Princesse de Mirkwood **RÉÉCRITURE !!!! **

Chapitre 7

4899 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 14/05/2016 21:57

CHAPITRE 7

 

La nuit fut longue pour tout le monde: autant elfes que hommes. Au seuil de l'aube, Gandalf, Bard, Thranduil et Lysia se retrouvèrent sur la grande place. Les soldats elfique étaient déjà en route pour la montagne. Des gardes étaient en train de préparer les montures des rois pendant qu'ils donnaient les derniers ordres. 

— Une escouade d'une vingtaine d'archers va rester sur les remparts de la ville sous ton commandement Lysia, annonça son père. 

La princesse fut extrêmement surprise de cette décision. Son père qui l'avait tenu éloignée de toutes armes la laissait à la charge d'une compagnie, elle était étonnée, essayait-il de se faire pardonner? Mais cela lui convenait très bien donc elle acquiesça. Le roi elfe prit place sur son cerf et commença à s'avancer dans l'allée ainsi que Gandalf qui suivit à pied avec les hommes. Avant de monter sur son cheval, Bard rejoignit Lysia qui se tenait debout sur les marches menant à la salle.

— Vous vous sentez mieux ? Questionna-t-il. 

— Oui, merci encore. 

Le groupe d'archers à la charge de la princesse passa pour aller se positionner sur les remparts.

— Faites attention à vous, dit-elle d'une voix douce.  

— Ne vous en faites pas, avec l'Arkenstone en monnaie d'échange ça devrait bien se passer.  

— Je veille sur vos enfants, assura-t-elle, ainsi que tous les gens présents. 

— Je n'en attendais pas moins de vous, sourit-il. 

Alfrid arriva derrière eux, les mains dans les poches, Bard attrapa une épée posée dans un pot et attira l'attention du serviteur. 

— Alfrid ? Attrape!  Dit-il en lui lançant l'épée. 

Le serviteur attrapa l'arme maladroitement et regarda son nouveau maître.  

— Pourquoi faire ? Demanda-t-il. 

— Pour te battre Alfrid, répondit Bard.

C’est le rôle des hommes.

Alfrid grommela, se battre n'était pas dans son vocabulaire et il n'avait pas la carrure pour, ni l'envie d'ailleurs. 

— Gardez un œil sur lui, ajouta le roi à voix basse. 

La princesse hocha la tête avec un sourire. Après un dernier échange, Bard rejoignit son cheval et quitta la place au galop.

Les rois partis, Lysia poussa un long soupir. Pour récupérer l'Arkenstone elle savait que Thorin n'aurait d'autres choix que de céder. Mais pourtant elle se sentait anxieuse. Elle avait le pressentiment que quelque chose allait arriver et aurait de lourdes conséquences. Avant de rejoindre ses soldats, elle tourna les talons pour rentrer dans la grande salle. A l'intérieur était réunit les femmes, les enfants et les vieillards. Elle repéra Bain, Sigrid et Tilda au milieu de la foule puis s'en approcha. 

— Tout va bien ? 

— Oui, tout le monde est ici, répondit Sigrid. 

— Très bien.

Elle prit de la hauteur en montant sur une table puis s'adressa à toute la salle. 

— Si la ville vient à être envahie, sortez par la porte ouest et dirigez-vous vers le palais. Barricadez-vous et entraidez-vous. 

— Vous savez quelque chose ? Demanda l'ancien douanier responsable des archers hommes. 

— Non, mais il est préférable de prévenir à toutes les possibilités.

Il y eut une vague de murmures dans la salle et l'elfe croisa plusieurs regards inquiets. 

— Vos hommes sont prêts Percy ? 

— Oui princesse. Ils sont en place. 

— Dans ce cas allons-y ! 

Après un dernier regard bienveillant échangé avec les enfants de Bard, Lysia sauta de son piédestal et quitta la salle suivit de Percy.

L'homme et l'elfe se séparèrent pour rejoindre chacun leur groupe. Lorsqu'elle arriva sur les remparts, les archers de Mirkwood se tinrent au garde à vous et le capitaine prit la parole. 

— Nous attendons vos ordres princesse. 

