Que justice soit faite...

Chapitre 12 : Traversé de Démacia

4439 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 29/07/2018 15:49

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Cela faisait déjà vingt minutes que le groupe marchait à travers la cité de Demacia. Ils traversaient la ville, remontant la rue principale menant directement au palais royal. Cette immense allée était haute, épaisse et étouffante. Les bâtiments autour d'eux semblaient les contenir, les empêchant de bouger, comme un couloir sans issus, sans fin. Il existait certes de larges ruelles menant au reste de la cité cependant, la présence pesante du boulevard les effaçait aux yeux du groupe. Les murs blanchâtres des bâtiments créent de véritable paroi, semblable à celle entourant la ville. Quelques étendards, enseignes et publicités venaient colorer les parois de ce terne couloir. Pars la présence de magasins et boutiques, une foule habitait le boulevard, grouillant aux pieds de l'immense couloir. Bizarrement, cette foule s'était ordonnée, laissant passer le régiment et leurs prisonniers. Le groupe était enfermé, obligé de marcher au milieu du peuple demacien fixant du regard ces derniers. Aucun son, aucun bruit ne sortez de cette masse informe qui les entourait, cette marche funeste, dont la seule mélodie fut les pas de la garnison résonnant sur les pavés, semblait mener à une véritable exécution.


Ahri baissait la tête, ses mains tenant sa cape pour ne pas dévoiler la moindre partie animal de son corps. Elle ne voulait pas croiser les regards que lui portait la foule, la fixant d’un air méprisant. Ses oreilles frémirent lorsque les murmures d’une jeune fille l'atteignirent, la fillette semblait demander à sa mère la cause de cette si sinistre marche. La femme lui répondit, d’une voix emplie de haine, que les prisonniers étaient des mages horribles, voulant la destruction de la cité. Elle poursuit en implorant, à voix basse, leurs morts. La vastaya fut choqué par ces paroles, de la peur se mêla à sa haine, elle chercha alors de l’aide en attrapant la main gauche de son ami. À peine effleura-t-elle sa paume qu’il lui agrippa la main, la serrant de toutes ses forces. Cela étonna Ahri qui, sans même fouiller en lui, pouvait ressentir et comprendre les doutes, peurs et angoisses son ami. Cripi se demandait pourquoi ces gens lui en voulait-il… “Pourquoi était-il méchant avec moi ? Je ne leurs est pas fait de mal !” Se disait-il. La renarde pouvait voir son esprit vaciller, qu’une force plus puissante qu’elle voulait le faire sombrer. Elle hésita avant d'interagir avec lui, comment pouvait-elle l’aider ? Elle posa sa deuxième main sur celle du guerrier avant de lui dire :


“- Tout va bien se passer, oublie les… Oublie les gens autour de nous, c’est cela qui fera de toi un adulte. Ces gens n’ont, en vérité rien contre toi, il n’aime juste pas les mages. De plus, ce n’est pas contre toi qu’ils ont une dent, mais contre ton gant ! Ce n’est pas ta faute !

- Mais alors, pourquoi m’en veulent-ils ? Pourquoi est ce qu’ils en ont contre toi et Ildri ?

- Car les gens ont toujours besoin de coupable, encore plus dans un pays sensée faire régner la justice. “


Cripi ne dit rien pendant un instant, ses troubles semblait être parties. Cependant, un terme l'intriguait dans les paroles de son amie.


“- Pourquoi as-tu dit que je deviendrais un adulte ? N’en suis-je pas un ?

- Et bien, tu as souvent des remarques puérile, dit elle en souriant. Tu sais, être un adulte, ce n’est pas qu’en avoir le corps, il faut le mental qui vas avec. Je sais que tu n’as pas pu profiter de ton enfance, et donc mûrir mentalement. Cependant, dit toi que toutes les épreuves que tu croises servent, et serviront, à te faire grandir ! Vois tout ce qui t’arrive comme des épreuves plutôt que des châtiments… C’est ce qu’une vieille amie a moi m’avais dit… “


Alors qu’elle était mélancolique, elle vit le regard de Cripi se remplir de courage, d’espoir et d’admiration à son égard. Elle ne put s'empêcher de lui sourire, tandis que le guerrier prit une posture plus noble, comme s’il devait affronter une nouvelle épreuve. Tout cela se passa sous le regard bienveillant des deux jeunes femmes devant eux.


