Te repousser pour mieux t'aimer

Chapitre 12 : Chapitre 11 : Baiser nocturne

3371 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 28/11/2020 18:59

Chapitre 11

Baiser nocturne.



Un mois est passé. Un mois durant lequel les entraînements avec Tristan sont devenus amusants — si, si je vous jure. Où l'on est passé à la vraie épée et qu'il a balancé celle en bois en décrétant que j'étais prête. Où l'on s'est beaucoup rapprochés, d'une certaine manière. Il m'apprend à me battre mais aussi tout ce qu'il connaît de l'art médicinal ou certaines coutumes de sa terre. Il semble beaucoup plus détendu face à moi et les contacts physiques — aussi légers soient-ils — sont plus nombreux chaque jour, comme s'il essayait de me dompter. 


Il faut dire que la plupart du temps, je réagis mal au contact physique d'un homme, il n'y a qu'à voir comment Eric s'en est sorti. Pourtant, il avait juste touché ma main mais, je ne m'y attendais pas. Le coup est parti tout seul et, bien que Tristan ait eu l'air bizarrement satisfait, je m'en suis un peu voulu. Même si le blessé, lui, n'a pas semblé m'en vouloir du tout. Son nez se porte à merveille aujourd'hui.


En parlant d'Eric, c'est un homme plutôt gentil sous ses airs collants. Il me fait beaucoup rire, me fait passer le temps quand les chevaliers et Vanora sont occupés. Il a toujours du temps pour moi et je ne l'en remercierai jamais assez. Il est un bon ami et me fait tellement penser à Julian que c'en est parfois douloureux. Ils se ressemblent tellement que je suis parfois confuse.


En un mois, les cauchemars n'ont pas cessé. Ils me poursuivent comme pour me rappeler ce que j'ai vécu, comme pour me rappeler que je ne serai plus jamais normale. Dagonet vient souvent me réveiller, sûrement quand mes cris deviennent insupportables. Je m'excuse à chaque fois et il a arrêté d'essayer de me faire perdre cette habitude. Après tout, je gâche toutes ses nuits avec mes cris incessants, la moindre des choses est de s'excuser, non ? Les entraînements du matin sont devenus une bénédiction car je peux me défouler et me débarrasser des restes de cauchemars pour commencer ma journée un peu plus zen. Je pense que Tristan l'a compris car au début de chaque entraînement, il me laisse extérioriser ce que j'ai à sortir avant de passer aux choses sérieuses.


J'ai d'ailleurs établi une certaine routine depuis quelques temps. Le matin, j'ai entraînement avec Tristan qui se prolonge avec quelques cours de base de médecine où il m'apprend tout sur les plantes, ainsi que tout ce qui pourrait aider pour les blessures d'un combat. Il me parle parfois de sa terre, de certaines coutumes, notamment celle selon laquelle les femmes participent à la guerre. J'ai été surprise, je me suis toujours dit que si à mon époque, on avait une bonne dose de macho, ça devait sûrement être pire au Moyen-Âge où, pour moi, il ne considérait la femme que comme celle qui portera leur fils, leur fera à manger et nettoiera la maison. Comme quoi, on en apprend tous les jours et une chose est sûre, j'aurais mieux écouté en cours si mon prof était aussi canon que Tristan.


Après l'entraînement, je monte me rafraîchir et me changer avant de rejoindre Vanora que j'aide avec ses enfants. Surtout le petit numéro dix qui est toujours autant attaché à moi et, je dois dire que je le lui rends bien. Après, je trouve soit un chevalier, soit Eric avec qui je passe du temps jusqu'au soir où j'ai décidé de travailler à la taverne avec Vanora.


Je sers d'ailleurs un client et vais me retourner quand je sens un souffle chaud sur ma nuque et un léger « Bhou » murmuré à mon oreille. Je sursaute en poussant un petit cri et me retrouve face à Eric. Qui sourit un peu trop.