— Répartissez-vous sur toute la longueur des remparts et attendons de voir comment les choses évoluent en bas. 

— Bien princesse. 

Les soldats se repartirent comme elle l'avait demandé, tandis qu’elle se plaçait devant un muret pour observer ce qui se passait aux pieds d'Erebor.

Depuis ce promontoire, elle vit Bard et son père arriver devant la porte des nains qui les accueilli froidement. De la où elle était, elle ne pouvait entendre ce qu'ils se disaient donc elle ne pouvait qu'attendre. Les minutes passaient et aucun des deux camps ne bougeaient. Les négociations étaient rudes. C'était étonnant que Thranduil laisse traîner si longtemps. Ça en devenait interminable...

 

Brusquement, la situation prit une tournure intéressante. L'oiseau qu'elle avait vu quitter Erebor était bien un messager qui était allé prévenir le seigneur Dain. Ce dernier descendait la colline monté sur le dos d'un cochon énorme. L'armée d'elfes détourna son attention de la montagne pour faire face aux imposantes troupes de guerriers nains. Gandalf tentait d'apaiser les vieilles rancœurs mais il s’épuisait pour rien. Qu'il soit elfe ou nain, aucun roi n'avait l'intention de flancher. Dain fit pivoter son animal et remonta la montagne en beuglant des ordres dans sa langue, incompréhensible pour les autres. Et alors sans que personne ne s'y attende, Thranduil donna l'ordre d'attaquer. Les archers se positionnèrent et lancèrent leurs flèches. Contre toute attente, les nains usèrent d'une arme ingénieuse. Des lances qui une fois dans les airs déployaient une collerette tournoyante,  broyant les flèches elfique avant de s'abattre violemment sur les soldats de Mirkwood. 

— Par les Valars... Soupira Lysia.

Elle était stupéfaite de l'assurance et de la réactivité des nains. Une seconde volée de flèche fut lancée mais contrecarré de la même façon. Les elfes au sol étaient des dizaines et il devait sûrement y avoir des morts. 

— Princesse, devons-nous intervenir ? S'informa le capitaine. 

— Ils sont hors de portée... Nous allons...

Un grondement sourd l'obligea à se taire. Le capitaine et elle s'avancèrent sur les remparts pour se positionner sur un poste de vigie en surplomb. De là, ils virent jaillirent du sol trois gigantesques mange-terre. 

— Qu'est-ce que ces bêtes font ici ? Dit-elle pour elle même. 

— Princesse Lysia, regardez là-haut ! Désigna le garde. 

Il montra une tour de Ravenhill au sommet de laquelle s'était réunit quelques orcs. Lysia observa et en reconnu un en particulier. 

— Azog... 

L'orc blanc ordonna à ses troupes de sortirent. Tous comprirent alors quel rôle avait eut les mange terre. Ils avaient creusé des tunnels, permettant ainsi aux orcs d'accéder à la vallée plus rapidement. C'était un raccourci en or pour les forces du Mordor. 

— Que faisons-nous ? Interrogea le capitaine alors que les premiers orcs commençaient à sortir des trous.  

Elle ne répondit pas tout de suite et observa le reste des troupes. Son père ne bougeait pas mais les soldats de Dain étaient déjà en train de se positionner pour combattre. Les orcs gagnaient rapidement du terrain et elle fut surprise de constater que les troupes de son père se joignaient aux nains. 

— Restons ici, notre rôle est de protéger la cité et ses habitants. 

Le capitaine transmit les ordres et leur phase d'observation se poursuivit, Lysia ne lâchant pas Azog du regard.

Les orcs étaient nombreux et avaient investi la vallée. Les elfes et les nains étaient débordés. Au sommet de sa tour l'orc blanc jubilait, ses armées avaient le dessus et cela le réjouissait. Il transmit d'autres ordres et ceux-ci firent blêmir Lysia. 

— Ais-je bien comprit ? 

— Oui, il a ordonné d'attaquer la ville, affirma-t-elle. Je vais transmettre aux hommes, dès qu'ils sont à portée, tirez ! 

Les archers acquiescèrent et prirent une flèche en main, prêts à défendre Dale. La princesse parcourut les rues en courant pour rejoindre le poste des hommes et leurs expliquer ce qui allait se passer. 

