Te repousser pour mieux t'aimer

Chapitre 10 : Chapitre 9 : Eric

3237 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 20/11/2020 18:31

Chapitre 9 :

Éric.


Je savais que cette journée serait pourrie mais, je ne m'imaginais pas que ce serait à ce point…


Tristan et moi sommes dans une sorte de jardin, à l'écart des habitants alors qu'il me tend un objet suspect. Je regarde l'épée en bois d'un air sceptique, et pas du tout sûre de moi, avant de regarder Tristan avec un air disant clairement « Non mais tu m'as bien regardée ? ».


— Je vois, soupire-t-il de manière exaspérée. Vous pourriez déjà arrêter de prendre ce bâton comme s'il allait vous attaquer à tout instant.


— Ce n'est pas le cas ? je demande en grimaçant, toujours sceptique.


— Je vous assure qu'il n'y a presque aucun risque, fait-il avec sarcasme. Des enfants jouent avec et ils sont toujours vivants.


— Vous laissez des enfants jouer avec ces trucs ? je m'insurge.


— Vous n'allez pas recommencez, s'exaspère-t-il. Vous avez toujours un commentaire à faire et pendant que vous vous plaignez, on n'avance pas, explique-t-il.


— Ok, je soupire.


On ne peut pas m'en vouloir d'essayer gagner du temps, si ? Je prends donc le « jouet » correctement et attends. Mais, il se contente de me regarder, semblant aussi attendre quelque chose. Je hausse les sourcils et il soupire en se passant une main sur le front.


— Vous devez attaquer.


— Quoi ? je m'exclame. Mais, pourquoi moi ?


Oui je sais, question plus que stupide mais soit…


— Pour que je puisse vous dire ce qu'il va falloir travailler, soupire-t-il en semblant faire un effort surhumain pour ne pas s'énerver.


— Je pense qu'on pourrait commencer par le niveau, je dirais… zéro ?


Il me fixe un moment avant de se pincer l'arête du nez.


— On va avoir du boulot, bougonne-t-il.


C'est dingue ce qu'il est mignon quand il râle… et une claque mentale, une. Je crois que je manque de sommeil. Ce qui est logique puisque j'ai à peine dormi. Et le peu que j'ai dormi, j'ai fait des cauchemars et me suis réveillée en hurlant. Ce qui, d'ailleurs, me rends particulièrement irritable.


— Attaquez, ordonne-t-il.


— Vous êtes sûr que…


— Enora, je vais vraiment commencer à m'énerver, me menace-t-il.


— Bon ben, j'espère que vous savez ce que vous faites.


J'attaque et… me retrouve les fesses à terre en même pas cinq secondes.


— Vous ne faites même pas d'effort, s'exclame le chevalier. On reprend.


Je me relève et attaque de nouveau. Au bout de dix essais, il y a une amélioration… je ne me retrouve à terre qu'au bout de dix secondes. Le souci ? J'ai vraiment mais alors vraiment mal au derrière. Je me relève alors que Tristan semble désespéré et à court de conseils.


— Bon, on va essayer autre chose, réplique-t-il. Cette fois, c'est moi qui attaque et vous, vous bloquez.


J'acquiesce, pas plus sûre de moi qu'au début. Il attaque et… j'esquive au lieu de parer. Et vous savez comment ? En laissant échapper un cri et en m'accroupissant au sol, la tête dans les genoux.


— J'avais dit « bloquez », Enora.


— Non, sans blague ? je fais avec ironie, lassée, fatiguée et vraiment énervée.


— Et bien puisque vous semblez comprendre les consignes pourquoi ne pas les appliquer ? commence-t-il à s’agacer.


— Vous me foncez dessus avec un bout de bois, je m'exclame comme si c'était une évidence alors que la colère commence à me ronger et ne demande qu'à exploser — ce qui est mauvais signe. Je panique, c'est normal ! Je voudrais bien vous y voir !


