Princesse de Mirkwood **RÉÉCRITURE !!!! **

Chapitre 5

4539 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 11/05/2016 18:27

CHAPITRE 5

 

C'était la panique dans toute la ville. Le dragon faisait des passages réguliers en grognant fortement. Il ne faisait que torturer ces pauvres gens en augmentant leur peur. Lysia se frayait un passage entre les habitants pour rejoindre les cellules. Smaug frôla la ville et effectua un vol rotatif avant de plonger vers les habitations. Son poitrail et son cou avaient prit une coloration orangé. Il approchait rapidement et alors qu'il était à la lisière de Lacville, il ouvrit la gueule pour déverser son feu destructeur. Des cris résonnaient de partout, des personnes en flamme se jetaient à l'eau, d'autre couraient sur les quais avant de sauter dans les flots glacée pour continuer à la nage.

L'elfe pénétra dans une maison désertée et atteignit le toit. Là-haut, il lui serait plus facile d'avancer. Avant de continuer, elle se repéra pour se diriger dans la bonne direction. De son promontoire, elle vit le bateau du maître de Lacville voguer sur le canal principal avec à son bord des tonnes d'or. 

— Quel lâche... Soupira-t-elle. 

Elle remarqua le bâtiment qui devait être la prison donc elle s'élança pour sauter sur le toit d'en face.

Sa folle course fut dérangée par le passage du dragon qui survolait la ville tout en défonçant les bâtiments avec ses pattes. Elle échappa de peu à la destruction du bâtiment précédent les cellules. Toujours en tenant fermement la flèche noire en main, elle sauta et poussa des débris pour se faire un passage directement jusqu'à la prison. En y arrivant, elle découvrit que les gardes avaient fuit. La voix de Bard réclamant de l'aide se faisait entendre depuis une cellule. Elle se précipita et se présenta à la grille. 

— Bard ? 

— Lysia ! Dit-il avec étonnement.

— Je vais vous sortir de là, déclara-t-elle tout en s'éloignant vers la salle des gardes. 

L'homme attendait près de la grille alors que le souffle du dragon faisait trembler les murs. L'elfe revint rapidement avec un trousseau de clés. Elle en testa plusieurs dans la serrure jusqu'à trouver la bonne qui ouvrit la porte. 

— Merci ! 

— J'ai promis à vos enfants que vous leur reviendrez. 

— Où sont-ils ?

— Avec une amie, une elfe aussi, elle les mène hors de la ville. 

— Et le nain ? 

— Il est sauvé et se trouve avec vos enfants... 

Il n'eut pas le temps de poursuivre la conversation que Smaug détruisit avec sa queue la salle des gardes, fragilisant la structures des cellules. Le bois craquait de façon menaçante. Au moment du choc, le batelier s'était précipité sur l'elfe pour la protéger, l'obligeant à courber le dos. Doucement, ils se redressèrent et Bard s'écarta d'elle. A peine cela fait, le planchet commença à céder sous leurs pieds. Ensemble ils se précipitèrent vers là d'où venait Lysia et se jetèrent à temps avant que les cellules ne sombre dans l'eau. Ils se débarrassèrent des quelques débris qui leur étaient tombés dessus et Bard aida la princesse à se lever. Il remarqua alors qu'elle avait emmené la flèche noire avec elle. Il l'a prit et parla le premier.

— Sauvez-vous maintenant, partez ! 

— Bard... 

— Ne restez pas là ! Je vous en prie ! Insista-t-il en caressant délicatement du pouce la joue de l'elfe. 

— D'accord !Il était heureux qu'elle obtempère.

Avant qu'ils ne se séparent, elle reprit la parole. 

— Prenez ceci. 

Elle retira de sur son dos son arc elfique et lui donna. Il passa la précieuse arme sur son épaule et la remercia. 

— Soyez prudent ! Ajouta-t-elle. 

— Ne vous en faites pas... 

Il la regarda une dernière fois avant de disparaître par une fenêtre.

 

Lysia rejoignit la rue dans l'espoir de trouver une barque en état. Elle sautait sur les quais à la recherche d'une embarcation mais la plupart avaient subit des dégâts ou était en feu. Malheureusement, elle arriva vite à la limite de la ville. Les habitants qui avaient réussit à s'échapper pleuraient et criaient, mort de panique et surtout en état de choque. Pas de barque en vue, elle était perdu...  

— Mademoiselle !... Mademoiselle !  

