Un Peuple Oublié

Chapitre 28 : Chapitre 27 _ C'est toi que je veux

3153 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 13/06/2020 16:48

Assis autour d'un feu, ils étaient une petite quinzaine à manger en silence.

Chacun fixait les flammes, perdu dans ses pensées, à imaginer la guerre à venir.

L'ambiance était lourde.

Comme autour de chacun des feux qui avaient été allumés. La moitié des hommes étaient partis se coucher, histoire de gagner quelques heures de sommeil, espérant que cela fasse la différence.

Mais l'autre moitié n'y arrivait pas. Comment dormir quand on sait qu'on va mourir ?

Soudain, un peu plus loin, un chant commença à s'élever. Pas une chanson joyeuse, comme celles auxquelles était habitué Merry, non, mais quelque chose de profond.

Quelque chose qui correspondait parfaitement à la situation.

Les voix des hommes s'unirent, les unes après les autres, entachant la nuit de leur mélancolie.


Naé regarda autour d'elle. Eomer et sa sœur avaient joint leurs voix à celles des autres, et elle se sentit minuscule face à cette soudaine cohésion de plusieurs centaines d'hommes.

Ils se donnaient du courage, non seulement à eux même, mais à tous ceux qui les entouraient. Une petite flamme vint s'allumer dans son cœur, et elle sentit ses yeux s'embuer. Elle était restée aveugle à la beauté du monde pendant tellement longtemps.

Cloîtrée dans ses idées, dans ses principes, jamais, en 3000 ans d'existence, elle n'avait prit la peine de s'ouvrir au-delà de ce qu'elle connaissait, et voilà que cela lui enserrait le cœur.

Le bruit des braises ponctuait le chant qui s'élevait, tandis qu'elle but une gorgée de ... elle ne savait toujours pas quoi d'ailleurs. Juste que cela lui brûlait les lèvres quand elle buvait.

Elle releva la tête, et découvrit Legolas, face à elle, qui semblait fermé. La lumière du feu dansait sur son visage, et se reflétait dans ses yeux bleus.

Jamais elle ne l'avait trouvé aussi beau, et pourtant...

Il releva lui aussi les yeux, et ils se fixèrent, pendant un instant qui s'étira, et s'étira encore. Plusieurs minutes sans doute.

Aucun ne semblait vouloir se détourner, comme captivés par la vision qui leur était offerte. Naé prit ces images, comme si c'étaient les plus belles qui lui avaient été donné de voir, comme celles qu'elle emporterait avec elle sur le champ de bataille.


Et soudain, alors que la chanson s'élevait encore, le jeune prince se leva, et s'éloigna vers la foret qui les bordait, puis s'enfonça dedans sans un regard en arrière.


L'elleth se mordit la lèvre, puis ferma les yeux, se remémorant son visage, laissant une larme rouler le long de sa joue. Pas une larme de tristesse, non. Ni une larme de joie. Une larme d'elle ne savait pas quoi. De délivrance ? De courage ? De beauté ? Un peu de tout ça à la fois. Quand elle rouvrit les yeux, elle vit qu'Aragorn la fixait, et il mit sa main sur son cœur, puis la laissa aller vers elle. Elle fut touchée par ce geste, qu'elle ne l'avait jamais vu faire.


Elle l'imita en remerciements, puis alors qu'elle regardait dans la direction que l'elfe avait prise, espérant qu'il ne revienne, Eowyn vint s'asseoir à ses cotés.

-Est-ce que ça va ?

L'elleth la regarda, et sourit, marquant un long silence.

-Difficile de répondre sincèrement pas vrai ?

-Mon oncle veut que je prenne sa place auprès de mon peuple en son absence, continua la jeune femme.

-Une bien noble tâche, dont vous êtes parfaitement capable, ... puis, en la regardant, elle vit de la tristesse et de la colère dans ses yeux, si vous en avez envie.