— Et bien moi, je bloquerais comme on me le demande et ne me jetterais pas au sol, s'énerve-t-il (qui a dit qu'il allait me supporter ?).


— Oui et bien merci Seigneur, je ne suis pas vous ! je crie alors que la colère en moi menace d'exploser.


Tout comme le seau pas loin de nous qui tremble. Il faut que je me calme avant de faire une énorme connerie. Tristan semble remarquer le seau puisqu'il me regarde bizarrement. J'inspire profondément et aussi discrètement que possible comme me l'a appris Antonio. La colère retombe petit à petit et les tremblements du seau aussi. Tristan me fixe intensément, cherchant une réponse qu'il n'obtiendra certainement jamais.


— Quoi ? je demande un peu sèchement.


Il continue de me fixer, me rendant mal à l'aise mais, je me force à soutenir son regard. Il finit par le détourner en soupirant et en haussant les épaules, l'air de se dire que, finalement, il s'en fout royalement.


Nous reprenons l'entraînement et ma colère récente semble m'aider car je m'améliore un peu. Au moins, je ne m'abaisse plus quand il attaque et parvient à le bloquer. Il me semble également qu'il retient ses forces et n'attaque pas avec toute la puissance qu'il possède. Ce dont je le remercie car, je n'ose imaginer les courbatures que j'aurais eues ainsi que les bleus. Heureusement que je faisais beaucoup de sport chez moi, ça m'empêche de geindre plus que nécessaire.


— Ça ira pour aujourd'hui, finit-t-il par dire. On reprend demain.


— Quoi déjà ? je m'horrifie.


— Croyez-moi, ce ne sera pas du temps perdu. Il y a beaucoup de choses à travailler.


Traduction : t'es nulle alors on te met à l'entraînement intensif.


Je soupire et rentre en me rendant directement dans mes quartiers où je me jette sur le lit. J'enfonce ma tête dans les coussins et hurle. Je ne comprends pas pourquoi je me suis énervée si facilement. La plupart du temps, je ne m'intéresse pas assez aux autres pour me disputer et donc m'énerver sur eux. Et les disputes avec mes amis ou mes parents étaient assez rares. En fait, les seuls moments où je m'énervais assez pour faire exploser des choses, c'était contre Julian… Je ne suis pas dans la merde, moi.


— Tu n'essayes tout de même pas de t'étouffer, j'espère ?


Je relève la tête d'un coup et vois Vanora à la porte, hilare. Elle a dû m'entendre crier.


— Entraînement difficile ? demande-t-elle.


— Journée difficile, je marmonne. Je n'ai même pas remarqué que je n'avais pas fermé la porte, je souffle en me relevant.


— Tu étais trop occupée, rit-elle doucement. Allez rafraîchis-toi, change-toi et mange. Je vais te faire visiter le village.


J'obéis et mange ce qu'elle m'a apporté, me rafraîchis et enfile une robe.


— Tu devrais manger plus, me reproche-t-elle. Tu es bien trop mince.


— Moi, je ne trouve pas pourtant, je marmonne en baissant le regard sur mon corps.


La vue de mon corps souillé me dérange alors je relève le regard. Elle se lève en marmonnant qu'elle me nourrira plus quoi que je dise. Je la suis en grimaçant derrière son dos. Si elle s'allie à Arthur et se met à jouer les mamans poules, je ne suis pas sortie de l'auberge. Il faudrait peut-être que je leur rappelle que j'ai atteint l'âge adulte et vais sur mes vingt ans, non ? Quoique, je ne suis pas sûre que ça change quelque chose.


Elle me montre les différents endroits du village : les fréquentables, ceux que je dois éviter si je suis seule et ceux que je dois éviter même accompagnée. Ensuite, elle me propose de l'accompagner chez elle pour qu'elle s'occupe de ses enfants. N'ayant pas envie d'être seule maintenant, j'accepte pour son plus grand bonheur. On arrive chez elle où l'on croirait que l'ouragan Katerina est passé par là et où des enfants courent partout malgré l'ordre de se calmer des plus grands. Puis, comme par magie, tout devient calme et je réalise alors que c'est la présence de leur mère qui a cet effet.