— Tu me semble bien fier de toi, je remarque en plissant des yeux.


— Tu ne m'as pas frappé, constate-t-il en haussant les épaules alors que je souris.


— J'y penserai la prochaine fois, je ris en lui faisant un clin d'œil en allant à une autre table pour prendre les commandes.


Je remarque distraitement que Tristan n'a pas lâché Eric des yeux et que son regard est tout sauf sympathique. Mais, après tout, Tristan n'est sympa qu'avec très peu de personnes, ce n'est donc pas un miracle en soit. Et je ne dois pas m'imaginer qu'il est jaloux ou qu'il est intéressé par moi, la chute serait trop douloureuse.


Je retourne à la table des chevaliers en bâillant à travers ma main. Ils sont tous là, parlant, riant fort. Arrivée à la table, je m'étire, entendant un craquement avec une légère grimace. Je remarque alors que je suis juste à côté de Lancelot et que ses yeux sont fixés sur… ma poitrine.


Je lui assène une grande claque à l'arrière de la tête.


— Aïe, proteste-t-il.


— Garde tes yeux pour toi ou une autre greluche ! je le gronde alors que les autres soupirent d'exaspération et que Tristan le tue littéralement des yeux, la mâchoire crispée.


— Oh c'est bon, grommèle le pervers, je ne faisais que regarder.


— Encore heureux ! je m'offusque.


— Lancelot, laisse cette jeune fille tranquille, intervient Vanora en arrivant.


— Pourquoi on en vient toujours à la conclusion que c'est moi le fautif ? s'insurge celui-ci.


On le regarde tous avec un regard entendu et il marmonne quelque chose ressemblant à « J'ai rien dit ». Je souris avec tendresse avant de serrer légèrement son épaule — ce équivaut à un câlin venant de moi — en lui disant :


— T'es un pervers mais je t'aime bien quand même.


Il me fait un sourire en coin suivi d'un clin d'œil avant de boire à son verre.


— Enora, m'appelle Vanora. Eric veut à boire et veut que ce soit toi qui le serves, soupire-t-elle. C'est incroyable ce que les hommes sont capables quand ils veulent une fille, grimace-t-elle.


— Il est gentil et ce n'est qu'un ami, je proteste.


— Il est au courant ? demande Gauvain en haussant un sourcil.


— Bien sûr, c'est logique, je ne lui ai jamais fait croire d'une manière ou d'une autre qu'il y avait plus.


Ils me regardent tous, sceptiques. Et c'est Tristan qui me dit — de manière très sympathique — ce que tout le monde pense.


— Je ne sais pas comme ça se passe chez toi, commence-t-il froidement alors que je me fige. Mais ici, les rires, les clins d'œil et passer autant de temps seule avec un homme, c'est justement une preuve qu'il y a plus, termine-t-il avant de se lever et de s'en aller.


Je le regarde partir avec une tête de… ben sûrement de conne, en fait. Je ne m'attendais pas à une réaction aussi vive. Et je ne savais pas que rire était une démonstration d'un désir d'avoir plus que de l'amitié. C'est complètement débile sa théorie ! Les chevaliers et Vanora ont observés la scène avec intérêt et ils semblent mieux comprendre que moi ce qui vient de se passer. À moins que je ne sois complètement à la ramasse et que je ne vois pas quelque chose qui est évident. Oh et puis, merde ! Il m'énerve avec ses sautes d'humeur. Qu'il garde ça pour son piaf mais moi, hors de question que je me laisse faire !


Je me retourne sans prêter attention aux autres et vais vers Eric, vraiment en colère.


— Tu veux quoi ? je crache alors qu'il hausse un sourcil interrogateur. Désolée, je souffle après m'être radoucie.


Il ressemble tellement à Julian que je n'arrive pas à rester en colère contre lui. Surtout qu'il n'a concrètement rien fait.


— Est-ce que tout va bien ? demande-t-il.