De la foule, des insultes et menaces venaient jusqu'aux oreilles d'Ildri. Elle resta de marbre. Lux les entendit aussi, elle serra fort ses poings, se retenant de faire un grand discours moralisateur au peuple qu'elle doit protéger. Malgré toutes ces années, tous les efforts du roi, malgré tous ses efforts, les habitants de la ville n'ont pas changé se dit elle. Alors qu'elle était sur le point d'exploser, son frère prit la parole :


"- Lux calme toi, ce n'est pas tous les mages que cible la foule, seulement ces trois-là.

- Y a-t-il vraiment une différence ? " Dit-elle énervé.

"- A leurs yeux oui, ils ne sont pas demacien et le roi a déclaré comme ennemie de la nation celui qui porte un gant.

- Mais Cripi n'as rien fait ! C'est Galio qui...

- Je n'en sais rien. Si tu tiens tant que ça a leurs défense, n'écoute pas les dirent et prépare tes arguments. "


Garen se tue après sa phrase. La jeune démacienne lui jeta un dernier regard avant de plonger dans ses réflexions. Il est vrai que Cripi garde en lui une force terrifiante, mais il ne semble pas l'être, si l'on oublie la créature qui habite son esprit. Que devait-elle faire ? Prendre sa défense serait une traîtrise contre sa nation, mais permettra, entre autres, d'améliorer l'image des mages "du monde extérieur" auprès du roi et du peuple. Les abandonner serait laisser des innocents, ou dans le meilleur des cas un innocent, être emprisonné ou tué... Elle s'approcha d'Ildri, qui semblait imperturbable. Elle lui demanda alors, à voix basse :


"- Dis moi, aurais tu une idée de la raison pour laquelle Cripi serait néfaste pour mon pays ?

- Sûrement à cause de la créature... Cependant, je doute que Cripi soit un réel danger, du moins, pour le moment.

- N'as-t-il rien fait de mal ailleurs ?

- J'ai... J'ai détruit le centre-ville de Piltover..." Murmura le concerné.

"- Le roi ne te blâmera pas pour cela, Piltover étant un grand allié de Noxus.

- Un ancien possesseur vous aurez t'il déjà fait du mal ? " Continua-t-il.

"- Je n'en suis pas sûr... Seul le roi et ses conseillers doivent le savoir... Dans tous les cas, ma décision est prise. Je vais vous défendre du mieux que je peux.

- Pourquoi ? " Dit la freljordienne.

"- J'ai toujours protégeait les innocents. Temps que l'on ne m'apporte pas des preuves, je ne vous considère pas comme des ennemies. Même si Cripi peut être une menace, il n’est pas le seul ici à avoir ce genre de problème, ce n’est pas un bon motif d’arrestation. De plus, vous aider permettra peut-être d'améliorer l'image des mages aux yeux de tout le monde.

- C'est très gentil de ta part Lux ! Mais... Si ça ne marche pas... " Répliqua Ahri.

"- Je ne sais pas...

- Dans ce cas, nous fuirons, quitte à détruire une partie de la ville. Je n'hésiterai pas à nous frayer un chemin pour quitter les lieux. Cela donnera raison à tes dirigeants sur notre nature. " Dit Ildri en fixant la radieuse mage, qui reprit :

“- D’accord, mais cette soudaine violence pourrai aussi me mener à ma perte ! Si mes dirigeants pensent que vous m’avez manipulé ou autre, comment je vais pouvoir justifier ca ?

- Pour cela, tu n’auras qu’a protesté en m'accusant. J’ai effectivement ce pouvoir, donc tu n’auras qu'as prétendre t’être fait distraire quelques secondes, me laissant la possibilité d’infiltrer ton esprit ! “ Repris la renarde.


Lux réfléchit, cela pouvait marcher… Mais il faudrait pouvoir le prouver. Ce plan lui semblait trop risqué pour être accepté comme “issue de secours”. Elle remit en doute sa décision, après tout, tous porte à croire que ces gens sont néfaste : l’un d’eux est possédé par une force néfaste, que Galio avait repéré, une autre est une créature magique pouvant jouer avec les pensées des gens… Et la dernière… Nan, malgré tout cela, Lux ne pouvait se résigner à laisser ces gens se faire juger pour des crimes qu’ils n'ont pas commis. Surtout si, effectivement un autre porteur du gant serait la raison de cette arrestation. Ahri lui attrapa la main droite et la fixa d’un coup, surprenant la magicienne.


