Crazy Criminal Partnerz

Chapitre 3 : ♦ A fucking wild encounter ♦

1212 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 11/09/2017 17:10

Allongée sur le matelas dur et humide qui me sert de lit, les bras derrière la tête et contemplant les dessins que j'ai réalisés sur le mur, j’attends que le gardien s'en aille, afin de voir à quoi ressemble la nouvelle détenue. Je m'assois vivement, m'étirant avec un grand sourire, et me lève, contente qu'il y ait finalement quelqu'un dans la cellule qui fait face à la mienne. Récupérant la craie rouge et l'une des deux craies blanches qui traînent au sol, je m'avance vers les barreaux afin de voir la prisonnière de plus près. Elle a la tête baissée, ce qui fait que je ne vois pas son visage. Mais elle possède une longue chevelure bleue, coiffée de deux interminables tresses. Doucement, je m'accroupis, et fait glisser les craies sous mes barreaux, suffisamment fort pour qu'elles atterrissent sous ses yeux.

Surprise, elle les prend doucement dans sa main et relève les yeux vers moi. Je constate qu'elle a pleuré, étant donné les quelques traces de khôl qui ont coulé sur ses joues. Mais elle possède un très beau visage, avec de magnifiques yeux rose fuchsia et des lèvres parfaitement dessinées. Elle essuie vivement ses larmes d'un revers de main et murmure :

« Merci...

-J't'emmerde ! Je m'exclame aussitôt avec un sourire jusqu'aux oreilles. »

Elle semble surprise, sursautant légèrement, mais elle finit par sourire, trouvant certainement cette réponse plus amusante qu'un simple ''J't'en prie !''. Satisfaite de voir son sublime sourire, je me mets debout en ricanant, et elle en fait de même en riant aux éclats. Nous nous appuyons toutes les deux aux barreaux de nos cellules respectives, nous regardant quelques secondes. Je ne connais pas cette fille, mais elle me plait déjà.



Je décide de rompre ce léger silence. Je lance en la regardant de la tête aux pieds :

« Toi, t'es pas de Gotham !

-Ça s'voit tant que ça ? Demande-t-elle après avoir lâché un rictus.

-J'connais cette ville comme ma poche. Et j'peux te dire que si j'avais déjà vu une fille avec des cheveux pareils, je m'en serais souvenu. »

Je lui fais un clin d’œil en riant et elle fait tourner l'une de ses tresses entre ses doigts d'un air enjoué, pour plaisanter. Elle répond ensuite :

« J'viens de Valoran.

-L'île interdite... je murmure en écarquillant mes yeux bleus. De quelle ville ?

-La cité-état de Piltover. Elle dit soudainement, semblant étonnée : Je pensais que les villes de Valoran étaient secrètes...

-Oh, elles le sont. Pour te dire la vérité, je n'ai entendu parler que de la ville de Piltover, vu que c'est elle qui lie Valoran aux États-Unis. Mais ça m'intéressait de savoir d'où tu viens, même si je connaissais pas forcément la ville !

-En réalité, je viens de Zaun... mais peu importe. Toi par contre t'es de Gotham, c'est ça ?

-Exactement. Mais dis-moi, tu as dû faire des choses très vilaines pour te retrouver ici !

-Disons que j'aime beaucoup foutre le bordel partout où je passe ! Lance-t-elle adorablement en prenant une mine innocente, regardant le plafond en se mordillant la lèvre inférieure. C'est plus fort que moi, le chaos est mon meilleur ami !

-Oh, t'es une putain d'Bad-Girl en fait !

-On peut dire ça, ouais. Elle rit, puis se calme pour me questionner. Et toi, pourquoi tu te retrouves coincée ici ? Tu es une grande criminelle ?

-Disons que je travaille en équipe. En duo, plus précisément. Tout comme toi, j'adore le carnage. C'est pourquoi je suis là.

-Et c'est la première fois que tu te fais arrêter ? Parce que moi oui, figure-toi !

-Ah merde... J't'avoue que moi j'ai souvent été en garde à vue. Il faut savoir que mon partenaire est plus redoutable que moi. De ce fait, quand je me faisais arrêter, c'était pour quelques heures seulement, car les flics me sous-estimaient. Maintenant, ils ont capté que j'suis aussi dangereuse que mon coéquipier... donc me voici au pénitencier de Blackgate ! »

En disant ça, je lève mes bras en l'air avec un faux air joyeux et un grand sourire niais, ce qui a eu le mérite de la faire rire.

« Je vois... Finit-elle par dire. Et ton collègue est toujours en liberté ?

-Il s'en sort toujours. Je murmure avec un sourire plus triste.

-Et dis-moi... toi qui viens d'ici, tu la connais bien c'te prison ?

-Sans t'mentir, je suis là depuis hier seulement. J'ai pas eu le temps de me familiariser avec les lieux, et donc de trouver un plan d'évasion. Mais à ce qu'il parait, sans vouloir te décourager, personne n'est jamais sorti de ce pénitencier... »



Elle baisse les yeux en soufflant, se tenant aux barreaux, contre lesquels elle appuie son front. Pour la rassurer, je m'exclame :

« Mais t'inquiète, on va trouver un moyen de se sortir de là !

-''On'' ? Demande-t-elle en ouvrant grand ses yeux.

-Bah ouais ! Tu pensais que j'allais partir sans toi si j'trouvais le moyen de m'barrer ? »

Elle ne me répond pas et hausse les épaules. C'est peut-être un peu rapide, me diriez-vous, pour me faire pote avec elle. Mais je sens le feeling passer. Je suis comme ça : je fonce tête baissée, je me fiche complètement des conséquences. Une étrange force me pousse à lui faire confiance. Je lui réponds par une autre question :

« Tu n'en ferais pas de même ? 

-Si, évidemment ! Solidarité entre folles !

-Bah voilà. »

Je lui fais un clin d'oeil et elle me tire la langue en retour. Soudain, elle me demande :

« Au fait, j't'ai pas demandé, tu t'appelles comment ?

-Harley Quinn. Et toi ?

-Jinx. J'm'appelle Jinx. »

Tapant dans ses mains, elle me tourne le dos après m'avoir souri, et s'approche du mur près de sa banquette. Elle commence à dessiner dessus. Je retourne m'asseoir sur mon matelas, faisant une roue jusqu'à ce dernier. Je suis un peu pensive : cette fille est vraiment unique. Elle m'a l'air aussi tarée que moi, elle dégage quelque chose de singulier.

« Au fait, si tu en as besoin, tu m'le dis et j'te les rends ! Crie-t-elle en agitant les craies.

-T'inquiète, j'ai déjà dessiné ! »

Nous nous sourions et elle continue son coloriage. Je m'allonge mollement.

Pourquoi je n'ai pas osé lui parler du Joker ? Pour une raison qui m'échappe, je n'ai même pas précisé que mon partenaire de crimes n'est autre que mon petit ami, l'homme le plus mauvais de Gotham City... Moi qui suis pourtant toujours si fière de parler de celui que j'aime... Ce n'est pas le moment de penser à ça. Je me redresse et la regarde. Je pense que nous serons bientôt de grandes amies. 


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