Elle tourna la tête et réalisa que c'était elle qu'on appelé. C'était une femme dans une barque et plus précisément la marchande qui l'avait caché dans sa boutique de tissus. Maintenant qu'elle avait réussit à attirer l'attention de l'elfe, elle s'arrêta à hauteur d'un quai. 

— Venez ! Dépêchez-vous ! 

Lysia sauta sur cette occasion inespérée et prit place dans la frêle embarcation. 

— Merci... Je n'avais aucune échappatoire.

— Ce n'est rien princesse. Maintenant éloignons nous de cet enfer ! 

L'elfe attrapa une rame qu'elle plongea dans l'eau puis commença à pagayer. Derrière elles, les rugissements du dragon étaient toujours aussi forts. Lysia s'inquiétait pour Bard et elle espérait que Tauriel avait réussit à évacuer les enfants et les nains.

 

 

Peu à peu, tous les survivants de Lacville atteignirent la même berge. Le soleil se levait à peine, sa lumière réchauffant les villageois démunis. Lysia sauta du petit bateau et remercia encore une fois cette femme avant de partir à la recherche de Tauriel et de ses protégés. Elle parcourut la plage, rencontrant les visages fatigués et les regards triste et apeurés des rescapés. Enfin elle repéra son amie à sa longue chevelure rousse avec les enfants et les nains autour d'elle. 

— Lysia ! S'exclama Tilda avant de se jeter dans ses bras. 

L'elfe la serra longuement contre elle. Son frère et sa sœur les rejoignirent et enlacèrent eux aussi la princesse. 

— Où est notre père ? Questionna Bain. 

— Il a voulu affronter Smaug. J'ignore où il est maintenant. 

— Il... Il est vivant ? Balbutia la petite avec les larmes aux yeux. 

— Je l'espère mon cœur. 

Elle embrassa le front de l'enfant avant de la reposer sur le sol. Tauriel s'approcha d'elle alors que les nains avaient réquisitionné le bateau pour rejoindre la rive opposé et retrouver leur camarade. 

— Ils étaient pressés, déclara Lysia en les regardant voguer. 

— Ils veulent voir si leurs amis ont survécu, répondit Tauriel. 

— Merci de t'être occupé des enfants. 

— Je n'ai pas fais grand chose... Et leur père ? 

— Je l'ais laissé à sa demande... Il est allé affronter Smaug. 

— J'ai vu le dragon tomber entre les ruines, il semble avoir réussit. 

— J'espère qu'il est toujours en vie.

— Viens, montons sur la colline... 

Tauriel passa devant et Lysia la suivit quelques mètres en arrière avec les enfants.

Au sommet de la colline, la princesse retrouva son frère. 

— Où étais-tu ? Lui demanda-t-elle. 

— J'ai suivis les orcs un moment jusqu'à ce que je comprenne ce qui se passer à Lacville. 

— Vers où allaient-ils ? 

Son frère se crispa, serrant les mâchoires. 

— Dis-moi... 

— Lysia... 

— Legolas !

Devant son insistance, il se résigna à lui répondre dans un murmure. 

— Gundabad.

Sa sœur inspira profondément. Ce lieu lui rappelait tellement de mauvaises choses qu'elle du lutter pour retenir ses larmes. 

— Ils prévoient quelque chose sinon ils ne seraient pas retournés dans cette forteresse. 

— Tout ça c'est de la faute d'Ecu-de-chêne ! Ajouta Legolas. 

Lysia ne répliqua pas et caressa les cheveux de Tilda qui ne la lâchait pas. Derrière sa sœur, Legolas vit les deux aînés observer attentivement la foule. Il reprit la parole mais en elfique pour ne pas que les enfants comprennent. 

— *Leur père est mort ?*

— *Je ne sais pas... Il s'est confronté au dragon. S'il est en vie il reviendra donc pour le moment je reste avec eux*. 

— * D'accord, je serais plus haut, près des arbres.*

Elle acquiesça puis ils se séparèrent.

Les minutes passaient et Lysia ne cessait de chercher Bard du regard avec les enfants. Le soleil était déjà haut dans le ciel et les habitants se partageaient les couvertures et le si peut de nourriture qui avait pu être sauvé. Au niveau des arbres, Lysia entendit son frère l'appeler. Quand elle regarda dans sa direction, elle le vit en compagnie de Tauriel discuter avec un messager de Mirkwood, perché sur un cheval gris. Legolas lui fit signe de venir donc elle se tourna vers les enfants. 

— Je dois aller parler à mon frère. Ne bougez pas de là, je reviens vite. 