"- C'est pour ne pas en arriver là que nous avons confiance en toi. Je suis sûr que tu pourras nous aider ! “


La démacienne ne répondit pas, malgré qu’elle fut touchée par cette confiance innocente, voir presque naïve. Bizarrement, au contact de la vastaya, ses doutes ont étaient chassés, lui donnant la possibilité de réfléchir sans avoir de mauvaise pensée. Perturbée, elle regarda la main d’Ahri, avant de la fixer dans les yeux. La renarde lui souriait, lui faisant comprendre qu’elle partageait ses doutes, comme si leurs esprits ne faisaient qu’un. Prouvant alors la présence de telle pouvoir. Lux retira doucement sa main, ne voulant pas partager son fardeau. À peine avait-elle perdue contact avec elle, que ses doutes engloutir son esprit telle un torrent.


Parmi toutes ses questions, deux ressortaient particulièrement : était-elle une mage avant d’être une démacienne ? Ou alors, une démacienne avant une mage ? Pour elle, ce questionnement n’avait pas lieu d’être, même si cela ne répondait pas la question. Elle s’est toujours demandé ce qu’elle était, mais n’osa jamais se l’avouer… Ce doute était palpable, Garen lui jeta un regard discret, mais, voyant qu’il ne pouvait en rien l’aider, il la laissa avec ses doutes.


Le groupe marcha une dizaine de minutes, toujours sous la pression de cette immense ville. Un grand portail se présenta devant eux, une porte en bois aussi imposante que les murs de la cité. Dans cette ambiance malsaine, la porte prenait l’apparence d’une guillotine, prête a bannir tous criminelle de ce lieu saint. Quatorze gardes en armure lourde, d’un éclat blanc magnifique, la gardaient. Tous étaient des colosses, des montagne de muscles au mental d’acier. Garen se présenta à eux, ce qui permit l’ouverture du portail. Alors qu'elles s'ouvraient lentement, il s'avança tout en ordonnant qu’on le suive. Ildri et Lux entrèrent en premières, accompagnées de dix des soldats chargeait de les conduire. C’est Ahri, qui passa seul, entourait de cinq gardes, elle remarqua un changement d'atmosphère, comme si ce lieu fait de jardins taillés, de parterres de fleurs et de chemin de galet était symbole de plénitude. Cripi devait passer en dernier, cependant, les écrits et gravures encadrant les massives portes l’intriguèrent. Il y était écrit : “Ici, commence la terre sainte, terre où toute justice est rendu, terre où les dieux rendent leurs jugements sacré, terre où Démacia fut créé”. Autour de cette phrase ont étaient sculptés anges et nuages, tous le regard dirigeaient vers une femme aux yeux bandés tenant une balance. À la vue de cette déesse, une voix résonna dans son crâne : “Seul moi peux rendre justice de façon impartiale !”. Il se tenait la tête de son gant, en espérant atténuer la douleur. Un des soldats devant s’occuper de lui ordonna d’avancer. Voyant le guerrier désobéir, il s'avança pour lui donner un coup du bâton de sa lance. Cela fit tomber Cripi, qui se retrouva à genoux, la main gauche au sol, l’autre tenant son crâne. Depuis la foule, dont il n’avait pu se débarrasser, des rires étouffés pouvaient s’entendre. Alors que deux autres soldats s'approchèrent pour le relever, des étincelles bleutées et rougeâtres sortaient de son corps. Ildri s'arrêta, sans se retourner, elle lâcha un soupir avant de se préparer à devoir s’échapper. Ahri, se retourna, mais ne put rien faire d’autre que regarder son ami à genoux. Seul un des deux démacien fut effrayé, l’autre tenta tout de même d’aider son prisonnier à se relever.