La jeune femme dirigea son regard vers les flammes, puis sembla hésiter avant de répondre.

-Ce n'est pas cela dont j'ai envie.

Naé sourit, comprenant où elle voulait en venir.

-Vous devriez faire ce qui vous semble bien. Ce qui vous semble juste. Le choix avec lequel vous pourrez vivre chaque année de votre vie. Ou celui avec lequel vous pourrez mourir l'esprit en paix.

Eowyn sembla surprise, et tourna la tête pour la regarder.

-Je crois que vous avez raison. Bien que ce soit le choix le plus compliqué que je n'ai jamais eu à faire, je ne sais pas lequel me ferait le plus abandonner mon peuple.

-Je crois qu'au fond, vous le savez.

Un silence s'installa quelques minutes.

-Vous n'avez pas peur ? Reprit Naé.

-Bien sur que j'ai peur. Comme chacun d'entre nous. Mais n'est-ce pas là ce qui nous rend si vivant ?

L'elleth sourit devant tant de sagesse.

-J'espère que vous aussi, vous suivrez vos propres conseils, continua la jeune femme.

-Pardon ?

-Faites le bon choix, lui dit-elle la voix pleine de sous entendus en montrant du menton la direction des bois.

Naé sentit alors ses joues rosirent, et elle détourna le regard.

La jeune femme avait raison.

Lui mettant une main sur l'épaule pour la remercier, elle se leva, et se dirigea vers le bois.


Elle pénétra dans la forêt, et bien que la lumière de la lune suffisait à voir son chemin à l'orée du bois, entre les arbres, c'était une autre histoire.

Elle attendit un moment, que son œil s'habitue à l'obscurité, puis se remit à avancer. Elle ne savait pas où il était allé, mais elle finirait bien par le trouver.


Il était là, assit sur un vieil arbre tombé au sol, la tête entre les mains.

Un minuscule lac s'étendait devant lui, dans lequel brillait le reflet d'une lune majestueuse.

Maintenant qu'elle le voyait, là, juste devant elle, elle n'était plus tellement sur que ce soit une bonne idée.

Sans doute avait-il besoin d'être un peu seul.

Mais elle elle ne le voulait pas. Si c'était sa dernière nuit, ou l'avant dernière, elle voulait être avec lui.

Enfait, même s'il lui en restait un millier, elle voulait être avec lui.

En approchant, elle fit craquer une brindille sous ses pas, et le prince releva la tête en sa direction.

Elle s'immobilisa.

-Pourquoi tu es là ?

Elle se remit à avancer dans sa direction, en respirant profondément.

-Je ne ... Je voulais être avec toi.

Il se tut, cherchant dans ses yeux si elle ne se moquait pas de lui. Il s'était maintenant relevé, et elle arriva à sa hauteur.

-J'ai peur, commença-t-elle, avec un sourire triste, elle enchaîna. Je crois que c'est la première fois de ma vie, mais je suis terrifiée à l'idée du combat.

-Si quelqu'un peut s'en sortir, c'est bien toi, la coupa-t-il, cherchant à la rassurer.

Elle mit son index sur les lèvres du prince pour qu'il se taise.

-Je n'ai pas peur à cause de ce que m'a fait , ... Azazel, elle avait murmuré son prénom, comme si elle ne voulait pas croire que c'était lui. Non. Je n'ai pas peur de mourir. J'ai peur, parce que pour la première fois, j'ai des choses à perdre. Des gens à qui je tiens. Une vie que j'ai envie de découvrir. Des choses que j'ai envie de faire, et que je ne pourrais pas. Les regrets s'imposent à moi, et forment une boule dans mon ventre, c'est comme s'ils enserraient mon cœur, et me rendaient vide à nouveau. Mais je ne veux pas être vide.

Elle marqua une pause.

-Il y a au moins un regret que je ne veux plus porter.

Elle tendit sa main vers le visage de l'homme, et la fit glisser le long de sa joue. Puis, se rapprochant, elle l'embrassa doucement, et il se laissa faire.