— Nous allons nous faire massacrer, S'inquiéta un homme. 

— Mes troupes vont faire de leur mieux pour les ralentir mais il est certains qu'ils pénétreront dans la ville.

— Où est Bard ? S’inquiéta Percy. 

Lysia s'approcha du bord et examina le champ de bataille du regard jusqu'à apercevoir le cheval blanc, portant le seigneur de Dale. Lui et les siens courraient vers la ville. 

— Il revient avec le reste de vos combattants.

— Si on survie ce sera un miracle... 

— Ne perdez pas espoir... Soyez forts !

Elle commença à s'éloigner pour rejoindre ses soldats lorsque le mur d'enceinte un peu plus loin explosa. L'épais nuage de fumée se dissipa pour laisser apparaître un immense troll. 

— Placez-vous en hauteur et tuez les orcs ! Ordonna-t-elle avant de changer de direction. 

Le reste des habitants n'étaient plus en sécurité dans la grande salle, ils fallait qu'ils rejoignent le palais au plus vite avant que les orcs ne les trouvent.

Elle fit une entrée remarquée dans la dite salle qui surprit tout le monde. Tous avaient des questions à lui poser mais elle n'avait pas le temps d'y répondre, la situation était urgente. 

— Sortez d'ici et rejoignez le palais ! 

— Mais pourquoi ? 

— Ne posez pas de question et faites ce que je vous dis ! Insista-t-elle. 

Les villageois coopérèrent et commencèrent à rassembler leurs quelques affaires. L'elfe se fraya un passage entre eux pour retrouver les enfants de Bard. 

— Vous allez rester près de moi, je vais vous accompagner pour vous mettre en sûreté. 

— Les orcs sont entrés c'est ça ? Demanda Tilda.

— Oui ma chérie, répondit-elle en lui caressant tendrement les cheveux. 

Lysia pensa soudainement qu'il manquait quelqu'un qu'elle n'avait pas vu avec les archers ni dans la salle. 

— Vous savez où est Alfrid ? 

— Ce lâche doit sûrement être caché dans un coin en espérant que personne ne le trouve ! Répondit Bain. 

— Bon... Qu'il se débrouille... Suivez-moi.

Les trois enfants marchèrent en suivant de près la princesse. Rapidement, ils se retrouvèrent dehors et constatèrent que les orcs n'étaient pas loin. 

— Avancez ! Cria-t-elle avant de se saisir de son arc. 

Elle tira quelques flèches pour tuer des orcs qui s'approchaient un peu trop et les archers elfes prirent le relais. En courant elle rejoignit la fratrie et ils continuèrent d'avancer.

Tout se passait bien jusqu'à ce que d'autres orcs ne leur barrent la route et oblige tout les habitants à se séparer pour se sauver. Les créatures déchaînaient leurs forces sur ces êtres sans défenses, faisant de leur mieux pour s'échapper, mais nombreux furent ceux qui succombèrent. Lysia entraîna les enfants dans une maison et ils poursuivirent leur ascension vers le palais en passant par l'intérieur des ruines. Au bout d'un moment ils n'eurent d'autres choix que d'en sortir parce que l'accès était beaucoup trop encombré. Les orcs étaient maintenant de partout et il régnait en ville un brouhaha infernal, mêlant cris et fracas de fer qui s'entrechoquaient. Le petit groupe se retrouva rapidement encerclé. 

— Lysia, qu'est-ce qu'on fait ?  

Son épée à la main, l'elfe isola les enfants entre un mur et les restes d'une statue, sans baisser sa garde. Ce fut elle qui attaqua en premier, son agilité et sa vitesse lui donnant l'avantage sur le nombre. En plein combat contre trois orcs, Lysia entendit soudainement des cris aiguës et jeta un furtif coup d'œil pour voir Bain, son épée planter dans le ventre d'un orc. Elle repoussa l'un de ses assaillants d'un coup de pied avant de trancher la tête d'un et de transpercer le corps de l'autre. En rejoignant les enfants elle tua celui qu'elle avait poussé puis s'assura que Tilda, Sigrid et Bain n'avaient rien. 

