Princesse de Mirkwood **RÉÉCRITURE !!!! **

Chapitre 4

4590 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/05/2016 18:32

CHAPITRE 4

 

Aux premières lueurs du jour, Bard s'éveilla et se vêtu chaudement avant de sortir. Il retrouva l'elfe sur le balcon où il l'avait laissé la veille. Elle avait sûrement dû y passer la nuit... 

— Avez vous bien dormi ? Dit-elle après qu'ils se soient salués. 

— Oui et vous? La nuit ne vous a pas semblé trop longue ?

— Du tout... Les étoiles étaient sublimes cette nuit et m'on tenues compagnie.

Il eut un léger sourire puis il lui fit une proposition. 

— Je vais chercher le petit déjeuner des enfants, vous voulez m'accompagner ?  

— Oui avec plaisir. 

C'est ensemble qu'ils quittèrent le balcon pour rejoindre le petit marché matinal. Accompagné de la princesse, Bard ne passait pas inaperçu et les commérages allaient bon train sur leur passage. Lysia découvrait le monde des hommes avec plaisir. Elle s'intéressait à leurs traditions, échangeant volontiers quelques mots avec les marchands. Ces derniers se faisaient une joie de lui faire goûter leurs produits, si bien qu'elle eut rapidement plus faim. Lorsqu'ils quittèrent la place où se tenait le marché, les habitants saluèrent longuement la princesse.

 

De retour dans la maison, ils constatèrent que les enfants étaient réveillés et les attendaient sagement. Pendant que leur père préparait la table, Lysia prit l'initiative de tresser les cheveux des filles. A chacune, elle leur fit une unique tresse en épi de blé d'où s'échappaient des petites mèches. C'est avec attendrissement que Bard les observait, jetant de petits coups d'œil réguliers. Bain fut le premier à se mettre à table. C'était un jeune homme en pleine croissance, il avait besoin de manger. Et surtout, il n'était pas en train de se faire tresser les cheveux. Dés qu'elles furent coiffées, les filles rejoignirent leur frère et se servir. Soudainement, des trompettes venant de l'extérieur attirèrent l'attention de l'elfe qui sortit sur le balcon. Un sacré tumulte animait le cœur de la ville et cela uniquement pour le départ des nains.  

— Ils partent... Dit Bard en arrivant derrière elle. 

— ... Ils vont regagner leur montagne...

— Et tous nous faire tuer...

— Il est possible que Smaug soit mort et je l'espère sincèrement.

— Ça faciliterait les choses... 

— Mais j'ai un pressentiment qui me pèse malgré moi, avoua-t-elle.

— Ce qui n'annonce rien de bon, en déduisit l'homme. 

L'elfe secoua la tête de gauche à droite. 

— Nous verrons bien ce que l'avenir nous réserve. Si nous sommes destinées à vivre ou à mourir en proie aux flammes. 

Lysia baissa la tête et ferma les yeux, s'efforçant de chasser les images des habitants morts emportés par le feu  qui venaient perturber son esprit. 

— Contrairement à ce que j'ai dis hier, vous ne devriez pas rester ici... Partez tant que vous le pouvez. Ne gâchez pas votre immortalité pour les hommes. 

Choquée par ce qu'il venait de dire, elle se tourna subitement vers lui avec de la détermination dans le regard mais parla pourtant avec une voix douce. 

— Si je perds la vie en sauvant ou aidant quelconques personnes alors je ne l'aurais pas gâchée... Je serais morte honorablement. 

— Mais vous ne devriez pas être là…

— Pourtant j'y suis et je ne partirai pas... 

La princesse était autant déterminée que lui et il comprit qu'elle ne céderait pas à sa requête donc il baissa les armes.

— Vous avez le cœur pur Bard, dit-elle en posant une main sur son torse juste sur son cœur. Comme c'est donné à très peu d'homme de l'avoir...

Elle fit glisser sa main jusqu'à la joue du batelier et continua son monologue. 

— Je ne partirais pas tant que je ne serais pas sûre que vous et vos enfants soyez en sécurité. 

Ils ignoraient que par la fenêtre, Bain, Tilda et Sigrid jouaient les curieux. Ils retournèrent s'asseoir en vitesse lorsque la porte s'ouvrit pour que leur père et la princesse rentrent.

Les trompettes se firent entendre encore un moment ainsi que les acclamations des habitants de Lacville. Souhaitant bonne chance à la troupe de nains. Dans la maison du batelier, les adultes étaient tendus quand au destin qui les attendait, ne sachant pas ce que les nains allaient trouver en pénétrant dans la montagne, mais ils dissimulaient leurs angoisses pour ne pas inquiéter les enfants. C'est un peu plus tard dans la matinée que quelqu'un tapa à la porte. Bard alla ouvrir et quelle ne fut pas sa surprise de découvrir sur son seuil trois des nains.