C'était un baiser emplit de douceur et de tendresse, avant qu'il ne s'éloigne brutalement d'elle.

Honteuse, elle voulut baisser les yeux, sous le poids de son regard.

-Pourquoi ?

-Parce que cela brûle mes lèvres depuis trop longtemps.


Elle sentit le regard de l'homme la perforer de part en part, et alors qu'elle s'apprêtait à se retourner pour repartir au camp, il la saisit avec force, la ramenant à lui, et l'embrassa de nouveau.

Surprise, elle mit quelques instants avant de réaliser ce qu'il se passait, puis fondit sur les lèvres de son amant.

Son odeur lui envahit les narines, tandis qu'elle le gouttait de plus en plus ardemment. Du baiser chaste du début, ils mélangèrent leurs lèvres, puis leurs langues, se laissant emporter par la faim qu'ils s'inspiraient. Leurs mains à chacun détaillaient avec avidité les formes de l'autre, et le prince ne tarda pas à l'emmener contre un arbre. Il posa une main sur le tronc, et la regarda un instant.

-Tu es sur que c'est ce que tu veux ? Lui demanda-t-il soudain, comme s'il se reprenait.

-C'est toi que je veux.

Ils se sourirent, et reprirent leur baiser, plus affamés que jamais.

Elle passa sa main dans les cheveux du prince, tandis que lui se rassasiait de sa peau.

Elle se perdit dans cet instant qui s'allongeait, et une bouffée de chaleur l'envahit. De chaleur ou de bien être elle n'aurait su le dire.

D'un geste rapide, elle défit la cape de son amant, puis, en le regardant dans les yeux, commença à délacer ses brassards.

Petit à petit, elle finit par lui enlever sa chemise, faisant glisser ses doigts sur la douceur de son torse. Elle embrassa alors sa peau mise à nue, comme si elle voulait la connaître par cœur.

Comme si elle voulait dévorer chacune des courbes de son corps. Le prince se laissa faire, la regardant simplement, il sentait son souffle s'accélérer au mesure des caresses qu'il recevait, puis, ne tenant plus, il releva la jeune femme, la plaquant contre l'arbre, et commença lui aussi à lui ôter ses vêtements.

Il défit sa cape tout en l'embrassant, sa spallière, qui tomba au sol, puis, elle le repoussa en arrière, et finit de se dévêtir seule, jusqu'à se tenir entièrement nue sous les yeux de son amant.

Puis, alors qu'il la dévorait du regard, elle s'occupa de lui retirer les quelques vêtements qu'ils lui restaient. Ils se plaquèrent ensuite l'un contre l'autre, se réchauffant de leurs peaux brûlantes, se dévorant avec une passion qui les envahissait seconde après seconde.

N'en pouvant plus, il la prit par les hanches, la releva, pour qu'elle enroule ses jambes autour de lui, et, la pénétra brutalement.

Leurs corps se mélangèrent, tandis que leur cris s'éteignaient sur la bouche de l'autre.

Naé sentait l'écorce mordre la peau de son dos, mais cela n'avait pas d'importance.

Elle le sentait.

Elle le ressentait.

Par son corps, par son souffle, par la chaleur de sa peau, et par ses coups de reins. Par ses soupirs, par ses caresses, et par sa violence.

Leurs fronts étaient collés l'un à l'autre, les yeux fermés, subissant le plaisir qu'ils s'infligeaient. Les mains de la jeune femme parcouraient la peau de son amant, s'imprégnant de ses formes, et de sa douceur.

Elle aimait ce corps.

Elle aimait ce qu'il s'en dégageait.

Elle aimait tout, à cet instant, elle l'aimait lui.

Et par les Valars que cela lui faisait du bien.

Trop de frustration, trop de haine, trop d'attente, trop de temps qu'elle avait mit dans cette foutue relation pour en arriver là. Pour arriver à ça.