Cripi étaient comme harcelé par le dieu, un nombre indéfinissable de paroles faisaient écho dans son crâne. Des flashes cauchemardesques venaient envahir son esprit. Il vit un village en feu, une étrange silhouette munie d’aile baignant dans un halo de lumière surnaturelle, des cris, un autre homme faisant face à la silhouette… Tout cela lui semblait tellement vrai… Au milieu de cet enfer mental, une pensée vient à lui. Alors qu’il était près à exploser, laissant sa colère agir, lui vient un raisonnement des plus rationnel : se laisser envahir par la haine donnerait une bonne raison à ces hommes de le tuer… Cela condamnerait ses amies et sera néfaste pour Lux. Il tenta de toutes ses forces de s‘extirper vers la lumière bleuté de cette pensée. Cependant, l’ombre effrayante derrière lui tenta de l’attraper. Malgré la vitesse fulgurante de la créature, il réussit à s’agripper à cette pensée. À peine avait-il atteint le halo bleuté, qu’il ressenti un fort sentiment de calme… Il ne ressentait rien, juste du calme.


Lorsque le soldat lui agrippa le bras, les étincelles disparurent. Le démacien lui demanda s’il allait bien, ou du moins mieux. Il répondit que cela était passager, que ce n'était pas la faute de son collègue. Cripi se releva seul, avant de prendre une posture plus digne. Pour la première fois, il avait réussi à prendre le pas sur le dieu, sans perdre conscience. Il reprit sa marche, traversa la porte, qui se ferma après son passage. Ildri, relâcha toute sa pression dans un simple souffle, ce qui détendit Lux. Cette dernière, qui avait fait mine de ne rien voir, repris courage, si l’homme qu’elle protéger arrive de lui-même à se contrôler, cela joue en sa faveur. Cependant, elle frissonna en imaginant des être aussi puissant que la créature de Cripi… Le guerrier se plaça de nouveau au côté de la vastaya, qui ne s'empêcha de lui sourire. Son ami avait mûri, se dit elle.


Derrière les portes, figurant de muraille, se dévoile un château aussi majestueux qu'imposent. Le palais démacien, bastion de la justice, était un château fait de péridotite, lui donnant cet aspect immaculé. À lui seul, il représente parfaitement les croyances de ce peuple. Une très large tour centrale faisait face un portail. D’autre tours, beaucoup moins grande, étaient placés de façon symétrique, venant fusionner avec le bâtiment central. Une très grande cour remplie de statut de héros démacien, d’un blanc resplendissant, habillait ce bastion. Derrière la tour massive, une deuxième tour plus maigre venait se planter. Une immense sculpture représentant un sage, habillait d’une longue robe, prenait place au centre de la façade principal du bâtiment. Parmi les plis de ce tissu rocheux, une porte, devant faire trois mètres, était placée. De nombreux diplomates, juges et soldats allaient et venaient en ce lieu. Cependant, malgré cette foule, aucun bruit… Ce lieu sacré était silencieux.


Le groupe marcha alors encore un peu, traversant d’immense jardin baigné d’une lumière apaisante, rassurante, presque divine. Des arbres fruitiers magnifiques s'épanouissent librement aux côtés de fleurs tous plus symbolique que les autres. Ahri reconnut plusieurs types de plante, plutôt particulière : du lys, du magnolia et du muguet. Cependant, à quelques endroits, des marguerites poussaient, ce qu’elle trouva admirable. Elle remarqua que ces terres semblaient bien étranges, un havre de paix au beau milieu d’une cité aussi puissante, surtout que les plantes semblaient y grandirent sans problèmes. Elle trouva l’endroit magnifique, oubliant presque son stress. Cela la rendit nostalgique, nostalgique d’une époque, d’un homme… D’un peintre. Alors qu’un florilège de souvenir monta en elle, Cripi la sortit de ses pensées :


“- Cette endroit est magnifique !

- Oui…

- Les terres de Ionia, sont-elles encore plus belles ?” dit il presque admiratif.

“- Certaine pleine sont toute aussi belle, il existe aussi un jardin remplie de lys, cependant, il n'est guère conseillé de s'y perdre.

- La beauté est dangereuse en ce lieu ?

- Plutôt, elle a un prix, je dirais…” Sa gorge se noua.”

“- Et les montagnes ? L’océan ? Qu’en est il ?