— Pas vraiment mais, ce n'est pas grave.


— Tu veux aller prendre l'air un moment ?


Je le regarde, hésitante car me retrouver seule avec lui est toujours une épreuve et que je suis toujours mal à l'aise malgré sa ressemblance avec le garçon que j'ai cru aimer un jour. Mais, je me rappelle les paroles de Tristan et surtout la manière dont il les a prononcées.


— Avec plaisir, j'accepte avec un grand sourire.


Je retourne à la table des chevaliers où Vanora est toujours pour la prévenir.


— Tu peux te débrouiller sans moi ? je lui demande.


— Oui bien sûr mais, que se passe-t-il ?


— J'ai besoin d'air et Eric m'a proposé de m'accompagner. Tu es sûre que ça va aller ? j'insiste.


— Oui, sourit-elle alors que les autres semblent mal à l'aise tout d'un coup. De toute façon, il n'y a presque plus personne.


J'acquiesce en la remerciant et pars rejoindre Eric. Nous marchons dans le village et, comme je le pensais, je me sens mal à l'aise et j'ai mis le plus de distance possible entre lui et moi. Il ne semble pas s'en vexer et ne pose pas de question, ce dont je lui suis reconnaissante. On se contente donc de marcher, s'arrêtant un moment pour regarder le ciel, les étoiles. L'absence de pollution est une bénédiction pour des soirs comme celui-là, le ciel n'a jamais été aussi beau.


— J'aimerais rentrer, je souffle finalement.


— Bien sûr, répond-t-il en souriant.


Il me laisse devant le bâtiment et attend même que je sois rentrée. Face à ça, je me demande si les autres n'ont pas raison et s'il n'attend pas plus que je ne peux lui donner. Je soupire en me disant que s'il attend effectivement plus, il risque d'être vraiment déçu. 


Je passe devant la porte des quartiers de Tristan, m'arrête une seconde et repars. J'ouvre ma porte et vais entrer quand j'entends un bruit. Je me tourne et voit que Tristan est sorti de sa tanière. Vous le verriez maintenant, semblant vraiment en colère, vous lui trouveriez aussi des airs d'ours se faisant réveiller en pleine hibernation. Il ne bouge pas d'un pouce, se contentant de me regarder froidement. Je ne sais pas trop ce qui se passe dans sa tête mais, il commence vraiment à me faire peur.


— J'ai vu qu'Eric t'avais ramenée, constate-t-il.


Je baisse la tête, me rendant compte que c'est un acte de parfaite soumission et que je suis vraiment débile. Je ne sais même pas quoi lui dire. Je me sens fautive sans comprendre pourquoi. Je me tourne pour entrer dans ma chambre quand je sens des bras autour de ma taille. Je me fige, reconnaissant son odeur mais ne l'ayant pas entendu arriver. Son souffle frappe ma nuque et je me retourne pour lui demander ce qu'il veut. Mais je rencontre son regard qui s'est adouci, réchauffé et aucun son ne sort de ma bouche. Je me retrouve bien trop souvent dans ce genre de situation avec lui, même si la dernière fois date d'avant notre arrivée au mur.


Mon dos rencontre doucement le mur, presque délicatement sans que je n'aie le souvenir d'avoir bougé. Une de ses mains monte doucement vers mon visage alors que ses yeux, ses magnifiques yeux, sont toujours plongés dans les miens. Lorsque sa main touche mon visage, j'ai un petit mouvement de recul instinctif, presque imperceptible. Mais pas pour lui car, il se fait encore plus lent dans ses mouvements et il place une de mes mèches rebelles derrière mon oreille. Le bout de ses doigts entre en contact avec ma tempe et, cette fois, je n'ai aucun mouvement de recul. Il descend d'une lenteur presque exagérée, pour ne pas m'effrayer, le long de ma joue, de mon cou. Caressant ma clavicule, mon bras et passe à ma hanche qu'il serre légèrement. J'ai l'impression qu'il lutte contre lui-même pour ne pas aller trop vite et me faire peur. Une partie de moi retient mal l'envie de lui sauter dessus alors qu'une autre est complètement tétanisée. Prise entre le désir et la peur de voir ressurgir des fantômes d'un passé bien trop récent. La peur de le salir avec mon corps souillé. Comment peut-il me regarder de cette manière en sachant ce qu'on m'a fait ?