— Bien jouer Bain ! Le jeune garçon affichait un sourire fier mais son expression changea subitement. 

— Lysia attention ! Prévint-il. 

Elle eut juste le réflexe de se baisser qu'un coup de massue la frôla. Derrière elle se trouvait un ogre à l'air revêche et menaçant. 

— Ne bougez pas de là ! Ordonna-t-elle. 

Pendant que l'elfe combattait ardemment l'immense bestiole du Mordor, les enfants remarquèrent leur père au bout de la rue. Ce dernier les repéra et esquissa un sourire, heureux qu'ils soient en vie. Il vit ensuite l'elfe face au troll. Étant trop occupée, elle ne remarqua pas les deux orcs qui approchaient dans son dos. L'un d'eux lui sauta dessus mais elle parvint à le faire basculer en avant et la massue du troll l'écrasa. Ce coup ne lui était pas destiné et l'immense bête paru confuse d'avoir écraser un membre de son camp. Profitant de cela, elle contourna le corps en charpie pour enfoncer son épée dans la jambe du troll idiot. Il hurla de douleur et posa un genou à terre. Lysia voulu profiter de cet instant de faiblesse pour lui asséner un coup fatal mais elle eut la surprise qu'il stop son attaque d'une main et l'envoya rouler violemment sur le sol. Il se releva en grognant et s'approcha d'elle avec son arme levée. Il tapa une fois mais elle roula sur le côté. Une seconde fois mais idem elle évita le coup. Étant énervé par cette mascarade, il coinça une jambe de la princesse sous son imposant pied, lui arrachant un cri. Mais avant qu'il ne donne un troisième coup qui aurait été fatale, un bruit l'obligea à se retourner. Il Fut violemment percuté par un chariot et fut projeté contre un bâtiment alors que Bard sautait de son véhicule d'assaut pour atterrir sur sa cible, enfonçant son épée profondément dans sa poitrine. 

— Bard ? 

Le troll bien mort avait basculé et elle craignait qu'il n'ait écrasé l'homme dans sa chute. Elle se releva, ramassa son épée qu'elle remit au fourreau puis s'approcha. 

— Bard, ou êtes-vous ?  

— Ici ! 

Elle le vit sortir de derrière le monstre, repoussant une de ses lourdes mains. 

— C'était idiot et dangereux ! Reprocha-t-elle. 

— J'en ais conscience mais je devais agir ! Se défendit-il. 

Il contourna le corps sans vie et vint soudainement au grand étonnement général capturer les douces lèvres de l'elfe. Elle ne le repoussa pas et suite à ce furtif baiser il prit la parole. 

— Je ne pouvais le laisser te tuer...

Encore sous le coup de la surprise, Lysia n'ajouta rien. 

— J'ignore si je sortirais vivant de cette guerre donc je tiens à ce que tu sache ce que je ressens pour toi... Ca peut paraître soudain, trop peu être mais... Je t'aime Lysia. 

Enfin, ce qu'il attendait se produisit et la princesse esquissa un doux sourire avant de réclamer à son tour un baiser. Celui-ci fut plus long mais tout aussi tendre. Une main dans la nuque de Bard, et lui une main dans son cou et l'autre dans son dos. A cet instant, les bruits de la bataille et l'agitation autour d'eux sembla s'atténuer, ils avaient l'impression d'être seuls au monde, mais ils durent malheureusement se séparer au bout d'un instant qui resterait inoubliable. 

— Que vas-tu faire ? 

— Rejoindre mes soldats. 

— Reviens-moi... Murmura-t-il sans la quitter des yeux. 

—  Je te le promets, assura-t-elle doucement avec une main sur sa joue.

Ils échangèrent un intense regard avant qu'elle ne s'éloigne dans une ruelle. En se retournant, Bard découvrit les visages ravis de ses enfants. Ils affichaient tous les trois un grand sourire. 

— Vous avez quelque chose à dire ?

— On est content pour toi père, répondit Sigrid.

— Je vous aime mes chères enfants... Dit-il en les enlaçant. 

