La reine des sables, la princesse pirate et le pyro-barbare

Chapitre 2 : Chapitre 1 : Anna la Rouge

2882 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 02:02

Et c'est parti pour le premier chapitre chères mandragores !

Comme l'histoire présente les personnages de façon différente car la situation de départ n'est pas similaire, si vous les trouvez parfois un peu voire beaucoup OOC, ce n'est pas étonnant.

Bon, trêve de bavardages, passons au chapitre !

Bonne lecture ! =D

***

Chapitre 1 : Anna la Rouge

Les habitants d'un petit village d'Arendelle puisaient tranquillement l'eau de leur oasis. En plein été, cette denrée rare était manipulée avec mille précautions. Le village n'en manquait pas, mais il fallait faire attention à ne pas gaspiller, sinon l'eau viendrait à manquer. Tous, dans ce village nommé Daran, des anciens aux enfants en bas âge, étaient conscients de ce fait.

Aussi, quand un groupe de bandits arriva au village et les menaça avec des armes blanches, les villageois paniquèrent. Les bandits n'étaient pas nombreux, à égalité avec le nombre de personnes capables de se défendre, mais il y avait beaucoup d'enfants et de personnes âgés à Daran. Si le combat devait avoir lieu, les villageois seraient désavantagés, car ils s'inquiéteraient trop pour les autres, que les bandits pourraient attaquer en représailles.

- L'eau ou la mort ! ordonna le chef des bandits avec un mauvais sourire.

Les villageois obtempérèrent commencèrent à envoyer le premier tonneau d'eau quand deux bandits hurlèrent, bientôt suivi par un troisième. Ils lâchèrent leurs armes et s'écroulèrent à terre. Les trois hommes avaient un couteau planté dans une cuisse. Les sept autres bandits se retournèrent mais avant d'avoir le temps de réagir, deux autres se prirent des couteaux à des endroits similaires. Il ne restait que la moitié des ennemis de debout.

Et cette moitié se rappellera encore longtemps de la vision qui s'offrit à eux : une Anna avec son célèbre manteau rouge qui fonçait droit sur eux, une épée dans une main et un dernier couteau dans l'autre. Telle une furie, elle s'abattit sur eux avec force et hargne. Cependant, ces hommes étaient habitués au combat et ne se laissèrent pas faire. Anna reçut une résistance farouche, ce qui ne l'empêcha pas de continuer à attaquer.

Elle évita une épée qui visait son cœur en s'écartant rapidement et en profita pour poignarder son adversaire dans le flanc. Un adversaire de moins. Mais Anna ne pouvait récupérer ses couteaux sur les hommes blessés, les autres ne lui laissant pas le temps. Les quatre bandits attaquaient de façon synchronisée, enchaînant les coups fatals. La jeune fille ne devait son salut grâce au fait qu'elle savait esquiver et parer au bon moment. Mais comme elle ne pouvait les toucher, ne voyant aucune faille dans les mouvements ennemis, elle commençait à s'épuiser.

C'est alors que dans des cris de rages, les villageois combattants se ruèrent sur le quatuor de bandits, obligeant deux d'entre eux à arrêter de combattre Anna pour se défendre. Cette dernière, soulagée, en profita pour désarmer l'un des deux adversaires et le blesser aux bras. Cependant, le dernier la surprit en lui donnant un coup d'épée au bras. Anna l'avait vu mais ne put l'éviter totalement à temps, aussi son bras fut-il entaillé. Anna cria tandis que du sang s'écoula sur le sable brûlant. Furieuse, la princesse ne réfléchit plus et oubliant toute prudence, elle franchit la garde du bandit et lui donna un gros coup de genoux au niveau de l'entre-jambe. L'homme hurla et s'écroula par terre, sous le sourire démoniaque d'Anna. Qui put constater avec joie que les villageois avaient neutralisés les autres et rassemblés tout ce petit monde ensemble et bien ligotés.

- De tous les villages que comptent ce pays, il a fallu qu'on attaque celui où passait Anna la Rouge.

- Faut dire que ce n'était pas malin de le crier sur tous les toits hier, chef...

On félicita la princesse Anna pour les avoir sauvé et pour son courage. La princesse avait la réputation de sauver son royaume le plus souvent possible et de façon spectaculaire parfois, mais la voir en action, c'était autre chose. C'était bien LA Anna la Rouge.

Une villageoise s'approcha d'Anna.

- Mais vous saignez, Votre Altesse !

- Non ça va, ce n'est pas le mien... Oh ça ? J'ai connu bien pire ! Regardez, ce n'est pas profond et l'hémorragie s'arrête. Par contre, j'ai un très gros souci !

- Quoi ça, Votre Altesse ?

- Vous avez de quoi recoudre ma veste ? Ce conna... crétin l'a déchirée en m'attaquant !

- Euh oui, tout de suite Votre Altesse !