— Si dans cinq minutes tout n'est pas en ordre, je vous sers en guise de dîner ce soir, c'est compris ? les gronde-t-elle.


C'est le déclencheur et, comme si c'était une habitude, ils se répartissent les tâches sans même se consulter, chacun semblant savoir ce qu'il doit faire même le plus jeune qui ne doit avoir que trois ans maximum. Je regarde le spectacle, médusée, alors que Vanora les regarde de manière satisfaite. Une fois que les enfants ont fini le rangement, la plupart des garçons vont jouer dehors — seul le plus jeune reste, me regardant fixement — et les filles vont dans leur chambre. Vanora s'assied en soupirant et m'invite à m'asseoir avec elle. Ce que je fais. Ce à quoi je ne m'attends pas est que le plus jeune garçon — et le seul à être resté — vienne prendre place sur mes jambes sans me demander mon avis.


— Incroyable, souffle sa mère. Il n'approche jamais personne et toi tu n'es pas là depuis cinq minutes qu'il t'a déjà adoptée, rit-elle doucement.


Je souris et passe mes bras autour de l'enfant pour qu'il ne glisse pas.


— Comment s'appelle-t-il ? je demande.


— En fait, les enfants n'ont pas de nom, marmonne-t-elle. On leur a donné des numéros pour que ce soit plus facile. Enfin sauf le plus vieux, il s'appelle Haylen.


— Des numéros ? je m'exclame. Vous êtes vraiment bizarre, je rigole.


— Je sais, sourit-elle. Mais je veux leur donner un nom ! Le soucis, c'est que je ne suis pas douée pour ça et que je ne veux pas faire quelque chose d'aussi important sans avoir l'avis de Bors, tu comprends ?


— Oui évidemment, j'acquiesce. Je t'aiderai si tu veux, je propose.


Elle me sourit alors que son fils joue avec mes cheveux, tournant mes boucles autour de ses doigts. Je baisse mon regard vers lui et le vois en train de se caresser le visage avec mes cheveux alors que ses yeux se ferment petit à petit. Un sourire tendre apparaît sur mon visage à cette vision ainsi que sur celui de Vanora.


— Il est adorable, je souffle.


— C'est le plus calme, acquiesce-t-elle. Les autres sont toujours en train de faire quelque chose — une bêtise en général — mais lui, il est toujours calme. C'est reposant d'en avoir au moins un qui ne saute pas dans tous les sens et ne met pas la maison sens dessus-dessous.


— Dis, au risque de paraître indiscrète et en sachant que tu n'es pas du tout obligée de répondre, comment se fait-il que Bors et toi ne soyez pas mariés ?


— Et bien, nous attendons sa libération, soupire-t-elle avec une note de tristesse.


— Sa libération ?


— Oh, tu n'es pas au courant ?


Alors elle m'explique comment les Sarmates en sont venus à servir les Romains et quel pacte les lie. Elle m'explique que tous les chevaliers sauf Arthur sont des Sarmates emmenés loin de leur terre car les Romains ont été impressionnés par leurs capacités au combat. Et ça, pour servir une cause à laquelle ils ne croient même pas. Pour une terre à laquelle ils ne tiennent pas. Elle m'explique aussi qu'il faut compter quinze ans en arrivant ici pour obtenir sa liberté… si l'on survit jusque-là.


— Combien de temps les chevaliers doivent-ils encore les servir ?


— Un peu moins d'an, soupire-t-elle. Ce n'est plus très long, sourit-elle.


Je lui rends son sourire en hochant la tête. La discussion — surtout menée par Vanora — continue un moment, le petit numéro dix dans mes bras, somnolant. Après, nous allons faire un tour, son fils toujours dans mes bras mais bien réveillé — il faut croire qu'il m'aime bien.