Tapis dans l'ombre, Alfrid sortit et face à ce débordement d'amour il leva les yeux au ciel, lui a part l'amour de l'or il ne ressentait rien de plus. 

— Ce n'est pas le bon moment pour des excès de tendresse ! Déclara-t-il. 

La petite famille se sépara et Bard durci son regard. 

— Où étais-tu ? 

— Je surveillais les alentours... 

— Tu te caché plutôt ! Ajouta Bain. 

L'ex second fit une grimace et changea de sujet. 

— Je vais accompagner vos enfants en lieux sûrs mon seigneur ! 

— Très bien, mais après tu reviens ! 

— Ou...Oui ! Bien entendu ! Mentit-il. 

Alfrid indiqua le chemin à suivre et avant de les laisser partir, le seigneur de Dale s'adressa à son fils. 

— Prend soins d'elles Bain. 

Le jeune garçon acquiesça et suivit ses sœurs.

 

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Lysia courait pour rejoindre l'entrée de la ville, tuant au passage autant d'orcs qu'elle pouvait. Elle arriva juste pour voir son père arriver par le pont. Son cerf courrait à vive allure, balayant de sa ramure les orcs cherchant à désarçonner son cavalier. La ville était proche mais étant envahie, ils n'y trouveraient pas le repos. L'imposant animal franchi l'arche de pierre mais aussitôt des flèches se plantèrent dans son poitrail. Sous la douleur il flancha et s'écrasa sur les pavés faiblement enneigés. La chute fut douloureuse pour Thranduil qui se retrouva coincé sous le corps de son compagnon. Les orcs responsables de la mort du cervidé sortirent de leur cachette et l'un d'eux s'approcha de l'elfe. Le roi repéra son épée un peu plus loin sur le sol. Il l'avait perdu dans la chute et il n'arrivait pas à ce dégager de sous l'animal. 

— As-tu une dernière parole l'elfe ? 

— Je ne te ferais pas ce plaisir... 

— Comme tu voudras. 

L'orc leva son épée et sourit, dévoilant ses dents acérées et noires. Il ne lâcha pas l'elfe du regard pendant de longues secondes. Il était prêt à le tuer donc il poussa un grognement tout en abaissant son arme. Thranduil ferma les yeux, s'attendant à recevoir le coup fatal mais il fut autant surprit que son assaillant lorsqu'un bruit sec de métal stoppa la lame. L'orc décrocha son regard de celui du roi pour rencontrer celui de la princesse. Elle avait sauté depuis l'arche pour atterrir juste derrière le corps de l'animal. Son père eut juste le temps de remarquer qu'elle venait de lui sauver la vie, qu'elle fit une pirouette et d'un coup sec trancha la tête de l'orc. Le cadavre s'effondra et des archers vinrent aider leur roi. Lysia revint vers son père pour lui restituer son épée sans un mot avant de faire face aux autres orcs mécontents. Le seigneur de Mirkwood alla se placer aux côtés de sa fille et l'observa avec attention. Il lui devait la vie. Si elle ne lui avait pas, de si nombreuse fois désobéit, il serait mort.

— Ensemble, dit-il doucement. 

Elle l'observa et hocha la tête. Derrière eux, des soldats les avaient rejoints. Mené par leur souverain, ils reprirent le combat.

Les coups étaient violents et les pertes étaient nombreuses de tous les côtés. Que ce soit des elfes, des hommes ou des orcs, des corps gisaient sur le sol. Mais malgré leur acharnement au combat, les orcs étaient trop nombreux et les camps adverses étaient dépassés. Lors de la charge d'un troll suivit d'une troupe d'orcs, Lysia et quelques gardes avaient été séparés. Ils poursuivirent le combat avec difficultés, l’ennemi étant en surnombre. C'est Gandalf qui vint les aider en usant de sa magie pour détruire le troll et assommer les orcs. Les soldats elfes rejoignirent leur compagnie et Lysia s'approcha du magicien, profitant de ce moment de répit. Bilbon était avec lui. Ce dernier se précipita pour monter au sommet d'une tour de guet lorsque le son d'un cor s'éleva de la montagne. Il fut rejoint par l'elfe et le vieil homme. Ils virent Thorin et ses compagnons sortirent de leur cachette pour prendre part à cette guerre. Les nains de Dain s'allièrent à Écu-de-chêne pour attaquer les forces ennemies de front. Tous trois continuèrent leur observation jusqu'à voir Thorin et trois de ses amis se diriger vers Ravenhill sur le dos de grands boucs. 