Les frères et sœurs acquiescèrent alors elle s'empressa de rejoindre son aîné.

Aussitôt qu'elle eut rejoins ses semblables, le messager parla. 

— Princesse Lysia, si vous rentrez avec votre frère maintenant votre père est prêt à vous pardonner. 

— Ces gens on besoin d'aide, je n'ai pas l'intention de les abandonner ! Je ne rentrerais pas !

— Je ne reviens pas non plus, ajouta Legolas. 

Des applaudissements et des acclamations se firent entendre plus bas. Les elfes se retournèrent pour découvrir au centre de la foule Bard. Il recevait de multiples félicitations pour avoir tué le dragon. La princesse éprouva un grand soulagement qu'il s'en soit sorti. Le garde de la forêt noire s’en alla transmettre la décision de ses enfants à son seigneur.

— Lysia ? Dit Legolas.

Elle le regarda et elle put voire dans son regard qu'elle n'allait pas aimer ce qu'il allait lui dire. 

— Je vais aller jusqu'à Gundabad voir ce qui s'y trame. 

— Je vous accompagne, se dévoua Tauriel. 

— Je suppose que je ne pourrais te faire changer d'avis.  

— On jette un œil et on vous rejoindra. 

— D'accord... 

Son frère lui prit une main et ils échangèrent un long regard. 

— Soyez prudents, dit-elle tout bas. 

— Je te le promets. 

Des pas s'approchèrent derrière suivit par une voix qui prononça le prénom de la princesse. Elle se retourna pour découvrir Bard à moins de deux mètres d’elle. Il était trempé, mais bien vivant et en un seul morceau. Le prince lâcha la main de sa sœur qui se rapprocha de l'homme.

— Comment vous portez-vous tueur de dragon ?

Ce titre allait le poursuivre, il allait devoir si faire. 

— Pas trop mal, répondit-il avec un mince sourire. 

Après quelques secondes d'hésitation, elle l'enlaça malgré qu'il soit mouillé. 

— Je suis heureuse que vous soyez en vie... 

Il l'emprisonna dans une tendre étreinte, les mains dans son dos tout en lui caressant les cheveux. Ils restèrent ainsi de longues secondes sous les yeux de Legolas et Tauriel. A cet instant le prince comprit que sa sœur ne voulait pas seulement rester pour aider les gens en détresse,  mais aussi pour cet homme. Enfin l'elfe et le batelier se séparèrent et il prit la parole sans la quitter des yeux. 

— Je suis navré, votre arc n'a pas résisté au dragon. 

Elle sourit légèrement, son arc était si insignifiant. Pour réponse elle portant une main vers son visage pour écarter une mèche de cheveux mouillé. Il lui prit la main et y déposa un baiser avant de s'adresser à Tauriel. 

— Lysia m'a dit ce que vous aviez fait pour mes enfants... Je vous en suis éternellement reconnaissant.  

La capitaine des gardes hocha la tête puis Legolas prit la suite. 

— Où comptez-vous aller ? 

— Dale est notre unique retranchement. 

— Les nains pourraient nous accueillir dans la montagne, intervint Alfrid qui écoutait la conversation sans vergogne. Ce serait la moindre des choses ! 

— Vous avez survécu ! S'étonna ma princesse. 

— Oui, désolée de vous décevoir ma chère.

— Alfrid ! Gronda Bard en fronçant les sourcils. Nous irons à Dale. C'est ainsi. 

— Dommage, nous aurions pu obtenir plus rapidement notre part du trésor. 

—  N'y a-t-il que l'or qui vous anime ? Reprocha l'elfe. 

— Facile pour une princesse de critiquer notre envie de richesse, répondit Alfrid avec dédain.  

— Va donc te rendre utile en aidant à récupérer ce qui peut l'être pour notre voyage. 

— Bien mon seigneur...

Le second s'éloigna en traînant les pieds mais n'allait pas pour autant aider les survivants. 

— Dois-je comprendre que votre maître est mort ? 

— Avec son or d'après Alfrid.

— Partez au plus vite, une longue marche vous attend, ajouta Legolas. 

Bard acquiesça et se chargea de motiver les habitants. Avant de porter main forte aux hommes, Lysia accompagna son frère et son amie jusqu'à leur monture. Les trois elfes se saluèrent respectueusement avec la main sur le cœur avant que les deux cavaliers ne partent au petit galop.