Le reste de la journée, numéro dix — je n'arrive toujours pas à croire qu'ils ont donné des numéros à leurs enfants — ne me quitte pas d'une semelle et passe son temps à jouer avec mes cheveux — il a l'air de plus les apprécier que moi. En fin de journée, je retourne à mes quartiers où de la nourriture m'attend. Je mange avant de rejoindre Vanora qui m'a menacée de me goinfrer jusqu'à que mort s'en suive si je ne venais pas avec elle ce soir à son travail.


Nous nous rendons donc à la taverne, moi traînant des pieds derrière elle.


— Hey gamine, s'exclame Bors de sa table.


Plusieurs regards se tournent vers moi alors que je rougis sous l'attention qu'on me porte. Je mitraille Bors des yeux qui ne semble pas s'en rendre compte — il doit avoir un petit verre dans le nez celui-là. Je regarde avec qui il est et note la présence de tous les chevaliers sauf Arthur. Je me fige une seconde en voyant une femme entre Lancelot et… Tristan qu'elle dévore du regard. Bon, calme ma fille, il ne t'appartient pas et en plus il ne s'est rien passé entre vous.


Rien ? Tu parles, il a failli t'embrasser au moins deux fois !


Bon ok, il ne s'est presque rien passé. Ou, du moins, pas suffisamment pour que j'aille refaire le portrait de cette blondasse. Et oui, je sais que je suis blonde moi aussi.


J'inspire profondément et me dirige vers eux alors que Vanora part vers le patron en marmonnant à propos de Bors et de son incapacité à se tenir en public. Je ne peux pas franchement la contredire. J'arrive en face d'eux et les salue.


— Les garçons, je fais en leur faisant un signe de tête en me tournant ensuite vers la fille qui a un regard que je détermine tout de suite comme idiot ; fille dont j'ignore le nom.


— Je m'ap… , commence-t-elle avant que je ne la coupe.


— Chut, je t'interromps tout de suite. C'était juste une manière polie de te faire comprendre que je t'avais remarquée mais, que je me fichais totalement de savoir qui tu es. Si vous vous voulez bien m'excuser, je termine en me tournant pour rejoindre Vanora.


Je vois tout de même la plupart des chevaliers complètement ébahis sauf Bors et Lancelot qui manquent de s'étouffer en se retenant de rire — et je ne regarde pas Tristan.


Bon, j'ai peut-être réagi un peu vivement mais, ça a été plus fort que moi et tous ses regards sur moi me rendent dingue. Les gens d'ici ne me quittent jamais des yeux, comme si j'étais une bête de foire. Je rejoins Vanora en soupirant.


— Je peux aider ? je demande.


— Tu me sauverais la vie, soupire-t-elle. Il y a rarement autant de monde, c'était pareil hier et ils n’arrêtaient pas de parler de toi. À croire qu'ils attendaient que tu te montres. Enfin, je ne vais pas me plaindre. Plus il y a de gens, plus il y a de consommation.


— C'est moi que je plains, je grimace.


Elle rigole alors que je prends les commandes et les apporte à la table. Les trois hommes me fixent, me mettant sur les nerfs. Ils n'ont jamais vu d'étrangers ou quoi ? Merde, je ne supporte pas d'être le centre d'attention, j'espère que ça leur passera vite. Je me retourne pour aller rejoindre Vanora qui a fait une halte à la table des Chevaliers quand un corps immense se plante devant moi. Je lève les yeux pour fusiller la personne du regard. Il me semble avoir déjà vu ce regard mais, je n'y prête pas attention et le contourne mais il se remet devant moi.


— Vous voulez quelque chose ? je demande sèchement.


— Je m'appelle Éric, répond-t-il simplement en me tendant la main que je regarde comme une bête curieuse.


— Contente pour vous, je réplique sans lui serrer la main et en le contournant encore une fois.


Je me rends compte qu'on a attiré pas mal de regard dont ceux de Vanora et les chevaliers. Génial.