Ils firent l'amour, en silence.

Jusqu'à ce que son amant ne s'éteigne dans son corps. Alors ils s'immobilisèrent. Ouvrant soudain les yeux, ils se fixèrent.

Et Naé fut la première à sourire.


Puis il se retira, et, doucement, elle s'éloigna de lui.

-Et maintenant ? Tu vas m'ignorer de nouveau ? Essaya-t-il, brisant le silence.

Elle rit de sa remarque, et se dirigea jusqu'à l'eau, où elle s'engouffra entièrement.

L'eau était froide. Vraiment même. Vraiment trop. Mais elle y plongea la tête, et quand elle la ressortit, il la regardait toujours.

-Viens.

Il sourit, soulagé de ce simple mot. Et la rejoignit.

Ils restèrent quelques minutes dans l'eau glacée, se lavant autant qu'ils le pouvaient. S'approchant de lui, elle lui défit les deux tresses qui ornaient toujours la chevelure du prince, lâchant ses cheveux complètement.

Lorsque le froid l'envahit, elle sortit, doucement, et alors que l'eau lui dégoulinait encore sur la peau, elle s'approcha de Legolas, replaçant une de ses mèches blanche derrière son oreille pointue, et, tendrement, l'embrassa.

Avec la pâle lueur de la Lune, ils se rhabillèrent en silence, et Legolas lui tendit la main, que cette fois ci, elle accepta.


Ils rentrèrent au camp, à la fois déçus et soulagés de n'y trouver que quelques insomniaques encore debout. Alors, avec un sourire entendu, elle le traîna vers un feu qui semblait brûler encore, et s'assit à coté, l'invitant à faire de même.

Avec douceur, et alors qu'aucun mot n'avait été échangé, elle entreprit de tresser de nouveau la chevelure du prince, s'amusant à faire passer ses doigts dans ses fils d'argent.

-Moi aussi, j'ai peur, tu sais.. commença le jeune prince, les yeux figés dans les braises, dos à l'elleth.

-Toi ? Demanda-t-elle surprise.

Il rit à cette remarque.

-Nous avons été élevés dans l'idée que cela était une faiblesse,

-Que n'importe quel sentiment l'était...

-Je n'en suis plus si sur.

-Et après tout ça ?

Il sourit tristement. Il n'y avait pas vraiment pensé...

-J'ai du mal à l'imaginer... Je pense que j'irais annoncer à mon père que les Hommes ont gagné.

Naé sourit,

-Cela lui ferait un choc...

-Peut être serait-il alors obligé d'ouvrir les yeux.

-Votre relation à toujours été si compliqué ?

Il hésita.

-Je sais qu'il tient beaucoup à moi, bien que cela non plus, il n'ait jamais su le dire. Mais je n'ai jamais réussi à le comprendre, et nos communications ont toujours été... difficiles.

Lorsqu'elle eut finit de tresser son amant, Naé s'assit à ses cotés et le regarda, attendant qu'il se dévoile.

-Il a toujours tout décidé pour moi. Jusqu'à qui j'avais le droit d'aimer, ou de fréquenter. Il n'a jamais voulu s'intéresser à ce qu'il y avait au delà de nos frontières. Il n'a jamais vraiment discuté avec moi. Et n'a jamais voulut me parler de ma mère. Je n'ai que très peu de souvenir d'elle... Il fit une courte pause, se perdant dans ses pensées. Il a bannit celle qui m'était le plus chère, alors je suis parti. J'avais besoin de découvrir le monde autrement que par sa bouche.

-Et moi qui ai toujours pensé que tu étais un fils à papa, petit prince égoïste et noyé par l'amour de son peuple.

Il rit,

-Tu n'étais peut être pas si loin du compte, lui dit-il avec un clin d'oeil.

Elle rit à son tour.