— Ciel, tes yeux, soupire-t-il en les regardant intensément, presque hypnotisé alors que je sens une rougeur prendre place sur mon visage.


Mes yeux ? Et les siens alors ? Ils sont tellement profonds, parfois tellement insondables et d'autres tellement faciles à lire. Comme s'il avait un contrôle parfait de ses émotions sauf dans cette situation. Et je me demande jalousement si une autre fille l'a déjà fait réagir comme ça. Si elle a eu la chance de voir ces émotions dans ses yeux.


Il penche la tête, pose son front contre le mien alors que je déglutis. Son nez vient frotter le mien et j'aurais ri de ce baiser esquimau dans une autre situation. Mais là, je sens simplement mes yeux se fermer tout seuls, comme si mon corps l'invitait à continuer alors que mon esprit me hurle que je ne devrais pas. Après tout, après plus d'un mois sans rien de plus que des gestes amicaux — et encore, je dirais même que ses gestes frôlaient l'indifférence —, il me « saute » dessus sans aucune raison apparente.


Mais, mon corps semble gagner la partie en hurlant à ma raison de la fermer pour une fois.


Tu es sûre que tu veux te laisser embarquer dans cette situation ? Je veux dire, ce n'est pas comme si la situation n'était pas assez compliquée comme ça. De plus, ça se voit qu'il a bu alors pourquoi rajouter encore un autre problème ?


Parce que quoi je fasse, il y a un truc en moi qui me pousse vers lui sans que je ne sache résister et qui fait que j'ai besoin de lui, de son attention, de sa présence. Et ça me fait peur. Mais, je n'arrive pas à m'éloigner. Si c'est une mauvaise chose ? Je n'en sais rien.


Je sens son corps parfait s'appuyer contre le mien et ses lèvres frôler les miennes et j'ai un sursaut de conscience inespérée.


— Pourquoi ? je souffle en sachant qu'il comprendra ce que j'entends par cette question.


Il soupire et laisse tomber sa tête dans mon cou sans pour autant s'éloigner. Oui, je suis douée pour plomber l'ambiance.


— Je ne sais pas, avoue-t-il. Cet effet que tu me fais quand tu entres dans une pièce... Je ne supporterais pas qu'un autre t'approche. Encore moins cet Eric que tu sembles tellement apprécier. Tu me rends fou et je ne sais pas comment gérer ça, geint-il en donnant l'impression qu'il souffre le martyr.


Les battements de mon cœur s'accélèrent d'un coup alors que son souffle me rend folle à mon tour.


— Si ce n'est pas pareil pour toi alors soit mais… j'ai besoin de sentir tes lèvres au moins une fois, réplique-t-il en replongeant ses yeux dans les miens.


Je sens les larmes affluer sans savoir pourquoi. Comme si mon corps et mon esprit étaient soulagés de retrouver une tendresse physique et verbale longtemps oubliée. Je ne sais que répondre, ni comment agir mais, il prend les devants en passant sa main dans ma nuque, m'empêchant de me désister. Mes yeux se referment et je tremble de tout mon corps en le sentant s'approcher. J'ai peur sans savoir de quoi. Ma raison me hurle de me soustraire, de l'empêcher de faire ça, que je ne dois pas le laisser aller aussi loin pour ne pas m'impliquer. Mais, ma raison est étouffée par la chose la plus merveilleuse que je n'ai jamais expérimenté. Ses lèvres, ses délicieuses lèvres.