— Il me semble en avoir suffisamment fait pour vous ! 

— S'il vous plaît ! Est-ce que la princesse est toujours là ? Kili est très malade et personne ne veut nous aider, supplia Bofur. 

Bard regarda les nains avec hésitation, s’attardant sur l’état de Kili qui affichait un teint grisâtre. Puis il regarda la princesse qui était avec les enfants. Elle était sans doute la seule à pouvoir le sauver donc il céda. 

— Bon entrez, soupira-t-il. 

Il s'écarta pour les laisser rentrer et leur indiqua d'allonger leur ami sur un des lits. Immédiatement, Lysia se dirigea vers Kili, elle ne pensait pas que sa blessure soit si grave. 

— Vous m'avez dit qu'il avait était blessé par une flèche, se rappela-t-elle en regardant Fili. 

Le nain déglutit difficilement en acquiesçant. Elle déchira alors le tissu pour dégager la blessure et avoir une meilleure vue. La plaie était infectée et noire.

— C'était une flèche d'orcs n'est-ce pas ?

— Oui... 

— Vous auriez du me le dire dès que nous nous sommes retrouvés.

Fili afficha un air navré et son frère lui attrapa soudainement la main alors qu'une intense douleur envahissait sa jambe. Et ceci à chaque fois qu'il bougeait ou qu'on touchait à sa blessure. Il serrait les dents et gémissait pour essayer de supporter cette douleur atroce.  

— Est-ce que vous pourrez l'aider ? Demanda Bofur. 

— Je vais faire tout mon possible...

—  Que vous faut-il ? Questionna le même nain. 

— De l'eau, je dois d'abord nettoyer la plaie.

Aussitôt, Bard remplit un bol d'eau que Sigrid se chargea d'apporter à la princesse avec un morceau de tissu. 

— Tenez princesse, dit la jeune fille en déposant le bol et le tissu près d'elle.  

— Merci Sigrid

Lysia attrapa le tissu qu'elle humecta puis s'approcha de la blessure. 

— Tenez-le, dit-elle en regardant Fili et Bofur. Ca va être douloureux Kili, prévint-elle. 

Le nain agrippa les draps et hocha la tête,  signe qu'il était prêt.  Alors avec une extrême délicatesse, elle commença à nettoyer le sang séché et aussitôt Kili commença à crier tellement la douleur était insupportable. Elle était désolée qu'il ait à supporter cela puis répéta son geste jusqu'à ce que la plaie soit propre. Elle constata que la flèche avait bien fait son œuvre. Le sang du nain avait déjà changé de couleur, passant de rouge à noir, signe que l'infection était bien installée et avancée. 

— Que pouvez-vous faire? Demanda Fili. 

— Il me faut des herbes...

Elle se leva pour s'approcher de Bard. 

— Savez vous où je peux trouver de la feuille des rois ? 

— C'est de la mauvaise herbe, on la donne aux cochons, répondit-il. 

— Je vais tout faire pour en trouver ! Déclara Bofur. Vous princesse prenez soin de lui jusqu'à mon retour.  

Elle n'eut pas le temps de répondre qu'il avait déjà passé la porte. Tout ce qu'elle pouvait faire pour patienter, c'était ralentir le processus d'empoisonnement.

Lysia fit une mixture avec de la belladone  qu'elle appliqua sur la plaie avant de faire un bandage serré. Ca ne le sauverait pas mais au moins ça l'aiderait à tenir le temps que Bofur revienne. Ensuite elle changea l'eau du bol puis retourna s'asseoir au chevet de Kili. Lui passant régulièrement de l'eau sur le front. Elle le fit pendant un moment, le regardant impuissante, souffrir le martyre.  Fili prit le relais et elle s'éloigna pour laisser un peu d'intimité aux deux frères.

 

Elle rejoignit Bard et ses enfants dans la petite cuisine. Plus le temps passé et plus elle était soucieuse et Bofur qui ne revenait pas... Elle avait peur que Kili ne survive pas.

— Vous arriverez à le sauver ? Questionna Sigrid à voix basse.

La princesse croisa les bras et regarda vers le lit où Fili faisait son possible pour rassurer son frère. 

— Je ne sais pas... L'infection est avancée et si Bofur ne se dépêche pas il sera bientôt trop tard et mes pouvoirs ne seront pas assez forts, répondit-elle doucement. 