- Les montagnes de Ionia sont recouvertes d’arbres et de plantes mystique, là-bas la magie se balade entre chaque brin d’herbe. Les montagnes de Ionia sont recouvertes d’arbres et de plantes mystique, là-bas la magie se balade entre chaque brin d’herbe. Quant aux bords de mer, les plages sont faites d’un sable blanc très fin, des arbres exotique viennent les border. Le vent et les marées y sont calmes, l’océan n’a presque aucun remous et l’eau est translucide. Ionia est un pays magnifique…

- J’ai hâte de voir cela !

- Ne t'inquiète pas, tu pourras le voir de tes yeux bientôt. “


Une fois leur discutions terminé, ils arrivèrent à l’entrée de la cour. Là, les soldats les ayant convoyés s'écartèrent afin de créer une allée. Tous étaient organisés, pas un seul homme ne dépassait de son rang, créant deux lignes humaines. Au bout de cette formation, un homme dans une armure légère, recouvrant épaules, bassin et torse, dont le blanc métallique reflétait la lumière. Des pierres précieuse, bleu marine, étaient plaçaient à ses bras, épaules et bassin. Bien sûr, de l’or était présent aux bords des plaques d’acier. Son accoutrement était plus noble que celui des hommes qu’il commandait. Si l'on ne regardait pas son visage, cet homme pouvait être pris pour une statue. La lance, qu'il tenait fermement, a là qu’elle le drapeau démacien était attaché, n’aidait pas à le différencier du décor. L'homme avait un teint beige, quelque peu jaunâtre, et des yeux bridé. Il semblait ne pas avoir d’expression, ou plutôt une seule, celle d’un homme droit et dure, dont on pouvait lire son vécu, sûrement des plus graves. Ahri ne put remarquer la longueur des cheveux de la statue vivante face à elle, sa queue-de-cheval arrivait jusqu'à ses genoux. Cependant, une seule mèche venait rendre vit à ce visage ferme. Lorsque Garen arriva à son niveau, il le salua d’une main sur le torse et un genou a terre, Lux fit de même. Le héros démacien présenta alors la situation :


“- Sénéchal Xin Zhao, voici l’homme demandé par le roi. Ces deux femmes l'accompagnaient, nous avons jugés bons de les faire arrêter aussi.

- Sauf votre respect sénéchal, j’aimerais prendre leurs défenses auprès du roi. Je juge cette arrestation incohérente avec notre politique. “ Continua sa sœur.

“- Luxanna, je ne peux décider de cela, c’est au roi et aux juges de décider. Maintenant, si vous tenez vraiment à les défendre, je vous pris de les accompagner jusqu’au roi et de lui faire part de votre envie.

- Bien… “ Elle déglutit à l’idée de faire face à la cour de justice entière “ Bien sûr, je le ferai. “

- Quant à vous Garen, puis je savoir pourquoi tes prisonniers n’ont pas de fer à leurs mains ? “


Il ne répondit pas. C’était une faute grave, ses prisonniers auraient pu fuir à tout moment ! Le héros démacien se trouva fort dépourvue après cette remarque. Ce simple oublie aurait pu lui coûter sa carrière, ses supérieurs tenant beaucoup à ces criminelles. Il baissa la tête puis s’excusa :


“- C’est un oublie de ma part mon sénéchal, j’en suis l’unique responsable. Si une punition doit être infligée, elle me revient de droit et je l’accepterais…

- Vous avez eut la chance d’avoir à faire a des prisonniers particulièrement dociles. Au moins, cela jouera en votre faveur Luxanna. Désormais, je suis responsable de ces hommes, vous pouvez disposer vous et votre garnison.

- Bien monsieur le sénéchal. “


Il fit demi-tour, leva le point et fit signe à ses hommes de partir. Ils prirent la direction des frontières de la ville, soufflant de soulagement. Malgré leurs départs, le groupe se sentit tout aussi oppressé par la simple présence du sénéchal. Même Ildri, de nature farouche, ne voulait pas croiser le regard de cet homme. Il reprit :


“- Pour preuve de ma reconnaissance pour votre docilité, je ne vous passerais pas les fers avant notre arrivée”. Suivez moi. “


L'intimidant fit demi-tour tout en faisant signe de le suivre. Malgré l’unique personne chargée d’eux, aucun de nos héros n’osa faire le moindre mouvement contredisant l'ordre de l’homme. Telle un lion, sa seule présence imposait respect et écoute. Cripi fut effrayé quant à l’idée que de telle homme pouvait exister. Alors qu’une foule habitait la cour, tous laissèrent passer le sénéchal, sans un bruit. Bizarrement, Lux sembla plus confiante en sa présence, comme si son aura l'a galvanisé. Ce gain de confiance vient de son supérieur, s’il ne rejette pas sa demande, cela voulait dire qu’il y avait un espoir !