Ses lèvres ont rejoint les miennes, délicatement et j'ai presque du mal à réaliser que c'est lui qui fait preuve d'autant de prévenance. Quand il est sûr que je ne m'enfuirai pas, il relâche sa prise de sur ma nuque, enfonçant sa main dans mes cheveux. Je sens mes mains se mouvoir seules pour agripper ses épaules. Il prend de l'assurance et me mordille la lèvre inférieure avant de la taquiner avec sa langue pour demander la permission d'entrer. J'ai un mouvement de panique, mais il resserre sa prise sur moi comme pour me rappeler que c'est lui et que je n'ai rien à craindre. Je me détends et entrouvre les lèvres pour laisser sa langue venir chercher la mienne. Il le fait toujours délicatement mais, devient plus passionnel et ses mains sont plus entreprenantes.


Il presse fermement son corps contre le mien et je sens quelque chose remuer en moi. Quelque chose que je pensais avoir perdu pour toujours. Un feu se répand dans tout mon être, ravageant tout sur son passage. Je sens Tristan serrer ma taille plus fort, comme s'il cherchait à s'agripper à quelque chose pour ne pas perdre pied, pour garder le contrôle de lui-même.


Tout à coup, tout prend fin. Une image de lui et des autres prend place dans mon esprit, accompagnée de mes cris en même temps que les mains de Tristan se permettent d'être un peu plus baladeuses. Et je me fige en cherchant à me coller le plus au mur pour mettre de la distance entre moi et cette image de torture. Je repousse Tristan qui s'arrête directement alors que je me replie sur moi-même tout en serrant les paupières pour chasser ce souvenir alors que je retiens les larmes qui menacent de déborder.


— Je suis désolé, soupire-t-il. J'ai été trop loin, trop vite.


Je secoue la tête, incapable de parler pour lui dire qu'il n'a pas à être désolé pour quoi que ce soit. Que c'est moi le problème, qu'il ne devrait pas perdre son temps avec un cas comme moi et s'en aller. Je garde la tête baissée, la honte me ronge alors que je retiens toujours ces maudites larmes en priant pour qu'il s'en aille et me laisse à ma douleur.


Mais il n'en fait rien, m'attirant brusquement contre son torse et refermant ses bras autour de moi. Je me raidis mais, me force à me détendre car ce contact n'est rien comparé à celui d'il y a un instant et que je veux m'y habituer. Il me caresse le dos sans rien dire, ce n'est pas un homme qui parle beaucoup. Il préfère agir, je l'ai compris rapidement.


— Hum, hum.


Je sursaute en m'éloignant alors que Tristan soupire, excédé. Faut dire que je le comprends, ils ont tous le chic pour nous interrompre. Mais, c'est Dagonet et il semble particulièrement mal à l'aise. Je comprends qu'on l'empêche de passer et qu'il n'a pas eu le choix que de montrer sa présence. La question est :


— Tu… tu es là depuis longtemps ? je bégaye.


— Je viens d'arriver, marmonne-t-il sans nous regarder — c’est moi où ça sent le mensonge ?


Mon Dieu, je n'ai jamais rien vécu d'aussi gênant et pourtant je suis douée pour me mettre dans des situations cocasses. Personne ne parle ou ne bouge pendant un moment et je décide de faire preuve d'un courage extrême en…


— Bon, je vais y aller moi, je marmonne en entrant dans ma chambre.


… fuyant. Je ferme la porte derrière moi et éclate de rire sans pouvoir me retenir. Oui, c'était sans doute une situation vraiment bizarre et je suis contente que ce soit Dag qui nous ait trouvés. Je n'imagine même pas si ça avait été Bors ou mon petit mouton. Par contre — et ça le mérite de calmer mes rires —, j'ai un gros souci.


Je ne sais pas ce que je ressens exactement pour Tristan mais c'est très, voire trop, fort.


***

Merci à BackApple pour la correction

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