— Que font-ils ? Interrogea la princesse. 

— Il veut terminer ce qu'il a commencé et tuer Azog. 

Elle observa la tour depuis laquelle l'orc blanc transmettait ses ordres mais il n'y était plus.

— Il a disparut...

— Il ne doit pas être loin... C'est dans les ruines de Ravenhill que ça va se terminer. 

— Si Thorin échoue nous sommes tous perdu.

— Il va y arriver ! S'exclama Bilbon avec détermination. 

Le semi homme passa entre l'elfe et le magicien pour redescendre. Ceux-ci échangèrent un regard amusé avant de suivre le mouvement.

De retour dans la rue, ils furent chargés par un duo d'orcs. Ils fonçaient droit sur eux avec leur épée et leur lance en avant. Lysia tira une flèche dans la tête du premier. Gandalf s'apprêtait à se charger du second quand soudainement Bilbon jaillit et le transperça de son épée. 

— Vous ne cessez de me surprendre Bilbon Sacquet, déclara le magicien avec un sourire. 

Le hobbit lui rendit son sourire qui se dissipa quand un cri rauque résonna dans la ville. Le trio se retourna pour voir un ogre basculer après avoir été criblé de flèches. 

— Nous allons peut être survivre, dit Gandalf sans trop de convictions.

— Allons Mithrandir, un peu d'optimisme, ajouta Lysia. 

— Je crois princesse que l'optimisme m'a  abandonné au début de cette quête. 

Elle posa une main compatissante sur l'épaule du magicien.

Tous les trois rejoignirent le cœur de la ville où ils prêtèrent mains fortes aux hommes. Malgré tout les orcs qui se faisaient abattre, Dale ne semblait jamais se vider. Au niveau de la rue principale, le bruit d'un cheval au galop fit se retourner Lysia. C'était Legolas et Tauriel qui étaient de retour. Un ennemi profita de cet instant d'inattention pour se jeter sur la princesse elfe. Ils rouleront sur les pavés. L'orc grognait mais avant qu'il ne réalise, le prince de Mirkwood lui avait transpercé le crâne avec une dague. Il poussa d'un coup de pied le corps avant d'aider sa sœur à se relever. 

— Merci.

— Tu es blessée, constata-t-il. 

Elle observa son épaule pour voir que l'orc lui avait fait une entaille peut profonde. Tauriel aida son amie à nettoyer la plaie pour éviter toutes infections venant de la lame du Mordor pendant que Legolas expliquait la situation. 

— Une importante armée approche du nord. Elle est dirigée par Bolg. 

— D'abord Azog nous affaibli et Bolg arrive pour nous exterminer, déduit Lysia. 

— Un plan bien rodé, soupira Gandalf. 

— De quel côté est le nord ? Questionna le hobbit. 

Gandalf ne répondit pas et ferma furtivement les yeux. Ceci n’échappa pas à Bilbon qui se fit insistant. 

— Qu'est-ce que vous ne me dites pas ? Où est le nord ?

— Du côté de Ravenhill, répondit Legolas.

Le semi homme resta bouche bée et tourna son regard vers les ruines. 

— Mais... Mais Thorin et les autres nains sont là-bas... Ils vont se faire tuer, murmura-t-il. 

Il se tourna l'air angoissé et du regard il chercha de l'aide auprès des elfes.

— Faites quelque chose... Il faut les aider...

Tauriel finissait juste de soigner Lysia et les trois immortels se regardèrent longuement. 

— Pour vous ils n'en valent pas la peine c'est ça ! Très bien alors j'irais ! 

Bilbon prit son épée en main et partit sans tenir compte des appels de son ami magicien. 

— Nous allons le suivre, déclara le prince. Prévenez notre père, Mithrandir. 

Gandalf acquiesça et les trois elfes suivirent en courant la trace du hobbit.

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