L’escorte traversa l’entrée de la tour, arrivant dans un hall au toit de dôme. La lumière était prédominante dans le décor, venant d'étrange pierre placé sur des lustres et chandelier. Une statue au centre représentait un roi, portant triomphalement le drapeau de démacien. Contrairement à la cour, peu de gens traversaient cette immense salle, seule quelques bruit de pas résonnaient. Cet écho créait une atmosphère des plus étrange, mêlant la plénitude et le calme à la pression, pression d’un enfermement. Des hommes aux longues barbes, vêtue d’ample manteaux de velours bleu, recouvert de feuilles d’or, discutaient par ci et par là. Bien sûr, cela se faisait a voix basse, par respect pour cette ambiance reposante…


Le groupe monta plusieurs escaliers, tourna à droite, puis à gauche, avant d’arriver devant une autre massive porte, semblable à celle de l’entrée. Face a elle, Xin Zhao s'arrêta pour demander à Lux d’entrer la première, sans dire un mot de plus. La jeune fille savait ce que son supérieur lui demandait. La radieuse jeta un regard à Ildri, lui faisait comprendre que tout allait se jouer maintenant. Derrière cette porte, se trouve la cour de justice, faisant la fierté de ce pays, la jeune femme devait lui faire face afin de faire entendre sa voix. Ahri lui posa sa main sur son épaule, en guise d’encouragement. Lux se retourna alors, croisant le regard des trois jeunes gens dont elle avait pour mission d’aider. Elle se retourna ensuite, ouvrit les deux larges portes avant d'entrer. Une fois à l’intérieur, deux soldats refermaient le passage dans un fracas venant briser le silence presque religieux de l’endroit.


Pendant que la jeune magicienne était à l’intérieur de la pièce, Xin Zhao tendit sa main vers Ildri, lui demandant de lui céder sa lance. Elle n’eut d’autre choix que d’accepter, cela ne l’empêcha pas de conseiller au sénéchal :


“- Évité d’utiliser cette arme, vous pourriez faire plus de mal que de bien.

- Je suis déjà armé, votre lance est trop barbare pour me sied. “ Ildri fut vexé de cette remarque “ Vous deux, avez vous la moindre arme sur vous ?

- Nan, monsieur “ répondit Ahri calmement

“- A part ce gant, je n’ai rien.

- Dans ce cas, madame, veuillez enlever votre cape. Quant à toi, donne-moi tes mains. “


Tous deux s’exécutèrent, Ahri dévoila alors sa nature de Vastaya, laissant Xin Zhao indifférent. Ce dernier passa de solides fers à Cripi, malgré la difficulté que pouvait amener le gant. Il continua en donnant des instructions au groupe :


“- Vous allez faire face à la cour de justice de Démacia, vous pourrez parler uniquement lorsque le roi vous le permettra. Tous actes suspects seront sanctionnés par moi-même. Vous pourrez vous défendre, oralement, j’entends, uniquement quand nous vous en donnerons l’occasion. C’est compris ?

- Parfaitement “ Répondit Idlri.


Le sénéchal fixa alors du regard ses deux amis, qui acquiescèrent. Un des soldats placé derrière la porte toqua, faisant signe à son supérieur. Xin Zhao se retourna, quittant du regard pendants quelques instant le groupe. Ahri agrippa la main de Cripi, comme pour le rassurer. Le guerrier répondit par un sourire et des joues rougies. Ildri garda la tête haute, sa confiance en elle lui permettait de rester tranquille. Elle préférait réfléchir à un plan de secours plutôt qu'à se défendre, sachant que Lux ou Ahri le ferait mieux qu’elle. Le sénéchal poussa les portes, dont le grincement venait briser le silence.


Derrière les lourdes portes, un homme couronné, assis sur un luxueux trône les dominait. À ses côtés, plusieurs hommes, d'âge divers, en tige de velours rouge. Le roi, qui gouvernait cette petite assemblée, se leva et proclama :


“ Je déclare cette séance ouverte !”



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