— Je suis sûre que vous y arriverez ! Intervint Tilda.

— Tu es adorable, sourit l'elfe en caressant la joue de la fillette. 

Cet instant de tendresse fut brisé par un énorme tremblement qui secoua la maison. Faisant tomber de la poussière du plafond. Tous échangèrent des regards inquiet et ils savaient ce que ça signifiait: Smaug était vivant et réveillé. L'homme et l'elfe échangèrent un long regard rempli d'angoisses. Ce qu'ils craignaient était en train d'arriver. 

— Vous devriez vous sauver pendant qu'il en est encore temps ! Dit Fili en s'approchant d'eux et en s'adressant surtout à Bard.

Le batelier tourna son regard vers le nain, l'expression de son visage trahissant son inquiétude. 

— Nous n'avons nul part où aller...

Il baissa la tête, ressentant une honte de ne pas être capable de protéger ses enfants au mieux. 

— Nous allons mourir papa ? Demanda Tilda. 

Bard regarda sa fille qui s'était collé contre l'elfe suite au tremblement. 

— Non chérie, rassura-t-il avec un sourire.

— Mais le dragon va venir nous tuer... Répondit-elle apeurée. 

Lysia s'accroupit et prit délicatement le visage de l'enfant entre ses mains. 

— Crois ton papa mon cœur, il vous protégera, assura-t-elle. 

L'homme regarda sa petite dernière dans les bras de l'elfe. Il devait agir ou au moins tenter quelque chose alors il leva un bras en direction du plafond ou se trouvait un filet de pêche. Il tira avec force sur une barre de fer qu'il garda en main et cette barre se révéla être une des célèbres flèches noires. Tous le fixèrent avec des regards mêlant surprise et interrogations.

— Je vais le tuer ! Annonça-t-il déterminée. 

Il enfila son manteau et lorsqu'il ouvrit la porte, il eut la fâcheuse surprise de se retrouver face à Braga et Alfrid. 

— Qu'est-ce que vous voulez ? 

— Avec tout ça on a failli t'oublier Bard, répondit le second. On a dit qu'on s’occuperait de toi donc on tient parole. Tu es en état d'arrestation... Garde? Saisissez-vous de lui ! Ordonna-t-il. 

— Pour quel motif !? Réclama Bard. 

— Insubordination et contrebande. 

— Vous n'avez pas le droit ! S'offusqua Bain.  

— Au contraire, on a tout les droits, se vanta Alfrid. 

— N'avez vous pas remarquer que nous sommes sous la menace d'une attaque ? Le dragon est réveillé ! Signala-t-il. 

Les exécutants l'ignorèrent et Lysia s'avança. 

— Ce n'est pas le moment de faire du zèle ! Vous devriez songer à vous sauver. 

— Ne vous en faites pas princesse, nous n'abîmeront pas votre cher batelier, railla Alfrid. 

Bard vit Lysia porter la main sur son épée mais il la stoppa dans son geste et lui plaça d'autorité la flèche dans les mains.

— Si je ne peux le faire quelqu'un devra s'en charger, dit-il.

— Moi ? 

— Il n'y a que vous... 

Les gardes lui saisirent violemment les bras et l'attirèrent vers la sorti. Toutefois, il résista avant de passer la porte et couvant du regard ses enfants, puis croisa le regard de l'elfe. 

— Je veille sur eux, assura-t-elle. 

Certains que ses enfants étaient entre de bonnes mains, il se laissa mener par les soldats. Alfrid les suivants en affichant un large sourire de joie. 

 

 

Les filles était inquiète de savoir ce qu'il allait advenir de leur père. Et il y avait toujours la menace du dragon. Ils ignoraient tous ce qui se passait dans la montagne. Les nains devaient passer un sale quart d'heure. Lysia ferma la porte puis rencontra les regards inquiets des enfants. 

— Ne vous inquiétez pas... Lorsque j'aurai soigné Kili j'irais négocier le sort de votre père avec le seigneur de cette ville. 

Elle déposa la flèche noire contre le mur et s'approcha de Tilda qui tenait fermant sa sœur. 

— Je vous promets de ramener votre père. Le maître de cette ville à besoin d'être remit à sa place. 

Tandis qu'elle caressait d'un doigt la joue de Tilda, une complainte déchirante vint du lit. Kili était au plus mal. Elle s'approcha pour constater que ses yeux et ses lèvres avaient prit une teinte grisâtre. Le mal s'étendait. Ils espéraient tous que Bofur revienne vite avec la fleur des rois parce que l'état du nain se dégradait à chaque minute. 

— Princesse je vous en pris aidez-le, supplia Fili. 

