habitante plus courageuse que les autres eut le cran de prendre la parole.


« Mais où sommes-nous supposer aller ?

-Les chercher ma chère, les chercher, puisqu’à l’évidence, ils ne sont pas ici. »


L’homme claqua des mains et le vent se mit de nouveau à pourchasser les habitants. Certains se réunirent en petit groupe avec des soldats et attaquèrent. Après tout, ils n’étaient que trois. Inutile de dire que ce sont ces personnes qui finirent prisonnières dans la cours du château.


Anna était abasourdie par le récit qu’elle venait d’entendre. Metiger qui les avait rejoints n’en menait pas large non plus. Elsa attira son attention :


« Le nom de Derlock vous dit quelque chose ?

-Je suis navré, mais non. »


Mattias prit un peu d’eau.


« La flotte est arrivée à quai le lendemain et tous les soldats ont débarqué. Je ne comprends même pas cette histoire de grands anciens.

-Il s’agit d’Anna et moi. »


Le militaire cligna des yeux, Metiger entreprit de lui fournir une explication parce qu’Elsa s’était remise à marcher pour réfléchir.


« Nous avons besoin d’en apprendre plus sur notre ennemi. »


Elle claqua subitement des doigts.


« Les livres, les carnets de notre mère, dans ses recherches, il y aura peut-être quelque chose ! »


Anna redressa la tête.


« Mais oui ! La pièce secrète !

-Mais comment nous y rendre ?

-Il nous faut une diversion. Acceptons de les rencontrer ?

-Quoi ? Non Anna, c’est trop dangereux.

-Si ! Acceptons de les rencontrer mais ailleurs, dans un lieu de notre choix pour avoir la faveur du terrain. Et pendant ce temps-là, Metiger prend la forme d’un animal et se rend au château pour récupérer ce dont nous avons besoin. Tu viens de le dire, nous avons besoin d’en savoir plus.

-Anna… Tu me demandes tout le temps d’être prudente et tu proposes de te jeter dans la gueule du loup.

-Non, je propose une rencontre à nos conditions. »


Metiger se racla la gorge.


« Je suis désolé de le dire et ça ne plaira sûrement à personne mais… Jordand doit pouvoir nous fournir quelques informations aussi. »


Anna secoua la tête.


« Le territoire Skamjorder est à presque 2 jours de route d’ici, c’est trop long. Nous devons nous manifester auprès de ce Derlock, d’une façon ou d’une autre. »


Elsa soupira, elle n’aimait pas du tout cette idée et le débat promettait d’être houleux.

Laisser un commentaire ?