-Et cette elleth, tu l'as revue ? Essaya-t-elle avec douceur

-Non. Elle était mon amie depuis l'enfance, et bien que je me sois souvent posé la question, je ne crois pas avoir nourrit d'autres sentiments à son égard. Mais elle a finit par perdre celui qu'elle aimait, et après cela, elle a simplement disparut.

-Tu aurais pu la chercher.

-J'aurai pu, mais je ne pensais pas que cela ait été une bonne idée. Si elle avait voulu que je la trouve, elle aurait fait en sorte que cela arrive. Et puis, mon père m'a parlé d' Aragorn, c'est donc vers lui que je me suis dirigé.

-Aragorn ? Dit-elle, surprise qu'un homme puisse retenir l'intérêt du grand roi Thranduil. Enfait, il n'y a que moi qui ne savait pas qui il était... comprit-elle

Il sourit et se coucha dans l'herbe.

-Comme d'habitude.

Piquée, elle se plaça au dessus du corps du prince, à califourchon. Elle se pencha légèrement en avant, et le fixa droit dans les yeux, posant ses deux mains sur le sol, encadrant sa tête.

Il ne riait plus, et semblait même un peu trop concentré.

-Serais-tu entrain de te moquer de moi ? Murmura-telle

Un sourire carnassier apparut sur le visage du prince, tandis qu'une lueur s'alluma dans ses prunelles. Doucement, il fit glisser ses mains sur la cambrure du dos de l'elleth.

-Ca aussi, tu as l'habitude...

Alors qu'il commençait à enserrer ses hanches, elle ne put retenir un frisson. Elle avait envie de lui. Encore. Et encore. Et si elle ne s'enlevait pas très vite, cela finirait par devenir douloureux. Elle s'écarta alors, repoussant les mains du prince.

-Et que je te repousse, c'est toi qui à l'habitude.

Bien que déçu, il rit de sa remarque, et la regarda quand elle s'allongea à coté de lui.

Ils regardèrent la Lune quelques minutes, puis il reprit la parole.

-Azazel ? Demanda-t-il, sachant que ce simple nom suffirait.

Elle se mordit la lèvre.

-Nous étions... très proche. Depuis toujours. Et il a d'ailleurs toujours été le seul qui ait compté. Après notre clan dissous, nous sommes restés tous les deux. Des centaines d'années. Et un matin, il avait disparu...

-Sauron ?

-Je ... Jamais je n'aurai imaginé... Si j'avais su, je serais aller le chercher. J'aurais essayer. Je sais ce que tu vas dire. Mais je ne serais pas restée sans rien faire. Il ne méritait pas ça tu sais... Je lui devais tellement. Il a toujours prit soin de moi... Et je l'ai tué.

La tristesse se ressentaient dans sa voix, et il tourna la tête vers elle, pour la regarder. Malgré l'obscurité, il vit ses yeux briller sous la lumière des étoiles.

-On devrait peut être essayer de dormir quelques heures.

Il prit sa main dans la sienne, et la serra légèrement. Il savait que les mots ne serviraient à rien pour la consoler, et, de toute façon, elle avait raison. Un peu de repos était toujours bon à prendre avant ce qui s'annonçait.

Sentir la chaleur qui émanait de la main de l'elfe lui fit du bien, comme un peu de douceur après toutes les pensées qui fusaient dans sa tête.

Elle savait pertinemment qu'elle n'arriverait pas à dormir.

Pas avec ce nœud dans l'estomac.

Pas avec le prince si près d'elle.

Pas en respirant son odeur, tout en regardant le ciel magnifique qui les surplombait.

Pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de sourire.

Bien que la peur lui trouait le ventre, un autre vide était rempli au fond d'elle même, juste un peu plus, haut, et cela était aussi nouveau qu'enivrant.

Plusieurs fois, elle tourna la tête vers son compagnon, l'observant pendant les quelques heures de sommeil qu'il volait. Elle se nourrissait de chacun des traits de son visage. Elle les dévorait même. Comme si bientôt, elle ne pourrait plus le faire... 


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