Désemparé, elle inspira profondément et alla sur le balcon pour guetter le retour de Bofur. Le soleil s'était couché depuis peu et les rues de Lacville étaient éclairées par les faibles lueurs des torches. Sigrid rejoignit l'elfe et s'appuya contre la rambarde. 

— Vous arriverez à le sauver même avec la plante ? 

— Les chances sont faibles mais je ferais tout mon possible. 

La jeune fille regarda vers la montagne plongée dans le brouillard. Devinant qu'elle pensait au dragon, Lysia posa une main rassurante sur son épaule. 

— N'ai pas peur, je vous protégerai ton frère, ta sœur et toi. 

— Si le dragon attaque où est-ce qu'on va aller? Demanda-t-elle en regardant l'elfe. 

— Je l'ignore... 

Sigrid remarqua l'expression de l'elfe changer brusquement. 

— Que se passe-t-il ?  

— Il y a un problème... Rentre et met toi à l'abri. 

Elle s'empressa de rentrer, Lysia sur ses talons.

La princesse avait à peine mit un pied à l'intérieur qu'un orc venant du toit sauta derrière elle. Il poussa un grognement menaçant et immédiatement Lysia récupéra ses dagues. 

— Les enfants cachez-vous ! Ordonna-t-elle. 

Sigrid attira sa sœur sous la table pendant que leur frère se protégeait derrière un lit.

L'orc fonça sur l'elfe. Elle tourna sur elle même pour éviter son épée avant de lui enfoncer ses deux dagues dans le dos. Le corps de l'orc s'effondra sur le sol de bois, se vidant doucement de son sang. A peine celui-ci mort, d'autres firent leur apparition en investissant la maison. Fili vint prêter main forte à la princesse alors que les orcs attaquaient. Sur le lit, Kili ne savait pas si ce qu'il se passait était réel ou s'il rêvait. Fili ceintura un orc et Lysia en égorgea un avant de venir planter une lame dans le crâne de celui que tenait le nain.

Le combat se poursuivait. Plus ça allait et plus des ennemis arrivaient. Lysia remarqua un orc qui s'approchait dangereusement de Kili. Elle sauta alors par dessus la table pour arriver derrière la menace à qui elle entailla les jambes. Étendue sur le sol, il grogna et c'est Bain qui jaillit de sa cachette pour enfoncer un tisonnier dans la tête de l'orc. Alors qu’un trio d'orcs s'approchait d'elle et du jeune garçon, la princesse remarqua Tauriel entrer dans la maison. L'elfe rousse commença aussitôt à se mêler au combat, enchaînant les pirouettes pour esquiver les coups.

Bain et Lysia continuait de se battre. L'elfe tua un orc qui avançait vers l'enfant puis s'adressa à lui. 

— Tu m’as bien aidé, prend-ça et protège Kili, dit-elle en lui confiant une dague. 

Le garçon la prit sans rechigner et l'elfe retourna combattre. 

— Lysia !? Appela une voix familière. 

La concernée regarda vers cette voix pour voir son frère dans l'encadrement de la porte.  

— Je suis ici ! Répondit-elle alors qu'elle tenait un orc à bout de bras. 

Son frère vint rapidement à son secours et c'est ensemble qu'ils l'achevèrent. 

— Qu'est-ce que tu fais ici ? Gronda son frère. 

— Ce n'est pas le moment de discuter ! Dit-elle en lançant sa dague dans le front d'un orc.

Legolas acquiesça et s'occupa de deux orcs cherchant à fuir. Les monstres tombaient les uns après les autres sous les coups des trois elfes.

Les amies elfes s'associèrent dans leurs mouvements pour combattre un orc plus grand. Les derniers combattants décidèrent de battre en retraite et s'enfuir à grandes enjambées. Legolas acheva un orcs gémissant avant de s'adresser à sa sœur et la capitaine des gardes.

— Venez ! Nous devons les suivre. 

— Non ! Répliqua Lysia. Ces enfants sont sous ma responsabilité et je dois aider Kili. 

— Tu ne leur doit rien... Ils ont des troupes d'orcs à leurs trousses. La prochaine fois tu n'aura peut être pas autant de chance ! 

— Vas-y toi, moi je reste... 

— Comme tu voudras !  Tauriel, venez !

La capitaine des gardes regarda le prince avec effarement, le nain avait besoin d'aide mais cela il n'en avait rien à faire. Dans les escaliers, un bruit se fit entendre et les trois elfes se préparèrent à un second assaut. Cependant, ils se détendirent lorsque Bofur arriva devant la porte.

— Il s'est passé quoi ici ? Demanda-t-il. 