La réputation affirmait également qu'Anna adorait sa veste rouge, donnée par le pyro-barbare lui-même dix ans plus tôt et que s'il y avait quelque chose qui la mettait en rogne, c'était qu'on l'abîme. Son dernier adversaire en date le savait maintenant.

Pendant qu'on raccommodait la fameuse veste, Anna but plusieurs gorgées d'eaux. Si la jeune fille ne ressentait jamais la chaleur, pouvant porter sa veste pourtant lourde et chaude tout au long de l'année sans qu'elle ne transpire jamais - autre faculté naturelle qui lui était bien utile - elle avait généralement tout le temps soif dès qu'elle produisait un effort, au point de boire deux litres d'eau en moins de trois minutes sans la gêner le moins du monde.

Une fois la veste recousue, Anna s'empressa de la remettre sur elle et lança un regard à celui lui l'avait transpercé qui signifiait "Eh oui, elle est comme neuve, avec tous les pin's, et toi tu as perdu ta fonction naturelle de reproducteur, hi hi hi !". On lui rendit ses couteaux ("Aïe !" "Pouvez au moins nous soigner non ?" "C'est normal que je ne sente plus ma jambe ?" se plaignirent les bandits). Puis elle s'adressa aux villageois.

- Dîtes-moi, braves gens, quelle heure est-il ?

- Nous approchons des quatre heures de l'après-midi Votre Altesse.

- Déjà ?

Anna ne perdit pas de temps et sans dire au revoir aux villageois, couru dans la direction d'où elle venait. Au bout de quelques dizaines de mètres, elle trouva deux chevaux dont l'un était monté par un jeune homme. Qui lui parla sans ombrage d'un air des plus malicieux.

- Tu en as mis du temps ! Tu t'es perdu en chemin ?

- Gnagnagna !

- Quelle réponse argumentée ! Quel sens de la répartie !

- Olaf ! Ne perdons pas de temps ! Sinon le professeur va se rendre compte de notre disparition !

- Ta disparition. Moi, je ne suis pas son élève, officiellement.

- Olaaaaaaf !

Anna commençait déjà à sortir un couteau de sous sa veste pour le menacer, aussi Olaf pour une fois ne rétorqua rien et les deux jeunes gens firent avancer rapidement leurs chevaux au galop. Olaf était un petit homme à la peau claire et au nez étonnamment proéminent, mais il était surtout connu pour son sens de l'humour très particulier et sa vision des choses qui différait des autres. Ils avaient le même âge et s'entendaient très bien, au point d'être devenus amis, au point de devenir inséparables.

- On va être en retard ! s'effraya Anna.

- Dès que t'es sur un champ de bataille, tu es téméraire et incontrôlable au point d'être crainte dans tout le royaume quand on a de mauvaises attentions, mais dès qu'il s'agit d'affronter la colère de notre cher professeur ErodelbmuD, là, il n'y a plus personne !

- Oui, comme toi quand il faut manger un gâteau en douce et qu'après il faut que tu t'expliques avec ta mère !

- Cet argument n'est pas valable !

Anna rit de bon cœur sous le regard faussement outragé de son interlocuteur.

Au bout d'une demi-heure d'une chevauchée effrénée, les deux amis arrivèrent enfin à destination. Il s'agissait d'une petite ville nommée Subla qui se trouvait à une heure environ de la capitale. Cette ville n'avait rien de particulier, sinon qu'elle avait en son centre une grande maison circulaire en pierres où vivait un vieil homme barbu qui vivait en ermite depuis des années. Sur la demande du roi et de la reine, il avait accepté d'être le tuteur d'Anna, car cette dernière avait réussi au fil du temps à faire démissionner tous ses précepteurs et ceux qui s'occupaient d'Elsa, pas fous, avaient fait comprendre qu'une seule élève c'était largement assez. En même temps, si la future reine avait elle aussi son caractère, elle était capable de se contenir, contrairement à sa cadette.

Aussi, le couple royal, croyant que tout espoir était perdu, se rappela un jour de l'existence d'un professeur à la retraite au caractère particulier et inébranlable. Ils firent appel à son service.

Au départ, ErodelbmuD refusa catégoriquement. Il ne voulait plus entendre parler d'élèves depuis que l'un d'eux avait un jour ajouté du viagra dans sa boisson au moment de la fin des cours et qu'il but pendant qu'il rentrait comme d'habitude chez lui pour rester tranquille. Ce fut la soirée la plus longue de sa vie. Depuis, il haïssait tout ce qui représentait la jeunesse, fut-ce une demande royale pour s'occuper d'une princesse de treize ans. Puis Anna avait dit tout haut que de toute manière, ce "vieux sénile en robe ne tiendrait pas une journée" avec elle. ErodelbmuD s'était courroucé et avait relevé le défi en ajoutant que tant qu'Anna n'avait pas achevé son éducation, qui devrait durer six années, elle n'avait pas le droit de quitter d'elle-même son maître pour un autre. Anna avait accepté, sûre de ses propos. Cela faisait maintenant cinq ans qu'elle regrettait.