 

Quand tous furent prêts, ils purent se mettre en route vers la montagne,  chacun portant ses affaires dans un paquetage plus ou moins gros et lourd. La colonie d'habitants était menée par Bard, ses enfants et Lysia. La route fut longue et ce n'est qu'au crépuscule que les survivants pénétrèrent dans les ruines de la ville de Dale, la première désolation de Smaug…

Les rues étaient envahis de débris, et même de corps fossilisés par les cendres. Tous les murs portaient encore les stigmates de l'attaque du dragon et cette ville à l'abandon semblait bien triste et l'émotion y était forte. Bard et Lysia guidaient les gens vers la grande place, quand Alfrid au sommet d'un rempart se mit à crier.

— Seigneur ! Seigneur ! Venez vite voir ! 

— Qu'est-ce qui lui arrive encore ? Soupira Bard. 

— Venez ! Insista Alfrid. 

— Je reviens, dit-il à l'elfe. Continuez d'avancer ! Ajouta-t-il à son peuple. 

Celui qui était maintenant le nouveau maitre des villageois partit en courant pour le rempart.

Pendant que Bard discutait avec l'ancien second de ce qui semblait être si urgent, Lysia continuait de guider les gens. La grande salle était proche, les survivants étaient épuisés et n'avaient qu'une hâte: se reposer. 

— Lysia ? Appela Bard du rempart.

La princesse leva les yeux vers lui. 

— Venez voir ! 

Elle laissa Percy prendre le relais pour aider les blessés, puis elle eut vite fait de rejoindre les deux hommes. 

— Qu'y a-t-il ? 

— Nous avons besoin de vos yeux d'elfes, répondit Alfrid. Ne comprenant pas ce qu'il voulait dire, elle fronça les sourcils et attendit une explication plus concrète. 

— Les nains semblent avoir survécu, dit le petit homme brun en désignant les flambeaux allumés aux portes de la montagne. Et ils traficotent quelque chose à l'entrée. 

—  Si je ne me trompe pas, je crois que les elfes on une excellente vue... Pouvez-vous nous dire ce qu'ils font ? Demanda Bard. 

— Oui je dois pouvoir faire ça, répondit-elle en s'approchant du muret. 

D'une main elle protégea ses yeux d'un rayon de soleil qui tardait à disparaître derrière la montagne. Elle voyait distinctement les nains travailler activement et même le hobbit. 

— Ils sont en train de barricader l'entrée principale, déclara-t-elle. 

— Raah les fourbes ! Lâcha Alfrid. 

— Ils ont tous survécu, ajouta-t-elle. 

— C'est nous qui avons payés le tribut de leur méprise, dit Bard. Nous voilà maintenant comme des vagabonds à cause d'eux. 

— Ils vous on promit une part du trésor, rappela l'elfe. Vous êtes en droit de la réclamer. Votre peuple en a besoin. 

— Oh oui un très grand besoin ! Assura Alfrid.

La princesse et l'homme décidèrent de l'ignorer, continuant de discuter comme s'il n'était pas là. 

— Nous verrons ça demain. Pour l'instant nous avons tous besoin de repos. 

Le trio rejoignit les survivants. Les deux hommes se trouvèrent une place pour la nuit tandis que Lysia, qui n'avait pas besoin de dormir, montait la garde depuis le beffroi.

 

 

Au petit matin, la princesse retourna dans la grande salle avec deux sauts d'eau obtenus en faisant fondre de la neige fraîchement tombée.

— Ce n'est pas l'eau la plus pure de ces terres, mais elle est bonne, annonça-t-elle.

— La nuit à été calme ? S'informa Bard. 

— Oui... Mais sortez dont, il y a une surprise, répondit-elle. 

— Bonne ou mauvaise ? S'inquiéta-t-il. 

— D'après ce que j'ai vu, elle est excellente, surtout pour vous et les vôtres. 

Devant tant de mystère, Bard emprunta une allée pour atteindre la sortit. Là, depuis le sommet des marches, il remarqua la présence d'une armée d'elfes. Des centaines d'elfes étaient postés au garde à vous dans leurs armures reluisantes. Il s'avança, Lysia suivant le pas quelques mètres derrière. Elle savait que si l'armée de Vert Bois était là, son père n'était pas loin. Ils avaient rejoint la place lorsque des bruits de sabots claquant sur les pavés résonnèrent contre les murs de pierres. Assez vite, le roi de Mirkwood fit son entrée, perché sur son magnifique cerf à la ramure imposante. Le seigneur elfe s'arrêta face à Bard qui était des plus surprit et il n'était pas le seul. C'était également le cas des nouveaux habitants de cette ville. 