Legolas le foudroya du regard avant de le bousculer pour sortir et partir à la poursuite des orcs. 

— J'ai trouvé ! Annonça le nain en exhibant la précieuse plante des rois. 

— Tauriel, j'ai besoin de toi, déclara la princesse. 

La capitaine était face à un dilemme. Devait-elle obéir au prince ou porter secours à son amie. Kili gémit de douleur, attirant l'attention de tous. Bofur déposa la plante sur la table puis se précipita vers son ami. La princesse prit la plante et une coupelle pour préparer le remède.

— Je n'y arriverais pas seule, ajouta-t-elle en fixant son amie. 

La capitaine des gardes vit Legolas s'éloigner. Sa décision était prise. Elle retira ses armes qu'elle posa près de celles de Lysia. 

— Je vais t'aider, répondit-elle. 

La princesse put alors commencer la conception du remède pendant que Tauriel retirait le bandage provisoire. 

— Désolée pour le retard princesse, j'ai croisé des orcs en route, s'excusa Bofur. 

— Nous avons eut quelques soucis avec eux nous aussi...

Après avoir émietté la plante dans un bol avec un peu d'eau et écrasé le tout de sorte à former une pâte, elle s'approcha de Kili.

— Maintenez-le, conseilla Tauriel. 

La capitaine jeta un coup d'œil à son amie. Elles savaient que l'union de leurs deux pouvoirs ne serait pas de trop pour venir à bout du mal.

Chacune prit une poignée de mixture dans le bol avant de commencer à murmurer des incantations en elfique. Elles firent cela quelques minutes tout en malaxant cette pâte avec des gestes lents et délicats. Sans cesser leurs paroles, elles déposèrent la pâte d'herbe des rois sur la plaie tout en conservant leurs mains posées dessus.  Le contact sur la blessure fit hurler Kili qui se débattait malgré lui: la douleur était intense. Même les enfants aidaient à le maintenir aussi bien qu'ils pouvaient. Les deux femmes elfes récitaient toujours leurs formules et assez rapidement, Kili s'apaisa, remuant beaucoup moins. Quand elles eurent terminé, le souffrant s'était assoupi et il reprenait déjà des couleurs, son teint blafard se dissipant peu à peu. Satisfaites du résultat, les elfes se nettoyèrent les mains. Pendant que Tauriel se chargeait de faire un bandage bien serré, Lysia s'approcha des enfants.

— Vous allez bien ? 

— Oui, répondit l'aînée. Ça peut aller, on n’a rien. 

— C'est le principal. Vous avez été très courageux ! Complimenta-t-elle. Et toi Bain, tu as tué ton premier orc, félicitations ! 

Le jeune homme fut très fier et ne put réprimer un sourire.

Tauriel ayant terminé les soins, elle vint rejoindre Lysia. 

— Merci Tauriel, je n'y serais pas parvenu sans ton aide. 

La capitaine hocha la tête et observa les enfants. 

— Pourquoi dois-tu t'occuper d'eux ? 

— Leur père a été arrêté. Maintenant que Kili est sauvé je vais aller le libérer. 

— Les cellules se trouvent au dessus du canal principal, déclara Bain. 

— Je vais rester avec eux, se dévoua Tauriel. 

— Je ne t'oblige à rien. Si tu veux rejoindre Legolas je ne te retiens pas. 

— Je le retrouverais plus tard. 

Lysia acquiesça et commença alors à s'équiper. Kili se réveilla peut à peut, il reprenait des forces rapidement.

Quelques minutes plus tard, un grondement terrible résonna dans la nuit calme. Les habitants se pressèrent à leur fenêtre ou dans les rues pour voir une intense lueur s'échapper de la montagne. Tous savaient qui été le responsable de ce son terrifiant qui ne présager rien de bon.

Rapidement, l'ombre du dragon survolait déjà la ville. Les habitants se pressaient sur les quais et sur les canaux pour fuir et tenter d'échapper au carnage qui se préparait.

— Il faut partir, annonça Lysia.

— Le temps presse ! Insista Tauriel. 

Les trois nains se préparèrent et Kili n'eut aucun mal à se mettre debout grâce aux soins des elfes. Lysia alla aider Tilda à se préparer, il fallait que les filles se couvrent, il faisait froid dehors. 

— Et notre père! S'exclama Bain. 

— Je m'occupe de lui. Écoutez Tauriel, on se retrouve sur la berge. 

Les elfes échangèrent un regard puis Lysia fut la première à partir. En quittant la maison elle n'oublia pas de saisir la flèche noire, ça pourrait être utile. 

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