— Normalement c'est là que vous me donnez votre nom, continue-t-il en me suivant.


Je me retourne brusquement vers Monsieur Pot de Colle et demande :


— Est-ce qu'on se connaît ?


— On s'est vus hier soir.


— Je vois, je soupire en me rappelant enfin qui s'est.


— Je peux vous offrir un verre ? propose-t-il.


— Non.


— Pourquoi ?


— Parce que je n'en ai pas envie, je réplique en fronçant les sourcils.


Heureusement qu'on est dans l'ombre. Je suis sûre que me faire sa sérénade devant tout le monde ne l'aurait pas dérangé et que les chevaliers voient et entendent me suffit amplement. Surtout que Bors semble bien s'amuser ainsi que Lancelot. Je sens que je vais en entendre parler pendant longtemps. Par contre, Tristan ne semble pas très content. Ledit Eric approche dangereusement son visage du mien et je m'écarte vivement en le fusillant du regard tout en interceptant un mouvement du côté des Chevaliers.


— Non mais, qu'est-ce que vous faites ? je m'exclame.


— Vos yeux sont incroyables, souffle-t-il alors que je hausse les sourcils — c'est la première fois qu'on me la fait celle-là. J'aurais juré qu'ils étaient verts hier et là, ils sont bleus.


— Ok, je fais lentement alors qu'il fixe toujours mes yeux, me mettant mal à l'aise. Qu'est-ce que vous voulez ?


— Votre nom et le privilège de passer ne serait-ce qu'un instant en votre compagnie.


Beau parleur, ça ne fait pas de doute… et une deuxième claque mentale, une.


— Pourquoi ?


— Parce que vous êtes la plus belle chose que je n'ai jamais vue ici et que rien ne pourrait me rendre plus heureux que de pouvoir vous contempler pendant un instant.


J'éclate de rire sans pouvoir me retenir alors qu'il me lance un regard interrogateur.


— Alors là bravo, je réplique. Non vraiment, vous m'avez presque impressionnée. Vous avez dit ça à combien de filles ?


— Aucune.


— Mais bien sûr, je ris.


— Au moins, je vous ai fait rire.


— C'est votre stupidité qui m'a fait rire pas vous, je fais remarquer avec un sourire narquois.


Je vais m'en aller mais il me rappelle. Je pousse un grand soupir en me maudissant pour ce que je m'apprête à faire en sachant parfaitement que je vais le regretter.


— Ok Casanova. On fait un marché. Si demain soir, tu as réussi à savoir comment je m'appelle et, ce, sans l'aide des chevaliers ou de Vanora, j'envisagerai de prendre un verre avec toi, d'accord ?


— Parfait, réplique-t-il avec un sourire satisfait en partant.


Je vais près des chevaliers qui ont suivi la conversation et semblent plutôt amusés pour la plupart — j'exclus Tristan, il ne montre aucune émotion, encore une fois. Je me laisse tomber sur une chaise en soupirant et me tape la tête contre la table. Je vois Bors ouvrir la bouche mais le devance :


— Un commentaire graveleux, un seul et je te jure que le onzième sera le dernier, je le menace en sachant qu'il saura où je veux en venir.


Il déglutit en grimaçant mais ne dit rien.


— Pourquoi avoir accepté ? demande Lancelot avec un rire dans la voix.


— Je n'ai rien accepté du tout ! je m'insurge. Et d'ailleurs si vous gardez votre langue jusqu'à demain soir, je n'aurais rien à accepter, je grommelle en leur lançant un regard menaçant.


— On ne dira rien, intervient Tristan — à ma plus grande surprise et à mon plus grand bonheur — en regardant ses compagnons avec insistance.


Il vient de prendre ma défense, je n’ai pas rêvé ? Se pourrait-il qu'il soit… ?


Et une troisième claque mentale, une. Heureusement que c'est la fin de la journée.


***

Merci à BakApple pour sa correction :)

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