— Seigneur Thranduil ! Salua Bard. 

— Un messager m'a fait part de votre situation. C'est pourquoi je vous apporte mon aide. 

D'un geste, il désigna deux chariots rempli de vivres qui arrivaient. Bard s'en approcha alors que quelques gardes elfes commençaient déjà à les décharger. Grâce à la bonté du seigneur des forêts, son peuple allait s'en sortir. Pendant que le nouveau seigneur des gens de Lacville aidait avec la nourriture. Thranduil s'adressa à sa fille resté en retrait. 

— Heureux de constater que tu va bien...

La princesse soutint son regard sans répondre mais elle se rapprocha de lui. Elle flattant l'encolure du cerf qui la bouscula d'un faible coup de tête pour qu'elle poursuive son geste. 

— Tu as eu tort de t'enfuir ainsi. 

— Mais je vais bien... J’ai réussis à survivre hors du palais sans aucune escorte. 

Thranduil savait qu'il devait prendre conscience que sa fille pouvait s’en sortir seule et que la couver ne servait à rien. Mais l'avouer allait être difficile, car elle restait sa fille et il ne voulait pas qu’il lui arrive quoi que ce soit.

— Sais-tu où est ton frère ? Reprit-il. 

— Tauriel et lui sont allés au Nord pour espionner les troupes d'orcs qui se préparent à attaquer. Ils reviendront vite. 

— Où sont-ils allés précisément ? 

Elle détourna le regard de celui de son roi avant de répondre. 

— Gundabad... 

— J'espère qu'ils ne feront rien de stupide... 

— J'ai essayé de l'en dissuader, ajouta-t-elle.

— Pour ça je n'en doute pas.

Ils échangèrent un rapide regard mêlé d'inquiétude et de compassion avant que Bard ne revienne près d'eux. 

— Je ne sais comment vous remercier, grâce à vous mon peuple survivra. 

— Votre gratitude est touchante mais si je suis venu, c'est parce que les nains possèdent une chose qui m'appartient.

— Qu'est-ce dont ?

— Écu-de-chêne a en sa possession un collier de gems que je tiens à récupérer. 

Sa réponse donné, Thranduil  s'éloigna pour ordonner à ses troupes de se poster sur les remparts et à l'entrée de la ville. Bard savait que les elfes étaient très attachés à leurs biens, mais il ne comprenait pas pourquoi le roi de Mirkwood s'était déplacé avec toute son armée. Il se tourna vers Lysia qui semblait déconcertée, les bras croisés à fixer le sol. Elle savait parfaitement de quel collier il parlait, c'était celui de sa mère, ce qui expliquait que son père tenait tant à le récupérer. 

— Que signifie ce bijou pour vous ? Questionna Bard à la princesse. 

Cette question la sortit de ses pensées.

— Ce collier appartenait à ma mère, répondit-elle vaguement. 

Il sentait que c'était un sujet sensible et il avait lu dans un livre ce qui était arrivé à la reine de Vert Bois. 

— Pardonnez-moi...

Elle fit un petit signe de tête accompagné d'un petit sourire.  

— Jusqu'où est-il près à aller pour le récupérer ? 

— Il est capable de déclencher une guerre pour cela.

Bard devait faire vite et tenter de discuter avec les nains avant que les elfes ne s'en prennent à eux. L'homme courut rejoindre le seigneur elfe qui était toujours assit sur son cerf à scruter ses soldats. 

— Laissez-moi tenter de négocier avec Thorin? Il nous a promis des parts de son trésor que l'on compte bien obtenir. 

— Je ne vois pas pourquoi je vous en empêcherais. Prenez un des chevaux attelés aux chariots. 

— Merci.

Bard retourna au niveau de la grande salle où il retrouva Lysia qu'il entraîna délicatement mais rapidement près d'un chariot à présent vide. 

— Que faites-vous ?

— Votre père me laisse prendre un cheval pour aller marchander avec Thorin. Accompagnez-moi ! Vous pourrez vous aussi tenter de négocier vos biens. 

— D'accord. Je vous accompagne même si je pense que c'est peine perdu concernant mon peuple. 

Alors qu'un garde elfe était en train de seller le cheval, Bard s'approcha de la femme elfe. 

— Ne soyez pas pessimiste, dit-il tout bas en lui prenant une main. 

Elle acquiesça et lorsque la monture fut prête, le mortel prit place avant d'aider la princesse à monter derrière lui. D'un claquement de talons il lança le cheval qui quitta la ville au petit galop.  

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