Princesse de Mirkwood

Chapitre 8 : La maison du batelier

2149 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 08/11/2016 21:40

Un instant plus tard, il continua la route avec son fils et Lysia, chacun des hommes portant de la nourriture dans les bras pour expliquer leur sortit et paraitre moins suspects. Au fur et à mesure qu’ils avançaient, Bard repérait les villageois qui jouaient double jeu et faisaient un mouvement dés qu’il passait, servant de code avec les autres espions.

Après avoir contourné deux maisons, ils arrivèrent en bas des marches de la petite maison du batelier, ils montèrent les escaliers d’une façon naturelle puis Bain ouvrit la porte. Bard s’arrêta puis il se pencha par dessus son balcon en poussant un sifflement pour attirer l’attention des deux hommes se trouvant dans une barque juste en dessous. 

-Dit au maitre que j’ai fini ma journée, déclara-t-il en lui lançant une pomme.

Il entra enfin et immédiatement ses deux filles se jetèrent dans ses bras, heureuses de le voir après sa journée de travail. Ce fut qu'une fois leur étreinte passée qu'elles

remarquèrent la présence de l'elfe derrière leur père qui les laissa sans voix. 

-Eh ben c'est bien la première fois que vous ne dites rien, déclara leur père. 

Sigrid et Tilda firent une révérence maladroite tendit que leur père empruntait les escaliers intérieurs menant au niveau de l'eau.  

-Comment vous appelez vous? Demanda Lysia d'une voix douce. 

-Je suis Frida et voici Tilda, répondit l'aînée  avec timidité. 

-Heureuse de vous rencontrer mesdemoiselles, je m'appelle Lysia. 

-Comme la princesse de vert bois, remarqua la plus jeune. 

-Tilda ! C'est la princesse ! Précisa sa sœur en la bousculant légèrement d'un coup de coude. 

La petite rougit légèrement tout en souriant. Puis son père remonta suivit par un, puis deux, puis trois, puis beaucoup d'autres nains et un hobbit entièrement trempés.

 -Papa ils sortent d'où ces nains ? Demanda la plus grande des filles. 

-Des toilettes, répondit son frère avec un petit sourire moqueur. 

Les nains s’installèrent devant le feu de la cheminée, enveloppés dans des couvertures pour se réchauffer et sécher, la plus jeune des filles leur distribuant des vêtements de rechange.

- Ils ne sont peut être pas à votre taille mais ils vous tiendront chaud, déclara Bard.

 Prés de la fenêtre, Thorin remarqua au sommet d’une tour une arc-lance de nain, ce qui le surprit beaucoup et son expression attira Bilbon qui s’approcha de lui.

-Ont croirait que vous avez vu un fantôme, déclara le hobbit.

Le semi-homme souffla sur la tasse fumante qu’il tenait dans ses mains, le roi nain se tourna alors vers lui mais ne répondit pas. 

- C’est le cas, répondit Balin.

Le vieux nain arrivait derrière le hobbit et regarda lui aussi par la fenêtre

-La dernière fois que nous avons vu une arme comme celle-ci, une ville était en flamme, c’était le jour ou Smaug à détruit Dale, Girion, le seigneur de la ville avait rassemblé ses archers pour abattre la bête mais la peau d’un dragon est résistante, plus que n’importe qu’elle armure et seule une flèche noire tirée par un arc-lance pouvait transpercer ces écailles. Peu de ces flèches furent fabriquées et la réserve s’épuisée alors Girion fit une dernière tentative vaine, raconta Balin au hobbit.

-Si les hommes ce jour là avaient atteint leur cible, ça aurait changé bien des choses, ajouta Thorin en se tournant vers le hobbit et son ami.

Vu le ton qu’utilisait Thorin il n’était pas compliqué de comprendre qu’il en voulait à Girion d’avoir raté sa cible.

-Vous ne pouvez pas rejeter ce qui s'est passé sur les hommes, dit doucement Lysia.

Bard qui avait entendu le récit de Balin s’approcha doucement à côté d’elle.

-Vous parlez comme si vous y étiez…

Lysia regarda le batelier, il semblait suspicieux et à la fois énervé que le nain rejette la destruction de Dale sur les hommes qui n’avaient rien demandé.

-Tout les nains connaissent cette histoire, se défendit Thorin.

-Vous savez donc que Girion à touché le dragon, et délogé une écaille sous son aile gauche, intervint Bain sur la défensive, un dernier tire et il aurait tué la bête.

Derrière lui Dwalin se moqua gentiment.

-Ceci est un conte pour enfant… rien de plus.

-Vous avez prit l’argent, ou sont nos armes, réclama Thorin d’un air dur.

-Attendez ! répondit Bard en s’éloignant.

Le batelier descendit les escaliers intérieurs menant à l’eau, Lysia s’approcha alors du roi nain pour lui faire comprendre qu’elle n’appréciait pas son comportement vis-à-vis de Bard.

-Cela vous dérangerait-il d’être un peu plus courtois avec notre hôte ? Dit-elle doucement, et cela vaut surtout pour vous Thorin et Dwalin, précisa-t-elle.