Anna et Olaf arrêtèrent leurs montures et contournèrent le plus discrètement possible la maison par derrière. Ils regardèrent à travers la fenêtre d'où ils s'étaient enfuis précipitamment pour aller sauver les villageois. La bibliothèque privée du professeur où ils étudiaient était vide, calme, inchangée.

- Les livres n'ont pas bougés et rien ne semble cassé, commenta Olaf. C'est le signe qu'ErodelbmuD ne s'est pas énervé.

- Donc, il n'a pas constaté notre départ. C'est chouette !

- Je n'ai affectivement pas pu constater votre départ, jeunes gens, mais au moins, je constate votre retour.

Les deux amis se retournèrent violemment pour voir ErodelbmuD qui les observait d'un œil dur, les bras croisés et tapotant du pied de façon agacée. Le professeur était sorti de chez lui après avoir découvert l'absence de son élève et son acolyte pour les attendre, connaissant leur manière de procéder.

La princesse et Olaf rougirent puis blêmirent.

- P-Professeur, balbutia Anna. Nous...

- Je ne veux rien savoir ! Je voulais une copie entière de votre exposé sur la politique économique, culturelle, démagogique, démographique, pédagogique et sociale d'Arendelle avec ses pays voisins depuis trente ans pour il y a trois minutes et huit secondes. Est-ce fait, Votre Altesse ?

- N-non mais...

- Alors vous êtes, Votre Altesse, de corvée de vaisselle et de ménage pour la semaine à partir de maintenant ! Et vous, Olaf, avez-vous essayé de la retenir ou au contraire, vous l'avez encouragée ?

- Eh bien je...

- Vous ferez les courses, la compta et l'inventaire durant un mois.

- Et zut...

- Maintenant, Votre Altesse, allez travailler votre sujet avant de faire la cuisine. Je veux des saucisses de porc à la framboise ce soir.

Anna, bien que naturellement effrayée par cet homme, trouva un peu de courage.

- J'ai sauvé des villageois !

- Je ne m'en soucie guère.

- Ils seraient morts de soif !

- Je vois... Deux semaines de corvée, Votre Altesse.

Anna pouvait sauver le monde entier d'une catastrophe immense, si elle ne rendait pas à temps ses devoirs, elle écopait de punitions de ce style.

- Si je vous dévoile comment je sais que des attaques vont avoir lieu, j'échappe aux corvées ?

ErodelbmuD regarda avec une attention accrue son élève. En effet, Anna, quand elle agissait en tant qu'Anna la Rouge, arrivait toujours au bon moment au bon endroit quand elle intervenait pour sauver des innocents des mauvaises personnes. Cependant, malgré les années, le professeur n'avait jamais pu découvrir par quel moyen la princesse procédait. La jeune fille avait toujours pris soin de dissimuler cette information, ne la révélant qu'à ses proches - Elsa, ses parents, Olaf. Anna était prête à dévoiler ce secret plutôt que d'écoper des corvées, que son professeur adorait rendre les plus horribles possibles.

- Je suis tout ouïe.

- Eh bien je...

- Princesse Anna !

Un messager à cheval s'arrêta au niveau de la princesse, reconnaissable de loin grâce à sa veste rouge.

- Oui ?

- Un message de la part du roi !

Anna s'empressa de prendre le billet et le lu. Avant de relever la tête avec un grand sourire.

- Professeur ErodelbmuD, je suis attendue au palais dès maintenant, je ne vais donc pas pouvoir effectuer toutes les tâches. Olaf, tu m'accompagnes ?

- Quelle question !

- Tant mieux, tu vas pouvoir tenir mes sacs.

- Pendant un instant, j'ai cru que tu avais vraiment envie que je vienne par ce que tu m'apprécies...

- L'un n'empêche pas l'autre ! Allez, allons-y !

Mais ErodelbmuD n'effrayait pas Anna la Rouge pour rien.

- Dès que vous reviendrez, vous rattraperez évidemment tout votre retard ? Sans compter la fameuse explication ou les corvées ?

- Euh oui ! Allez, bye Professeur !

- "Bye" ?

Anna chevaucha l'esprit plus léger, voyant sa punition s'envoler au loin à mesure que ErodelbmuD rétrécissait dans son champ de vision. Olaf aussi souriait sans retenue. Ce billet était une bénédiction !

Si elle avait su...

***

Fin du premier chapitre ! Review ?

Je voulais me concentrer sur le personnage d'Anna (d'où le titre).

Je sais que je n'ai beaucoup détaillé le personnage d'Olaf, mais ça, c'est prévu pour plus tard.

 

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