-Il est normal que l’ont obtienne ce pour quoi nous avons payé, répondit Dwalin.

-Je vous le répète, vous pouvez faire confiance à cet homme, il est loyale et a une parole !

-Veuillez m’excuser princesse mais notre temps est précieux, et aussi je vous suis reconnaissant de nous avoir aidé à quitter nos cellules, mais aucun elfe, ami ou ennemi ne pénètrera dans Erebor donc notre route se sépare ici, ajouta Thorin.

-Si c’est ce que vous désirez maitre nain, acquiesça la princesse d’un signe de tête.

Elle savait les nains entêtés et bornés donc inutile de chercher à négocier avec eux et encore moins avec leur roi, donc elle préféra ne pas répondre et s’éloigna du roi sous la montagne pour se rapprocher des filles de Bard.

-C’est notre alliée, défendit Bilbon.

-Il en est ainsi, c’est tout, trancha Thorin.

Certains nains se réunirent en petit conseil prés de la fenêtre, pour parler de leur but.

-Demain commence les derniers jours de l’automne, commença Thorin à voix basse.

-Le jour de Durin tombe après demain, précisa Balin soucieux, nous devons atteindre la montagne avant.

-Et si ont n’y arrive pas…, pensa Kili, si ont ne réussit pas à trouver la porte secrète à temps ?

-Alors cette quête aura été inutile, ajouta Fili.

Ils furent interrompus par le retour de Bard, portant ce qui devait être des armes, enveloppées dans une peau brut et mouillée qu’il déposa sur la table. Tout les nains s’approchèrent, pressés d’avoir de quoi ce défendre contre le dragon quand ils pénètreraient dans la montagne. L’homme déballa ses armes ce qui laissa les nains sans voix par ce qui s’offrait à eux, des armes bricolés avec du bric à brac capable d’infliger de graves blessures, même de tuer mais cela ne leur plut guerre, ce qu’ils voulaient c’était des épées et des vraies. Ils examinèrent les armes mais ce n’était définitivement pas ce qu’ils attendaient.

-Qu’est ce que c’est que ça ? Dit Thorin les dents serrées.

-Une fourche croche, faite avec un vieux harpon, répondit Bard.

-Et ça ? Demanda Kili en désignant une sorte de gros marteau.

-Un brisoir, c’était une tête de marteau de forgeron… c’est un peu lourd c’est sur mais si vous devez vous défendre, ce sera mieux que rien.

-Nous avons payé pour des armes ! S’exclama Gloin mécontent en tapant du poing sur la table, des armes forgées, des épées, des haches !

-C’est un blague, dit un autre nain.

Tous insatisfaits, ils jetèrent les armes artisanales sur la table sous le regard incompréhensif de Bard.

-Vous ne trouverez pas si ce n’est dans l’armurerie de la ville, répliqua le batelier, toutes les armes forgées y sont gardées sous clés.

-Thorin, prenons ce qu’ont nous propose et partons, nous nous sommes débrouillés avec moins que ça, déclara Balin.

A l’entente du nom de Thorin, Bard fronça les sourcils, ce nom il le connaissait, il l’avait lu quelque part et l’avait entendu prononcer de rare fois.

-Oui… grogna Thorin.

- Bon, allons-nous-en ! Ordonna le vieux nain à l’attention de ses camarades.

-Vous n’irez nulle part ! Répliqua Bard en rangeant ses armes.

- Que dites-vous ? Grogna Dwalin menaçant.

-Des espions surveillent la maison et probablement tous les quais et les docks de la ville, vous devez attendre la nuit.

Cette nouvelles fut comme un coup de massue pour les nains qui n’avaient pas d’autres choix que d’attendre la tombée de la nuit pour quitter la ville, ce qui leur faisait encore perdre du temps.

Bard ramena ses armes en bas et quand il revint dans la pièce principale, il sortit pour s’isoler sur le balcon. L’elfe qui depuis que Thorin lui avait poliment dit de s’occuper de ses affaires, faisait connaissance avec Tilda et Sigrid, dans le coin de la petite maison qui était la chambre commune, toutefois, elle laissa les deux jeunes filles pour suivre leur père. Même si elle ne s’était pas mêlés à la conversation, elle avait tout entendu et vu, voyant parfaitement l’expression qu’avait affiché le batelier en entendant le nom du roi des nains.

Elle le retrouva appuyée contre la rambarde, perdu dans ses pensées et elle l’entendit prononcer à voix basse le nom de Thorin.

-Vous avez comprit n’est ce pas ? Lui demanda-t-elle doucement.

Bard la regarda fixement puis son regard s’éclaircie, il se souvenait enfin ou il avait entendu ce nom, aussi il fit volte face vers la montagne solitaire noyée dans les nuages. Après avoir observé la montagne un moment, il se retourna vers l’elfe qui n’avait pas bougé et qui regardait aussi la montagne, elle fit un léger hochement de tête pour qu’il comprenne que ses pensées étaient fondées.

-Papa ? Dit Bain en passant la tête par la porte.

Bard s’approcha de son fils et lui ordonna d’empêcher les nains de partir avant de dévaler les escaliers en toutes hâte, l’elfe sur ses talons

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